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EAN : 9791030702095
208 pages
Au Diable Vauvert (10/01/2019)
2.88/5   21 notes
Résumé :
« J'étais devenu un fantôme. Une sorte de mort-vivant. J'ai trouvé un ultime sursaut d'énergie pour avaler une poignée de tranquillisants avec un fond de vodka. Je me suis assis dans mon fauteuil club et j'ai regardé une série sur HBO. Je me suis réveillé en pleine nuit. Non. Le cauchemar était bien réel. Joséphine n'était plus amoureuse de moi. » Si l'amour est la plus forte, la plus dangereuse et la plus répandue des addictions, voici le roman de l'impossible dési... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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L'an passé, Nicolas Rey était revenu particulièrement en forme sur la scène littéraire avec un roman "Dos au Mur" qui a connu un beau succès ( c'était d'ailleurs le cas pour notre chronique du livre aussi, en toute modestie) qui était en fait surtout un prétexte à raconter sa dernière histoire d'amour avec une certaine Joséphine dont Nicolas Rey était particulièrement fou d'amour.

le problème pour Nicolas, c'est que cette histoire d'amour s'est (forcément) douloureusement terminée, et que notre cher écrivain, toujours à fleur de peau, n'arrive pas à s'en remettre comme en témoigne ces Lettres à Joséphine nouveau roman écrit par Nicolas Rey et publié aux éditions Diable Vauvert un an après ce formidable " Dos au Mur" .
Comme son titre l'indique, ces " lettres à Joséphine" forment la base d'un roman épistolaire, sauf que l'échange n'est pas bi latéral et l'auteur de ces lettres est toujours le même: Nicolas Rey lui - même qui n'aura jamais de réponse de Josépine, pour la bonne et simple raison que celles ci ne les reçoit pas, l'auteur préférant les garder pour lui .

Pour lui, et aussi maintenant pour nous, heureux lecteurs de ces "Lettres à Joséphine," qui vont apprendre nombre de confidences sur la vie passée entre Joséphine et Nicolas. Un Nicolas, qui fidèle à sa ligne d'écriture, se met à nu et livre tout ou presque de son intimité avec son ex chère et tendre .

"Accepter notre séparation aurait été comme renoncer à ma seule raison valable d'exister. A présent j'attends que tu viennes un jour le temps de l'acceptation . L'acceptation, ca sera l'amour sans la souffrance. »

de missives en missives , l'acolyte de Mathieu Sakhaly (son complice du groupe les mauvais garçons qui ont enchanté mon Avignon 2016) revisite leur histoire commune, afin sans doute d'exorciser sa souffrance et également, même si au fur et à mesure des lettres, cette entreprise semble de plus en plus vouée à l'échec tenter de reconquérir sa bien aimée.

Fidèle à son style aussi excessif que poétique, aussi désespéré que drôle, Nicolas Rey confirme que le malheur lui sied parfaitement tant il retrouve la grâce littéraire déjà à l'oeuvre dans "Dos au mur"...

Comme dans son précédent roman, il nous montre à quel point, lui qui a connu toutes les addictions, l'amour est sans doute la plus forte et la plus terrible pour s'en défaire .

Ce chagrin d'amour qui ne peut pas passer, Nicolas Rey le raconte avec une poignante sincérité dans un livre qui en est une preuve aussi édifiante que convaincante !!

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Nicolas Rey nous revient avec un roman épistolaire qui ne va rien nous cacher de son amour pour Joséphine, de son besoin de croire que la rupture n'est pas consommée, de son obsession, de sa dépression.

Depuis Les liaisons dangereuses et Choderlos de Laclos, on sait que le roman épistolaire, surtout quand il parle d'amour, de passion et de trahison peut être une forme littéraire redoutablement efficace. Elle offre en effet au lecteur un large pan de liberté, celui d'imaginer par exemple la réaction du destinataire des courriers.
Il n'en va pas autrement dans ce nouvel opus signé Nicolas Rey.
Même si cette fois, nous n'avons droit qu'aux lettres de l'amoureux transi à celle qui vient de le quitter, la belle Joséphine Joyeaux, le registre n'en est pas moins très riche.
Si comme moi, vous êtes amateur de collections, je vous propose une petite liste non exhaustive de ces missives qui dessinent sur la carte du tendre un itinéraire des fluctuations du sentiment amoureux, qui va de l'incrédulité à la colère, du fol espoir au désespoir le plus sombre.
Commençons la tentative rationnelle de comprendre ce qui arrive à l'amoureux qui se retrouve désormais seul. Pour ne pas sombrer dans la dépression, l va voir un psy qui lui explique qu'il devra passer par cinq étapes, le déni, la colère, le marchandage, la dépression et l'acceptation. Facile à dire, surtout quand on applique la chose à son cas personnel. le déni passe encore, mais la colère se dirige non pas à l'encontre de l'être aimé, mais vers l'auteur qui «n'a pas fait le maximum» pour garder «sa» Joséphine. du coup, toutes étapes suivantes sont forcément biaisées. le marchandage et la dépression feront bien partie du lot au fil du livre, mais l'acceptation…
Quand on «aime jusqu'à l'infini, comment peut-on accepté que cette passion si intense ne soit pas partagée. D'autant qu'avec toute la mauvaise fois dont on peut être capable dans ces moments-là, on va accumuler toutes les preuves que cet amour ne saurait mourir.
Avec l'aide de Françoise Sagan, de Richard Brautigan, de Francis Scott Fitzgerald, de Romain Gary, de Marcel Proust, il va trouver dans les livres les échos de son mal-être et les raisons d'y croire encore. Ou plutôt d'imaginer ce qui aurait pu ou dû – de son point de vue, cela va de soi – se passer pour que cette rupture ne soit pas définitive.
Après Pierre-Louis Basse et Je t'ai oubliée en chemin, voici une nouvelle version, plus obsessionnelle et plus crue de la rupture amoureuse: «Joséphine. Mon amour. Mon délice ultime. Ma cyprine blanche au goût merveilleux qui parfois coulait en fin de journée de ta chatte pour finir entièrement dans ma bouche.»
Une fois de plus, le mâle doit rendre les armes. Mais fort heureusement pour nous, «tout le reste est littérature». Un bel hymne à l'absolu.


Lien : https://collectiondelivres.w..
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Toutes les conditions étaient réunies pour que j'éprouve de la compassion pour notre auteur/narrateur. J'ai toujours trouvé les échanges épistolaires très séduisants, mais je trouve que celui-ci manque un peu d'authenticité. En effet, on sent qu'elles sont écrites à notre attention plutôt qu'à celle de Joséphine. le chagrin et la douleur sont des thèmes universels et ces échanges sont touchants et font écho à ce que le lecteur a déjà éprouvé dans sa vie. Je déplore l'abus de détails sur le sexe de Joséphine, une petite dose ne peut pas faire de mal, mais à la fin cela devient redondant et un peu agaçant.
Je le recommande pour les coeurs brisés qui essayent de se remettre mais soyez prévenu qu'il s'agit d'un texte d'un auteur/narrateur égocentrique et autocentré !
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Joséphine a quitté Nicolas. Nicolas souffre. de cette histoire banale qui arrive à des centaines de couples, Nicolas Rey tire un court roman, dense.
Sous forme de lettres qui ne seront jamais envoyées à leur destinataire, ce roman revient sur leur histoire d'amour et dissèque la douleur du quitté.

Nicolas Rey joue sur la corde sensible de l'abandon avec beaucoup de dextérité, la maîtrise de la dépression et de la tristesse ne lui étant manifestement pas inconnue.

Ce roman est primitif, animal dans ce qu'il exprime du couple.
Toutefois, trop de détails crus ont fini par me gêner, pas tant par leur crudité que par leur répétition. Cela donne l'impression que si Nicolas est malheureux c'est plus d'avoir perdu une partenaire sexuelle qu'une femme brillante, ce qu'il nous laisse apercevoir en filigrane. Et je trouve cela un peu réducteur.

De l'avis de Joséphine sur cette rupture nous ne saurons rien, puisque les lettres ne lui parviennent pas et qu'elle n'y répond donc pas.
Toute la narration est donc centrée (auto-centrée) sur Nicolas et ce qu'il ressent, sur son incompréhension de ne plus être aimé par Joséphine, lui qu'il l'aime plus que tout.

Assez court, ce livre se lit d'une traite, comme il semble avoir été écrit, comme dans l'urgence d'exorciser la douleur. Comme une thérapie contre la souffrance. Ou comme le besoin de se plaindre et d'utiliser la fin d'un amour comme base littéraire ? Je ne pense pas qu'il laissera une trace durable dans mon esprit.
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C'est le titre de ce roman qui m'a attirée lors de la dernière opération Masse Critique. Je n'ai même pas forcément fait attention à l'auteur que je connaissais vaguement, mais dont je n'avais jamais rien lu. Une histoire de chagrin d'amour façon désintoxication et sous forme épistolaire ça me convenait.

Lettres à Joséphine nous donne en effet l'occasion de lire les lettres que Nicolas écrit à la fameuse Joséphine pour exprimer son désespoir suite à leur rupture. Ce qu'il y a de particulier dans ce roman épistolaire c'est que nous avons uniquement les écrits de Nicolas, et pour cause, il ne semble pas qu'il les envoie à son ancienne amoureuse.

Le thème du chagrin d'amour est malheureusement universel, on compatit donc immédiatement avec Nicolas, mais contrairement à lui je n'éprouvais aucun amour pour Joséphine. Je l'ai trouvée assez détestable dans ses façons de faire, même si on voyait qu'elle n'essayait pas forcément de le blesser.

Une chose m'a particulièrement gênée dans l'écriture de Nicolas Rey c'est toutes les scènes détaillées de sexe. Je veux bien qu'il parle du manque physique, de son attirance pour elle, mais là ça faisait vraiment trop. Chaque lettre commence par deux-trois lignes de description de l'anatomie de Joséphine et des chapitres entiers sont consacrés à ce qu'il fantasme de lui faire ou ce qu'il lui a déjà fait sexuellement. ça tourne vite en rond.

Le reste de l'histoire m'a plu, mais tous les détails autour de leurs ébats sexuels ou du corps de Joséphine nuisent vraiment à l'avancée du roman. J'avais presque hâte que ça se termine. Un roman à réserver à un public averti.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Ma Joséphine. Mon petit ventre tendre, moelleux et ravissant.
Nous y sommes. Après cinq ans d’amour, tu viens de me quitter. Je te connais. Je sais que tu me quittes définitivement. Tu étais partie en convalescence une semaine chez tes parents à Châteauroux après ton infection rénale. Je t’appelais tous les soirs pour prendre de tes nouvelles. Et puis un dimanche, le couperet m’est tombé dessus:
«Bonsoir mon amour.
– Bonsoir mon Nicolas.
– Comment tu te sens aujourd’hui ?
– De mieux en mieux.
– Génial !
– Nicolas ?
– Oui.
– Il faut que je te parle de quelque chose.
– Je t’écoute.
– C’est quelque chose de très délicat.
– Vas-y ma Joséphine.
– Est-ce que tu m’aimerais toujours si j’avais quelqu’un d’autre dans ma vie ?
– C’est le cas ?
– Oui.
– Alors dans ce cas Joséphine, oui, je t’aimerai toujours.
– Est-ce que je pourrai toujours avoir confiance en toi ?
– Oui.
– Est-ce qu’on pourra conserver notre complicité même si l’on ne fait plus l’amour ensemble ?
– Évidemment Joséphine.
– Merci Nicolas.
– Il faut que je te laisse Joséphine. Je t’appelle demain. D’accord?
– D’accord. À demain mon Nicolas. »
Je suis resté debout devant ma fenêtre pendant plus d’une heure sans bouger d’un millimètre.
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Ma Joséphine. Mon adorée. Ma chair précieuse.
Je n’arrive pas à trouver le sommeil. Je suis heureux de te savoir amoureuse. C’est un sentiment magnifique lorsque c’est réciproque. Et j’ai fortement l’impression qu’il m’a l’air fortement réciproque. C’est même le seul sentiment qui vaille la peine. Tu dois te sentir légère, pleine de projets et vivante surtout. Et s’il existe quelqu’un sur cette planète qui mérite de vivre ça, c’est vraiment toi. Force est de constater que je ne t’apportais plus ce sentiment magique. Comme je t’aime plus que tout, je me dois d'être beau joueur et de te souhaiter le meilleur à toi et ton nouvel amoureux. N’oublie jamais une chose cependant. On ne peut pas prévoir de quoi l’avenir sera fait. Alors si dans dix ans, l’envie te vient de me désirer à nouveau, sache que je quitterai tout sur le champ et que je prendrai le premier vol pour Paris afin de t’écarter les jambes et de te faire jouir dans ma bouche avec mes lèvres entre tes cuisses. Et sache également que si je me trouve dans une tombe, je sortirai de mon cercueil pour venir te baiser frénétiquement.
Je ne te lâcherai jamais Joséphine Joyeaux
Ton Nicolas
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INCIPIT
Ma Joséphine. Mon aimée.
Je suis mort de trouille depuis plusieurs jours. En effet, depuis quelque temps, tu restes chez toi, clouée dans ton lit, avec des frissons, une forte fièvre, des douleurs au dos, des nausées et des vomissements. Je t’appelle tous les matins pour prendre de tes nouvelles mais tu refuses que je passe te voir. Un soir, tu me téléphones. Petite voix de ma Joséphine :
« Nicolas, je suis à l’hôpital Saint-Antoine, on m’a détecté une infection rénale. Pour l’instant, ils font des examens. Je t’appelle quand j’en saurai plus, d’accord?
– D’accord ma Joséphine. Si tu as besoin de quoi que ce soit, demande-moi je t’en prie.
– D’accord. Au revoir mon Nicolas. »
Je ne peux pas m’empêcher de t’appeler le lendemain soir. Tu me dis que tu vas un peu mieux. Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi? Je demande. Oui, tu me réponds. Si tu pouvais me trouver un gant et une serviette de toilette, ce serait formidable. J’arrive tout de suite en moto-taxi avec six gants et huit serviettes de toilette. Ma Joséphine. Même malade, sache que je t’ai trouvée magnifique ! Il y avait dans chacun de tes gestes une lenteur due à la souffrance proche de l’harmonie. Ton infection a été pour moi comme un électrochoc. Je savais que je t’aimerais jusqu’à ma mort. Je savais que tu pouvais compter sur moi comme personne ne peut compter sur moi. Mais je ne connaissais pas l’inquiétude, la peur qu’il arrive quelque
chose à l’autre, une peur qui te déchire le ventre. Joséphine, ne tombe plus jamais malade, c’est un ordre. Je te l’interdis ! Je serais incapable de vivre sans toi. À présent, il faut prendre soin de ta santé, il faut te ménager parce que tu n’es pas une machine à vivre. Tu es vivante, c’est tout. Tu es même la personne la plus vivante que je connaisse alors calme un peu le jeu et contente-toi de vivre, s’il te plaît !
Tu es tellement douée pour ça.
Ton amant pour toujours.
Nicolas.
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Comme c'est dur de vivre sans toi. Je crois que puisque c'est toi qui a rompu, j'ai même aimé notre rupture. On est heureux parfois d'avoir été heureux. On n'aime qu'une fois.Et c'était toi. Et c'est toi, petite salope. A très vite. Ton petit salop.
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