Cher pour ce que c'est. 5,90 euros pour un livre certes intéressant et avec l'essentiel sur Tintoret mais avec des illustrations en noir et blanc. Si on compare avec les ABCDaires de l'art, ces derniers sont beaucoup plus complets et riches et coutent 3,95 euros. D'où ma réflexion que le rapport qualité prix n'est pas extraordinaire. Après le livret est relativement bien fait et vous aurez les bases
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Le maniérisme , qui se développe dès les années 1520 et perdurera jusqu'en 1580, opère un glissement des codes de la renaissance: les artistes exacerbes la "manière" des grands maitres que sont Michel-Ange ou Rafael et développent ainsi un style plus personnel. les couleurs se font plus contrastées, les corps s'allongent et se tordent en "s", la perspective est négligée, etc. la touche devient également visible, afin d'apprécier la Bella maniera de peindre ou de sculpter. Désormais, la recherche de perfection s'incline face à la quête de l'émotion.
Il s'agit d'une technique travaillant sur l'ombre et la lumière afin de donner par la modulation des tons, le modelé et le volume du sujet représenté, et pas uniquement son coloris. la lumière, l'ombre et les jeux de couleurs sont donc une partie intégrante de la forme; ils sculptent le sujet autant que les lignes. le luminisme offre ainsi une grande unité aux œuvres de Tintoret. il annonce par ailleurs le clair-obscur baroque du siècle suivant.
Démesure, lignes obliques, torsions des corps, contrastes de luminosité, perspectives multiples, effets de contreplongée... Tout est fait pour entrainer le spectateur dans le vertige de ses toiles. Aussi avec Tintoret, la touche devient elle matière. Il laisse ainsi, à travers les siècles sa signature ans l'empreinte même de ses fougueux coups de pinceaux.
Les peintres vénitiens, contrairement aux artistes florentins et romains font primer la lumière et la couleur sur le dessin, grâce à l'utilisation de la peinture à l'huile. le souffle de ce mouvement initié par Bellini est magnifié par l'étoile montante qui règne sans partage sur la serinissime dès 1516: Tiziano Vecelllio dit Titien.
Tintoret abandonne la perfection et le fini lisse au profit de la visibilité de sa touche. On remarque à cet égard que la peinture est apposée avec emportement. En outre, parfois sa touche est fragmentée: chaque couleur est appliqué de manière indépendante et c'est à l'œil du spectateur, avec le recul de reconstituer l'ensemble.