Chroniques de la main courante : Histoires vécues

En gros ça parle de :

Ce sont des chroniques, issues d'un blog d'un policier en service, un bleu quoi, un vrai, la police de terrain.

Mon avis à moi que j'ai :

Difficile d'avoir un avis précis alors disons que, dans le genre, c'est très bien et informatif.

Mais parlons du genre justement, cette littérature de blog qui a explosé il y a 4 ou 5 ans et qui a déjà disparu (comme la mode du blog d'ailleurs qui n'a pas duré plus longtemps que celle du pin's). Ce qui me fascine dans ce genre que personne n'a vu passer c'est à quel point il est formé de règles très strictes. Et donc, à chaque fois que je lis un recueil de cette époque (ils furent flores) une seule question tourne ne boucle dans ma tête : comme se fait-il qu'ils écrivent tous pareil et racontent tous les mêmes histoires? Voilà bien une histoire fascinante non? On part d'un blog, absolument gratuit et où tout le monde peut écrire; La liberté même et tout le monda a essayé. Pourtant à l'autre bout de la chaîne, ceux qui sont sortis du lot et ont eu la gloire extrême d'une publication papier et bien ce sont toujours exactement les mêmes avec des livres strictement superposables. Mystère non?

...

Alors bien sur vous allez me dire , mais de quoi parle t il celui-ci, d'où il a vu que tous les livres de blog sont les mêmes?

Et bien pourtant c'est facile : Les livres de blog sont toujours écrits à la première personne et décrivent en scènes courtes et en style simple (mais qui se veut chiadé, attention, car ils se pensent tous auteur et finissent tous par nous sortir un roman bien moisi) le quotidien du personnage en général dans un métier très identifiant (infirmier, policier, caissière, médecin pour les plus connus...) jusque là on est tous d'accord. Plus étonnant est le positionnement du héros : il est toujours bourré de qualité humaines, il ne fait pas d'erreur mais par contre est le témoin choqué des erreurs des autres. Quand il avoue toutefois une boulette, elle est bien sûr à peine une demi boulette sans conséquence. le héros de blog a aussi toujours un ennemi, le même : la bêtise collective et le manque dégueulasse d'humanité du "système". Il ne dénonce pas une personne en particulier hein, jamais, mais une masse, un groupe, personne en tous cas pour qui on pourrait réfléchir sur son attitude (et remettre en cause la version du héros?). le héros de blog par contre ne cherche pas à lutter ni a expliquer les raisons de ce manque d'humanité qu'il rencontre, il s'en plaint, il agit à son petit niveau en racontant en large et en travers à quel point il est un être exceptionnel humain et puis... et puis rien. le public est content de toucher du doigt une réalité humaine "bien difficile", le héros de blog a bien montré a quel point il est un gars formidable et... circulez jeunesse.

Une chose rigolote tout de même c'est qu'en général l'auteur de blog en profite pour faire passer un message sur son métier. Ici par exemple le message est "il n'y a pas de racisme dans la police", du coup l'auteur insiste, il insiste et il insiste... Jusqu'à ce qu'on se demande pourquoi il insiste comme ça sur quelque chose... qui n'existe pas. Donc à l'arrivée ça donne ça "il n'y a pas de racisme dans la police, non il n'y a pas de raciste, il n'y a pas de racisme de toute façon parce qu'il n'y a pas de raciste alors, non mais vraiment, le racisme dans la police ? Ah non jamais vu !! Etc..." Jusqu'à en devenir franchement flippant : le problème est-il si grave que ça?

Alors au final, vous en pensez quoi vous ? Comment ça se fait qu'en prenant des métiers et des personnes différentes on arrive toujours au même robinet d'eau tiède qui débite au kilomètre les mêmes flatteries narcissiques, ad lib, et qui au final perdent totalement tout contact avec la réalité qu'ils sont censé justement évoquer "au plus prés". Et puis ensuite qu'est ce qui a fait que, partant de rien dans l'absolu du vide de la liberté complète, au final tous les blogueurs qui durent utilisent les mêmes règles pour raconter les mêmes anecdotes en changeant juste le métier (policier, médecin) ou la particularité physique (la grosse, la mère de famille....)? C'est tout de même bien triste au fond... En partant de rien, du vide révolutionnaire, les blogueurs ont juste réinventé l'eau tiède et sucrée qui plait au public... Et c'est surement ça la pire des histoires de blog.
Lien : http://yannfrat.com/blog/?p=..

Interressant
Bonjour,

Livre acquis dans le but de me renseigner sur le métier de gardien de la paix, et de passer le concours, l'auteur a répondu à quelques attentes.

Hélas sur le fond, je n'ai pas accroché à la présentation des chapitres qui s'enchainent, ni à la narration de certains d'entre eux ou je perds le fil. Je m'attendais à autres choses quand au titre choisi : Main courante.

Cependant tous les termes techniques sont expliqués, le détail des interventions, mais aussi en sortant de l'école, et autres chapitres... permettent de se projeter dans le métier, avec sourire et parfois également avec les contraintes. Il y a quelques références non négligeables.

Livre intéressant mais quelques fois redondant.
Puis le roman est vraiment à moderniser pour accrocher le lecteur.

Christelle.
Bonne lecture.

Serge, policier dans la vie, nous relate dans ce livre des histoires, des anecdotes parfois drôles, parfois tristes mais il sait les raconter avec finesse et humour.
Livre qui se lit très rapidement. Il permet de se changer les idées, de voir leur métier autrement et de constater qu'à travers leur métier il voit les différentes facettes et l'évolution de la société.

Une série de textes très brefs, de micros nouvelles. Certaines sont du signataire lui-même, d'autres sont des textes réécrits par lui après que des collègues les lui aient confiés. Histoires réécrites mais vrais témoignages. de la vie de flics de tous les jours, du quotidien des gars en bleu, de la piétaille. La vie des schrtoumpfs ! Des gros cons, des types fragiles. Des poètes, des amoureux. Des minables, des courageux. Des cultivés, des bas du front…
la suite sur mon blog
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