![]() |
Petra, une anglaise, raconte l'été en famille sur l'île de Majorque où son grand frère, un être solaire et affectueux, est tombé amoureux de leur jeune cousine espagnole. Un premier amour pour les deux adolescents qu'une maison : la casita de Golondro, la petite maison du désir ou du caprice - en fait une demeure imposante laissée à l'abandon - semble idéale pour l'abriter. Mais après la visite de la casita les jeunes gens disparaissent. Leurs parents ne les reverront plus. Il y a quarante ans, c'était beau Majorque l'été, Ruth Rendell en parle si bien. Aujourd'hui, je ne sais pas, je n'y suis jamais allée, mais il paraît qu'après la disparition de son fils le père de Petra a contribué à abîmer l'île avec la construction d'immeubles et d'hôtels destinés aux touristes. Des adolescents disparaissent laissant des parents inconsolables qui n'ont pas assez de toute une vie pour les retrouver. Quelquefois dans leur quête ils négligent les enfants qui restent, et ceux-là se culpabilisent d'être encore là. C'est ce que nous dit Ruth Rendell dans cette fable implacable avec ce talent poétique qui est le sien. Ça, et l'amour plus fort que la cupidité. + Lire la suite |