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A rebours de Dante dans sa Divine Comédie, Mike Resnick commence cette trilogie de SF, réunie en un seul volume dans la présente édition, par le Paradis, continue avec le Purgatoire et termine par l'Enfer.

A travers la destinée tragique des planètes Peponi, Karimon et Faligor, colonisées ou découvertes par la République (une alliance de plusieurs milliers de planètes initiée par les humains) pour finalement quelques décades plus tard sombrer dans les guerres civiles, les massacres et l'émergence de dictateurs interchangeables, Mike Resnick évoque de manière indirecte l'histoire du Kenya, du Zimbabwe et de l'Ouganda.

Ecrits entre la fin des années 1980 et le début des années 1990 ces trois romans forment un tout, même si chacun d'entre eux est absolument indépendant.

Mike Resnick est un romancier très habile, un conteur né. Je craignais de me lasser de lire à la suite trois romans qui avaient beaucoup en commun, à commencer par une Afrique transposée SF politique : il n'en a rien été.

L'arrière-plan planet-opera est extrêmement bien dessiné, les autochtones de ces mondes bien caractérisés et très différents. Et malgré la vision très sombre d'une humanité qui échoue à faire le bien qu'elle voulait apporter et incapable d'éviter le mal dont elle a été la cause, j'ai été passionné par ce fort volume.

Impossible de ne pas réfléchir ensuite aux ravages de la colonisation puis de la décolonisation sur notre bonne vieille terre…
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C'est par la trilogie Paradis, Purgatoire, Enfer que j'ai amené des personnes à lire de la science-fiction, alors que ce n'était aps leur tasse de thé. Ces romans de Mike Resnick qui illustrent la colonisation de certain pays d'Afrique noire (Kenya, Zimbabwe et l'Ouganda).
Ces personnes ont alors compris en quoi un « sous-genre » littéraire apporté un éclairage sur notre propre humanité. Ma lecture date de plus de 20 ans, mais je continue à penser avec tristesse à ces planètes meurtries.

Depuis j'ai lu Sapiens : Une brève histoire de l'humanité de Yuval Noah Harari et je suis en train de lire Tout peut changer de Naomi Klein !

Trump en ces jours joue avec le Coréen à celui qui fera pipi le plus loin ! Macron détruit le travail des progressistes humanitaires de 1945 !

La science-fiction n'est pas un sous genre !
Lire provoque un esprit critique !
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Aujourd'hui, je n'ai pas le coeur à une intro sans fin et maladroite qui nous amènera au sujet du jour.
Non, je n'en ai vraiment pas le courage, et c'est la faute à "L'Infernale Comédie" de Mike Resnick.

Avec ce livre (une trilogie en vérité, qui regroupe ici "Paradis", "Enfer" et "Purgatoire"), l'auteur nous fait une promesse. La promesse de voyager et d'embarquer pour un grand planète-opéra de presque 700 pages dans une édition monstrueusement volumineuse.
Une fois lancé, les pages défilent, le rythme de croisière est bon et tout se passe bien. Seul bémol, comme pour tous les retours de voyages, il est difficile de revenir à la réalité sans être un brin morose, d'où mon manque d'entrain.
La destination ? L'Afrique, enfin… Peponia… non… le Kenya, et puis le Zimbabwe, pour finir sur l'Ouganda. Hé oui Mr Resnick, votre petite tentative masquée de nous faire part de votre passion pour l'Afrique et son histoire n'a pas pris sur moi.
Vous n'y comprenez rien ? Je vous explique.

Sous couvert de science-fiction, l'auteur en profite pour nous faire un petit cours d'Histoire concernant différentes périodes de l'Afrique, son continent de prédilection, auquel il voue un amour sans faille.

Cette tentative déguisée de nous vendre un voyage spatial alors qu'il s'agit en vérité d'un safari pourra prendre sur le lecteur...ou pas.
Les ficelles sont grosses, les noms d'animaux à peine déguisés mais en même temps, l'auteur prévient à chaque début de tome avec une fable qui n'a : "rien à voir avec le roman, qui parle d'une planète imaginaire, et non d'un pays bien réel", t'abuse Mike, on te voit venir à cinquante kilomètres.
Au final, tant pis pour le trip intersidéral prévu, Mike Resnick s'impose comme un fabuleux chroniqueur historique et c'est d'une traite que s'avalent ces trois volumes de "L'infernale Comédie".
Comme un safari à la carte, ce sont différents thèmes qui nous sont proposés.
Qu'ils soient sociologiques, politiques ou écologiques, Resnick expose les faits et nous conte avec passion les difficultés de ces trois pays, bien que dans une large mesure ce soient les périodes coloniales et post coloniales qui intéressent l'auteur.
Pour les trois volumes qui constituent cette "Infernale Comédie", rien ne diffère vraiment d'un point de vue strictement littéraire et c'est pour ça que je préfère ne pas parler de ces livres individuellement, bien que quelques changements fassent leurs apparitions, comme par exemple la narration qui varie sensiblement d'un livre à l'autre sans pour autant dénaturer le tout.
Le point important est que l'auteur ne se permet à aucun moment de juger. Non. Resnick rapporte des faits historiques et les consigne dans cette trilogie. Ce qui s'est passé là-bas est fait et rien ni personne n'y changera rien. L'Histoire est écrite et l'auteur pose simplement les choses sans qu'à aucun moment le lecteur soit confronté à un choix moral (bien qu'inconsciemment il prenne partie selon son caractère et sa vision des choses). Chaque colonisation a vu ses avantages et ses inconvénients quelque part. Les deux points de vue sont en général traités pour amener le pour et le contre, bien que souvent le contre l'emporte, enfin pour ma part.

Vous voilà prévenu, "L'infernale Comédie" est un bouquin passionnant, MAIS…
Si un sous-titre pouvait accompagner le titre de ce livre il serait sans doute : "L'Infernale Comédie, où comment te faire bouffer de l'Histoire déguisée en science-fiction", même s'il faut avouer que le côté SF a du mal à prendre.
Tout au long de la lecture c'est l'image de l'Afrique, de sa faune et de sa flore qui reste, et c'est donc une excellente chronique/saga que Resnick nous propose.
En revanche, il est difficile de juger le côté SF de l'oeuvre puisque l'auteur n'a fait que transposer des faits, des décors et des coutumes déjà existantes. C'est pourquoi je n'émettrais pas d'avis à proprement parlé.
En tout cas, c'est avec une oeuvre puissante que j'ai pu faire la connaissance de Mike Resnick, l'homme passionné et chroniqueur hors-pair capable de faire aimer L Histoire à un primate comme moi, et ça croyez-moi, ce n'est pas une mince affaire.

Zoskia


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De la SF pour nous parler d'histoire... 3 romans en un, un clin d'oeil à Dante et un roman qui va crescendo vers l'horreur et la folie. le récit de la colonisation et de l'indépendance du Kenya, du Zimbabwe et de l'Ouganda, devient sous la plume de Mike Resnick une histoire de conquête spatiale. Mais ce livre dénonce surtout les effets pervers du colonialisme qui ont ouvert la porte à des tyrans.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Un autre moyen de découvrir un moment clé de l'histoire africaine, la décolonisation par le prisme de la Science Fiction.
Un sujet inépuisable, que Resnik développe à travers 3 planètes qui relatent le Kenya, le Zimbabwe et l'Ouganda.
C'est sûr que Resnick n'est pas un grand styliste, une chaise est une chaise point barre. Il se rapproche d'un Asimov dans ce style plat et neutre. Mais l'histoire est belle et désespérée. Les chasseurs qui viennent traquer les grands Cuirassés (les n'éléphants locaux), les grandes plantations où l'on fait trimer l'indigène qui n'en est pas plus reconnaissant que cela...
Mais point de manichéisme sommaire chez Resnick. Il connaît bien l'Afrique. L'Afrique c'est son chemin de Damas à lui. Jusque là il écrivait du space opéra sympa et divertissant. Rien de transcendantal non plus , on est loin d'un Iain banks, mais l'Afrique l' a changé. C'est lui qui le dit en tout cas. Ce qui est sûr c'est qu'elle a transformé son oeuvre.
Il y a puisé une profondeur... Et il montre à merveille dans sa trilogie L'INFERNALE COMÉDIE, les travers de la décolonisation, les bonnes intentions qui pavent, bétonnent et goudronnent l'enfer annoncé.
Et les terriens colonisateurs ne sont pas forcément que les méchants de l'histoire et les aliens envahis des anges purs Rousseauistes.
En fait, Resnick pose LA question, la seule qui compte vraiment.
Les indigènes ne maîtrisent pas le concept de la roue ? ET ALORS ??
Resnick se montrent plutôt indulgents avec les chasseurs, sûrement parce que lui même est un gros con de tueur d'éléphants. Par contre, il est impitoyables envers les colons bien pensants et paternalistes. Ces colons qui ont voulu plier un nouveau monde pour qu'il ressemble au leur tout en gardant les jolies couleurs locales.
La réflexion que fait un libérateur a un autre est plus dérangeante : "surtout ne renvoyez pas les humains, vous aurez besoin d'eux pour réussir la transition". Les africains avaient besoin des compétences des blancs pour réussir le post colonialisme, leur monde était déjà plié. Cette tirade renvoie à Mugabe tyran du Zimbabwe qui a exilé tous les blancs et a plongé son pays dans la misère, pas sa tirelire perso en revanche.
Très bons livres que ces trois tomes, efficaces et plaisants.
Et reste, une fois les dernières pages tournées, une saveur douce amère marquante.
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
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