Un livre vraiment passionnant pour peu que l'on s'intéresse un peu à l'art, qu'on aime chiner sur les brocantes, chez les antiquaires ou dans les salles de ventes. Écrit avec élégance et légèreté, ce volume de souvenirs parcourt en cinquante courts chapitres une carrière de commissaire-priseur: l'humour et l'ironie sont omniprésents, mais tout à coup surgissent des passages émouvants, ayant trait notamment à son frère, à son père…
Les portraits des collectionneurs, experts, acheteurs, vendeurs sont évidemment ce qui retient le plus l'attention: plus ou moins honnêtes et sympathiques, tous ou presque possèdent un relief qui retient l'attention; passeurs d'objets qui les ont précédés, qui leur survivront et qui seuls sont vraiment glorieux, ils sont néanmoins grâce à la plume de M. Rheims fixés pour la postérité.
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Les ventes aux enchères vues de l'intérieur par l'académicien Maurice Rheims qui se livre avec passion, dans ses Mémoires, sur sa profession de commissaire-priseur.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Quel va être l'avenir du marché dans les années qui vont suivre ? A la lumière des éléments actuels, on aperçoit mieux que ce qui s'est déroulé, depuis la fin de la guerre jusqu'à ce jour, appartient déjà à un temps révolu. Il est très probable que la spéculation sur les œuvres d'art, qui entraîne la hausse constante de celle-ci depuis plus d'un demi-siècle, a été le résultat d'une part de la montée de la classe bourgeoise dont le pouvoir d'achat n'a cessé de croître et, d'autre part, de sa croissance démographique.
Cette classe, pour des motifs sociaux, exige des œuvres d'art. C'est elle qui par l'augmentation de son niveau de vie a entraîné cette hausse désordonnée.
Si vous aimez leurs œuvres, achetez-les ; regardez-les mais ne les enfermez pas dans des caves et surtout ne les transformez pas en actions comme certains prétendent le faire aujourd'hui. L'art n'est pas une matière première et l'artiste n'est pas un mineur de fond.
On ne possède pas une œuvre d'art dans l'espoir de voir croître sa veleur. Mais pour la dévorer du regard, pour en jouir.
Maurice Rheims
Jacques CHANCEL s'entretient avec
Maurice RHEIMS, commissaire-priseur : son métier de commissaire-priseur qu'il a abandonné depuis six ans, préfère écrire. Ses
origines, sa formation. Explique ce qu'est le beau, le goût et l'émotion qu'il engendre. le côté féminin des objets. le pouvoir corrupteur de l'argent. Fait le
portrait du collectionneur ; les différentes sortes de collections et...