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sur 1626 notes
Le Grand Méchant Renard est un renard, point t'à la ligne.
Pour le reste, ce titre n'est que mensonges et billevesées.

Dans la chaîne alimentaire, ce pathétique canidé représenterait le chaînon manquant entre l'algue et le bigorneau.
Doté d'un potentiel de dangerosité et donc d'un courage hors norme, notre apprenti tueur passe son temps à se faire laminer la tronche par les diverses proies qu'il convoite. La poule représentant son inaccessible graal, c'est drivé par un loup affamé qu'ils fomentent un plan machiavélique : lui dérober ses œufs – de la poule, hein, pas du loup qui vêle comme chacun le sait - engraisser les ch'tits poussins puis les bouffer tout cru. Ça tient la route. Pas glorieux glorieux mais dans le domaine du réalisable au vu de son illusoire instinct de prédateur.
Ce renard, véritable honte pour la profession, pouvait-il imaginer un seul instant se prendre d'affection pour son quatre heures à moteur.
Déjà dans les emmerdes jusqu'au cou, le voici désormais submergé par un tsunami d'absurdité difficilement concevable.

Tordante, pétillante, touchante, totalement décalée, cette BD est un concentré de bonne humeur qui, en plus de tenir sur la longueur, parvient à délivrer en filigrane un p'tit message d'acceptation et d'attachement à l'autre, pas forcément vain en ces temps de chaos.

Bienvenue en Absurdie !
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Une fois sorti de son terrier, quelques étirements pour se mettre en forme, le renard se dirige vers la ferme. Il creuse un trou qui le mène au delà de la barrière. le chien, tout calme, le reçoit et le somme de ranger s'il fout encore le bordel, il croise le cochon et le lapin qui le saluent bien. Une fois au poulailler, il se met en position de Grand Méchant Renard. Rien n'y fait, la poule n'a pas peur. Bien au contraire. Elle s'étonne de le voir encore ici pour la troisième fois de la semaine!Il faut dire qu'il a faim et qu'il se mangerait bien un petit bout de poussin. La poule se fâche, lui court après et l'assomme. Heureusement qu'il peut repartir avec un panier de navets que le cochon lui a mis de côté. Cette fois, c'en est trop. Les poules demandent au chien un peu de tranquillité pour couver. Pas sûr que la panneau "Anti-renard" soit très persuasif ! Une fois dans la forêt, le renard déprime, tout triste à l'idée de ne pas réussir à terroriser les poules. le loup, qui était caché derrière lui, lui fait bien comprendre que sa position de Grand Méchant Renard ne fait pas peur du tout. Il le traite de tous les noms et lui montre comment faire. Rien n'y fait : celui-ci n'effraie même pas le petit oiseau perché. C'est alors que le loup a une idée de génie. Puisque personne ne se méfie du renard dans la ferme, bien au contraire, pourquoi ne pas ramener quelque chose d'inoffensif c'est à dire des oeufs de poule. Une fois couvés, ils deviendront de beaux poussins bien dodus...

Rien ne va plus pour ce Grand Méchant Renard. En effet, il ne terrorise plus personne à la ferme. Et cette association passée avec le loup, qui, lui, est véritablement méchant, le mènera dans une situation inattendue et complètement loufoque. Il faut dire que le loup ne l'avait pas prévenu mais les poussins considèrent la première personne qu'ils voient comme leur mère ! Évidemment, à la ferme, c'est le branle-bas de combat pour remettre la main sur les petits. Ce Grand Méchant Renard qui porte plutôt mal son nom est tout à fait délicieux et attachant. Naïf, drôle à ses dépens et burlesque, il se met dans des situations improbables pour notre plus grand plaisir. L'on suit les mésaventures de ce renard sur pas moins de 190 pages dans lesquelles l'humour, la tendresse, la poésie et la loufoquerie sont omniprésents. Dépourvu de toute case, qui plus est avec un trait vivant, Benjamin Renner fait la part belle à tous ces personnages expressifs et nous livre un album rafraîchissant, exquis et plein de vie.

Attention au Grand Méchant Renard !
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Cet album, c'est du bonheur...ça vous remet tellement les zygomatiques dans le bon sens qu'il devrait être remboursé par la sécu !

Un renard maladroit, fluet, pour tout dire risible, passe son temps à se prendre des roustes par les poules de la ferme voisine, lors de ses incursions que le chien de garde, flemmard au possible, ne prend même pas la peine de calculer. Sympas, le lapin et le cochon lui préparent un panier de navet à chaque fois, qu'il va tristement manger dans la forêt...Le loup, qui est tout l'inverse du renard, se fout bien de sa gueule. Et puis un jour il décide d'exploiter l'allure inoffensive du renard et lui demande de ramener des oeufs, qu'il couvera afin d'obtenir de succulents poussins qu'ils se partageront...

Oui, j'ai ri presque à chaque page ! C'est bien simple, je ne me souviens pas la dernière fois qu'un bouquin m'a fait autant rire ! Benjamin Renner mêle avec brio un humour de situation, parfois très Tex Avery dans l'esprit, à des dialogues résolument modernes. Les dessins sont d'une redoutable expressivité. Les personnages sont chacun caractérisés par un trait dominant (le peureux, le flemmard, l'égoïste...) et l'ensemble est d'une remarquable efficacité. Pour autant, si cette histoire cherche avant tout à nous faire rire, on se surprend parfois à arborer un sourire qui relève plus de la tendresse. Et quand on referme le bouquin on se dit que, finalement, il y a aussi pas mal de matière à réflexion (stéréotypes auxquels on doit se conformer, parentalité, le jugement sur l'autre...)
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Renard est un perdant né incapable de se faire respecter, et il se fait bolosser par tout le monde tant dans la forêt que dans la ferme que chaque jour il essaye d'infiltrer. D'ailleurs même le chien de garde ne fait plus attention à ses allées et venues, et il fait tellement pitié au cochon et au lapin que ceux-ci le ravitaillement en navets (ce qui fait de Renard un vegan contrait et forcé)… Il pense trouver un coach en développement personnel en la personne de Loup, mais celui-ci contrairement à son ancêtre du "Roman de renart" a oublié d'être bête puisque que comme persona non grata à la ferme au contraire de Renard il lui demande de lui amener des poules sous forme d'oeufs. Loup contraint donc Renard à faire éclore des oeufs et à élever des poules, mais Renard se prend pour d'affection pour ses trois adorables poussins, du coup on se retrouve avec un renard maman poule et trois poussins persuadés d'être des renardeaux… Et Renard se retrouve coincé entre un loup pince-sans-rire qui entend bien récupérer son dû et une ferme désormais quadrillée par la milice volaillère du Club d'Extermination des Renards !

Benjamin Renner nous offre un roman graphique de presque 200 pages pour petits et grands de 7 à 77 ans, humoristique certes mais d'abord et avant tout magnifique car au-delà de la bonne humeur et de la bonne volonté il offre plusieurs niveaux de lectures. Si la forme est assez proche dans l'esprit de comic strip "Peanuts" / "Snoopy" de l'Américain Charles M. Schulz, le fond lui est assez proche des gros délires ruraux de l'Anglais Nick Park ("Wallace et Gromit", "Chicken Run", "Shawn le Mouton"). Renard à la fois maman et papa apprend les dure joies de la parentalité et les rudes lois de la vie de famille… Oh que cela sent le vécu : les bouquets, les dessins, les chants, mais aussi les histoires, les parties de cache-cache, les parties de dînettes, les questions existentielles genre pourquoi le ciel il est bleu et pourquoi l'herbe elle est verte, ainsi que les querelles à table, les colères, les angoisses et le terrible passage du conseil d'école… Jusqu'où est-on prêt à aller par amour pour ses enfants ?
Mais on aborde aussi gentiment mais sérieusement les questions de l'identité, du respect et de la tolérance, de la cohabitation et de l'intégration… le vivre ensemble quoi, foulé au pied et jeté au caniveau par ceux qui veulent diviser pour régner (suivez mon regard du côté des politicards et des suprématistes à la con), car nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots ! (Martin Luther King, une grande âme assassinée voilà maintenant bientôt 50 ans par un haineux façonné par la peur et l'ignorance)
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Des petits dessins expressifs avec des dialogues hilarants : de quoi passer un excellent moment avec rires voire fous rires à la clé pour cette BD animalière.
L'antihéros de service est un pauvre renard, végétarien pas par choix mais par manque d'aptitude à la chasse aux poules. Il faut dire que la pondeuse est féroce et peu impressionnable. Là-dessus, le loup qui entrevoit un moyen d'élargir la palette de sa diète à bon compte, suggère à son compagnon roux de kidnapper les oeufs de la poulette récalcitrante à se faire mordre le croupion.
C'est bien sûr Renard qui se coltine tout le boulot : faucher les oeufs, les couver….Que ne fait-il pas pour augmenter sa ration de protéines animales? Oui mais voilà, les choses ne se déroulent pas comme prévu…

C'est drôle, spirituel, les dialogues très contemporains sont croustillants, le dessin est relativement simple, le trait léger. Les textes et les dessins sont en parfaite symbiose pour rendre la situation explicite, et donc très drôle.

C'est un vrai régal, à déguster sans restriction.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Mais quel plaisir cet album haut en couleurs ! Tout bon pour le moral ! J'ai ri comme jamais et me réjouis que mon gamin en fasse de même. Cela fait bien longtemps que je n'avais ri autant. Bourré aux vitamines, ce grand méchant renard avec sa face de pet est tout aussi drôle qu'émouvant. Sans compter ses plans foireux l'amenant à s'attacher à trois petits poussins qui vont le prendre pour leur mère. Jubilatoire à souhait.
J'en demande encore !
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GRRAOUUU !! Qui a peur du Grand Méchant Renard ?

Ben... euuuhh... personne...
Faut dire que « Maître » Renard sous son arbuste recroquevillé, avec ses graou moins effrayants que des ronronnements de chaton, ne parvient même pas à faire sursauter un moineau perché. Il serait plutôt du genre à se faire déchiqueter la truffe à coups de bec pour avoir traité l'oisillon de « fils de coucou dégénéré ». La honte de sa race, quoi.
Et donc, faute de volatiles, Renard mange des navets. Mais bon, un renard vegan, ça fout quand même un peu la gêne, alors il ramasse son courage à quatre pattes et va se faire coacher par Loup, un vrai dur, celui-là.
Las, le cas est désespéré, et pour enfin arriver à manger une bonne poule au pot, il faut passer au plan B : à défaut d'attraper la volaille de la ferme voisine, on attrapera ses oeufs... Ni une ni deux, Renard s'exécute, et pour une fois, réussit sa mission.
« Oui mais...comment faire éclore les poussins ? » demande Renard.
« Bah... faut couver les oeufs, tiens », dit Loup.
« Ah... »
Voilà Renard non pas marchant, mais assis sur des oeufs. Pas très glorieux, tout ça, pour un Grand Méchant Renard. Et ça ne s'arrange pas à la naissance des poussins, qui croient dur comme fer que Renard est leur mère. Et ça s'aggrave encore quand Renard, converti malgré lui en mère poule le temps que les poussins engraissent, finit par s'attacher à ses rejetons adoptifs et se retrouve coincé entre un Loup affamé et son instinct « maternel ». Seule solution : rendre les poussins à leur poulailler, dans lequel s'est entre-temps organisé un club d'extermination des renards, animé d'un désir cruel et hystérique de vengeance...

Quel bon moment de lecture que cette BD, aux dessins si expressifs ! Elle vous colle un sourire aux lèvres de la première à la dernière vignette. Renard est un pleutre maladroit et pathétique mais on s'attache à lui autant qu'il s'attache à ses poussins.
Un ton décalé, drôle et tendre, avec en plus un clin d'oeil au dévouement (voire à l'esprit de sacrifice) maternel, et un petit message de tolérance. Un peu de douceur et de légèreté dans un monde qui n'en montre pas assez...:-)
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Pauvre renard, il voudrait bien être méchant et cruel, mais ça, il sait pas faire ! Il en est réduit à déguster les navets que lui donne le cochon ! Conseillé par le loup, il vole trois oeufs a une poule, et se voit obligé de couver pour pouvoir manger les poussins. Il devient l'heureuse maman de trois rejetons et devra assumer le dur métier de parent de petits garnements pas si facile à élever et qu'il ne peut se résoudre à manger ! Un renard bien sympathique quoique bien peu rusé !

Ne passez pas à côté de cette bande dessinée hilarante : répliques drôles, dialogues à lire et à relire, expressions à faire se pâmer de rire, et situations comiques. L'ambiance du poulailler n'est pas sans rappeler les poulettes du film " Chicken run" qui mènent à bien une action collective pour parvenir à leurs fins.


Un coup de coeur !
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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Dire que je suis tombée sous le charme du grand méchant renard est le moins que l'on puisse dire ! Afin que le calme règne dans les poulaillers, je me dévoue et veux bien adopter le grand méchant renard. J'en ferai mon animal de compagnie, un comme ça je veux bien.
Beaucoup de tendresse et d'humour dans cette BD. On ne peut que l aimer ce renard qui, dans ses pires moments, n'arrive pas à faire peur à un moineau.
Derrière cette BD drôle et cocasse, des messages plus sérieux comme l adoption, et l attachement.
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Graou ! T'as peur, là ? Non ?
Et là : GRAOU !! Non plus ?
Bon, c'est normal. Quand le Grand Méchant Renard grogne, personne n'a peur, avec sa voix fluette il ne convainc pas. Tout au plus agace-t-il les animaux de la ferme qu'il vient régulièrement embêter pour trouver à manger. Fatigant, ce renard loser, pfff. Le chien de garde et la poule en ont marre...
Moi il me fait de la peine à être au régime 'navet' jour après jour, faute de trouver des proies. Le loup de la forêt a la dalle, lui aussi, mine de rien, avec ses grands airs de prédateur. C'est lui qui suggère au renard d'aller piquer quelques oeufs qu'ils boulotteront quand ils seront devenus des poulets.

Un délice de lecture ! Effet 'madeleine de Proust', d'abord, avec ces animaux de la ferme (renard, petit cochon, volaille) qui rappellent 'Aglaé et Sidonie'. J'ai aussi pensé à 'Wallace & Gromit' et à 'Shaun le Mouton' pour le genre d'humour subtil et mignon. Les dessins sont craquants, grâce aux bouilles des protagonistes - leurs yeux ronds, leurs expressions... Et puis l'intrigue est tendre, drôle et pleine de surprises, avec un deuxième niveau de lecture pour les adultes - double culture, identité, insertion, paraître, éducation, amour parent-enfant, chantage affectif, etc.

J'ai lu l'édition 'bonus', avec en prime une histoire de cinquante pages 'Il faut sauver Noël'. Oui, sympa cette deuxième histoire, mais moins que la première.

► https://www.youtube.com/watch?v=lgx6BOAoLMo ♪♫
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