AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur La 13e marche (26)

Vivre ici trop longtemps, il y avait de quoi rendre fou. Vous sentiez les lieux se désagréger et lentement pourrir autour de vous, le bois et les suspensions, et les vieux tapis se désintégrer de minute en minute. Si vous restez immobile, et si vous écoutez, vous pouvez presque entendre le bois se fendiller, la rouille et la moisissure se transformer en poussière.

(Libre Expression, p. 324)
Commenter  J’apprécie          210
Un film amusant à la télévision, une comédie musicale hollywoodienne pas si ancienne, un mug de chocolat chaud avec une goutte de whisky dedans et trois cookies Maryland achevèrent de la rassurer. Pourtant, dès qu'il aurait commencé son régime de remise en forme, il faudrait mettre un terme à tout ce style de nourriture et de boissons. Il faisait chaud dans l'appartement, mais pas trop, vingt-sept degrés. C'était une température qu'il appréciait. La chaleur, du sucré qui vous calait, un épais matelas bien mou, paresser, ne rien faire - pourquoi toutes ces bonnes choses vous faisaient-elles du mal ?
Commenter  J’apprécie          70
Queenie avait toujours cru, et agi selon cette croyance, que si l’on voulait obtenir quoi que ce soit d’un homme, si l’on désirait seulement exister en sa présence, il fallait se montrer excessivement polie, délicieuse, adorable et même flirteuse. Cela n’avait pas contribué à son bien-être, mais à rendre son mariage heureux, si.

(Libre Expression, p. 308)
Commenter  J’apprécie          50
Les deux lueurs des yeux d'Otto n'étaient nulle part en vue. Mix, qui n'avait jamais beaucoup prêté attention au chat, s'imaginait à présent combien ce devait être merveilleux d'être nourri et logé gratuitement, pas de boulot, ce n'était pas nécessaire, ne pas connaître l'insomnie, être libre de s'aventurer sur un terrain de chasse giboyeux, toute la journée et toute la nuit s'il en avait envie. Affranchi de toute douleur, souple et sans peur, libre de tuer tout ce qui venait en travers de son chemin. Et pas de sexe, évidemment. Otto, il en était sûr, avait été castré. Mais, de toute manière, le sexe était un fléau, et ce que l'on avait jamais possédé ne pouvait vous manquer.
Commenter  J’apprécie          40
Il y avait une grande église catholique près du couvent et, sur le point de la dépasser d'un bon pas, il s'arrêta un moment pour regarder les gens qui se rendaient à la messe. Beaucoup de gens, plus qu'il ne l'aurait cru. Une espèce de regret lui vint à l'esprit, et une nostalgie. Ces gens ne devaient pas avoir ses problèmes, ses doutes et ses peurs. Ils avaient leur religion, ils avaient quelque chose vers quoi se tourner, quelque chose ou quelqu'un qui leur apportait un réconfort.
Commenter  J’apprécie          30
Elle se dit qu'elle devrait essayer d'atteindre l'interrupteur et la porte quand celle-ci s'ouvrit, et Otto entra d'un pas nonchalant. Sa silhouette pure, couleur chocolat, vira au noir dans la lumière vague des réverbères encore en état de marche, et il avait les yeux luisants, de la couleur des citrons verts que vendait l'épicier du coin. Elle se surprit à penser, bien incongrûment, car jamais elle n'y avait pensé auparavant, qu'il avait de beaux yeux et que, si juvénile et si agile, il était le seul objet de perfection qu'elle ait jamais vu.
Commenter  J’apprécie          20
Elle était seule au monde, mais il n’y avait rien d’inhabituel à cela. Elle avait toujours été seule. Et maintenant, avec ce grondement et ce murmure à l’intérieur de cette boîte où il y avait eu des pensées, elle savait qu’elle allait quitter le monde, seule.
Commenter  J’apprécie          20
Pendant un long moment, elle ignorait combien de temps, elle eut l’impression d’avoir perdu toute existence physique et de n’être plus qu’un esprit tourbillonnant de colère et de pensées vengeresses. Ensuite, elle se sentit passer tour à tour de la fureur au vide et à l’immobilité.
Commenter  J’apprécie          20
Ce n’était pas seulement le courroux suscité par le comportement de ce pensionnaire, même si c’était déjà assez pénible en soi, mais la rage de toute une vie qui sourdait, crépitait, bouillonnait en elle.
Commenter  J’apprécie          20
Mis à part un seul manque dans sa vie, elle était extrêmement heureuse.
Commenter  J’apprécie          20






    Lecteurs (399) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quiz sur le livre "Promenons-nous dans les bois" de Ruth Rendell

    Comment s'appelle la femme qui devait garder les deux enfant du couple Dade ?

    Paula
    Joanna
    Tania

    10 questions
    9 lecteurs ont répondu
    Thème : Promenons-nous dans les bois de Ruth RendellCréer un quiz sur ce livre

    {* *}