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3,64

sur 483 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il y avait pas mal de temps que je n'avais pas lu de théâtre et j'ai eu envie de découvrir ce livre après avoir vu la bande annonce du film qui va sortir, adaptation de cette pièce par Roman Polanski.
Nous avons affaire ici a un huis clos qui réunis deux couples. Un des enfant a frappé le fils de l'autre alors il se retrouve pour parler de l'incident. Au début, on fait connaissance et les propos reste polis mais très vite la discussion dégénère pour le plus grand plaisir du lecteur.
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Le Dieu du Carnage... ou quand tout part en cacahuètes... Deux couples. Une maison. La pièce s'ouvre sur une déclaration. le fils de l'un des couples a frappé le fils de l'autre couple. Si fort, que deux dents sont atteints et le visage est gonflé. Arrangement, mais qui finit par n'arranger personne. Au départ, ça va... ils réussissent à s'entendre un minimum... mais après, tout part, l'harmonie s'envole... et pas qu'entre les deux couples... Chacun des protagonistes en a long à dire... Une joute verbale très intéressante. Entre les non-dits, les j'en dis trop, les sous-entendu, ça donne le rythme... Je me suis délectée. Ça vole haut, ça vole bas... Tous les personnages de la pièce sont intéressants... surtout quand les langues se délient. J'ai passé un super moment.
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Quelques Tony Awards, une adaptation au cinéma, des représentations dans le monde entier et tout droit sorti de l'esprit de Yasmina Reza, voilà quelques arguments pour tester cette pièce.

Après "Art", j'ai eu envi d'explorer un peu plus loin la bibliographie de cette auteure française. Et le sujet de ce "Dieu du carnage" me tentait assez. Deux couples de parents se retrouvent suite à une agression : l'enfant des uns a frappé celui des autres avec un bâton. Ensemble, ils veulent arranger la situation à l'amiable mais les choses vont dégénérer…

Comme dans "Art", la situation de départ est des plus simples mais une fois encore, les masques se fissurent et tout vole en éclat. C'est intéressant de voir l'ensemble des protagonistes basculer lentement du monde des apparences et de la sociabilité vers celui des vérités et du "chacun pour soi". Les tensions sont nombreuses et il n'en faut pas beaucoup pour que tout explose.

Malgré tout, comparé à "Art", je trouve que la pièce à un goût d'inachevé. C'est très certainement parce que Yasmina Reza a fait le choix de la non résolution pour cette pièce mais cela laisse une sorte d'amertume. En fin ce compte, elle nous donne accès à un seul évènement immédiat, celui de la rencontre entre les parents dans cet appartement. Il est logique qu'après le départ du couple invité, tout s'arrête et pourtant on aurait aimé un peu plus…


J'ai bien aimé cette lecture, que je n'ai d'ailleurs pas lâché, mais ma préférence reste à "Art".
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Acheté par hasard à la Nouvelle librairie. Un petit bijoux d'occasion, bref mais essentiel...
Je l'ai sans doute déjà dit mais le théâtre, globalement, je préfère le voir joué que le lire, j'ai du mal à me créer une histoire. Avec le dieu du carnage de Yasmina Reza c'est assez facile cependant. Ce petit opus est en huit clos et quel huit clos.
Des parents insipides ou cruels, terriblement maniaques voire diaboliques. le père, sans doute le dieu du carnage, est particulièrement retors.
Gros plan sur les côtés sombres et finalement banaux de l'âme humaine comme sait si bien le faire Ysamina Reza.
J'ai bien aimé mais je devrais sans doute le relire pour le conserver vraiment en mémoire sauf si je viens observer ma critique sur Babelio.
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Le Dieu du carnage est une pièce à quatre personnages. Il y a deux couples ; les Houllié et les Reille. Tous appartiennent à la bourgeoisie. le fils des Reille a attaqué avec un bâton celui des Houllié. Une rencontre a lieu entre les parents afin de faire médiation entre les deux enfants - qui bien-sûr sont absents lors du dîner -. La dispute commence à se construire au fur et à mesure. Au début, nous avons un discours bienveillant auquel j'ai naïvement cru. Voilà que progressivement, nous assistons à des disputes sur les mots employés, les modalités de la prochaine rencontre et les petites habitudes de chacun. L'hypocrisie éclate après le vomi d'Annette. Michel est un méchant car il abandonne un cochon d'Inde.

Mon avis est très tranché. J'ai apprécié la fluidité d'écriture de Yasmine Réza mais les personnages me sont antipathiques. Je ne suis pas contre le fait de représenter des grands méchants, de la noirceur chez les personnages mais là, j'ai l'impression que la pièce se veut comique. Or, ça ne m'a pas trop fait rire. D'abord, il y a le leitmotiv de l'abandon du cochon d'Inde qui se veut, si j'ai bien compris, provoquer le ridicule et le comique. Aussi, on sent bien que la diversité de classe sociale n'est pas présence. Tous sont bourgeois - même dans leur attitude à la dispute avec la critique de la forme très présente, les discussions sur Bacon, etc. - et se ressemblent beaucoup. Or, j'aurais préféré peut-être un peu de diversité entre eux parce que justement, ils ne sont que quatre et se doivent d'avoir une certaine densité. Michel sortait un peu du lot. En ce qui concerne la vision de la violence, je ne la partage pas. L'ascension est très rapide et il faut suivre. Les réactions auraient peut-être gagné à être développées. Tous se lancent plus ou moins dans la confrontation à un moment. Une fuite d'un des personnages aurait été plus logique ou même un revirement de situation. On s'attend déjà à la fin et celle-ci arrive aussi très rapidement, nous laissant sur notre faim. Même la vision des enfants est spécifique. On les pense embêtants, balances et même on regrette de les avoir eu. Je pense ne pas adhérer au pessimisme de l'autrice. J'espère découvrir une pièce que j'aime et mon avis n'est qu'un parmi tant d'autre.

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Deux couples, les Houllié et les Reille, se retrouvent après que le fils des seconds ait frappé celui des premiers. La réunion, qui se veut conciliatrice, dérape rapidement en une série de conflits…

Récemment adaptée au cinéma, cette pièce, d'une auteure contemporaine devenue célèbre avec "Art", joue habilement sur les faux-semblants qui règnent en société. Aucun personnage n'est meilleur que les autres, et il faut reconnaître que Yasmina Reza joue habilement sur les clichés et l'actualité. Mais ce texte peine à dépasser le stade d'un intérêt anecdotique. Son côté critique manque de profondeur, et la dramaturge a tendance à abuser du niveau de langage familier, ce qui devient assez agaçant à la longue. C'est dommage, car l'idée de départ est plutôt intéressante, mais la chute de la pièce a un côté inabouti, assez frustrant. Peut-être à voir sur scène, pour se faire une meilleure idée ?
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Une pièce de théâtre très courte qui se déroule sous forme de huis-clos.

2 x2 parents se rencontrent pour discuter d'une violente dispute qui a eu lieu entre leur enfant respectif. La discussion glisse doucement, les vernis s'éffritent. Diverses questions et thèmes sont évoqués comme la parentalité, l'éducation, la violence et sa relativité, le status social, l'affrontement homme/ femme. Une pièce agréable à lire,simple en apparence mais qui donne lieu à de nombreuses réflexion.
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Dans ma découverte des dramaturges féminines, Yasmina Reza est toujours une valeur sûre dont j'avais adoré la pièce "Art".

Dans "Le dieu du carnage", elle nous propose une pièce sans acte se déroulant dans le salon de la famille Houllié qui revoit le couple Reille après une bagarre entre leurs deux fils. Si les parents souhaitent chacun régler ce différend à l'amiable, la situation ne va cesser de s'envenimer jusqu'au rideau final. Entre l'avocat d'affaire pendu à son téléphone, la mère angoissée, le père dépressif et l'épouse incomprise, tout est réuni pour mettre en lumière, à travers un match de répliques, les difficultés de la parentalite et de la vie de couple.

Mais face à ces canons du théâtre de ville, c'est l'occasion pour l'autrice de parler de l'influence médiatique des laboratoires pharmaceutiques, de la représentation de la virilité masculine dès le plus jeune âge ou encore de la légitimité à parler/écrire à propos de sujets qui ne nous concernent pas.

Le verbe de Yasmina Reza est toujours aussi cinglant et efficace mais je lui avais quand même préféré "Art" à cette pièce un peu trop bobo parisienne à mon goût. Malgré tout, j'aurais adoré voir jouée la version initiale dans laquelle on retrouvait notamment Valérie Bonneton et Éric Elmosnino !
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A l'école, Ferdinand attaque Bruno à coups de bâtons. Les parents se rencontrent pour régler le conflit dans l'appartement du blessé. Au début, les deux couples tentent de tenir un discours de tolérance et d'excuse qui s'enveniment peu à peu. Entre Alain Reille, avocat sans scrupule qui répond sans cesse au téléphone, Véronique Houillé qui a la morale citoyenne, son mari Michel qui vient d'abandonné le hamster de sa fille dans la rue et Annette Reille qui se met à vomir, c'est la confusion, le chacun pour soi, le conflit, la catastrophe ouverte.
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Très bonne pièce qui travaille la dispute, le désaccord. Très pratique car il y a un petit lexique au bas de chaque page. Moderne et pas trop à la fois.
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