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Critique de LanaTurner


Le boucher....

Je sors de ce petit roman, troublée, partagée, séduite?
L'histoire est très courte, mais écrite avec une belle plume. Alina Reyes a réussi à me faire partir vers toutes sortes d'émotions, pleines de contradiction! Passant du dégoût, au désir, de la curiosité au rejet, mais sans jamais cesser de tourner les pages afin d'en connaître le dénouement.
Je suis partie avec un apriori certain, quant à certaines images plutôt glauques utilisées par l'auteur en apport avec le sexe et le sanglant du monde de la boucherie.

J'ai même craint qu'elle finisse dans des pratiques plutôt douteuses, mêlant torture physique (à en faire passer le martinet pour une douce plume d'oiseau, en comparaison) au plaisir charnel.

Mais rapidement j'ai été détrompée, non sans un sourire au coin des lèvres. L'histoire courte et abrégée prend forme. Nul temps de se lasser, il n'y a que l'essentiel. Peut-être un sentiment de pas assez? Une envie de plus de détail, de plus de lenteur? de crier " ENCORE! Plus! Donnes en plus!" Oui. Probablement.

Cependant, cette rapidité exacerbée dans le début de l'histoire à pour effet de créer une certaine attente, une tension palpable qui je pense, était peut-être/sûrement, l'effet attendu.

La fin en revanche me laisse perplexe, bien que j'en comprends tous les tenants.

Notre protagoniste s'est laissée envahir par ces images, qui ne la quittaient plus. Envies qu'elle a tenté de réprimer, subissant les effets physiques d'un tel renoncement. Sens aiguisés, poitrine douloureuse, sensation horrible au bas du ventre, ce besoin d'être remplie... assouvie. Mais qu'il fallait empêcher! Pour ne pas sombrer dans les ténèbres si envieux de vous engloutir. Pour ne pas tomber dans un monde de vice où la moralité et la vie de tous les jours ne sont qu'ennuies et désintérêts. Car il suffit parfois de s'y laisser tenter qu'une fois, pour glisser à tout jamais dans le jeu du vice, qui lui, n'a aucune limite. Sans foi ni loi. Mais à force de tenir bon, et d'être affaiblie physiquement et moralement par son combat, celle-ci à céder. Et délaissant raisons et sentiments, c'est avec plaisirs et folie qu'elle a tendue la main aux plaisirs de la luxure.
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