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Un petit livre vite lu et apprécié. Un roman comme un court métrage à l'atmosphère un soupçon étrange.

Un dame part de chez elle, avec son chat mort dans sa cage de transport. Sa quête sera de lui trouver une sépulture.

On ne sait pas grand chose de l'histoire de cette dame, Ana, ni de celle de son chat. Mais peu importe j'ai aimé partir avec cette femme sans réel projet , perdue, déboussolée par la perte de son chat.... Quand on perd son chat une vague de tristesse et de perte nous submerge et j'ai trouvé en cette femme ce sentiment douloureux ...

L'écriture est très visuelle et j'imaginais très bien un court métrage de cette histoire.

Il y a pas mal d'ellipses dans ce livre mais avouons que dans ce type d'écrits et ce format c'est bien normal. La lectrice que je suis, a imaginé des choses et essayé de faire des connexions.

Avant tout dans ce livre, c'est l'atmosphère qui s'en dégage qui m'a plu. L'aurais-je aimé plus long... Non, pas forcément. La force de ce livre et que finalement il fonctionne comme une nouvelle.

La chute ... Ah mais non, je ne peux vous parler de la chute.

Si vous voulez savoir ce que devient le chat (même s'il est mort, là est justement la question...) et bien,
il va falloir vous aventurer à la suite de cette femme
et rencontrer pas mal de personnes plus bizarres les unes que les autres.

Merci à BABELIO fournisseur officiel de bonnes lectures
et à l'éditeur Serge Safran
Lien : https://imagimots.blogspot.c..
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Dans l'entrée d'un immeuble ordinaire d'une banlieue tout aussi banale, une femme soliloque, la caisse de son chat à la main. Elle est alpaguée par la concierge qui lui parle sans l'écouter mais qui, lorsqu'elle comprend que le chat est mort, lui demande de s'en aller. Et Ana part, marche sans but précis au milieu de l'hiver, à la recherche d'un coin de terre meuble où enterrer son fidèle compagnon.
Elle croise un homme étrange. Il la recueille chez lui, mais elle fuit au petit matin, houspillée par sa gouvernante jalouse et possessive. Puis une famille de cyclistes l'invite à partager son piquenique. Grâce à eux elle découvre un cimetière pour animaux et son gardien plus commercial que philanthrope. Sa course n'est pour autant pas terminée, et si le chat ne se décompose pas encore, il est pourtant mort et bien mort depuis plusieurs jours maintenant.
De rencontres en hasards, on a l'impression de voir s'écrouler des cartes à jouer qui auraient été minutieusement posées là par l'auteur. Chaque événement en entraine un autre tout aussi saugrenu, voire sordide, comme un inéluctable et fatal enchainement de catastrophes. Tout comme le battement de l'aile du papillon entraine un cataclysme à l'autre bout de la terre, ou là, tout près. Car les évènements vont s'enchaîner, sous l'oeil atterré du lecteur… Fatalité, hasard, égoïsme, solitude, jalousie, concupiscence, tant de sentiments vont se côtoyer, s'enchainer, pour le pire bien plus que pour le meilleur.
Ce roman est une étrange surprise. le lecteur chemine sans savoir où l'auteur veut le conduire, et se jette sans aucune retenue dans ce conte étonnamment instructif sur l'Homme en général, et sur le manque d'empathie, l'absence de partage, ou d'écoute tout simplement.
Lire la chronique complète sur le blog Domi C Lire : https://domiclire.wordpress.com/2019/03/14/necrologie-du-chat-olivia-resenterra/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Le chat d'Ana ne griffera plus.
Par bonheur pour nous, Olivia Resenterra, son exécutrice testamentaire littéraire, le fait à sa place.

Ce deuxième roman est un coup de griffe : incisif, rapide, inattendu.

Voilà donc Ana un peu déboussolée cherchant l'endroit pour une sépulture digne du matou décédé qu'elle transporte dans son panier de voyage.
Commence alors Nécrologie du chat, dernier voyage du félin et de sa maîtresse, en forme d'odyssée miniature : trois jours d'errance hivernale, de brèves rencontres inutiles, de dialogues de sourds.
Une boucle de quelques kilomètres qui ramène le lecteur au point de départ, un peu sonné, mais admiratif de la maestria de l'auteur qui fait tant avec si peu.

La quatrième de couverture détaille le périple funéraire d'Ana mieux que je ne saurais le faire. Je m'aperçois qu'il y manque quand même la toute première rencontre : celle de la concierge de l'immeuble dont Ana sort dans les premières pages.
On ne peut pas tout dire quand on fait le résumé pour le dos d'un roman... C'est bien, ça me laisse un peu d'initiative !

Ça commence donc comme pour une mise en scène de théâtre ou un scénario de court métrage. Des didascalies. L'auteur pose les éléments du décor (le hall de l'immeuble d'Ana) et ses accessoires (boîtes aux lettres, sapin de Noël déplumé encore garni). Pas de lever de rideau. La scène s'anime avec l'entrée d'Ana portant sa boîte à chat, et l'irruption de la gardienne. Confrontation.

Les décors et les personnages qui se succèdent ensuite sur la route d'Ana sont tous plantés avec le même très fin dosage entre réalisme et stylisation.

La Nécrologie du chat, c'est aussi, illustrée avec un humour très noir et très cruel, une revue de diverses formes d'incommunicabilité plus amères et désespérantes les unes que les autres, ce qui n'en exclut pas la drôlerie féroce. Il y a le rejet rageur de la gardienne d'immeuble, l'intérêt cauteleux du fermier, la suspicion jalouse de la pseudo-rivale, l'indifférence bavarde des cyclo-touristes, la curiosité intéressée du marchand de cercueils, etc.
À chaque rencontre : sa saynète acide, cynique ou absurde, son décor minimaliste tout en étant évocateur, ses dialogues épurés mais criants de justesse. Jusqu'au dénouement surprenant, chargé en émotion, dont le deus ex machina sort des bois...

J'ai déjà dit par ici il y a longtemps que je n'appréciais pas la surcharge de métaphores, que j'admirais le tour de force des écrivains qui en sont économes, qui savent décrire sans comparer, ou le moins possible ; c'était à propos de Modiano qui a dit quelque part qu'il se méfiait des métaphores. Je ne sais pas si Olivia Resenterra s'en méfie, mais elle les utilise avec une parcimonie élégante : “ une nuée de moineaux comme une grande voile gonflée par le vent ”, des “ branches de platanes [qui] ressemblent à des doigts de vieille femme ”, et c'est à peu près tout !
Cela donne une narration au plus près du motif, photographique, sans fioritures, précise comme j'aime.
Lien : https://tillybayardrichard.t..
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Dans la proche banlieue d'une petite ville, une femme sort de son immeuble et commence une étrange errance afin de trouver le lieu où elle pourra enterrer son chat, mort la veille. Elle arpente des petites routes, à travers champs, et sollicite vainement l'aide de ceux qu'elle rencontre. Au mieux l'indifférence, au pire la violence, jalonnent sa quête solitaire.
Ce scénario minimaliste est mis en mots de manière très visuelle et nous fait éprouver une sorte d'effroi glacé devant l'isolement et l'égoïsme des individus. J'ai trouvé une forme d'écho kafkaïen à ce récit coupant de brièveté. Je n'ai été ni enchantée, ni charmée par cette lecture qui m'a laissé une sensation de malaise persistant et un peu nauséeux. En cela, c'est un roman particulièrement réussi. Mais cette noirceur opaque, naturaliste, qui ne laisse passer aucune lumière, a probablement nui au plaisir que j'aurais pu tirer de ma lecture.
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Le roman nous entraîne dans une atmosphère glauque, presque poisseuse, digne d'un film de genre. le rapport d'Anna à son chat mort m'a fait penser à une ambiance façon Petit Paysan, où le maintien d'une attitude à peu près normale envers les êtres humains rencontrés cache la faille que la mort de l'animal creuse dans l'équilibre psychologique du personnage. Cette Anna, dont on ne sait rien en dehors du fait que le chat lui appartient, m'a fait penser dans son comportement erratique, semblant relever d'un trouble psychiatrique, aux personnages d'Isabelle Minière. Comme le héros de Je suis très sensible, par exemple, Anna est un personnage qui marche en équilibre sur la ligne de crête entre détresse et folie. On n'est pas loin non plus des personnages désaxés des livres de Claude Amoz, la dimension de suspens en moins.

Anna est évidemment une proie facile pour toute personne plus ou moins malintentionnée, qu'on cherche à l'arnaquer, la voler ou la violer, entre autres, mais peut aussi rencontrer des adjuvants dans sa quête. Si l'atmosphère et les rebondissements du récit tirent plus du côté du fantastique ou du thriller que du drame réaliste, les comportements humains eux ont cela de réaliste qu'ils sont rarement tout noirs ou tout blancs.

Découpé en trois journées à partir de la mort du chat, le récit nous entraîne dans la quête désespérée d'Anna, dont on comprend rapidement qu'elle ne peut pas bien finir. Dix fois elle aurait eu l'occasion d'enterrer l'animal, mais il semble qu'elle refuse de s'en détacher, et dès lors le/la lecteur/trice se doute que l'issue sera tragique. C'est probablement une partie du plaisir de cette lecture, comme on lirait un polar annonçant que dans quelques pages surviendra un meurtre sordide : on sent qu'on s'enfonce dans le sale et le cruel mais on veut voir jusqu'où l'autrice nous fera plonger.

Plus sur le blog :
Lien : https://lilylit.wordpress.co..
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critique recommencée, disparue sans doute faute d'être validée.
Merci à Masse Critique et à Serge Safran éditeur d'Eliane Serdan pour la Ville Haute à qui nous avons décerné le prix international des Racines et des mots.

Ce livre, lu en deux heures, me laisse perplexe. C'est assez glauque mais interpelle sur l'inhumanité des gens. Ana est hébétée: son chat de dix ans vient de mourir et elle veut l'enterrer terrorisée à l'idée qu'il se mette à puer et pourrir; elle l'emmène dans sa boite de voyage et se heurte à la concierge: un pseudo dialogue se déroule entre Ana qui parle de son problème et la concierge absorbée par son paillasson; cette dernière chasse la jeune femme qui erre à la recherche d'un endroit adéquat, elle croit l'avoir enfin trouvé quand un fermier, propriétaire du terrain l'arrête mais il la réconforte, la nourrit et l'héberge (il a tout de même un étrange comportement :voir citation). La jeune fille originaire des pays de l'Est, sa bonne, est d'une jalousie féroce et chasse Ana qui a récupéré sa boite in extremis. Pas d'empathie non plus de la part des cyclistes dont elle partage le pique-nique mais il lui indique un cimetière pour animaux; là, elle est houspillée par une dame qui veut se recueillir en silence sur la tombe de son animal; le gardien lui parle surtout du coût des funérailles et ne prête pas attention au récit des derniers instants qu'Ana évoque. La suite est rocambolesque et violente. Seul un renard aura le mot de la fin...
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Plus je m'enfonce dans ce livre, plus j'ai l'impression d'être dans un rêve, un mauvais rêve et je n'aurais pas été étonnée qu'à la fin, soit écrit « Elle mit quelques secondes à émerger de ce mauvais rêve, réveillée par les coups de langue de son chat », ce qui aurait trop décrédibilisé le récit.

Nous sommes en hiver, pas loin de Noël, le sapin dépenaillé, laissé dans le hall, en atteste. Une femme élégante, en long manteau noir avec col de fourrure et bottes noires, descend l'escalier un panier à chat à la main, hésite, monologue, semble perdue. Elle voudrait l'aide de la concierge qui la rejette ; elle cherche un lieu, un endroit pour enterrer son chat mort le matin.
Ainsi débute une longue errance de trois jours où elle rencontre un paysan qui la ramène chez lui. Victime d'un malaise, elle se réveille couchée sous un édredon, descend et là, la dame de compagnie du paysan la jette dehors, non mais des fois, il ne faudrait pas qu'elle vienne lui piquer son gagne pain.
Nouvelle déambulation où elle partage le casse-croûte d'une famille de cyclistes assez caricaturales. Nouveau départ pour le cimetière pour animaux, rencontre avec une femme venue e recueillir sur la tombe de son chat de concours. le gardien intervient et lui propose son aide, lu donne tous les renseignements pour enterrer son chat parmi les autres animaux. Il lui a bien expliqué, les chiens et les chats sont dans des carrés séparés. Oh et puis, ce pin parasol où elle se réfugie… S'il pouvait la protéger, l'aider.
La voila repartie, le brouillard tombe. Elle marche ombre dans le noir avec son long manteau noir, ses bottes noires et le panier clair. Elle pourrait être un ectoplasme. D'ailleurs c'est ce que pense, en voyant la forme, un automobiliste. A partir de là le roman prend un virage sec et tout bascule dans le cauchemar.
Ana dérive semble perdre corps, devient une ombre, alors que les autres personnages sont très concrets, réalistes, dans la vie, la vraie. Elle me fait penser à une bille de flipper qu'un joueur fait valser d'une butée à l'autre.
L'écriture d'Olivia Resenterra est fluide, simple, efficace, maîtrisée, parle de l'isolement, de la solitude, de incommunicabilité, de la mort, de l'incohérence qui peut nous habiter lors d'évènements nous affectant particulièrement. le rythme des phrases est lent pour mieux marquer le désarroi, l'errance d'Ana. Olivia Resenterra rend logique ce qui ne semble pas l'être. Un court roman émouvant, de l'absurde, de la solitude, sans concession et toujours avec une note mélancolique.
Je suis très sensible à l'errance d'Ana et son ombre me reste en mémoire. Déjà lu et beaucoup apprécié de cette auteure le Garçon, scènes de la vie provinciale

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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La couverture est somptueuse, elle laisse augurer le meilleur. Las ! le lecteur est entraîné malgré lui dans un périple funéraire creux. Il n'y a rien dans ce livre, aucune substance. Des descriptions et des méditations hors de propos et parfaitement inutiles. Des rencontres incongrues qui provoquent des réactions en chaîne aussi inéluctables que prévisibles et catastrophiques. Des déambulations qui ramènent la protagoniste (psychotique et sans aucune dimension) et le lecteur au point de départ.
Et quand on a lu ça, ben on n'est pas plus avancé ...!
Prévoir une lecture solaire après !

Merci néanmoins à Masse Critique et aux Editions Serge Safran.
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