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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Blotti dans une cavité, le garçon entend les échos des appels au loin, redoutant plus que tout celui de son père. Il demeure recroquevillé, attendant impatiemment que les hommes ne s'éloignent. Sa fugue inquiéterait-elle le village ? Son père prendrait des airs de chien battu, mortifié d'avoir perdu un morceau de sa chair. Lui qui, pourtant, n'hésite pas à le frapper à coups de ceinturon. Alors, le gamin préfère fuir et la nuit tombée, certain de ne plus entendre le moindre bruit, il se dirige vers le nord. Loin de son père et de l'alguazil lancé à ses trousses. En chemin, il rencontre, au coeur de ces terres arides et inhospitalières, un vieux berger solitaire, accompagné de son chien et de son troupeau...

Adapté du roman éponyme de Jesús Carrasco, cet album nous plonge dans une ambiance étouffante aux décors arides et hostiles et où le soleil, écrasant, assèche le coeur des hommes. Ce jeune garçon, qui fuit l'autorité et les coups paternels, va faire une rencontre marquante en la personne de ce vieux berger. Ces deux âmes égarées, à coups de silence et de regards, vont s'apprivoiser et fuir, autant que faire se peut, la violence et la hargne des hommes. L'on suit peu à peu l'évolution du jeune garçon qui, immanquablement, va changer. Javi Rey instaure une atmosphère torride et suffocante au coeur de laquelle des drames vont se jouer. Il nous livre un album saisissant, émouvant et cruel parfaitement mis en image, de par ces couleurs chaudes et caniculaires.
À noter une interview croisée entre Jesús Carrasco et Javi Rey en postface.

Merci pour le prêt, les Apinel...
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« Les hommes étant partis, il n'avait qu'une chose en vue : marcher vers le nord. Que trouverait-il dans ce nord absolu ? Peu lui importait. Il s'éloignait du village, de l'alguazil* et de son père. Cela lui suffisait. »
Victime de maltraitances, ce jeune garçon fuit. Il risque la mort ; le désert n'est pas loin et la sécheresse sévit. Heureusement, il rencontre un vieux berger, et découvre à l'occasion que tous les mâles ne sont pas des prédateurs. Mais les hommes du village sont à ses trousses...

Adapté du roman éponyme de Jesús Carrasco, cet album aux traits et couleurs expressifs nous confronte de plein fouet à la chaleur, à la rudesse d'un paysage aride et étouffant, et à la violence humaine. Quelques gouttes de douceur dans ce monde hostile : du lait et de l'eau pour étancher la soif, un troupeau paisible, l'amitié et le dévouement désintéressés d'un vieillard bienveillant, ses leçons de survie, ses conseils de sagesse en réponse à la volonté de vengeance - tellement précieuses pour un enfant qui n'a connu que la violence et ne sait répondre autrement.

En postface, l'auteur du roman et celui de la BD expliquent leurs sources d'inspiration, leurs méthodes de travail, leurs liens avec l'Espagne...
Bonne idée ! Ces témoignages confirment que leurs approches se complètent à merveille, et c'est probablement ce qui rend cet album si émouvant.

• merci, Apikrus, pour ce choix Babelio - c'est rare que tes sélections Masse Critique correspondent à mes goûts ! 😉
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* alguazil : ancien fonctionnaire de justice et de police
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Au coeur d'une Espagne brûlante, sèche et désertique, il est un garçon qui erre, qui fuit, qui cherche refuge. Il a quitté son père, il veut à présent échapper au shérif du village (alguazil) et son équipe. Plutôt que rentrer chez lui, il préfère les brûlures du soleil. Il préfère qu'un vieux chevrier rude le prenne sous son aile et lui apprenne la violence.


Adapté du roman éponyme de Jesus Carrasco, cet ouvrage, un vrai roman graphique, est une pépite qui irradie de lumière et de chaleur incandescente. le récit est âpre comme son décor pierreux. Les midis sont électriques comme les couleurs des planches.

Un récit de survie.

C'est aussi et surtout une pièce de beauté, un album très esthétique dont les couleurs m'ont sauté au coeur. Elles donnent une intensité incroyable à ces scènes sauvages.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Javi Rey adapte avec brio le roman "Intempérie" de l'auteur espagnol Jesus Carrasco, en roman graphique. Un garçon fuit la violence subie dans son village, situé dans une plaine rurale et aride du centre de l'Espagne. Protégé par un vieil chevrier, il n'échappera pas à ses poursuivants. le dessin fin et expressif de Javi Rey donne une énorme présence aux personnages, le choix des couleurs évoque avec force les paysages, les ambiances, les cauchemars du jeune garçon. Une très belle oeuvre.
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A chaque fois que je finis une BD, je me demande pourquoi je n'en lis pas davantage car il existe vraiment de petites merveilles à découvrir. Celle-ci en fait partie. L'histoire s'ouvre sur une fuite, celle du "petit" (c'est ainsi que l'appellent hypocritement les gens qui se mettent à sa recherche). Nous découvrirons que ce garçon a de bonnes raisons de fuir son village, au risque d'y laisser sa peau. Par chance, il va croiser sur sa route un berger lui va lui sauver la vie et lui donner les moyens de rebondir.

Si le jeune garçon et son sauveur sont les personnages principaux de l'histoire, un autre élément occupe le premier plan. Il s'agit de la nature. Nous sommes dans une région de l'Espagne où le soleil de plomb a brûlé toute végétation et asséché les rivières. La nature se met en travers de la route du "petit", tout comme le shérif du village, particulièrement zélé, nous comprendrons pourquoi.

Le texte qui accompagne le dessin se limite à l'essentiel mais les croquis, très expressifs, en disent long sur les blessures du jeune homme. le choix des couleurs est également très important. Les couleurs froides, ponctuées de rouge, sont réservées aux cauchemars du jeune garçon. La couleur dominante est l'ocre de cette terre espagnole qui donne au roman un décor si particulier. On y trouve aussi toute une palette de bleu, utilisée pour la nuit.

Cette BD est l'adaptation d'un roman de Jesus Carrasco. A la fin de l'ouvrage, il nous est proposé un de l'auteur et du dessinateur tout à fait passionnant.

C'est vraiment une très belle oeuvre graphique. Une histoire à fois cruelle et réconfortante selon si l'on place au début ou à la fin du roman.
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Cette bande dessinée, adaptée du roman espagnol de Jesüs Carrasco, nous dévoile l'histoire d'un jeune garçon qui décide de s'enfuir de chez lui. Traqué par le shérif et ses hommes, ce jeune homme va découvrir les difficultés imposées par une interminable sécheresse. C'est un vieux berger qui va le prendre sous son aile et tenter de le protéger contre la violences des hommes.

Les rares échanges entre les personnages vont à l'essentiel, traduisant un manque d'importance du détail, que l'on retrouve également dans les dessins. Leurs paroles montrent l'urgence face au danger qui les menace. La nécessité de fuir est très présente, notamment dans les rêves du garçon, qui tente de semer ses poursuivants en passant les portes d'Alice au pays des merveilles, de la façon la plus impuissante possible: nu.

Les couleurs pâles appuient ces paysages de grandes sécheresses, seuls endroits où le vieux berger et le jeune garçon peuvent être approximativement à l'abri, et qui pourtant, sont loin d'être enviables. Ces planches sont parsemées de nombreuses touches de couleur rouge, rappelant toujours ce danger et cette violence qui menacent, souvent matérialisés par le sang.

Instinctivement, cette histoire nous donne envie de fuir, comme le jeune garçon, loin de cette ambiance négative, tranchante et oppressante. Elle nous donne envie de croire, en cette amitié qui s'installe entre les deux personnages, mais aussi à ce métier transmit et à cette nouvelle vie, qu'on lui souhaite.
Lien : http://www.livreovert.fr/201..
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