Le Syndrome de l'iceberg

J'ai littéralement aimé ce récit de science-fiction qui se passe dans les années 2055 dans un monde où les objets connectés ont pris le dessus sur nos vies. Les plus fragiles d'entre-nous se sont laissés bercés par le syndrome de l'iceberg.

C'est le risque quand on passe beaucoup de temps dans la réalité augmentée des jeux vidéos. C'est un long processus qui aboutit à une espèce de disparition du corps social.

Notre héros Ezra est à la recherche de son frère Yan qui a quitté toute sa famille du jour au lendemain pour s'isoler du reste du monde. Les objets connectés rendent la vie plus confortable mais cela ne reste qu'une illusion.

Il va travailler avec un psychiatre de renom qui souhaite guérir les individus touchés qui n'éprouvent plus aucune émotion face a u genre humain. Les icebergs se détachent de la banquise pour s'isoler mais ils fondent.

Evidemment, les GAFAM ont énormément investi dans ces interfaces vocales assez évolués et ne souhaitent pas de programme qui peuvent viser à réparer les esprits humains dans un but de santé publique.

J'ai adoré ce concept de thriller technologique assez avancé. J'ai rarement une BD de science-fiction aussi crédible sur le devenir de l'humanité et qui posent réellement les bonnes questions.

On se rendra compte que tout n'est pas aussi facile que cela. le but de faire de la prévention est certes louable mais il ne convient pas forcément à ces individus qui souhaitent la liberté de pouvoir s'isoler.

Curieux voyage introspectif et lointain à la fois puisqu'il conduit le personnage principal de cette bande dessinée de la Californie au Japon avec une étape clé à Marseille.

Il s'appelle Ezra, travaille sur des jeux vidéo dans la Silicon Valley et va franchir l'océan pour rejoindre son père qui vit près de Marseille, un père compliqué et égoïste, désorienté par la maladie et le départ mystérieux de son autre fils, Yan. Ce dernier est victime du syndrome de l'iceberg qui consiste qu'à ne plus parler qu'à des objets, connectés pour la plupart, à écouter des voix "qui ne disent jamais non", le rêve n'est-ce pas?

Ezra va suivre un parcours complexe à ne pas dévoiler ici qui le mènera vers d'autres voies et peut-être vers l'amour, encore que ce ne soit pas le sujet de l'histoire.

Le graphisme est très séduisant avec ses tons pastel qui servent le sujet avec les nuances qu'il demande, aussi bien pour les paysages provençaux, l'atmosphère tokyoïte et la multitude d'objets qui interagissent avec les protagoniste.

La lecture est aisée, les réparties souvent savoureuses et on arrive au terme des 187 pages sans ennui, avec du plaisir souvent, confronté que l'on est aux dilemmes des sentiments humains, des intelligences artificielles, le tout dans un ensemble de douceur servie par une palette de teintes très agréables aux yeux.

Les couleurs chatoyante de l'iceberg proposent à travers cette jolie bande dessinée un voyage initiatique paisible et enrichissant.

Club N°53 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget classique
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J'ai découvert un monde inconnu, le transhumanisme, qui m'a fait réfléchir à l'avenir.

Très intéressant, pour moi.

Morgane R.
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Histoire futuriste (vers 2050).

Ça m'a embarquée sans me passionner.

Mais quelques semaines après l'avoir lue, j'ai un sentiment un peu étrange, de malaise, ça me plaît !

Morgane N.
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Histoire futuriste qui vaut le coup d'oeil par les thèmes abordés.

Récit qui se perd par moment mais qu'on suit jusqu'au bout.

David
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Un futur qui ne semble pas bien diffèrent du présent, un frère qui disparaît et un retour aux sources pour essayer de démêler les fils de l'intrigue.

Une BD qui se rapproche des thèmes chers au transhumanisme, à la seconde vie, à l'isolement dans des mondes virtuelles pour y devenir ce que l'on rêve d'être.

Autant le scenario n'est pas désagréable, même si l'enquête est très poussive au début, autant le trait et les couleurs sont peu aguichantes et n'aident pas vraiment à se plonger dans ce récit peu rythmé… moyen.

Greg
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L'histoire démarre en 2055, c'est-à-dire dans un futur pas très éloigné, Paul Rey imagine un futur hyper connecté, le syndrome en question est un mal qui isole la personne dans un monde virtuel, qui le déconnecte du monde réel. le propos est intelligemment exploité, c'est une lecture assez glaçante mais qui n'oublie pas les sentiments et les émotions. le dessin est simple, travaillé au trait épais (pinceau ?), sec et nerveux, avec des couleurs au contraire douces et apaisantes, il nous fait osciller entre la froideur de cette société hyperconnectée et la chaleur des relations familiales. Ces relations souffrent pourtant dans ce monde où l'individu semble perdu. Cette histoire apporte une belle réflexion sur nos rapports à la technologie, une vision radicale dans un récit très touchant, non dénué de rythme malgré les nombreux moments de pauses. Une belle découverte.

Hiver 2055. Ezra, développeur de jeu vidéo dans la Silicon Valley depuis dix ans, reçoit un appel de Marseille, sa ville natale. C'est son père : son frère, Yan, a disparu, il faut qu'il revienne d'urgence.

Ezra rentre donc à Marseille. Une petite semaine seulement, juste pour voir, parler un peu à son père. Un père reclus dans sa maison qui implore Ezra de retrouver son frère. S'en suit alors une quête qui reflète l'évolution de la société. Un futur où le syndrome de l'iceberg fait rage. Un repli sur soi, une fuite de l'autre, le recours aux intelligences artificielles et à leurs voix douces et réconfortantes... Yan en semble atteint, où est-il reclus ?

Paul Rey invite le lecteur à la réflexion. Au travers de cette histoire familiale, il met en lumière des sujets d'actualité et nous brosse un avenir étrange et incertain. le virtuel, l'IA, partout, tout le temps... Quels sont les risques ? Si on commence à en appréhender l'étendue, ce récit va plus loin, il envisage une pathologie que la société doit prévenir et combattre.

Le dessin semi-réaliste nous place dans un futur très proche dans des tons pastels lumineux. On s'identifie sans mal à ce monde pas si éloigné du nôtre et on s'attache à Ezra et sa quête plus profonde qu'il n'y parait.

"Le syndrome de l'iceberg" est une très bonne surprise. Je ne connaissais pas Paul Rey et j'ai découvert un récit intelligent et engagé dans un bel univers graphique. Si ça te tente, participe au concours sur ma page pour gagner cet album !
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