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EAN : 9782373050653
Aux forges de Vulcain (02/10/2020)
3.8/5   40 notes
Résumé :
Alors que sa présidence s’achève sans éclat, George W. Bush, un matin, se trouve possédé par… Jésus !
Le Fils de Dieu, irrité que le nom de son Père soit prononcé en vain pour justifier tout et n’importe quoi, a décidé de descendre sur terre. Le président des États-Unis devient ainsi la marionnette du Christ afin d’établir un monde plus juste et équitable. Mais c’était sans compter sur l’administration républicaine qui a porté Bush au pouvoir et voit d’un tr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Ce livre devrait être interdit. Certes l'action se déroule aux états unis mais l'extraterritorialité de leurs lois, qui leur permet d'expliquer au monde entier ce qui est bien, ce qui est légal, ce qui est permis, etc.…sous peine de recevoir un missile, un tueur, un embargo etc... justifie une mise à l'index de ce honteux pamphlet.
Why ? me direz-vous ?
C'est un faux roman ... C'est l'oeuvre du malin sous couvert de littérature de fiction... Enumérons :
a) Il se moque ouvertement de la crédulité de la populace étasunienne nourrie aux chaînes « d'information » en continu, Foxnews en tête, des journaux, New York Time par exemple, qui la manipule quasiment à visage découvert. A ce niveau de complaisance, on peut même dire que l'auteur qualifie cette populace de carrément débile.
b) Ensuite, sa description des cercles de pouvoir à Washington (lieu principal de l'action) est pire que celle « d'House of cards » : les politiciens que nous connaissons : M. Bush fils, M. Donald Rumsfeld, M. Richard Bruce Cheney... sont décrits le premier comme un simple d'esprit (pire que M. Trump récemment) et les autres comme des êtres abjects et sans morale, guidés par la haine, le sentiment de supériorité, l'arrivisme cynique...
c) La situation au moyen orient, pour parler clairement : le conflit israélo-palestinien et toutes ses extensions induites : Liban, Irak, Afghanistan, Iran... est décrit de manière complètement inhabituelle et honteusement libre sans le bréviaire règlementaire d'un occidental moderne (post seconde guerre mondiale).
d) le pire : ce livre est abjectement complotiste : il sous-entend que des services secrets, des forces pas toujours bien identifiées (ou alors si, mais qu'il ne faut pas trop divulguer au-delà d'un cercle restreint), agissent dans l'ombre pour le bénéfice, selon les cas, d'intérêts financiers, de lobbys du complexe militaro industriel ou/et en relation avec le c)... Laisser entendre que nos services (surtout ceux de cette magnifique et exemplaire démocratie mondiale que sont les USA) ne servent pas uniquement à nous protéger des méchants ennemis est scandaleux ! Avec ce genre de livre, l'assassinat de M. J.F. Kennedy (et même de son frère Robert Francis) passerait pour un coup monté par l'un des multiples services secrets moqués dans cet ouvrage... N'importe quoi !
Moi qui pensais que le complotisme était une maladie mentale à combattre pour la préservation de nos belles nations démocratiques, je m'aperçois qu'en laissant lire ce livre, on n'aide pas à l'éradication de cette pandémie. Ce n'est pas avec ce genre de pamphlet que l'on admettra qu'il faut se débarrasser de Julian Assange et de ses tristes clones...
e) Il est blasphématoire : Jésus, le Jésus des chrétiens, discute avec Dieu ! Mais qu'est-ce donc ? Tout ceci n'est pas très catholique ! Il se réincarne ! L'auteur suggère des choses affreuses : jugez en vous-même par ce titre de chapitre digne d'un roman de notre exquise ministre déléguée chargée de la Citoyenneté : « George et Jésus et Laura font l'amour »... Vade retro !
Jésus tente même de mettre un terme au conflit entre les trois religions géographiquement situées dans le même périmètre ! Alors que chacun sait qu'il n'y en a qu'une de vraie et que les adeptes des deux autres sont hérétiques !
Bref, c'est un livre à éviter, à cacher, à brûler sur de grands bûchers en priant le vrai dieu, et très vite !
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Faites l'amour, pas la guerre : Tel pourrait être le nouveau slogan du nouveau président des Etats-Unis, Georges-Christ Bush. Car Jésus, désespéré de ce qu'ont fait les hommes de leur libre arbitre, veut essayer de montrer l'exemple autrement : Il décide alors, avec l'accord de Dieu, d'incarner le corps de l'un des hommes les plus puissants de la planète : Georges W Bush. Il espère que les bonnes décisions qu'il prendra à sa place inspireront la planète entière et auront un effet domino, une décision en entrainant une autre. Pour commencer, Jésus-W Bush impose rien moins que le retrait des troupes en Irak, et l'interdiction de tirer ou de survoler la zone pour les soldats. Mieux encore, il décide d'aller annoncer ça aux autorités locales lui-même, en demandant pardon d'avoir envahi leur pays… Cette philosophie arrivera-t-elle à convaincre, autant l'esprit du vrai GW Bush marionnettisé qui se débat, que celui de ses concitoyens, de ses homologues étrangers prêts à l'abattre ou encore de l'Administration qu'il - ou qui le - dirige et qui commence à paniquer sévère ?


L'idée semble aussi originale qu'intéressante, l'écriture est fluide. La vulgarisation des concepts et la caricature des personnages et de l'administration au pouvoir est assez bien vue, elle fait sourire tout en mettant le doigt où ça fait mal. Mais le contenu est un peu léger, simpliste, et les situations trop ubuesques, trop peu subtiles, peut-être pas assez intégrées ou incarnées pour faire vraiment mouche. L'ensemble m'est demeuré mollement facile et le ton humoristique n'est pas parvenu à relever l'ensemble. Je m'attendais à plus qu'une caricature, même si elle n'est pas totalement dénuée de sens. C'est un mélange du « vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire » avec « Jésus m'aime » de David Safier, pour un ensemble qui résonne comme le Fakir de Puertolas. La fin contient quelques clins d'oeil et une morale attendus. Ça reste superficiel et c'est dommage. A mon tour je demande pardon à l'auteur de n'avoir pas été aussi convaincue que je l'aurais voulu. Mais demander pardon pour un livre sur Jésus, c'est un peu facile aussi. Bref, une lecture pour se changer les idées, qui n'a pas cassé trois pattes à mon canard de bain et dont je retiendrai surtout mes trois mots d'ouverture (que mon mari me prie déjà de respecter).


Sur ce, je vous salue, je retourne dans mon bain. Marrie.

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Sans y croire du tout, Dieu accepte que Jésus tente d'améliorer l'humanité en revenant sur terre. Mais cette fois-ci, pas de tour d'illusionniste et pas question de se faire crucifier, Jésus se réincarnera dans l'âme d'une personne qui a le pouvoir de changer les choses. Donc, qui de plus puissant que le président des États-Unis ? Voilà ! le truc tombe sur George qui, comme chacun sait, n'est pas le plus fute fute des présidents. Pas futé, mais bien "encadré"... d'un coté Don, de l'autre Dick, puis Karl pas loin derrière.
En général, George est un bon petit soldat, mais là, Jésus ne le laisse pas faire son discours bien rodé. Georges résiste et se trouve bien désemparé, ses gestes et ses paroles ne lui répondent plus.

" - Il faut arrêter de tuer des gens, ajouta George en rougissant parce qu'il essayait de toutes ses forces de s'empêcher de parler.
Mais Jésus tenait les rênes, et George avait un mauvais pressentiment. Il voulut se fermer la mâchoire pour faire taire le Fils de Dieu, mais en vain. Il continuait à parler, mais un peu moins clairement puisque George serrait les dents." p 29

Une histoire pas sérieuse pour une caricature sérieusement critique de la politique sous la présidence de George Bush. le livre souligne toutes ces manoeuvres qui maintiennent artificiellement guerres et conflits de par le monde, ainsi que l'hypocrisie des hommes politiques qui se creusent pour présenter leurs pires desseins comme des décisions incontournables et bienfaitrices … "la guerre éternelle contre le mal".

"- Mais oui, on peut tout faire avaler, s'écria karl en recommençant à faire tournoyer ses bras comme un hélicoptère. Nous avons convaincu deux Américains sur trois que c'étaient les Irakiens qui avaient attaqué le World Trade Center ! Nous avons fait croire à la moitié d'entre eux que Saddam Hussein était copain avec les membre d'al-Qaïda et qu'ils essayaient ensemble de développer une bombe atomique fourrée à l'arsenic ! Nous avons réussi à les convaincre que l'Arabie saoudite et l'Égypte étaient nos alliées, alors même que presque tous les terroristes du 11 septembre 2001 étaient saoudiens ou égyptiens. Je vous le dis, on peut tout faire avaler aux Américains, tout !" p 207

Plus généralement, sont aussi dénoncés les gouvernements qui n'agissent plus du tout pour le bénéfice de l'ensemble de la population, mais créent principalement des inégalités disproportionnées, d'illogiques injustices, etc., au bénéfice d'une poignée de personnes ou d'entreprises.

J'approuve les réprobations, j'estime la satire, mais sur le fond, j'hésite entre rire et pleurer.
Avec un petit excédent de péripéties alors que le procédé est bien saisi, j'ai trouvé que l'ouvrage aurait gagné à être un peu plus court. À signaler aussi… des coquilles ou des mots manquants, petites choses qui perturbent toujours ma lecture.
Globalement une lecture distrayante.

Merci à la masse critique de Babelio et aux éditions Aux forges de vulcain pour l'envoi de ce "Jésus-Christ président".
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Vous avez lu l'histoire de Jésus-Christ ?
Comment il vécut, comment il est mort ?
Ça vous a plu, hein, vous en d'mandez encore
Eh bien écoutez l'histoire de Georges W. Christ !

Alors voilà :
Jésus dans une dernière tentative d'influer sur l'âme humaine, obtient de Dieu l'autorisation de reprendre forme terrestre en s'incrustant dans le corps de Georges W. Bush, 41e président des États-Unis en fin de 2e mandat, notamment englué en Irak dans une guerre contre les forces du mal qui n'en finit pas de produire le commencement d'un résultat.

Et le miracle s'accomplit : Georges W. Christ parle maintenant sous l'influence de Jésus et opère un changement à 180° de sa politique : retour au pays express des troupes US du Moyen-Orient, rééquilibrage de sa position entre Israël et la Palestine, réduction drastique des crédits accordés à la défense, promotion d'un système de santé pour tous, autrefois bête noire des républicains, et j'en passe ! Georges W. Christ change la donne, donc Georges W. Christ devient dangereux…

3e oeuvre traduite en français - par Francis Guévremont - du génial Luke Rhinehart (L'homme dé), opportunément sortie Aux Forges de Vulcain en cet automne électoral outre-Atlantique, Jésus-Christ Président est d'abord une énorme et désopilante farce, rythmée par plusieurs scènes d'anthologie : dialogues savoureux entre Jésus et Dieu, canotage épique de Georges et Tony Blair, entretien psychiatre en absurdie, sans oublier les croustillants ébats de Georges et Laura ! Irrésistible autant qu'irrévérencieux.

Mais comme toujours chez Rhinehart, c'est dans la deuxième couche - celle de la réflexion politique cachée sous celle de la rigolade – que se cache l'essentiel. Une analyse pointue et documentée du fonctionnement et des travers de l'administration américaine républicaine sous Bush, qui ne sert pas pour autant les démocrates, également renvoyés à leurs propres atermoiements par l'auteur anarchiste. Cruel autant que lucide.

Et enfin, Rhinehart investigue au passage la relation ambigüe de ses compatriotes avec la religion : un peuple qu'étonnamment Dieu réunit, mais que Jésus divise. Au point d'en devenir une hypothétique cause de destitution. Étonnant autant que symbolique.

L'ensemble de ces trois dimensions forment un livre exceptionnellement drôle, documenté et cynique à souhait. Une récréation bienvenue ces temps-ci dont on aurait grand tort de se priver !
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In God We Trust

Un beau matin Jesus s'en alla voir son père, Dieu, pour se plaindre des hommes. Ils ne comprenaient décidément rien ! Deux mille ans à essayer de rendre l'humanité meilleure pour finalement se rendre compte que tout va de mal en pis. Avec l'accord de papa, Jesus revient sur terre et s'installe dans l'âme du président Georges W. Bush. Objectif: changer le cours de l'histoire pour voir s'il peut rendre le monde plus chrétien.

Je ne vais pas y aller par 4 chemins, ce livre je l'ai adoré !!!!! Une pépite d'humour qui débute par un dialogue d'entame entre Jesus et Dieu à mourir de rire.
Ecrit à la fin de l'ère Bush, cette farce est jubilatoire. Car bien sûr derrière la farce, il y a la réflexion pointue, derrière la blague il y a tout un sens politique.

Ce roman s'inscrit dans la tradition de la satire et se moque de toutes les facettes de la vie politique américaine: l'hypocrisie de la religiosité des dirigeants, l'absurdité de la guerre, les faux prétextes pour envoyer une armée à l'autre bout du monde, l'argent dépensé pour tuer, les hommes providentiels,
le langage politicien, tout y passe.

Les situations cocasses s'enchaînent pour le plus grand plaisir du lecteur. Georges/Jesus va mettre un sacré bordel dans les plans de Dick (Cheney), de Don (Rumsfeld) et de l'administration Bush. Celui qui n'était qu'une marionnette de ses conseillers va soudain devenir celle de Jesus. Et sa première décision sera de rapatrier toutes les forces armées basées en Irak.... Je vous laisse imaginer la réaction du camp républicain.

Les dialogues sont savoureux, le rythme endiablé (jeu de mot pourri), la réflexion délicieusement cynique et irrévérencieuse. Ce livre aux doux relents anarchiques est un plaisir à côté duquel il serait vraiment dommage de passer.

Traduit par Francis Guévremont
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Quand Jésus annonça au secrétaire du Commerce et à son chef de cabinet qu'ils devaient commencer à préparer la nationalisation de toutes les entreprises pharmaceutiques, pour que les médicaments puissent être vendus à prix coûtant, George rigola beaucoup en observant leur réaction : comme si le ciel leur était tombé sur la tête.
- Les médicaments servent à sauver des vies, se justifia Jésus. Personne ne devrait en tirer profit, sinon les malades.
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Malgré tous les efforts du département de la Défense, les troupes rentraient peu à peu d’Irak. Les chiites et les sunnites, cependant, continuaient à s’entre-tuer. Tuer, après tout, est l’une des activités favorites des trois grandes religions qui sont nées au Moyen-Orient.
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Le gouvernement Bush avait sans doute dépensé plus d’argent qu’aucun autre gouvernement dans l’histoire de l’humanité, et tout son génie consistait à engager beaucoup, beaucoup de monde, et à les encourager à ne rien faire - en harmonie parfaite avec l’idéologie des républicains : tout État est une bureaucratie est une bureaucratie ne sert à rien.
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Jesus : Ils ne veulent juste pas piger.
Dieu : Z’ont jamais rien pigé, pigeront jamais rien.
Jesus : Deux mille ans et de jour en jour ils s’éloignent de plus en plus de ce que J’ai essayé de leur apprendre.
Dieu : Comme d’hab.
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Mais oui, on peut tout faire avaler, s’écria Karl en recommençant à faire tournoyer ses bras comme un hélicoptère.
Nous avons convaincu deux Américains sur trois que c’étaient les Irakiens qui avaient attaqué le World Trade Center !
Nous avons fait croire à la moitié d’entre eux que Saddam Hussein était copain avec les membres d’al-Qaida et qu’ils essayaient ensemble de développer une bombe atomique fourrée à l’arsenic !
Nous avons réussi à les convaincre que l’Arabie saoudite et l’Égypte étaient nos alliées, alors même que presque tous les terroristes du 11 septembre 2001 étaient saoudiens ou égyptiens.
Je vous le dis, on peut tout faire avaler aux Américains, tout !
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Videos de Luke Rhinehart (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Luke Rhinehart
Le 17 novembre 2022, les éditions Aux forges de Vulcain, à l'invitation de leur diffuseur, devaient présenter leur titre de janvier aux libraires. Ce titre ? Une nouvelle traduction du roman "L'Odyssée de Vagabond" de Luke Rhinehart, traduit par Francis Guévremont. Pour rappel, les éditions Aux forges de Vulcain sont lancées dans la publication méthodique de l'intégrale de l'oeuvre de ce grand auteur américain.
Habituellement, c'est David Meulemans, éditeur, qui présente les titres à paraître. Mais, au dernier moment, il a été empêché. Qu'à cela ne tienne ! L'écrivain Gilles Marchand, qui avait lu le roman, s'est prêté avec éloquence à l'exercice, rappelant que les écrivains sont, avant toute autre chose, des lecteurs ! Merci Gilles !
Si vous êtes libraire, bibliothécaire, blogueuse, instagrammeuse, vidéaste et désirez recevoir un exemplaire de ce roman pour dire tout le bien que vous en pensez, et professer de manière spectaculaire l'absolue nécessité de lire ce texte, vous pouvez nous demander un service de presse en écrivant à editeur@auxforgesdevulcain.fr !
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