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EAN : 9782226445810
496 pages
Albin Michel (30/09/2020)
4.13/5   155 notes
Résumé :
Lyon, 1896. Blanche est l'épouse modèle d'un soyeux de renom. En dépit de son amour pour ses enfants, elle étouffe parmi ces bourgeois corsetés. Jusqu'à ce que son regard croise celui de Salim, un négociant fortuné de Damas. Elle abandonne tout pour la promesse inespérée du bonheur. Les routes de la soie deviennent celles de la passion et de l'exil. Tandis que sa fille grandit en la croyant morte, Blanche s'invente une nouvelle vie au Levant.
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
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Si vous me suivez sur mon blog ou si vous lisez mes posts sur les réseaux sociaux ou les sites de lecteurs, vous serez amené à vous dire que « La nuit du premier jour » n'est pas le genre de livre que je lis habituellement. C'est vrai que je suis habituellement plus dans la littérature noire et le sanguinolent, que ce soient via les thrillers, les polars ou les romans noirs.

Mais une fois que l'on postule et que l'on participe à un jury littéraire, on ne sait pas à quelle sauce on va être mangé et on est susceptible de recevoir tout type de livre. Grâce au Grand Prix des Lecteurs de l'Actu Littéraire, encore cette année, j'ai fait de très belles découvertes. Parfois pour des bouquins dont je n'aurais peut-être pas été attirée aux premiers abords, mais parfois avec certains une fois pleinement plongée dedans, j'ai vraiment savouré.

Et bien, « La nuit du premier jour » en est encore un bon exemple. Je ne suis pas une grande amatrice des histoires d'amour car j'ai toujours peur que cela tombe dans le mielleux et que cela soit à ce point mièvre que j'en lèverais les yeux au ciel. Ici, ce n'est pas seulement une histoire d'amour mais cela serait plutôt une escapade familiale qui se déroule entre la fin du XIXème siècle et 1920, se partageant entre la France et le Levant, dotée d'un panel de protagonistes attachants.

Blanche est une héroïne qui n'a pas sa place dans la bonne société lyonnaise de la fin du XIXème siècle. En effet, elle est indépendante, forte et libre dans sa tête. Mère de deux jeunes enfants et épouse d'un soyeux de renom, il lui manque pourtant quelque d'essentiel : l'Amour avec un grand A, celui qui donne le frisson, celui qui permet d'être soi-même. Lorsqu'elle fait la rencontre de Salim, un négociant syrien, ses certitudes s'effacent et elle se rend compte qu'elle veut plus qu'une vie bien rangée.

Ce qui m'a particulièrement plue dans cette histoire est le fait d'avoir beaucoup appris sur cette tranche de l'Histoire, que ce soit le milieu de la soie mais aussi et surtout, sur le Levant et l'Empire Ottoman. Je ne connaissais pas ce pan de l'histoire qui fait que la France et une partie des pays du Moyen-Orient (en particulier le Liban et la Syrie) se trouvaient ainsi autant intimement liées. En apprendre plus en matière de culture générale tout en passant un bon moment de lecture n'a pas de prix. Les charmes de la ville de Lyon est magnifiquement bien décrits et ne la connaissant que vaguement, y passant lorsque je me rendais en Espagne bien plus jeune, cela m'a donné envie d'aller y flâner lorsque les conditions sanitaires le permettront.

L'écriture de Theresa Révay est aussi à souligner car très plaisant. Cela se lit bien, sans devoir se prendre la tête sur une syntaxe compliquée. Pourtant, il s'agit d'une histoire travaillée et très bien documentée. Agréablement, des surprises s'égrènent au fil du récit pour ne pas en faire une lecture convenue.

Hommage aux femmes fortes, par les personnages de Blanche mais aussi de sa fille, Oriane, c'est un véritable voyage aux saveurs épicées et aux fragrances orientales qui nous est gracieusement offert dans cette très jolie saga familiale.

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lecteurs de L'Actu Littéraire 2020.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Lyon 1896, Salim Zahhar suite à un accident de funiculaire à la Croix Rousse, secourt une jeune femme, Blanche.
Une rencontre qui va bouleverser leur vie à chacun.

Voici l'histoire passionnante d'une femme exilée en France, arrachée à ses racines du Liban, pour se marier à Victor, cet homme qu'elle n'a jamais aimé mais avec qui elle a eu deux enfants....Terriblement malheureuse, elle va oser braver les interdits, retourner aux sources de son enfance au monde du Levant. Par amour !

J'ai été envoûtée par Blanche, sa rencontre avec Salim, ses choix. Séduite complètement par ce récit à la fois tragique et heureux qui se déroule entre deux mondes, celui bien français, et plus particulièrement Lyonnais et celui du Levant, de la Syrie.

Nous découvrons le monde des soyeux, ceux qui vendent, exploitent, et ceux qui travaillent la matière, les maîtres tisserands....Comment les Français sont arrivés en Grande Syrie .....

La nuit du premier jour est véritablement une belle fresque historique, d'amour et de passion qui fait la gloire de la grande littérature romanesque !
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Blanche, jeune fille née au Liban dans les années 1870, n'avait pas voulu de ce mariage arrangé entre son futur mari jeune homme propriétaire de l'une des plus prestigieuses entreprises de soieries de Lyon et son père qui voyait là pour elle une formidable ascension sociale.
Non décidément, cette vie étriquée de la bourgeoise lyonnaise perdue dans la grisaille de la ville faisant de cette jeune femme indépendante qui avait grandi sous l'azur et les odeurs du Levant, une prisonnière dans une cage dorée, n'était pas pour elle.
Sa seule consolation, étaient Aurélien et Oriane ses deux jeunes enfants, et son amitié avec Armand Martin un maître tisserand que son mari lui interdisait pourtant de voir, on ne mélange pas les femmes de la bonne société avec les ouvriers.
Même Aurélien qui a 5 ans sait qu'il ne doit rien dire à son père de ses escapades avec sa mère chez les Martin si il veut continuer à voir Maxence le fils d'Armand qui a le même âge que lui est qui est son seul ami.
Et voilà qu'un jour, Blanche rencontre Salim un jeune négociant en soies qui vient de Damas.
Tout son univers s'en trouvera bouleversé.
Quel chemin doit-elle prendre ? Celui de la « sagesse » qui la condamne à vivre près de ses enfants mais prisonnière à tout jamais d'un mariage qui n'est plus qu'un mirage et de conventions qui lui sont insupportables ? Celui de l'amour qui bouscule tout et qui lui fera perdre ce qui lui est le plus cher ?
Un superbe portrait de femme qui se bat pour sa liberté et pour vivre la vie qu'elle a choisi dans les tumultes de la fin de 19ème siècle et de ces premières années du 20ème qui verront le monde se déchirer si terriblement.
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Je suis toujours impatiente lorsque Theresa Revay sort un nouveau roman. Merci beaucoup aux éditions Albin-Michel et à Theresa pour ce service-presse qui s'est révélé un coup de coeur. Celui-ci me touche tout particulièrement, ma grand-mère ayant travaillé sur les métiers à tisser dès ses 14 ans et ayant connu une dureté de la vie propre aux années 1920 qui plus est issue d'un milieu modeste d'ouvriers et d'immigrés. Les descriptions, les détails des ateliers des tisserands, l'histoire du tissage face à la mécanisation ainsi que la passion pour ce métier ancestral transmis de génération en génération sont magnifiquement représentés. Au fil des pages, j'avais l'impression de découvrir Lyon et ses traboules, son histoire tout comme celle de l'Empire ottoman. J'ai essayé de faire durer ma lecture le plus longtemps possible, comme d'habitude Theresa m'a emporté dans un tourbillon ou Blanche et Oriane, sa fille m'ont beaucoup touchée.

Lyon, mars 1896.

Blanche, mène la vie d'une épouse soumise à son mari et à son foyer. Déracinée de son pays, dans un mariage qu'elle n'a pas choisi, dans une société bourgeoise qui ne l'a jamais acceptée jusqu'à sa belle-mère qui ne supporte pas que son fils ait désobéit en prenant une étrangère pour épouse alors qu'il aurait dû faire un mariage dans la société lyonnaise.

Blanche, avide de liberté et d'indépendance est prisonnière dans une cage dorée jusqu'à cet incident qui va bouleverser sa vie tout entière.

Sa rencontre avec Salim Zahhar, négociant de Damas va lui faire renouer avec tout ce qu'elle a perdu. Des souvenirs de sa vie d'avant, de cette liberté dont elle est privée, des conversations sur la situation de l'Empire ottoman et de la Syrie… Jusqu'à leur liaison… Un amour interdit, fragile et qui va malgré les contraintes leur offre un instant de paradis aussi bref soit-il.

Et si une rencontre changeait votre destin ?

Blanche est-elle prête à sacrifier ses enfants pour son amant, sa liberté ?

Il lui aura fallu la perte d'un être cher pour se rendre compte de l'enfer qui l'attend si elle retourne vers son mari. Seul ses enfants Aurélien et Oriane peuvent fléchir sa décision. Sur les terres de son enfance, elle retrouve le goût à la vie et sa liberté loin d'une vie de prisonnière dans une cage dorée où le moindre de ses faits et gestes est épiée par la matriarche de la famille Duvernay.

Pour sa liberté et son amour pour Salim, elle doit renoncer à ceux qui lui sont chers : ses enfants.

Les années passent et une rencontre inattendue va semer le trouble chez Aurélien tandis que la Première Guerre mondiale se profile amenant son lot de secrets et de douleurs.

Dans un monde à feu et à sang, Oriane et Aurélien vont à leur tour embraser leurs destins tandis que l'Empire ottoman fait face à sa propre guerre conduisant à la révolte arabe.

De même que les canuts se sont battus pour la survie de leur art face à la mécanisation et à l'industrialisation, Blanche et ses enfants doivent affronter leurs destins et mettre un terme à toute une vie de mensonges.

La soierie de Damas et celle de Lyon s'entremêlent dans une passion dévastatrice !

De l'Orient au Levant, les passions se déchaînent tandis que le modernisme balaie l'artisanat ancestral mettant en péril le dur labeur de toute une vie.

Des soieries lyonnaises à celles du Levant, Theresa Revay emporte le destin de deux femmes aux confins du désert où peut-être le destin leur accordera une seconde chance !

Dans un monde gouverné par les hommes, les femmes vont utiliser leurs armes pour obtenir leur liberté.

Avec force et délicatesse, Theresa Revay esquisse le portrait vibrant d'une femme soumise aux convenances en quête de sa liberté ! Hommage à ces femmes fortes qui ont pris leurs vies en main quand les hommes étaient sur le front. La richesse de ce roman n'a d'égale que l'important travail de recherches effectué pour nous transporter au coeur de la vie lyonnaise et de l'histoire avec un grand « H ».

Le récit de Blanche, mariée contre son gré, arrachée à son pays pour vivre au sein d'une des plus respectable famille de Lyon sous le joug de Geneviève pour qui la réputation de sa famille passe avant tout quitte à mentir à ses propres petits-enfants est des plus fascinants.

« La nuit du premier jour » permet aux lecteurs de partir vers un voyage envoûtant le temps d'une belle histoire…

Un voyage où les odeurs et les saveurs nous transportent dans un récit aux doux accents d'exotisme, mélange d'Orient et d'Occident !
Lien : https://leboudoirdulivre.wor..
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La nuit du premier jour est une grande fresque familiale et historique absolument passionnante. Elle nous entraîne dans l'univers de la soie, des soieries lyonnaises aux filatures de Syrie. Elle débute à la Croix Rousse, en 1896, dans les ateliers de canuts qui travaillent la soie sur leur métier à bras pour de riches soyeux lyonnais.

C'est là que vit Blanche Duvernay. Elle étouffe dans une famille bourgeoise après un mariage arrangé qui l'a arrachée au Liban. Seule son amitié avec un maître tisseur, Armand Martin, lui permet de s'évader. La rencontre avec le séduisant Salim Zahhar, négociant damascène fortuné sera le début d'une folle passion amoureuse qui la conduira sur les routes de l'exil.

Appelée à retourner au Liban pour les obsèques de sa mère, Blanche fera le choix de la liberté. Elle ne rentrera pas, s'installera sur les terres de sa jeunesse, partira à la recherche de Salim. Un choix qui appellera un divorce difficile où il lui faudra accepter que ses deux enfants, Aurélien et Oriane, grandissent sans elle à Lyon et la croient décédée. le prix à payer pour sa liberté.

Le destin de Blanche comme celui de tous les personnages qui gravitent autour d'elle sera pris dans les bouleversements du nouveau siècle. le monde des soyeux lyonnais qui se délite, les querelles entre soyeux et maîtres tisseurs, la mise en difficulté des ouvriers avec l'automatisation des métiers à tisser. Un univers en pleine mutation à l'aube du XXème siècle. Et tous seront emportés dans la tourmente de la Grande Guerre. Tandis que l'Europe se déchire et qu'ont lieu les grandes batailles meurtrières du chemin des dames, en Orient, la révolte arabe est réprimée dans le sang par l'Empire ottoman.

Theresa Révay reconstitue avec maestria la mémoire d'une famille rattrapée par la grande Histoire dans un roman foisonnant et extrêmement documenté. Les personnages, tout en nuances, au destin parfois tragique, sont au coeur d'une intrigue romanesque où de nombreux rebondissements lèvent le voile sur les secrets. Et le magnifique portrait d'une héroïne émerge. Blanche, une femme qui a su conquérir sa liberté au prix de sacrifices douloureux, une femme amoureuse, engagée et généreuse.

Cette grande fresque est captivante avec ce bel équilibre entre le souffle romanesque qui apporte toute l'intensité et l'émotion qu'il faut au récit et l'aspect historique très intéressant, d'une grande précision.

Un roman de toute beauté qui nous convie à faire un fabuleux voyage dans le temps et dans le monde, du coeur des quartiers des tisseurs et des quartiers bourgeois de Lyon jusqu'aux ruelles de Damas, aux montagnes du Mont Liban et aux ruines de Palmyre. Dépaysant et envoûtant !
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Citations et extraits (53) Voir plus Ajouter une citation
L’envoûtement et la gourmandise se lisaient dans les regards, trahissant la volupté que provoque inévitablement ce tissu si ensorcelant qu’il était interdit aux pieux musulmans de le porter à même la peau. Depuis les premiers temps, l’islam prêchait l’ascétisme et privilégiait le lin, le coton et la laine, se méfiant de ce fil issu de la bave d’un insecte. Pour les hommes, la soie devait se limiter aux ceintures, aux manteaux, aux bordures des vêtements qui ne devaient jamais dépasser deux ou quatre

doigts selon les coutumes, aux turbans portés sur une calotte. Aux siècles passés, même les tissus d’ameublement se devaient d’être des mélanges, les croyants ne s’asseyant pas sur des coussins de soie pure. Seules les femmes pouvaient porter l’étoffe suprême, parce qu’elle célébrait mieux que toute autre leur sensualité.
Blanche ne résista pas à la tentation. Elle retira ses gants, caressa les qotnis à trame soie et chaîne coton, semées de fleurettes d’or, dont Damas avait le monopole.
Une pointe de nostalgie la traversa au souvenir de sa mère marchandant des pièces d’aladja, cette étoffe rayée multicolore semblable à du satin. Elle savait que, selon la traditio musulmane, les prières des vivants
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Seule la connaissance peut lutter contre le fanatisme et faire émerger un idéal
commun, renchérit Adib d’un ton soudain beaucoup plus grave. C’est une idée neuve
en Syrie, vous comprenez. Une éducation digne de ce nom engendre la tolérance, mais
aussi le patriotisme et le respect de soi. La paix sera à ce prix à l’avenir. Cela
dit, même si les uns et les autres ne partagent pas exactement les mêmes idées, je
suis fier de nous tous… C’est la première fois, en près de quatre siècles de domination
ottomane, qu’un idéal commun rapproche les différentes confessions autour de la fierté
de l’héritage arabe.
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De sa terre natale, la jeune femme avait reçu en héritage ce sens du fatalisme, cette lucidité à accepter l'improbable puisque l'âme orientale n'a pas renoncé à la part d'irrationnel qui entre dans une existence. On ne passait pas à côté de sa vie. On en empruntait le chemin avec plus ou moins de courage, de grâce et d'élégance.
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Les femmes n’avaient pas manqué dans la vie de Salim. De l’amour, il connaissait le
plaisir et l’harmonie des corps épanouis. Dans sa famille, personne ne comprenait
pourquoi il ne s’était pas encore marié. « En refusant de t’engager tu ne respectes
pas ton sang ! Tu trahis nos anciens ! » avait tempêté sa mère avant de mourir. Il
n’avait pas cherché à se justifier, gardant pour lui cette crainte qui le paralysait,
celle de se tromper, d’être à jamais prisonnier d’une femme dont il n’apprécierait
ni l’esprit, ni le caractère, ni le parfum de la peau. Une épouse qui ne le ferait
pas rire, ne l’inspirerait en rien et lui donnerait des enfants pour lesquels il n’éprouverait
qu’un sens du devoir.
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De sa terre natale, la jeune femme avait reçu en héritage ce sens du fatalisme, cette lucidité à accepter l’improbable puisque l’âme orientale n’a pas renoncé à la part d’irrationnel qui entre dans une existence. On ne passait pas à côté de sa vie. On en empruntait le chemin avec plus ou moins de courage, de grâce et d’élégance. Elle porta une autre cuillerée à sa bouche, les cheveux d’ange craquèrent sous ses dents, et elle puisa de nouvelles forces dans ces arômes
qui évoquaient mieux que n’importe quels mots la tendresse et le réconfort.
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Videos de Theresa Révay (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Theresa Révay
Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/theresa-revay-la-course-parfaite-53094.html
Depuis vingt ans, Theresa Révay s'est imposé comme un auteur majeur fédérant autour d'elle un public fidèle et enthousiaste, friand de ces romans historiques dans lesquels elle raconte les 50 premières années du XXème siècle. Depuis « Valentine ou le temps des adieux » à « La nuit du premier jour », ce ne sont pas moins de huit titres qui font de Theresa Révay une digne héritière d'Henri Troyat ou de Maurice Druon. Emportés par le vent de l'Histoire, les personnages qu'elle invente nous entrainent aux quatre coins du monde et nous font vivre leur passion, dans des décors et des ambiances parfaitement reconstitués, avec un souffle romanesque qui ne trahit en rien une belle qualité d'écriture. Quant à la précision historique, fruit de recherches de longue haleine qui caractérise le travail de Theresa Révay, elle est reconnue par les spécialistes des périodes dans lesquelles elle place ses intrigues. On ne s'étonnera pas ainsi que la romancière ait reçu le prix Historia en 2014 pour son livre « L'autre rive du Bosphore ». Romancière jusqu'au bout des ongles, Theresa Révay ne s'était jamais aventuré dans la biographie, même si l'envie n'était pas loin. Mais le hasard fait parfois bien les choses. Pour l'écriture de son précédent roman, Theresa Révay côtoie dans ses recherches Nathalie Mathet dont le beau-père n'est autre que François Mathet, le célèbre entraineur hippique. A écouter la jeune femme lui confier des secrets de famille, la romancière se dit qu'il y a là matière à un nouveau livre. Voilà comment nait « La course parfaite » publié chez Tallandier. Né en 1908, engagé dans l'armée française en 1939 en tant qu'officier de cavalerie, assistant impuissant à la débâcle, François Mathet se fait un nom dans le monde des courses. Il a un don particulier pour comprendre les chevaux, les entrainer et leur faire gagner les plus grands prix. Veillant sur les chevaux de l'Aga Kahn ou de la famille Rotschild, il fut aussi celui qui entraina Yves Saint Martin sur la plus haute marche du podium, faisant de lui le plus célèbre jockey français. C'est l'histoire de cet homme discret, taiseux mais passionné et généreux que raconte Theresa Révay, l'histoire d'un homme qui se calque sur celle de son époque et que traversent les grandes personnalités d'alors. Une biographie passionnante qui ravira les passionnés de chevaux et de sports équestres mais aussi tout ceux qui s'intéressent aux destins exceptionnels liés à la grande Histoire. « La course parfaite, François Mathet, portrait du maitre entraineur » de Theresa Révay est publié chez Tallandier.
+ Lire la suite
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