Quelques Tony Awards, une adaptation au cinéma, des représentations dans le monde entier et tout droit sorti de l'esprit de
Yasmina Reza, voilà quelques arguments pour tester cette pièce.
Après "
Art", j'ai eu envi d'explorer un peu plus loin la bibliographie de cette auteure française. Et le sujet de ce "Dieu du carnage" me tentait assez. Deux couples de parents se retrouvent suite à une agression : l'enfant des uns a frappé celui des autres avec un bâton. Ensemble, ils veulent arranger la situation à l'amiable mais les choses vont dégénérer…
Comme dans "
Art", la situation de dép
art est des plus simples mais une fois encore, les masques se fissurent et tout vole en éclat. C'est intéressant de voir l'ensemble des protagonistes basculer lentement du monde des apparences et de la sociabilité vers celui des vérités et du "chacun pour soi". Les tensions sont nombreuses et il n'en faut pas beaucoup pour que tout explose.
Malgré tout, comparé à "
Art", je trouve que la pièce à un goût d'inachevé. C'est très certainement parce que
Yasmina Reza a fait le choix de la non résolution pour cette pièce mais cela laisse une sorte d'amertume. En fin ce compte, elle nous donne accès à un seul évènement immédiat, celui de la rencontre entre les parents dans cet app
artement. Il est logique qu'après le dép
art du couple invité, tout s'arrête et pourtant on aurait aimé un peu plus…
J'ai bien aimé cette lecture, que je n'ai d'ailleurs pas lâché, mais ma préférence reste à "
Art".