AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782811213381
320 pages
Milady (05/12/2014)
3.45/5   37 notes
Résumé :
Elizabeth Bennet accepte malgré elle de devenir la maîtresse de Pemberley. Cette relation faite de chassés-croisés risque de mettre en péril leur amour. ©Electre 2014

Dans cette variante du roman de Jane Austen, Elizabeth Bennet accepte la première demande en mariage de Mr Darcy, répondant ainsi à la question que tout les fans se posent depuis longtemps…
« I had not known you a month before I felt that you were the last man in the world whom I... >Voir plus
Que lire après Elizabeth DarcyVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
3,45

sur 37 notes
5
2 avis
4
7 avis
3
9 avis
2
0 avis
1
0 avis
Dernière traduction para-austenienne proposée par les éditions Milady, Elizabeth Darcy se base sur le concept du « et si ? ». Ni suite ni préquelle ici mais plutôt la modification d'un élément de l'histoire et les conséquences qui en découlent. Alors, et si Elizabeth avait été forcée d'accepter la première proposition en mariage de Darcy, que se serait-il passé ensuite pour les deux héros ?
Je ne suis pas déçue par cette lecture parce que je n'avais pas d'attentes particulières. J'ai été divertie et comme d'habitude avec les annexes d'Orgueil et préjugés - bonnes ou mauvaises d'ailleurs -, c'est toujours agréable de se replonger dans l'univers créé par Jane Austen. Mais - parce qu'il y a un mais - je n'ai pas été vraiment convaincue par les caractères des deux célèbres figures (que j'ai eu du mal à reconnaître) et l'histoire m'a semblé tourner un peu en rond. Divertissant, pas désagréable… mais pas extraordinaire non plus !

Le reproche le plus évident que je peux faire à ce roman, ce sont ses personnages et notamment l'héroïne, Elizabeth. C'est une figure de la littérature que j'adore - je pense même que c'est ma préférée - parce qu'elle est vive, espiègle mais aussi et surtout réfléchie, posée mais possède surtout une répartie à en faire pâlir plus d'un. Jane Austen nous offre un personnage qui n'est pas parfait (elle ne possède que très peu des qualités qui semblaient faire la renommé d'une jeune fille de la Régence anglaise), elle a un petit côté orgueilleux qui peut la desservir, mais elle est terriblement attachante. de toutes les héroïnes croisées depuis que je sais lire, c'est bien à Miss Lizzy Bennet que je me plais à m'identifier. C'est donc avec un certain pincement au coeur que j'ai découvert ce que devient Elizabeth Bennet une fois qu'elle a pris le nom de Darcy. C'est bien simple, je ne l'ai pas reconnue. Mais où est passée sa verve, sa vivacité d'esprit ? Qui est cette jeune femme très silencieuse et complètement soumise qui baisse les yeux face à son nouvel époux ? Certainement pas la fraîche et pétillante Lizzy créée sous la plume de Jane Austen.
Fitzwilliam Darcy est, en revanche, plutôt fidèle au personnage d'origine même si je l'ai trouvé un poil trop fougueux à mon goût. Je ne l'aurais pas imaginé ainsi dans certaines situations mais après tout, il est vrai qu'il est décrit, au départ, comme assez directif, plutôt hautain et très certainement pas habitué à ce qu'on lui tienne tête. Sa personnalité n'est donc pas totalement ratée mais ce n'est pas non plus l'extase. J'ai compris les choix d'Abigail Reynolds mais ne les approuve pas tous.

L'intrigue tourne malheureusement quasiment uniquement autour du couple. Bien sûr, c'est ce qu'on attend d'une telle histoire mais je regrette malgré tout la quasi absence des personnages secondaires que l'on apprécie dans l'oeuvre d'origine. Loin de chez elle, Elizabeth n'a plus de contact avec aucun membre de sa famille et se refuse même - je ne vous dis pas pourquoi - à continuer sa correspondance avec son père ou Jane sa soeur aînée. Ce que je trouve assez improbable quand on connaît l'attachement qui lie ces trois personnages.
Charlotte Lucas, Mr Collins, les Gardiner ou encore la famille Bingley, eux aussi n'ont pas beaucoup de chance et ne sont que rarement cités dans ces 320 pages… seule Georgia, la jeune soeur de Darcy, gagne quelques apparitions mais, timide, peu dégourdie et méfiante, ses interventions sont peu charismatiques, peu utiles et donc vite oubliées. Dommage ! J'aurais aimé que sa relation avec Elizabeth soit beaucoup plus développée, et, avec mon idée des personnages, j'aurais bien vu Lizzy se rapprocher de cette jeune belle-soeur pour trouver une « alliée » dans cet immense Pemberley et oublier un peu le maître des lieux (qu'elle est censée détester au début).
Bien sûr, de nouveaux personnages complètement inventés font leur entrée : du côté des domestiques et des fermiers du domaine de Pemberley par exemple. Ils restent malgré tout assez en retrait en tout cas, bien à leur place. Ils sont à l'origine de quelques scènes qui viennent pimenter le quotidien du couple mais c'est en toile de fond et lorsqu'un souci survient il est finalement assez vite résolu.

Bref, toute l'intrigue (ou presque) se passe en tête à tête entre Elizabeth et Darcy. Alors bien sûr, on aime voir les deux personnages se tourner autour, tenter de s'apprivoiser, faire un pas en avant et deux pas en arrière… mais avec modération. Au bout d'un moment, les « je t'aime moi non plus », « mais si je t'aime mais toi non »… sont lassants. Abigail Reynolds tire un peu sur la corde, quelques dizaines de tergiversations en moins n'auraient pas gâché le plaisir de lecture, bien au contraire !
Bon, je n'exagère pas non plus, ce n'est pas si désagréable. Il faut juste mettre un peu de côté que ces comportements sont censés être ceux des célèbres Elizabeth et Darcy. Par contre, j'ai eu un peu de mal, je l'avoue, avec les scènes plus sensuelles. Elles ne sont pas très nombreuses mais pourront peut-être légèrement déstabilisées certains lecteurs. Et j'en suis, je l'avoue. Les romans de Jane Austen ne manquent pas de sensualité (si si !) mais tout est implicite, tout est subtilité… alors, avoir la description (bien que modérément détaillée) des ébats des deux héros, c'est un peu… bizarre. J'ai du mal à mettre les noms de Lizzy et Darcy sur ces deux figures. Encore une fois, si on oublie à qui nous avons à faire, ce n'est pas mal.

Je me relis, je suis un peu dure avec ce roman para-austenien mais ce n'est pas le plus mauvais que j'ai pu découvrir… bien que l'ensemble reste assez léger (tout aurait mérité d'être un peu plus enrichi, à mon avis). le parti pris de départ est amusant et me rappelle fortement le Being Elizabeth Bennet que j'ai lu il y a quelques années et qui s'apparente à un « Livre dont vous êtes le héros »… tout commence comme le Orgueil et préjugés d'origine et tout dérape très vite ! Certaines situations croisées ne sont pas sans rappeler ce qu'a pu imaginer Abigail Reynolds et je me demande même si elle n'aurait pas elle aussi testé ce livre-jeu.

Une bonne idée, une histoire divertissante mais des personnages trop loin des originaux, une intrigue trop concentrée sur leur tête à tête et un manque de profondeur dans l'ensemble. Pas trop mal mais pas certainement pas le meilleur en littérature para-austenienne !
Lien : http://bazardelalitterature...
Commenter  J’apprécie          60
Voici venu un nouveau genre d'austenerie. Pas que la variation soit nouvelle mais si je ne dis pas de bêtise, c'est la toute première à être traduite en français. Il s'agit en fait d'imaginer ce qu'il se serait passé si un évènement du livre avait été différent. Ici, l'auteur imagine ce qui aurait pu advenir d'Elizabeth si lors de sa première demande en mariage, Darcy l'avait embrassée et qu'ils avaient été surpris.



J''avais très envie, et depuis longtemps, de découvrir les "what if" dont l'idée de base m'amuse beaucoup et j'ai lu celle-ci en seulement quelques heures et avec grand plaisir. Je trouve cela bien plus divertissant que de lire une suite pour la simple raison que tout découle ici de l'envie je pense de s'amuser avec l'histoire et les personnages.

Les choix de l'auteur concernant l'histoire m'ont tous paru judicieux. Ils ne sont pas invraisemblables et sont faciles à envisager. Comment ne pas croire en effet que Lizzy aurait pu se sacrifier pour sauver l'honneur de sa famille et donner une chance à sa soeur d'épouser Bingley, comment ne pas croire que Darcy fut persuadé que Lizzy l'aimait ou encore que l'entourage n'ait pas trouvé normal qu'elle accepte une demande si avantageuse. C'est ce qui nous plonge si facilement et si rapidement dans l'histoire. Après, j'ai un peu regretté que tout se passe à Pemberley, avec assez peu de personnages secondaires. du coup, on tourne parfois en rond et à la fin, les "mais je vous aime", "mais non c'est moi", "mais non vous faites semblant mais moi je vous aime", "mais non je sais que vous me haïssez maintenant mais je vous aime quand même" deviennent extrêmement lassants!

L'autre point qui m'a déplu, c'est que j'ai eu bien du mal à reconnaître Elizabeth. Je veux bien admettre qu'un mariage forcé aurait de quoi l'étioler et changer quelque peu son tempérament mais cette femme qui pleure à tout bout de champs et s'enfuie de la pièce où elle se trouve est vraiment trop éloignée de la Lizzy que l'on aime. Darcy et Georgina sont différents également mais de manière générale, chaque changement de caractère ou d'attitude est également bien justifié.

Un dernier mot pour parler des scènes hot parce que je sais que certaines d'entre vous en sont friandes et que d'autres préfèreraient qu'il n'y en ait pas. Personnellement, je fais partie des secondes parce que je trouve cela plutôt inutile et que Jane Austen me faisait bien assez rêver sans même évoquer un baiser. Mais ici, bien que présentes, elles ne sont pas très nombreuses et bien intégrées dans la vie logique du couple. On est bien loin des cinq filles Darcy qui se font culbuter par le premier venu les soirs de bal, si je peux me permettre!!
Lien : http://janeausten.hautetfort..
Commenter  J’apprécie          70
Imaginons, l'espace d'un livre, qu'Elisabeth Bennet accepte la première demande en mariage de Darcy. A quoi ressemblerait le quotidien d'une Elisabeth pleine de préjugés et de mépris envers celui qui est désormais son époux, Darcy ?

C'est un pari audacieux que s'est donnée, Abigaïl Reynolds, les réécritures d'Orgueil et préjugés foisonnent mais rares sont celles qui valent le coup de s'y attarder. Notre auteure a réussi son pari.

Plusieurs éléments m'ont fait aimer le roman : le fait qu'il tourne autour de mes deux personnages préférés Elisabeth et Darcy, de pouvoir m'adonner au plaisir de découvrir comment Elisabeth a appris à aimer Darcy et comment nos deux protagonistes tentent tantôt de se fuir et tantôt d'essayer de se plaire.

L'originalité de cette réécriture est qu'elle nous présente une autre vision, une autre histoire dont les personnages principaux restent, certes, Elisabeth et Darcy et où l'auteure développe avec beaucoup de minutie et de liberté (chose que l'on pourrait lui reprocher ou pas ?) les différentes facettes de leurs personnalités. Facettes dont l'esquisse est bien sûr Orgueil et préjugés avec plus de détails, de traits de caractère que l'on n'aurait jamais pu imaginer. le roman développe sa propre intrigue qui au fil de notre lecture ne cesse de nous étonner et surtout de nous surprendre.

On ne peut donc qu'être ébloui par l'imagination débordante d'Abigail Reynolds qui démystifie presque nos deux légendaires héros. Elle les rend, à mon avis, plus accessible, ils sont juste un couple marié, confronté au désir de plaire à l'autre, aux malentendus, aux disputes, aux réconciliations, en un mot, à la vie.

Je vous conseille évidement la lecture de ce roman, il est écrit avec une très belle plume. Les choix de l'auteure peuvent surprendre ou encore choquer les plus puristes des fans de Jane Austen, certains passages sont bien audacieux et Abigail Reynolds a pris beaucoup de libertés avec l'histoire et les traits de caractère des personnages mais c'est ce qui m'a fait apprécier son oeuvre.

Citation préférée

« Savez-vous ce que c'est que d'être un homme passionnément épris ? de vivre pour les sourires et les rires d'une femme, de souhaiter la toucher au point de ne plus pouvoir vivre sans cela, de la désirer autant qu'on désire respirer ? J'étais furieux et blessé après notre querelle, c'est vrai, mais il n'a pas fallu longtemps pour que mes sentiments resurgissent. » P. 289.

Djihane.
Lien : https://www.facebook.com/153..
Commenter  J’apprécie          60
J'adore les uchronies, parodies, voyages dans le temps... et Jane Austen : aussi l'idée d'une histoire alternative avec les deux héros préférés d'Orgueil et Préjugés m'attirait fortement. J'ai été un peu déçue: d'abord, les éléments extérieurs de la version originelle, "Orgueil et Préjugés", ne sont pas très présents. On ne sait pas si Jane et Bingley finiront finalement ensemble, on n'a plus la moindre intrigue du côté des autres soeurs célibataires, alors qu'il aurait pu être sympa de voir leur mère manigancer leurs mariages, seuls le colonel, Wickham, Lydia et Georgiana sont traités comme des personnages à part entière, et on ne les voit pas beaucoup (Lydia, juste une scène à la fin) ou alors ils ne sont pas intéressants (Georgiana). J'aurais aimé retrouver Jane, qu'on n'entrevoit qu'à travers Elizabeth, ou les parents d'Elizabeth, qui sont quand même très marrants ! A ce propos, c'est le second reproche que je fais à ce roman : il n'est pas drôle du tout, hors je m'attendais à retrouver un peu de l'ironie mordante et du regard acéré sur la société de Jane Austen, ce qui n'est pas le cas. Elizabeth est triste, elle pleure, elle tombe enceinte et elle s'en fiche, elle veut se suicider, elle déteste son mari puis a peur qu'il ne l'aime pas.... Bref, on suit pendant toute une histoire les pérégrinations d'un personnage au départ vivant, drôle, ironique, optimiste et rebelle, qui devient conformiste, trouillard et dépressif, et, comme dirait Amonbofis : franchement.... Franchement quoi.
Commenter  J’apprécie          20
Encore une énième adaptation de l'oeuvre de Jane Austen et... me voilà déjà plonger dedans
C'est à se demander si ces auteures sont capables d'écrire autre chose voir d'écrire un livre entièrement conçues par elles (

Bon, revenons au livre (
L'histoire part du postulat reprenant la célèbre réplique énoncée par Elizabeth Bennet au moment de la demande en mariage de ***** : il serait le dernier homme sur Terre qu'elle aurait envie d'épouser. Et là, l'auteur réécrit le livre à partir de cet instant en imaginant qu'Elizabeth n'a pas eu le temps ni les moyens de sortir cette réplique culte.
Soyons honnêtes... les premiers chapitres, je n'ai vraiment pas trop accroché. Voir encore une fois les personnages de Jane Austen dans des situations non prévues par l'auteure, cela m'a quelque peu ennuyée. Ajouté à cela un aspect sexuel au récit avec des scènes soft entre ***** et Elizabeth, je trouvais cela hors sujet et cela n'apportait pas quelque chose de plus à l'univers de Jane Austen.

Bref, une énième adaptation qui se lit rapidement et dont on connaît tous la fin
Le récit est sympathique, mais trop terne, trop fade par moment... et l'on comprend l'utilisation des scènes coquines pour pimenter le tout.

Pour résumer, si les personnages n'étaient pas inspirés de l'oeuvre de Jane Austen, ce livre aurait pu faire un Harlequin Historique potable
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
« Savez-vous ce que c’est que d’être un homme passionnément épris ? De vivre pour les sourires et les rires d’une femme, de souhaiter la toucher au point de ne plus pouvoir vivre sans cela, de la désirer autant qu’on désire respirer ? J’étais furieux et blessé après notre querelle, c’est vrai, mais il n’a pas fallu longtemps pour que mes sentiments resurgissent. » P. 289.
Commenter  J’apprécie          20
Pourquoi a-t-il fallu que mon cousin nous rende visite pour que je découvre que la femme que j’avais cru épouser n’était pas morte ? Pourquoi êtes-vous capable de rire avec lui, de plaisanter avec lui ? N’étais-je qu’un pis-aller pour vous, car il n’était pas assez fortuné pour vous conquérir ? Ou bien notre mariage n’était-il qu’une manière opportune de demeurer en contact avec lui ?
Commenter  J’apprécie          10
Comment avait-elle pu ne pas s’apercevoir des sentiments qui étaient nés en elle ? Avec le recul, cela lui paraissait incroyable, et cependant cela s’était passé si progressivement qu’elle se trouvait déjà loin sur le chemin avant de s’apercevoir qu’elle l’avait emprunté.
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : roman d'amourVoir plus
Les plus populaires : Roman d'amour Voir plus


Lecteurs (90) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5259 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}