Dragon Magazine n°0 : Numéro zéro

Ce numéro 0 de Dragon Magazine de juillet 1991 est, outre les nombreuses rubriques, composé de trois dossiers principaux : les dragons, les cyborgs, les elfes noirs. Et comme cela sera malheureusement le cas avec les numéros suivants, chacun des thèmes n'est que très très partiellement effleuré. de plus, pour chaque sujet, les pages les plus intéressantes sont des traductions d'articles américains (une nouvelle pour les dragons, un texte d'Isaac Asimov pour les cyborgs, une présentation issue d'AD&D pour les elfes noirs). Par comparaison, les articles français font pâle figure, sont d'un faible intérêt et ne sont pour la plupart que des présentations de jeux de plateau ou de jeux vidéo ayant un (lointain) rapport avec le thème.
Comme c'est un premier numéro, nous voyons, par ailleurs, la mise en place des principales rubriques de la revue : les conseils de peinture de figurines, le courrier, le forum, la critique cinéma, les billets Dragon, la BD (humoristique ?) "Lorette et Harpye", les prochaines sorties en livre, BD, film, jeu de rôles, jeu vidéo, figurine et le cahier technique final pour les joueurs.

Le mythique n°0 doit son statut culte à sa rareté plus qu'à son contenu. À l'époque, il avait été distribué en boutiques spécialisées, donc hors quelques grandes villes (Paris, Lille, Lyon, Bordeaux…), tu pouvais t'asseoir dessus quand tu habitais comme moi un patelin paumé. ‘Fin bref, à l'époque (bis), on pouvait encore facilement le commander auprès de l'éditeur, mettre la main dessus n'avait rien d'une mission impossible.
Au menu des dossiers : dragons (thème incontournable vu le nom du magazine), cyborgs (Asimov et Blade Runner, posés là comme des cheveux sur la soupe) et elfes noirs (le plus intéressant des trois). Plusieurs rubriques sont vides de contenu, présentes pour expliquer ce qu'elles seront par la suite. le cahier d'aides de jeu n'est pas bien folichon, la faute à un lancement coincé entre AD&D1 et la sortie imminente de la seconde édition en VF.
C'est donc clairement un numéro de mise en place et de rodage, très dépendant de son grand frère américain, avec ses marques à trouver, ses ajustements à apporter pour mieux correspondre au public français. En tout cas, c'est plein de promesses, qui seront tenues avec le temps.
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