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Gérard de Chergé (Traducteur)
EAN : 9782253053682
Le Livre de Poche (31/12/1998)
3.42/5   12 notes
Résumé :
Non ! Les vieilles dames ne sont pas toujours délicieuses ni les mères douces et aimantes. Pas plus que les maris trompés ne se contentent d'être ridicules ou les demoiselles de tailler leurs rosiers.

Il suffit d'insister un peu et... hop ! ça vient tout seul. Un coup de couteau par-ci, un cou serré par-là, un robinet de gaz qu'on oublie de refermer... Personne n'est à l'abri d'un meurtre.
Même si ces choses-là ne se font pas…

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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Qui n'a jamais eu des envies de meurtre face à une personne abusive, prisonnier d'une relation sans issue, piégé par un chantage au suicide, ou, vaincu par ses propres remords, ne l'a soupçonné chez d'autres ? Car le crime est partout, et dans ces dix nouvelles rarement l'oeuvre d'un véritable criminel. C'est plutôt l'inverse d'ailleurs, car les deux histoires qui font intervenir des meurtriers se terminent bien… quant aux autres elles se nourrissent de toutes nos névroses, peurs, frustrations, jalousies, pour finir tragiquement…

La folie n'est pas loin, de l'amour à la possession, de la prudence à l'obsession, de la fragilité à la manipulation, de l'impuissance à la haine jusqu'au dédoublement de personnalité…L'imagination joue un grand rôle dans le psychisme humain et c'est ce que nous démontre Ruth Rendell dans ces dix récits mêlant crimes involontaires, suicides réussis, meurtres programmés, mauvaise conscience ou désir de liberté pour aboutir à faire ces choses qui ne se font pas… du grand art !
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"Ces choses-là ne se font pas" est un recueil de dix nouvelles écrites dans les années 70 par Ruth Rendell.

Les nouvelles, d'une quinzaine de pages chacune, sont typiques du travail de Ruth Rendell sur la psychologie humaine des gens dits normaux (mais est-ce que les Anglais sont des gens normaux !!). Hormis deux toutes aboutissent à un décès. Nous suivons la mise en place des faits (faille psychologique, obsession...) qui vont aboutir à la chute finale, la catastrophe.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Brusquement, James sentit qu'il ne pourrait rester une minute de plus dans cette chambre, sous peine de commettre un acte irréparable. Il serait capable de brutaliser Nina ; peut-être même de la tuer. Pour ardent que fût son désir de se débarrasser d'elle, il ne voulait pas en arriver à cette extrémité. C'était une chose absurde, impensable. Mais il devait absolument quitter cette pièce.
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Nous étions au mois d'août, l'époque de la chasse. Tous les dimanches après-midi, il allait chercher son fusil à la cuisine et partait traquer les lapins. A mon avis, il ne faisait pas cela par plaisir de manger du lapin, mais plutôt par besoin de se montrer à la hauteur des Elsworthy, qui tiraient à vue sur tout gibier non protégé, à poils ou à plumes. Heureusement, c'était un piètre tireur ; je me sentais toujours soulagée de le voir revenir les mains vides.
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On aurait pu croire qu’il s’en débarrassait sur le papier ; en réalité, je pense que ses héros n’étaient qu’un portrait de lui-même – déguisé, selon les cas, en César Borgia ou en Casanova. Ce n’était certainement pas un hasard s’il choisissait des personnages grands, séduisants et brillants, véritables bourreaux des cœurs. Reeve avait divorcé avec sa femme un an avant que nous fassions connaissance, et depuis lors il avait eu toute une brochette de maîtresses : des mannequins, des actrices, des hôtesses de l’air, des secrétaires, des journalistes, des institutrices, des femmes P-DG – et même une dentiste.
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Les écrivains et leurs méthodes de travail exercent toujours une certaine fascination sur les gens ordinaires comme moi. Je n’arrive pas à comprendre où ils vont chercher leurs idées, sans parler du reste : la construction de l’intrigue, la peinture des personnages et l’agencement des dialogues. Reeve, lui, s’en débrouillait très bien : il pouvait indifféremment situer ses romans dans le cadre de la Cour de Louis XV, dans l’Italie médiévale ou pendant la Guerre de Sécession.
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Rien ne l'horripilait davantage que ces gens qui s'imaginent être flatteurs pour les animaux en les comparant aux humains. (La Bête humaine, p.124)
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