Le moi peau, le moi mot, le manteau. Les mots sans toi qui me mentis très tôt. Des mois sans toi qui ne disais mots et la loi de tes maux chaque fois mise en moi. Lentement ton ombre sur moi s'abattit comme un poids. Il m'eût fallu mon manteau, déjà j'avais froid. Je meurtris ma peau, je mourais sans toi, je cherchais les mots, sans loi, des mois, de l'eau et des larmes par sanglots, l'obstination obscure du taureau, un effort encore des mois, un effort encore dis-moi et la mort décore les corps de surcroît, sois fort encore et dis toi que d'émoi, le murmure du tombeau de ta voix m'éloigna de toi, qui ne compris mot.
À demi-mot presque sans voix je refusais d'être moi si je n'avais mon manteau, ma manière encore d'être à toi, de couvrir mes émois et mes maux, c'était ça, le manteau pour un corps, et encore être à toi. Il en fallut des mots pour être moi sans toi, sans mentir et sans manteau, une toute nouvelle eau pour accepter de "n'être" sans toi, d'être simplement moi loin de toi juste pour moi.
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