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EAN : 9782915629101
1 pages
Livrior (06/04/2006)
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3.46/5   177 notes
Résumé :
Quatrième de couverture : Renvoyée à sa plume après une fulgurante et torride liaison, une femme écrit à son amant. « Le cœur tendre, le ventre désœuvré », elle effeuille l'album de leurs souvenirs, de leurs folies. Avec les vrais mots de l'impudeur, elle invite le lecteur éberlué à la suivre dans un voyage mouvementé au bout de la sensualité... De son compagnon, nous ne connaîtrons que deux couleurs : le jaune de ses yeux et le vert de son pull... Mais nous découvr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
3,46

sur 177 notes
Mouaif, pourquoi pas.

Une femme écrit et relate sa liaison et ses efforts pour séduire et s'abandonner à l'Homme.

Roman érotico-pornographique. Probablement le mieux écrit, le plus littéraire que j'ai lu à ce jour. Françoise Rey est d'abord une écrivaine avant d'être une pornographe. Alors que l'ensemble de son oeuvre dont ce roman est le premier est érotique, on sent la maîtrise de la dame. Quoi, c'est une prof de Français, eh bien oui.

En dehors d'une séance de zoophilie gentillette, le petit chaton ne servant qu'à lécher rien de bien méchant dans ce roman. le viol entre amants ? Plus ou moins consenti, je rappelle qu'il est très souvent utilisé en littérature érotique et que le fantasme du viol reste très répandu (si si, j'ai fait des recherches). Sachons faire la différence entre, fantasme, littérature et réalité entre adultes consentants (ou presque).

Pour le reste, les mots sont crus quand ils doivent l'être, les descriptions soignées. C'est une histoire d'amour, mais pas au sens du mom porn en vogue ces dernières années.
Pourquoi pas donc.
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Incroyable!
Combien a-t-elle eu de vies sexuelles ?
On va de l'histoire des plus classiques comme le cinéma, cabine d'essayage, à des aspects moins conventionnels comme faire l'amour devant un vieillard, plan a trois, délires en tout genres.
On a pas le temps de s'ennuyer.
Tout ça pour finir sur une note romantique, que demande le peuple!
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Voilà un roman bien étrange, qu'il serait dommage de limiter à l'érotisme. J'en ressors avec un étrange malaise, à moitié convaincue seulement.

Les premières pages ont été laborieuses, et, je dois bien le dire, repoussantes. J'ai pourtant une conception très large du sexe: tout est ok entre adultes consentants. Ca laisse place à d'infinies possibilités, me semble-t-il, pourtant certaines des scènes ne cadraient pas.

Adultes. Pas "animaux". L'utilisation d'un chaton à des fins sexuelles m'a flanqué la nausée. Vraiment, cette barrière-là, je ne peux la franchir, et je suis surprise que si peu de gens l'aient mentionné dans leur critique.

"Consentants". D'accord, à la fin des années 1980 ("La femme de papier" a été écrit en 1987) on ne parlait pas encore de viol conjugal, mais hurler "non" en se débattant de toutes ses forces me semble plutôt clair. L'égalité sera parfaite sur ce plan, puisque la narratrice viole son amant au début du livre, et qu'il lui rendra la pareille plus tard dans une scène absolument intolérable où le sang ira jusqu'à couler.

"La souffrance, l'angoisse et l'humiliation me faisaient pleurer..." (p. 95)

Le viol, qu'il soit conjugal ou pas, qu'il soit suivi malgré tout d'un orgasme ou pas, n'en reste pas moins un viol. J'ai trouvé ces passages insoutenables de violence et de mépris de l'autre. Je ne parle pas de sado-masochisme ou de scénario envisagés par deux personnes consentantes, entendons-nous bien, mais de viol: l'un des deux dit "non", l'autre s'en fout.

Zoophilie et viol conjugal, wow. Vous parlez d'une entrée en matière. J'ai remisé au placard mes rêves de prose érotique émoustillante, et je me suis contentée de vérifier que mon coeur était toujours bien accroché et mon estomac à sa place. Jusqu'où cela allait-il aller? Les situations s'enchaînent, parfois scandaleuses, parfois étrangement banales. En fin de compte, tout s'éclaire si on considère qu'on parle ici de pornographie, non d'érotisme.

Ne vous y trompez pas: la plume de l'auteur est extraordinaire. Elle a un véritable talent pour manier les mots, rendre les situations vivantes et les corps tangibles. Cependant, le tout se noie dans la vulgarité la plus ordinaire, et cela suffit à me refroidir. J'aime la suggestion dans l'érotisme, et le vocabulaire a une importance cruciale. Etonnant d'ailleurs de noter que ce qui se rapporte à la jouissance féminine est masculinisé dans les termes: les seins ou le clitoris "bandent", l'héroïne "se branle".

Malgré le peu de charme que j'ai trouvé à ces scènes, j'ai poursuivi ma lecture, non seulement pour savoir jusqu'où l'auteur allait oser aller, mais surtout pour découvrir jusqu'où la narratrice allait s'oublier. Au-delà d'un récit pornographique, "La femme de papier" nous dépeint l'avilissement volontaire d'une femme, qui va repousser ses limites et museler ses envies par amour pour son partenaire. Ce sont des renoncements, des douleurs qu'elle choisi d'oublier, des objections qu'elle tait. Elle se laisse disparaître dans ce désir de plaire.

"Pauvre, pauvre chéri! Est-il normal que j'aie envie de te consoler de tout ce que je viens de vivre! Est-il normal que j'affecte de détendre l'atmosphère par un rire, un peu forcé, mais que tu accepteras comme un traité de paix? Est-il normal que je t'aime tant, tout simplement? Rassure-toi, cher chéri, ce n'est pas encore aujourd'hui que je céderai à la tentation de la grande scène du deux, celle des aveux trempés de larmes, et si je pleure convulsivement dans tes bras, alors que l'aube se lève sur cette maison étrangère, je te laisserai croire tranquillement à un fou rire inextinguible de bonne femme surmenée par une nuit trop peu banale..." (p. 136)

Cet autre axe de lecture m'a bien plus intéressée que le premier. Il y a de l'amour entre ces personnages, comme on le constatera dans l'extraordinaire épilogue qui justifierait à lui seul la lecture de ce roman. Il y a aussi un triste rapport de dépendance à l'autre. La narratrice aime faire l'amour, ne recule pas devant des situations inédites, au contraire, puisqu'elle cherche à ne pas sombrer dans des habitudes banales qui ne lui conviendraient pas.

"Nous essayions à tour de rôle, ou simultanément, le pouvoir que nous avions sur l'autre, nous acceptions sans façon celui qu'il avait sur nous, et cette simplicité dans nos rapports nous évita toujours les affres de la passion, puis son inévitable affadissement." (p.99)

Mais cette faim inextinguible est pervertie par le désir de ne pas faire fuir son partenaire par un refus qui l'offenserait. "La femme de papier" s'efface peu à peu pour ne plus devenir que le réceptacle des fantasmes de son amant, se réveillant occasionnellement pour profiter de ce qui lui plaît.

Un beau livre, à l'écriture maîtrisée, mais au propos trop pornographique à mon goût.



Merci à Babelio et à Tabou Editions de m'avoir permis de le découvrir!
Lien : http://cequejenlis.canalblog..
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Vous l'aurez sans doute remarqué: Françoise Rey, j'en suis fan. Je ne vais pas faire le faux cul ni jouer à l'intello: ses écrits me font bander et me donnent des envies telles que je ne peux lire que d'une main. Voilà, c'est dit.
Attention! Pour moi, ce n'est pas de l'érotisme mais de la pornographie. Et j'aime ça car c'est bien écrit.
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Nous suivons à travers ces récits coquins le parcours d'une femme tout en s'adressant à son amant à la manière d'un roman épistolaire.

Différentes situations se présentent à l' héroïne dont certaines m'ont laissé dubitative si bien d'avoir sauté un chapitre que je ne pouvais pas lire. Pourtant d'autres récits ne laisse pas de marbre et se révèle hautement érotique et pornographique le tout dans différentes situations où c'est une femme qui assume pleinement sa sexualité tout en exprimant son amour à son amant et dont on se laisse porter.

La plume de Françoise Rey est un délice, on sent que l'écrivaine a été enseignante et suivie des études de lettres de par les métaphores, l'auteure les utilise avec des mots à la fois poétiques, crus, troublants et non dénué d'un certain humour.

La femme de papier est devenu un classique de l'érotisme.

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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Maintenant je vais l’aimer aussi parce qu’il dort, et que son sommeil est encore plus attendrissant que tout le reste !… Tu vois, je venais de toucher le fond de la pornographie, de l’horreur, de l’indicible…
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Je crois que je suis née avec ce sillon, avec cette grotte pour un jour te connaître, te les donner, et désormais me sentir vide quand tu n'y viens pas... Comme tu es délectable, ce soir, et comme tu me fais jouir ! Si je te disais que tu m'as appris mon corps, et le plaisir d'en jouer, est-ce que tu me croirais ? Si je te disais que je n'ai jamais été aussi heureuse d'être une femelle chaude, ouverte, odorante, facile, tu me croirais aussi ?
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J'accomplis le reste avec sérieux, avec ferveur, avec la douleur et le plaisir de travailler longtemps et de choisir des mots, des formules et des phrases pour accoucher seule de notre œuvre commune : un enfant de l'amour, un enfant de papier, fabriqué avec ta semence - les souvenirs que tu m'as laissés, les rêves que tu m'as inspirés - et né de mon labeur fidèle, de ma gésine d'écrivain ; l'enfant de papier d'une femme de papier...
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Non, en quelques secondes tu as abandonné ta lutte. Tu as soulevé les reins et fermé les yeux. À ce moment-là j'ai été si fière que j'ai oublié de mettre mon doigt sur mon clitoris...
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Quel goût avais-je ce soir là ? Étais-je sous ta bouche assez salée, assez fruitée, assez sauvage, assez épicée ?
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Video de Françoise Rey (1) Voir plusAjouter une vidéo

[Françoise Rey]
Entretien avec Françoise REY à propos de son livre "En toutes lettres" (aux éditions Ramsay).Elle parle de l'histoire de son livre, de sa manière d'écrire, du langage et des romans érotiques.
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