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Critique de Epictete


Un livre objet, sobre, beau, d'une belle collection de Stock, et cela suffit parfois pour avoir envie de le lire (complétée quand-même par la quatrième de couverture)
Et on découvre à la lecture une situation dramatique, pire : d'horreur.
Il s'agit de la mort de deux petites filles dans un incendie chez leurs grands-parents et la réaction de leur mère à travers une suite quotidienne de lettres à ses enfants, racontant le passé, les circonstances de la catastrophe, ce qui s'est s'est passé ou ce qui aurait pu se passer ensuite.
Bien sûr tout parent (et j'en fais partie) ne peut que comprendre « l'inimaginable » (Je suis conscient de la particularité de ma formule)

Et, bien que compatissant pleinement à la douleur d'Anne-Marie Revol, je dois dire que j'ai eu du mal avec ce lvre.
• D'abord on nous décrit un abominable monde de « Bobos » branchés, friqués et qui s'expose ici. On rencontre tout un tas de personnages dont on ne sait pas trop d'où ils sortent, amis, famille, etc…. Je ne suis pas contre le fait que ces milieux existent, mais j'ai eu un peu de mal à lire qu'ils seraient la référence des français de base. Je pense que compte tenu du sujet du livre, on pouvait omettre cette partie descriptive d'une façon de vivre.
• Chaque épitre commence par une adresse du type « Mes reines de la nuit », « Mes arcs-en-ciel », etc….Cela devient vite insupportable de mièvrerie forcée. L'intensité des sentiments dans chaque lettre était suffisante pour ne pas avoir à ajouter ces accroches de bazar.
• Je crois avoir bien saisi que ce livre de 400 pages était pour l'auteur une sorte de thérapie et je le comprends. Cependant, en tant que lecteur je ne devais pas avoir envie d'être thérapeute.

Il y a pourtant de très bonnes choses dans ce récit, comme l'excellente analyse de la difficulté à accepter et intégrer la vérité.

En tout état de cause, me voila bien divisé… J'ai aimé ce livre au début, compatit pleinement à la douleur des parents mais j'ai lâché petit à petit, usé par cette avalanche de missives qui toutes, portent à peu près le même discours.

Alors un problème se pose : Avons-nous le droit de ne pas aimer le livre d'une mère qui a vécu une telle épreuve ?
Je prend le risque, en réïtérant tout le respect et l'amitié que je porte à l'auteur de ces lettres.
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