AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,1

sur 309 notes
5
23 avis
4
30 avis
3
7 avis
2
4 avis
1
0 avis
Un livre objet, sobre, beau, d'une belle collection de Stock, et cela suffit parfois pour avoir envie de le lire (complétée quand-même par la quatrième de couverture)
Et on découvre à la lecture une situation dramatique, pire : d'horreur.
Il s'agit de la mort de deux petites filles dans un incendie chez leurs grands-parents et la réaction de leur mère à travers une suite quotidienne de lettres à ses enfants, racontant le passé, les circonstances de la catastrophe, ce qui s'est s'est passé ou ce qui aurait pu se passer ensuite.
Bien sûr tout parent (et j'en fais partie) ne peut que comprendre « l'inimaginable » (Je suis conscient de la particularité de ma formule)

Et, bien que compatissant pleinement à la douleur d'Anne-Marie Revol, je dois dire que j'ai eu du mal avec ce lvre.
• D'abord on nous décrit un abominable monde de « Bobos » branchés, friqués et qui s'expose ici. On rencontre tout un tas de personnages dont on ne sait pas trop d'où ils sortent, amis, famille, etc…. Je ne suis pas contre le fait que ces milieux existent, mais j'ai eu un peu de mal à lire qu'ils seraient la référence des français de base. Je pense que compte tenu du sujet du livre, on pouvait omettre cette partie descriptive d'une façon de vivre.
• Chaque épitre commence par une adresse du type « Mes reines de la nuit », « Mes arcs-en-ciel », etc….Cela devient vite insupportable de mièvrerie forcée. L'intensité des sentiments dans chaque lettre était suffisante pour ne pas avoir à ajouter ces accroches de bazar.
• Je crois avoir bien saisi que ce livre de 400 pages était pour l'auteur une sorte de thérapie et je le comprends. Cependant, en tant que lecteur je ne devais pas avoir envie d'être thérapeute.

Il y a pourtant de très bonnes choses dans ce récit, comme l'excellente analyse de la difficulté à accepter et intégrer la vérité.

En tout état de cause, me voila bien divisé… J'ai aimé ce livre au début, compatit pleinement à la douleur des parents mais j'ai lâché petit à petit, usé par cette avalanche de missives qui toutes, portent à peu près le même discours.

Alors un problème se pose : Avons-nous le droit de ne pas aimer le livre d'une mère qui a vécu une telle épreuve ?
Je prend le risque, en réïtérant tout le respect et l'amitié que je porte à l'auteur de ces lettres.
Commenter  J’apprécie          377
Il y a des livres qu'on lit très vite, qu'on range et qu'on oublie aussitôt et puis il y a ceux, rares, qu'on trimballe avec soi pendant longtemps, auxquels on pense et on repense, dont on a envie de parler avec un ami, une collègue au détour d'un couloir, une maman ou celui qui partage sa vie…

En août 2008, Anne-Marie Revol, journaliste à France 2, perd ses deux petites filles dans un incendie alors qu'elles étaient en vacances dans le Sud à St Restitut dans la maison de leurs grand-parents.

Chaque jour ou presque pendant plus d'un an, à partir de la veille du drame, l'auteur adresse une lettre à celles qu'elle appelle mes divines idylles, mes tourments, mes fripouilles, mes oasis, mes centres du monde, mes mignardises, mes fantômes et mille autres surnoms.

Elle leur écrit le choc, la colère, la tristesse immense, le déni mais jamais l'abattement. Elle leur raconte combien le quotidien est devenu un parcours semé d'épreuves car tout évoque leur image, leur existence (chansons, objets retrouvés par hasard, commerçants du quartier à qui il faut annoncer la nouvelle, crèche en bas de l'immeuble devant laquelle il faut passer tous les matins, dates et anniversaires, fêtes, répondeur).

Elle crie leur absence dans cet appartement qu'elle aimerait miraculeusement trouvé rempli de cris en rentrant le soir, dans ses dimanches matin qui ont perdu leur saveur, dans ces familles non amputées qu'elle croise, dans ces enfants qu'elle voit grandir alors que ses filles resteront jamais figées dans leur petite enfance.

Elle leur raconte aussi ses voyages à deux, avec le père des petites..fuite ou bouée de sauvetage, les plus beaux paysages perdent leur saveur quand on sait qu'ils ne seront jamais vus par les êtres qu'on a porté.

Anne-Marie Revol est très bien entourée par la famille, les amies, suivie par un psy mais malgré tout, quelle force, quelle volonté de vie !…continuer à sortir, rire, manger, faire l'amour, voyager malgré tout, c'est peut-être cette façon de mener sa barque qui l'a sauvé.

Quel témoignage d'amour envers ses filles mais aussi envers cet homme, le papa et l'amoureux. Bien des couples se déchirent, s'effondrent, s'éloignent, se renvoient la faute : ici ils tombent à terre mais ensemble et sans jamais se lâcher la main.

Bien-sûr, j'ai refoulé avec grand-peine mes larmes dans le métro et dans tout endroit public où j'ai lu quelques pages de ce livre. Parfois je les ai laissé couler en pensant « mince fais gaffe un livre de bibliothèque ». le soir, difficile de s'endormir comme si de rien n'était après avoir vécu dans la tête de cette mère.

J'ai même menacé l'homme de ne plus jamais me séparer de mes enfants, ne serait-ce que l'espace d'un week-end, de ne plus les confier à personne….sauf qu'on élève pas des enfants pour les garder toute sa vie contre soi mais pour qu'un jour ils puissent s'envoler de leur propres ailes.

Malgré le drame, ce livre est aussi une formidable leçon d'espoir, comme une petite lumière qui perce et grandit dans les dernières pages de Nos étoiles ont filé….

http://www.baz-art.org/archives/2013/01/21/28263589.html
Commenter  J’apprécie          280
Je ne suis pas du genre larmoyante loin s'en faut...
Je ne suis pas du genre 'voyeuriste' non plus...
Mais ce récit me tentait, j'en avais lu une critique plutôt positive et la curiosité l'a emporté !

Et alors, quelle lecture.
Je ne sais pas si c'est le livre qui m'a donné une insomnie ou si c'est l'insomnie qui a fait que j'ai avalé le livre ?!!
Le fait est que je me suis endormie les yeux débordant de larmes et le coeur en vrac.
Une maman raconte comment elle a perdu ses deux petites filles dans un incendie qui a ravagé la chambre dans laquelle elles dormaient chez leurs grands parents alors que les parents étaient en voyage en Grèce...
Un fait divers, qui a fait la une des journaux au mois d'août 2008.
Une famille plus ou moins connue en plus puisqu'elle (l'auteur) est journaliste à France TV...

Un récit qui ne vire jamais au pathos...
Des lettres adressées à ces deux fillettes par leur maman qui doit faire son deuil, qui le fait à sa manière et on l'accompagne pendant ce long chemin difficile.
Un amour fou entre deux parents, merci ça fait un bien fou aussi...
Le tout consigné dans un livre de 400 pages qui se lit les yeux embués.
Une écriture totalement impersonnelle, mais il ne faut pas lire ce récit pour pouvoir parler de littérature française !

Je recommande chaudement !
Commenter  J’apprécie          240
Anne-Marie et Luc sont partis en Grèce en amoureux. Ils ont confié Pénélope (2 𝖆𝖓𝖘 et demi) et Paloma (1 an et demi) à leurs grands-parents.
Ce que nous faisons tous, pour le plus grand bonheur des trois générations.

Seulement, l'impensable se produit. La nuit précédant les retrouvailles, un incendie ravit la vie des petites filles.

Pendant plus d'un an, presque quotidiennement Anne-Marie écrit à ses filles, ses “éternels printemps”, ses “flocons”, ses “fleurs des champs”, ses “herbes folles”, ses “poussins blancs”, ses “soupirs d'amour” : chaque lettre débute par un sobriquet tendre et poétique.

Je ne pensais pas pouvoir lire ce témoignage.
Bouleversant, douloureux, poignant.
Mais aussi d'une incroyable douceur. Luc et Anne-Marie s'aiment et puisent dans leur couple la force nécessaire pour surmonter l'insoutenable. Ensemble ils souffrent et se souviennent, ensemble ils endurent et se reconstruisent.

Nos étoiles ont filé est une déclaration d'amour, un cri d'amour et de tendresse.
Commenter  J’apprécie          232
Ce livre est sûrement un des plus beaux livres qu'il m'ait été donné de lire.
Une lecture dont je ne me remettrai jamais .
Je n'ai pas pu le lâcher, bouleversée.
L'auteure a écrit un journal pendant plus d'un an, sous forme de lettres, adressées à ses deux fillettes Pénélope et Paloma, disparues tragiquement le 11 août 2008.
L'écriture est à la fois sensible et remarquable, sans pathos, une écriture vraie pour nous livrer son parcours de deuil (le manque cruel, inhumain, la colère et la révolte mais aussi des moments de joie, d'empathie, de formidables partages, d'amour surtout).
Elle rend ainsi un hommage magnifiquement tendre à ses «deux petites étoiles ».
Un livre d'amour pour Pénélope et Paloma, mais aussi pour Luc, son mari.
Une belle leçon de vie, d'humanité.
J'ai été touchée par cette force et cette pudeur, cette résilience dont à fait preuve ce couple.
Forcément on exulte lorsque l'on apprend la naissance d'un petit frère, Lancelot, un peu plus d'un an après la disparition de Pénélope et Paloma.
Un «ptit mec » à qui ce texte est dédié.
Lancelot peut être fier de ses parents et de ses grandes soeurs, ses petites étoiles qui veillent sur lui.

Commenter  J’apprécie          210
L'amour maternel avec un grand A, l'amour qui aide à survivre après le traumatisme le plus fort pour des parents, l'amour pour des petites filles disparues dans un incendie, l'amour pour le petit être en devenir...
Un livre bouleversant, qui ne s'oublie pas une fois refermé, et qui conduit à relativiser les petits maux du quotidien. Magnifique.
Commenter  J’apprécie          192
Ce livre est tout simplement bouleversant.
Par le sujet, évidemment : la mort, dans un incendie, de deux petites filles.
Par la forme : la mère écrit des lettres quasi-quotidiennement à ses filles disparues, et ces lettres débordent de tendresse et d'amour.

J'ai beaucoup aimé les en-têtes des lettres : mes petites souris, mes muses, mes étincelles, mes sésames, mes sucres d'orge à la fraise, etc.
J'ai été touchée par le couple que forme l'auteur et son mari : quel amour magnifique entre eux deux !

Un livre qui réussit à vous toucher au plus profond, mais sans jamais être larmoyant. Une lecture dont je suis sortie ébranlée, et que je recommande vivement.
Commenter  J’apprécie          180
Les étoiles disparues sont deux petites filles, Pénélope deux ans et Paloma un an.
L'incendie qui s'est déclaré en août 2008 dans la chambre de la maison des grands parents ne leur a laissé aucune chance.
Anne Marie Revol a, depuis ce jour maudit, entamé la rédaction de lettres presque quotidiennes et adressées à ses filles. Au coeur de la douleur, qu'elle partage parfois de façon mimétique avec son mari, elle se tourne délibérément vers l'avenir. Mais que l'absence de ces deux petites filles « parfaites » creuse des manques dans les corps et les vies des parents ! Au fil des lettres, les portraits de ces adorables fillettes se dessinent. On visualise très bien ce que fut de bonheur, de fatigue, d'énervement, de satisfactions que d'élever Pénélope et Paloma.
L'entourage, famille-amis-collègues, se soude après le drame. Anne Marie Révol nous conte avec dépit ou humour les « gaffes » de certaines personnes comme celle inimaginable de cette personne qui déclarait après le drame être elle-aussi en deuil… de son téléphone portable !
L'écriture comme exutoire, pour faire vivre ces enfants, pour ne pas les oublier et les ancrer définitivement dans un temps défini. le livre est un espace de recueillement plus accessible que le cimetière, éloigné du domicile parisien.
Des lettres toujours émouvantes qui disent le manque, la culpabilité, le chagrin, le bonheur et l'amour celui d'un couple très solidaire pour deux jolies petites filles.
Commenter  J’apprécie          152
Le 11 Août 2008, alors qu'Anne-Marie et Luc, un jeune couple, s'apprêtent à récupérer chez les grands-parents leurs petites filles Pénélope et Paloma après leurs vacances, un drame éclate. Dans la nuit, un incendie a ravagé la chambre des filles et les a emportées. Comment faire face à l'impensable, à l'inimaginable ? Comment continuer de vivre après une tragédie sans nom ? Anne-Marie et Luc pourront compter sur leur amour mutuel puissant et le soutien de leurs familles et amis.
C'est sur les conseils d'une collègue de formation que j'ai découvert Nos étoiles ont filé. Comme je lis assez fréquemment des témoignages, celui-ci me tentait bien. J'espère ne choquer personne en écrivant ces lignes (c'est loin d'être mon intention mais j'ai pour habitude d'être honnête et de dire le fond de ma pensée), je n'ai pas apprécié ce récit autant que je m'y attendais, autant qu'on me l'avait vanté. J'ai trouvé ce "journal intime" post drame terriblement triste et pathétique. Je ne m'attendais bien sûr pas à rire ici mais j'ai trouvé étonnant que la tragédie se passe dès les premières pages et que la suite ne soit essentiellement que la "vie d'après". Ce récit m'a semblé long et finalement moins émouvant que prévu. le caractère intimiste de ces lettres écrites par une maman à ses petites filles décédées m'a un peu dérangée, je crois et j'ai eu du mal à m'identifier à la narratrice.
Je rajouterai que ce livre de par son thème n'est pas à lire dans des périodes plus sombres, il faut avoir un bon moral car ce récit ne donne pas envie de sourire, même si l'espoir est présent à la fin. Je respecte infiniment la peine des parents mais personnellement, je suis restée un peu hermétique à ce récit.
Commenter  J’apprécie          150
Mon intention n'était nullement malsaine, aucun voyeurisme . Ce récit est tombé entre mes mains, car offert par mon libraire.
Dès les premières lignes je me suis retrouvée au sein du drame qui touche cette famille... J'ai vécu dans ma famille, la perte de jeunes enfants, bien trop souvent, et la souffrance, l'horreur est transcrite ici avec justesse.

Comment aimer un tel livre? il remet tout simplement les choses en place, qui y a t il de plus grave que la perte d'un enfant ? de plus destructeur? Alors nos petits maux quotidiens, laissons les de côté et prenons exemples sur ces personnes pour qui la vie continue malgré tout.
Commenter  J’apprécie          120




Lecteurs (775) Voir plus



Quiz Voir plus

QUIZ LIBRE (titres à compléter)

John Irving : "Liberté pour les ......................"

ours
buveurs d'eau

12 questions
287 lecteurs ont répondu
Thèmes : roman , littérature , témoignageCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..