Dans la capitale du crachin existe une université du nom de
Boris Vian. Bel hommage pour cet homme éclectique qui, aujourd'hui reconnu comme un touche à tout de génie, ne connut véritablement son heure de gloire qu'à sa mort ou lorsqu'il écrivait sous le pseudonyme de
Vernon Sullivan.
Donc dans ce campus est retrouvé un jour le cadavre du professeur Norbert Alacoque. Seulement pour les indices, il faudra repasser car la femme de ménage a tout nettoyé, essuyé, avant de déclarer sa macabre découverte à la police. le commissaire Gabacho, flanqué de Futagokoro, un adjoint franco nippon qui ne voit que par les ordinateurs, est chargé de l'enquête.
Qui pouvait ressentir une haine meurtrière envers le docte professeur qui enseignait les langues orientales et plus particulièrement le bhojpouri, dialecte de l'Inde ? Ce pourrait être le président Henry ou encore son épouse d'origine corse ; le concierge
Mathurin Régnier, connût pour sa propension à vérifier tous les soirs le principe des vases communicants en absorbant moult bouteilles de pinard ; Barthélémy Dorange le préposé aux réformes, qui à chaque fois qu'il pense être au bout de sa mission se voit confronté à des nouveaux changements ministériels ; à moins qu'il ne s'agisse de Baptistine Cramouille de Perrichon-Blanzac, ancienne étudiante de Alacoque et dont le souhait avoué était de prendre sa place.
Enquête classique dans un monde feutré vivant des bruits de couloirs, et roman à l'humour auquel on ne peut rester insensible, comme en écrivait jadis
Charles Exbrayat.
Michel Renouard, lui-même professeur de littérature et civilisations indiennes, originaire de Dinan et vivant à Rennes, égratigne non seulement le monde de l'éducation, tout au moins une frange, et édicte des anathèmes à l'encontre des empêcheurs de fumer en rond ou des adeptes à tout crin des ordinateurs.
Lien :
https://leslecturesdelonclep..