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Critique de livr0ns-n0us


Dans la série "je parle de mes livres fétiches des années après leur découverte", je vous présente Georgia, 14 ans, arrivée entre mes mains en 2002. Je ne vous raconte pas la claque pour la préadolescente que j'étais quand j'ai mis pour la première fois mon nez dans ce premier tome qui augurait des années de bonheur futur et de marrade à m'en tenir les côtes. Que je vous explique : Georgia est une adolescente presque normale. Je dis presque, car si elle a les préoccupations classiques de cet âge critique (le maquillage, les garçons, les fringues, sa bande de copine, l'école...), elle vit dans une famille pour le moins... barrée :

Sa mère, surnommée Mutti, se balade en tenues bien trop légères pour son âge et exhibe ses seins d'une taille anormale ;
Son père, surnommé Vati, porte la moustache et est le mec le plus ringard de la terre ;
Son oncle Eddie est chauve comme une boule de billard et passe son temps à raconter des blagounettes ;
Sa petite soeur Libby, trois ans, vie dans un monde imaginaire où "trouduc" est un petit nom affectueux ;
Son chat, Angus, de la taille d'un rottweiler, passe son temps à terroriser le caniche des voisins.

Comment voulez-vous vous concentrer un tant soit peu sur les choses importantes (= les garçons) quand votre famille et les adultes en général passent leur temps à essayer de vous mettre des bâtons dans les roues "pour votre bien" ?

Si vous n'aimez pas le second degré (voire le troisième, ou le quatrième degré), passez votre chemin : Georgia vous semblera être une adolescente insupportable, stupide et égoïste. En réalité, elle l'est, mais d'une façon tellement drôle ! Heureusement, je n'ai pas fait un quart des idioties qui parsèment ce premier tome (parmi lesquelles on notera l'épilation des sourcils au rasoir, la décoloration des cheveux à l'eau oxygénée ou la séance de lévitation). Il y a de quoi rappeler à n'importe laquelle d'entre nous le QI que nous avions à cette époque...

Concrètement, l'histoire n'est pas d'un grand intérêt. Je pense qu'il faut avoir découvert Georgia comme moi, à un âge proche du sien, pour apprécier pleinement ce récit, qui paraît autrement tout de même très superficiel. Pour moi, et surtout aujourd'hui, la vrai réussite du livre tient au style inimitable de Louise Rennison, qui m'a fait pleurer littéralement de rire plusieurs fois (j'ai souvenir d'un devoir en classe de français où, ayant terminé plus tôt, je me suis plongée dans les aventures de Georgia... et j'ai été exclue de la classe tellement je me tenais les côtes).

Le premier tome du Journal intime de Georgia Nicolson est une friandise qui se dévore en un clin d'oeil, notamment grâce à la construction du récit : chaque chapitre correspond à un mois de l'année, et le tout est fragmenté en multiples courts paragraphes introduits par une date ou une heure. Louise Rennison joue beaucoup sur le comique temporel que lui permet cette construction, et développe par ailleurs tout un vocabulaire propre à Georgia, mêlant mots de langues étrangères, argot et néologismes. L'ensemble est court, oral, très rythmé et complètement loufoque, bref, parfaitement rafraîchissant ! Je dois me freiner pour ne pas tout relire d'une traite...
Lien : http://livr0ns-n0us.blogspot..
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