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Citations sur Le jour qui ne vient jamais (2)

Ce qui avait été jadis un moustique s'écrasa lamentablement contre la vitre de la chambre de ce qui avait été jadis un hôpital public.
Le bruit aurait été imperceptible pour le commun des mortels, mais de commun des mortels, il n'y en avait plus sur cette planète. Le moustique s'effondra dans un dernier souffle sur le rebord de la fenêtre, sur un douillet tapis de poussières et d'insectes divers et variés, morts, comme lui très bientôt. Les vitres de la chambre étaient pour la plupart brisées. Celles qui tenaient encore debout, paraissaient recouvertes d'une épaisse couche de crasse. L'agent d'entretien de l'étage devait profiter de ses congés cette semaine, ou n'avait pas été remplacé à la suite d’un départ en retraite. La lumière diffuse de cette fin de journée projetait sur les murs sales d'étranges ombres inquiétantes. Les arbres se transformaient inéluctablement en trolls malfaisants.
L'automne tentait de faire chuter les dernières feuilles qui s'accrochaient désespérément aux branches fatiguées par les années, et les tempêtes successives.
Le vent glacial qui s'engouffrait dans la chambre faisait voltiger les feuilles des chênes et des platanes du grand parc et les vestiges de ce qui avait été autrefois, naguère, jadis, à une autre époque, des feuilles de soins. L’une de ces dernières vint se coller sur le chambranle de la porte qui menait au couloir principal de l'hôpital. Elle était signée de la main du Docteur Baker, responsable du service neurologie de cette clinique privée des quartiers nord de la ville. Le nom de ladite clinique était partiellement effacé par les intempéries. Cette feuille de soins indiquait que ce patient encore allongé dans le lit, inerte au centre de la chambre, était maintenu artificiellement en vie depuis de longs mois. La date indiquait même... de longues années.
Les machines n'émettaient plus aucune lumière. Aucun bip ne résonnait entre ces murs.Aucune ligne sinusoïdale n’illuminait l’écran du moniteur. Le corps inanimé, allongé en travers de cette couche désordonnée, semblait vidé de toute forme de vie. La coupure d'électricité avait probablement eu raison de lui et de sa santé, les machines...
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« Des coups de feu.
Par rafales.
Le bruit des mitraillettes me tira de ce qui ressemble de loin à un petit somme pas tout à fait réparateur.
Je luttais pour ouvrir les yeux.
Des cris.
Encore des coups de feu, plus proches cette fois-ci.
Le chaos venait d’élire domicile dans les environs.
Le silence pensant de cet endroit sordide vola en éclats, ainsi que les quelques fenêtres en hauteur de ma prison de fortune, celles qui demeuraient encore intactes. 
Tout se déroula très vite, presque trop rapidement pour que je me souvienne de tout dans les moindres détails. »
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