Ce numéro 15 de
Dragon Magazine du début de l'année 1994 va, pour ne pas changer, s'intéresser à plusieurs sujets concernant les jeux de rôle AD&D.
En premier lieu, le spelljamming. Il faut savoir que l'univers, le cosmos des jeux AD&D est composé d'une espèce d'éther appelé phlogiston dans lequel flottent de gigantesques sphères de cristal. Chacune contient des soleils, des planètes et des astéroïdes. Les différents mondes d'heroïc-fantasy chez AD&D se déroulent sur des planètes différentes. Les créateurs ont eu l'idée d'y ajouter une dimension de space-fantasy en permettant aux joueurs de voyager entre les planètes et même entre les sphères. Cette navigation s'appelle le spelljamming et s'effectue sur des bateaux volants ou des vaisseaux spatiaux se déplaçant grâce à un artefact magique ou "timon" et à un magicien ou "timonier". Et qui dit voyage dans l'espace dit races extraterrestres. Ainsi, dans le jeu de rôle "Spelljammer", en dehors des nains, gnomes, elfes, humains classiques, peuvent se rencontrer des espèces commerçantes pacifiques comme les arcanes (des humanoïdes bleus), des belliqueuses esclavagistes comme les neogis (araignées à tête de murène), des commerçantes esclavagistes comme les illithids (humanoïdes à tête de pieuvre dévoreurs de cerveau !) ou même des pirates hommes-lézards.
Le deuxième dossier présente un peuple qui ne se rencontre que dans le jeu de rôle et les romans Dragonlance : les kenders. Ce sont de petits humanoïdes aux oreilles pointues et dotés d'un sens de la curiosité extrême les rendant bavards, voleurs et leur faisant mépriser toutes notions de danger.
Pour rester dans la fantasy, une longue nouvelle de Mitchell Diamond intitulée "Les héros de Trouperdu" ("The heroes of Weefield" en anglais) met un guerrier et un magicien inoffensifs aux prises avec un ogre puis des villageois sadiques...
Le reste du magazine comporte un entretien avec l'illustrateur anglais de science-fiction et de fantasy
Rodney Matthews, ainsi qu'une critique enthousiaste d'un conte de Noël intitulé "
Santa Claus" et mis en bande dessinée par
Michael G. Ploog.
Même si ce numéro comporte quelques originalités comme l'entretien avec un illustrateur et une critique de bande dessinée, l'ensemble est quelque peu décevant puisqu'une bonne moitié du magazine est axée sur des produits AD&D (dont "Spelljammer" qui n'a jamais été traduit en français !).