AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,09

sur 58 notes
5
5 avis
4
3 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une chose est sure c'est que René Reouven maîtrise son sujet.
Pour avoir lu des "vrais" Sherlock Holmes de Conan Doyle, je me suis quasiment retrouvée dans les textes originaux.
L'auteur reprend des histoires écrites par Conan Doyle pour en créer d'autres, et franchement tout colle au mieux.

J'ai vraiment adorée les descriptions londoniennes ou parisiennes, très détaillées et qui nous plonge directement dans ses lieux et dans cette époque.
J'ai également beaucoup apprécié les touches d'humour qui ponctuent le texte et qui font souvent monter le sourire aux lèvres.
Sans parler des autres personnages connus que l'on retrouve dans les différents récits tels que Poe (j'ai adoré les nouvelles entourant cet auteur), ou Wells avec son docteur Moreau.

Pour tous les fans de Sherlock Holmes je conseillerais les yeux fermés cet énorme pavé de 1000 pages : c'est un vrai régal.

Un grand merci à Davalian et à sa critique.. sans lui je serais passée à côté de ce recueil ;)
Commenter  J’apprécie          615
1 132 pages, les récits apocryphes de René Reouven réunis en seul tome : les amateurs peuvent remercier les éditons Denöel, pour cette idée remarquable. Ce pavé regroupe trois romans et onze nouvelles. Voilà de quoi occuper un bon moment, d'autant que la qualité est au rendez-vous.

Le découpage retenu n'est pas très judicieux. Les écrits ne sont pas classés de manière chronologique, mais en deux ensembles : d'abord les histoires qui s'inspirent d'une référence glissée dans le Canon puis les autres… s'il manque de lisibilité, le classement n'entraîne toutefois pas de mauvaise surprise pour le lecteur. Les adeptes pourront également regretter une préface trop courte qui fait l'éloge de l'auteur et ne revient que sur ses oeuvres les plus marquantes. Dommage, car les explications sont judicieuses et apportent quelque-chose à l'oeuvre.

Force est de constater que les écrits de René Reouven sont travaillés et habilement mis en scène. Si l'on excepte La plus grande machination du siècle (qui apporte au demeurant un éclairage insolite sur le dernier problème) puis les participations anecdotiques de Mycroft dans le cormoran, l'auteur se consacre à Sherlock et à Watson. Autrement dit, nous avons une approche fidèle de l'esprit du Canon, qui ne s'encombre guère de personnages qui ont pu être repris par des trop nombreux continuateurs moins inspirés.

L'auteur parvient à apporter sa touche personnelle, du neuf (les voyages sont ici nombreux), en variant les points de vue (Sherlock prend plusieurs fois la plume) et les situations. Tout cela est inspiré et dynamique tout en restant sérieux : du grand art, du très grand art !

L'assassin du boulevard reste sans doute le meilleur roman : voici Sherlock plongé dans l'univers de Messieurs les ronds de Cuir de Georges Courteline. Confronté à l'administration, le voici qu'il éprouvera une peur comparable à celle qui fut la sienne devant le chien des Baskerville !

Élémentaire mon cher Holmes est long et ne fait pas intervenir Sherlock et pour cause, quoique en y réfléchissant bien... ! L'histoire est complexe car elle permet de croiser Stevenson, l'ombre d'Arthur Conan Doyle, Jack l'éventreur dans une intrigue complexe et hautement immersive. Les récits enchâssés et la diversité des points de vue sont aussi remarquables que l'intrigue est prenante. Bravo !

Le détective volé laissera l'occasion au grand détective de croiser son destin avec celui de Poe. Les amateurs de littérature policière seront comblés malgré un paradoxe temporel résolu d'une manière qui pourrait presque laisser croire à un pastiche, presque…. La lettre volée est le prétexte pour revenir sur un complot dans une époque peu mise en avant dans ce type de littérature (la Monarchie de Juillet), permettant notamment la participation de Vidocq. L'enquête sur la mort de Poe est plus classique bien qu'elle révèle de belles surprises. Ce roman se révèle donc être lui aussi une belle réussite.

Le bestiaire regroupe plusieurs nouvelles : une histoire d'espionnage (Le cormoran), une enquête lié aux Baskerville (le ver) prolongée par la sangsue et conclue par Les singuliers de Grice Patterson dans l'île d'Uffa. Si l'épilogue est un brin décevant, il offre à Sherlock une confrontation avec un ennemi aussi redoutable que nouveau, s'inspirant de la littérature de H. G. Wells. La référence au rat de Sumatra connaîtra ici une explication convaincante d'autant qu'elle sert d'introduction aux trois autres nouvelles…

Les passe-temps de Sherlock se révèlent forcément intéressants : des recherches historiques sur l'origine de Shakespeare (la tragédie des Addleton), une enquête sur fond de religion et d'antisémitisme qui se transforme en message de tolérance (la mort subtile du cardinal Tosca), ainsi qu'une intrigue sur fond de littérature approchant Nerval et Goethe (la persécution spéciale).

Seules deux nouvelles se révèlent moins passionnantes que les autres. La première est courte et prévisible (Le drame ténébreux qui se déroule entre les frères Atkinson de Trincomalee) et la seconde, introduction aux histoires secrètes, n'est qu'une traque à la fraude à l'assurance, bien menée mais cousue de fil blanc.

Comment passer à côté d'un tel trésor ? Un coffre qui regroupe autant de joyaux… Sans vraiment l'avouer, l'auteur parvient à nous faire croire que toutes ses histoires sont directement issues de la malle qui intrigue tant les holmesiens. Si le style d'Arthur Conan Doyle n'est pas toujours appliqué à la lettre, l'esprit de l'oeuvre est ici sublimé par des références à l'histoire, à la littérature et… à Paris !
Commenter  J’apprécie          184
JE viens vous parler du recueil de l'ensemble des écrits "holmésiens" de l'excellent écrivain René Reouven, "Histoires secrètes de Sherlock Holmes" 1100 pages de pur bonheur tant l'homme est passionné et respectueux de l'oeuvre originelle. Loin de se contenter d'utiliser le personnage de Sherlock Holmes ou même de le faire revivre, il l'explique, le décortique, le manipule, le déplace, dans le temps et dans l'espace, l'amplifie, utilisant toutes les petites phrases en suspens dont Sir Arthur Conan Doyle a saupoudré ses histoires. Un petit mot dans une nouvelle du canon et Reouven en fait toute une histoire.

Mieux encore, Reouven utilise le paradoxe littéraire pour faire raconter à Watson des histoires que Sir Arthur Conan Doyle aurait poussé les détectives à avoir, les déplaçant dans le temps et dans l'espace afin de leur faire rencontrer Vidocq, le docteur Jekyll et Jack l'éventreur ou expliquer la mort d'Edgar Alan Poe. Plus fort encore, Reouven explique et justifie les paradoxes de l'oeuvre de Doyle. Vous vouliez savoir pourquoi le Docteur Watson est blessé à l'épaule dans la toute première nouvelle et par la suite c'est une balle dans la jambe qui lui vaut une pension ? Reouven vous l'expliquera.

Pour finir, le recueil se termine par une double lettre écrite au magazine publiant à l'époque les oeuvres de Doyle par le Professeur Moriarty, enfin, celui qui se fit passer pour le Professeur Moriarty et expliquer la fausse mort de Sherlock Holmes.

Puis, quand on lit et qu'on écrit, parfois, on est aigri, c'est pour la rime en "i". On découvre alors ses lacunes, on jalouse le talent ou plutôt on l'envie. Et, parfois, on comprend ou pense comprendre les tics littéraires qui nous animent.

Ainsi, décrire des lieux ou des personnages, voilà qui n'est pas mon fort et, à la lecture de Reouven, j'envie le talent qu'il avait pour l'art de la description.

Bref, vous l'aurez compris, Sherlock Holmes et moi c'est une histoire qui dure.
Commenter  J’apprécie          107
Le jour où j'ai découvert ces "histoires secrètes" j'ai réellement eu l'impression que ces "untold stories" auraient pu naître sous la plume de Conan Doyle lui-même. Pour moi c'est vraiment le plus beau compliment quel'on puisse faire à un pastiche de Sherlock Holmes !
Ce livre je l'ai dévoré, re-lu et il figure en bonne place dans ma petite collection de livres holmésiens !
A conseiller à tous ceux qui ont un jour été frustré de ne pas pouvoir en apprendre davantage sur le rat de sumatra, l'affaire du cormoran et du politicien et tant d'autres histoires que Conan Doyle ne nous a jamais dévoilé.
Commenter  J’apprécie          60
René Réouven complète avec talent les blancs que Conan Doyle -ou ce cher docteur Watson - a laissés entre les aventures de mon détective préféré ...Ces aventures apocryphes n'ont rien à envier aux originales.
Commenter  J’apprécie          30


Lecteurs (199) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}