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EAN : 9782917843307
320 pages
Pavillon Noir (29/10/2015)
3/5   1 notes
Résumé :
Invité à fêter la fin de la taille des vignes dans le Beaujolais, le commissaire Boistôt débarque dans un vignoble en plein émoi. Accusé du meurtre d'un délégué commercial imbuvable, Sylvain un bon gars de Fleurie est arrêté. Trop de questions restent en suspens. Sylvain s'obstine dans un mutisme étrange. Désemparés, les enquêteurs réclament l'aide de Boistôt et de son équipe hors normes. Les témoins louvoient, mentent, s'emportent. Est-ce cela qui incite la sculptu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Une plaisante enquête qui se passe dans le Beaujolais et comme on s'en doute, tout tourne autour du vin et des bons petits plats typiques de la région. Agréable à lire, beaucoup de référence à Rabelais. "Buvons pour la soif à venir" disait Rabelais. Des contrepèteries. le "marc des paperasses" à la place du "marre des paperasses". Orgueil, sincère et pastiche substitués par bourgueil, sancerre et pastis. Une fameuse lettre au "sinistre de la santé". "L'oreille collée à l'insupportable" (le téléphone portable). Des "mots qui se moquent des chicaneries diététiques, narguent les saloperies mondialistes de la bouffe madine - uéssé fastfoodée". Puis "l'enquête qui fait des bonds de marsupilami" alors que jusqu'à présent elle se traînait plutôt : une personne peu sympathique retrouvée morte et l'on accuse la dernière personne à l'avoir vue mais sans avoir de preuves très concrètes. Tout le livre se passera à chercher ces preuves. Mais en fait, le principal intérêt de ce livre réside dans la découverte de cette belle région, de son bon vin. Amusant, sans plus. Un peu dans la même veine que "Colas Breugnon".
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Même si le gâteau de foies blonds, la matelote d'anguilles, les écrevisses de la Saône, les quenelles de brochet et une kyrielle d'autres spécialités régionales nous tentent, nous craquons pour les cuisses de grenouilles. Le choix du vin qui aura l'honneur de ravir nos palais en leur compagnie, ouvre un débat passionné. Chantal Chagny nous conseille un pouilly-fuissé à son apogée :
- Vous trouverez derrière le fruit plein de fraîcheur, d'élégantes notes d'amande et de noisette, qui feront de ce Pouilly un partenaire idéal pour vos cuisses de grenouilles.
Un mâcon blanc en guise d'apéritif et la verve de Jean-Louis attisent notre appétit :
Cuire les grenouilles relève de l'art. Il faut du doigt pour les faire sauter toutes fraîches dans le beurre. Dès qu'elles commencent à dorer légèrement, il faut surveiller leur cuisson avec prévenance. Ce n'est pas simple de les dorer sans qu'elles dessèchent, de trouver le parfait équilibre entre croustillant et moelleux. A la fin, on les saupoudre copieusement d'ail et de persil haché, et on les arrose d'une mousse frétillante de beurre frais.
Wyvine, avide de découvertes gastronomiques mais soucieuse aussi de préserver sa silhouette lancéolée et le galbe souverain de ses fesses, observe rêveuse :
- Elles me paraissent bien gourmandes de beurre, ces grenouilles.
- Rhôôô, oui. On ne va pas s'affoler pour ça. Ce serait mesquin de les mettre à la diète.
- Demain matin, j'irai nager quelques longueurs au plan d'eau. Rien de tel pour éliminer. Avis aux amateurs.
Tous applaudissent la sagesse de Wyvine et rêvent de l'accompagner, mais aucun ne se risque à promettre des exploits sportifs au petit jour.
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Petit problème : Pinard a dû rentrer chez lui avec Margot.
- Et alors ? Qui est cette Margot ?
- Expression locale pour désigner quelqu'un qui a abusé de la dive bouteille. Connaissez-vous la dernière de Pinard ? Il zigzaguait en vélo au milieu du chemin. Les gendarmes l'ont arrêté et lui ont demandé s'il avait bu. Il a répondu : "Six pastis, deux républicains, une bouteille de brouilly pendant le repas, puis trois ou quatre marcs." Effarés, les gendarmes l'ont prié de souffler dans le ballon, il s'est alors emporté : "Putain ! Vous ne me croyez pas ? C'est honteux. C'est pas parce que j'ai bu, que je raconte n'importe quoi". Dire que Pinard aime boire un verre est un euphémisme.
- Heu ? Vous m'avez toujours dit que "boire un verre" était une métonymie, patron.
- Oui, Joseph. Mais pour Pinard c'est un euphémisme.
- Ah ? Pourquoi ?
- Parce qu'il écluse son foudre sans problème.
- Ca, par contre, c'est une hyperbole, intervient Wyvine restée silencieuse depuis trop longtemps. Tandis que Pinard est une métonymie.
- Je croyais que c'était un surnom... s'étonne Joseph.
- Un surnom métonymique...
- Vous m'embrouillez, déplore Joseph. Vous ne voulez pas tout reprendre, plus lentement, depuis le début ?
- Assez ! Quel trio... de clowns ! Mais quel trio de clowns ! s'énerve la juge.
- Ah ! là, il s'agit d'une métaphore, observe Wyvine radieuse.
- Où en étions-nous s'impatiente la magistrate.
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La première escapade de Joseph en Beaujolais. Inoubliable. La lune avait fixé rendez-vous au soleil sur le coup de midi. Un judicieux moment : l'heure de l'apéro. En attendant d'observer la dernière éclipse solaire totale, avant je ne sais combien de dizaines d'années, nous avons focalisé notre curiosité scientifique sur une étude comparative des apéritifs régionaux. Nous nous étions attelés vaillamment à cette tâche, malgré la forte chaleur. Ou peut-être... à cause de celle-ci. Joseph découvrait nos communard, républicain et rikiki sans rechigner.
Toujours curieuse, Wyvine interrompt Jean-Louis pour savoir ce que cachent ces mots aux allures gentiment frondeuses.
- Le communard c'est du beaujolais, du rouge pas du blanc, avec de la crème de cassis, le républicain on y remplace le cassis par de la crème de cerise. Pour trouver les meilleures crèmes du monde, on ne doit pas s'affoler, Jacoulot est à trois kilomètres d'ici, à côté du village musée de Duboeuf.
- Et le rikiki ?
- On y mélange le premier vin de presse, appelé le paradis, avec d'autres bonnes choses secrètes... Fruité, flatteur, délicieux il se laisse boire facile. Nous initions dons l'inspecteur Marnay aux rites de l'apéritif beaujolais, avec rigueur et application.
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La route sinue jusqu'à Cluny au milieu des collines rieuses, des vignes enjouées, des caves engourdies. Tout semble prendre son temps, le temps de vivre. A Milly-Lamartine, nous nous sommes arrêtés quelques instants devant la maison natale du poète. Partout l'écrivain romantique est évoqué, célébré, honoré, autant que Rabelais à Chinon.
Plus loin, le fameux clocher de l'Eau-Bénite, fascinant dans sa bure de pierre lumineuse, nous attire comme un phare marin. Wyvine se gare près de la tour Fabry. Nous traversons les jardins des haras nationaux, sans cesser de contempler la majesté grandiose et sereine du clocher octogonal. Son élégance souveraine a échappé par miracle aux coups de marteau et aux explosifs qui ont dévasté ce qui fut la plus vaste église de la chrétienté avant la construction de Saint-Pierre de Rome. Du prestigieux édifice il ne subsiste pratiquement rien. Si les pierres ne gardent aucun reflet des fastes anciens, les vestiges conservent leur caractère grandiose. Une impalpable quiétude habite le site. Le silence d'une paisible intensité a une âme. L'air qu'on y respire, chargé d'histoire, est d'une richesse indicible. Et ce clocher de l'Eau-Bénite garde malgré lui l'empreinte géminée du génie et de la médiocrité des hommes, anges et démons, bâtisseurs et destructeurs.
La grâce du clocher, la vigueur de ses murs élancés, le raffinement de ses arcatures, attisent notre imagination pour reconstituer la splendeur de l'ensemble au moyen-âge, pour broder sur le rayonnement grandiose de Cluny.
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A la route grande vitesse, je préfère la départementale grand charme, bien plus idyllique. Nous escargotons dans un paysage champêtre. Une chaude couleur de fin d'après-midi coule sur les versants tapissés de friches, de pâtures et de vignes. A gauche, sur une hauteur, se dresse le château de Berzé-le-Châtel. Nous passons devant le Relais du Mâconnais. Une des meilleures tables du coin.
- L'année de l'épisode des escargots, j'y ai fait un repas mémorable sans étrangler mon budget. Lire les menus ne nous prendrait que...
- Tu rêveras au festin, une autre fois, Placide.
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