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EAN : 9782800150925
104 pages
Dupuis (24/08/2012)
3.73/5   65 notes
Résumé :
Qu'un petit garçon essaie d'embrasser une petite fille, cela n'a normalement rien de dramatique. Et que la petite fille se dérobe et envoie balader son petit camarade, c'est suffisamment banal pour rester un épisode parmi tant d'autres dans les chroniques d'une enfance ordinaire. Mais si la scène se passe pendant la projection d'un film de propagande, à l'école, dans une République socialiste, bien des années avant que le Mur ne fasse mine de se fissurer, tous les i... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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♫Pour faire nos ADN
un peu plus équitables,
pour faire de la poussière
un peu plus que du sable,
dans ce triste pays
tu sais un jour ou l'autre
faudra tuer le père,
faire entendre ta voix !
Jeunesse lève-toi.♫
Varsovie-l'Halhambra-Paris - SAEZ - 2008 -
- Jeunesse lève-toi -

le petit père du peuple, Staline, débloque
du temps où Varsovie faisait partie du Bloc
Oppression, délation,
Niet - liberté d'Expression
Autorisé à penser
l'écriture, illusion de liberté
Un mensonge répété mille fois devient une vérité
Si un jour quelqu'un vous embrasse
un baiser sur la bouche
et qui vous laisse des traces
vérifier si le rouge s'efface
attention : endoctrinement tenace...

la vérité c'est comme une paire de fesses,
à chacun la sienne
alors relève toi, jeunesse
il n'y a pas de "mai" qui tienne.
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Marzena Sowa nous transporte dans la Pologne de sa famille, dans ce pays du bloc communiste des années 1950.

Tout pourrait donner l'impression d'ouvrir un livre pour enfant, une sorte de fable, d'abord le dessin de Sandrine Revel, ensuite le titre et la couverture. Mais très vite au fil des pages, ce n'est plus du tout un livre d'enfant que l'on parcours, c'est un livre sur l'URSS, la censure et la dérive stalinienne qui nous est proposé.
Le propos est intéressant, l'auteur semble vouloir nous faire ressentir l'ambiance et le climat de l'époque au niveau des enfants ou en tous cas par ce biais. On a donc l'impression, à la lecture de ce roman graphique, que dès l'enfance l'endoctrinement commençait et que l'expression les murs ont des oreilles était faite pour ce pays. Un enfant qui est témoin ou entend des choses, même dans son cercle familiale devait le rapporter aux autorités. La pression était permanente, dès le plus jeune âge et les vies pouvaient basculer pour un rien à tout moment. Ici parce qu'un enfant à voulu embrasser sa camarade de classe pendant la diffusion d'un film de propagande sur Staline, tout une famille et plus largement une communauté se retrouve menacée.

Le propos semble parfois un peu simpliste et caricatural mais le climat de soupçon et de crainte est assez bien rendu et les personnages sont attachants.

Le dossier final dans lequel la scénariste en dit un peu plus sur elle, son projet, sa famille d'origine polonaise, etc était très intéressant à lire.

C'est un ouvrage, emprunté à la bibliothèque Claude Levi-Strauss de Paris, que j'ai pris plaisir à lire.
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Sous le regard de Staline, il n'est pas possible de s'embrasser. Sous le regard de Staline, il n'est pas possible de faire autrement que dénoncer, même par accident ses petits camarades, ses parents.
Un groupe d'amis, élèves au primaire, va en faire la triste expérience. Tout ça pour un baiser et un poème sur le printemps... Heureusement, tous les adultes de leur entourage ne sont pas endoctrinés, ni malveillants.
Si pour eux, tout se termine bien, ces 24h nous aurons permis de toucher du doigt la réalité quotidienne du habitants de l'URSS. Délation, violence, culpabilisation, culte de la personnalité, tout est là, dans des planches brunes et sépia, atones, comme l'atmosphère qui y règne. Et sans doute le souvenir qu'en garde l'une des auteurs.
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Des tons brun sépia sur un papier à grain pour nous narrer la vie d'enfant sous la dictature stalinienne, c'est une belle histoire, émouvante, dans une ambiance de suspicion, de délation, de peur de l'autre parfaitement rendue grâce au travers du regard des enfants.
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Lorsque le petit Victor essaye d'embrasser son amoureuse au ciné, cette dernière crie ce qui interrompt la séance de ciné à laquelle la classe participe. Pour avoir interrompu un film de propagande sur Staline, le petit garçon se retrouve chez le directeur où il reçoit un savon et où il finit par subir un interrogatoire en règle sur son père, écrivain « penseur » suite aux « caftages » de ses amis.

Sous le règne stalinien, il n'est pas bon de penser, de réfléchir. Tout au long du graphique, on découvre une partie de vie des protagonistes du début du livre. Et il y a des passages étonnants…

Les couleurs utilisées sont assez sombres entre le noir et le sépia ce qui correspond à cette période trouble.

Un bd qui nous fait prendre conscience, d'une partie de ce que c'était de vivre sous ce régime.
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critiques presse (3)
BoDoi
13 décembre 2012
Plutôt réussi, l’ensemble n’évite toutefois pas la comparaison avec Marzi — et ne parvient pas à recréer le profond sentiment d’attachement que l’on éprouvait pour la jeune héroine.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Auracan
12 octobre 2012
Marzena Sowa, scénariste des Marzi […] s’essaie à la fiction. Avec réussite. […] Au dessin Sandrine Revel compose une atmosphère emprunte à la fois d’une grande douceur, liée au trait rond des personnages, et d’un sentiment d’enfermement.
Lire la critique sur le site : Auracan
Sceneario
20 août 2012
[Il s'agit d'] un récit captivant de 96 pages qui va entraîner le lecteur au coeur de la société polonaise, entre la crainte du régime totalitaire, de la police, et la volonté malgré tout de vivre et de laisser s'exprimer à tout prix, quoi qu'il en coûte, sa liberté de penser.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Il y a des gens avec des yeux dans les poches. D’autres ont les yeux au bout des ongles et ils fouillent les poches des autres.
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N'embrassez pas qui vous voulez
Si vous tenez à la vie
La poussière se dépose
se colle à vous.
Elle avale vos pas
aspire vos souffles
ternit vos larmes
salit vos ongles.
La poussière décide de vous.
Le grand balai
brasseur de l'air
lui fait danser le rigodon
d'un pas vif et soumis.
Je ne suivrai pas le mouvement du balai.
Reculé,
Au fond de moi
Je tends ma respiration.
Je feins ma vie.
Ils savent,
je sais.
Quand ils rôdent,
quand ils se répandent.
Autour de moi.
Qu'attendent-ils ?
Que je me livre ?
Mon dernier jour
dure depuis des années.
Vivre est suspect.
Alors embrassez
Alors aimez
A la gueule de l'ours, aux dents voraces
Riez
Parce que "Tout pour lui"
N'est rien pour vous.
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Vivre est suspect.

Alors embrassez
Alors aimez

A la gueule de t'ours, aux dents voraces
Riez
Parce que "tout pour lui"
N'est rien pour vous.
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Une nuit, papa a du partir en urgence pour une mission très spéciale, et très secrète aussi, même nous, on ne peut pas la connaître en détail.
Mais à moi, papa me l'avait racontée, et il m'a demandé de le la dire à personne, sauf à toi.
Même maman n'est pas au courant.

Papa se débat contre les ours rouges qui essaient d'envahir nos côtes et qui attaquent les ours blancs. Papa est un ours blanc.
Mais les ours rouges, tu sais, leur couleur n'est pas naturelle. Elle vient du sang des ours blancs.
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- Tu sais quelles conséquences ça pourrait avoir...
- Mais tu n'écris rien de méchant, si ?
- Non, juste ce que je vois, la vérité.
Et ici, la vérité, c'est tout ce qu'on ne devrait pas dire ou écrire... Et peut-être parfois, ça serait même mieux de ne pas la connaître.
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Videos de Marzena Sowa (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marzena Sowa
Exilés au Burundi, Gaby et Ana, enfants métis franco-rwandais, voient leur quotidien joyeux bousculé par la guerre civile. Alors que leur famille se déchire, le génocide des Tutsi au Rwanda voisin vient mettre un terme à leur innocence. D'ailleurs, déjà à l'école, Gaby assiste à une bagarre entre un Tutsi et un Hutu, que rien ne semble pourtant séparer si ce n'est - d'après son père - la forme de leur nez...
Mené par Marzena Sowa et Sylvain Savoia, l'adaptation du best-seller à résonance autobiographique de Gaël Faye - prix Goncourt des lycéens 2016 - qui a lui-même choisi les auteurs de Marzi parmi les nombreux projets présentés. Aussi magnifique que poignant.
« Petit pays » adapté du roman Petit Pays de Gaël Faye par Sylvain Savoia et Marzena Sowa Feuilleter la BD : tinyurl.com/Petit-pays
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