Sans y croire du tout, Dieu accepte que Jésus tente d'améliorer l'humanité en revenant sur terre. Mais cette fois-ci, pas de tour d'illusionniste et pas question de se faire crucifier, Jésus se réincarnera dans l'âme d'une personne qui a le pouvoir de changer les choses. Donc, qui de plus puissant que le président des États-Unis ? Voilà ! le truc tombe sur
George qui, comme chacun sait, n'est pas le plus fute fute des présidents. Pas futé, mais bien "encadré"... d'un coté Don, de l'autre
Dick, puis Karl pas loin derrière.
En général,
George est un bon petit soldat, mais là, Jésus ne le laisse pas faire son discours bien rodé.
Georges résiste et se trouve bien désemparé, ses gestes et ses paroles ne lui répondent plus.
" - Il faut arrêter de tuer des gens, ajouta
George en rougissant parce qu'il essayait de toutes ses forces de s'empêcher de parler.
Mais Jésus tenait les rênes, et
George avait un mauvais pressentiment. Il voulut se fermer la mâchoire pour faire taire le Fils de Dieu, mais en vain. Il continuait à parler, mais un peu moins clairement puisque
George serrait les dents." p 29
Une histoire pas sérieuse pour une caricature sérieusement critique de la politique sous la présidence de George Bush. le livre souligne toutes ces manoeuvres qui maintiennent artificiellement guerres et conflits de par le monde, ainsi que l'hypocrisie des hommes politiques qui se creusent pour présenter leurs pires desseins comme des décisions incontournables et bienfaitrices … "la guerre éternelle contre le mal".
"- Mais oui, on peut tout faire avaler, s'écria karl en recommençant à faire tournoyer ses bras comme un hélicoptère. Nous avons convaincu deux Américains sur trois que c'étaient les Irakiens qui avaient attaqué le World Trade Center ! Nous avons fait croire à la moitié d'entre eux que
Saddam Hussein était copain avec les membre d'al-Qaïda et qu'ils essayaient ensemble de développer une bombe atomique fourrée à l'arsenic ! Nous avons réussi à les convaincre que l'Arabie saoudite et l'Égypte étaient nos alliées, alors même que presque tous les terroristes du 11 septembre 2001 étaient saoudiens ou égyptiens. Je vous le dis, on peut tout faire avaler aux Américains, tout !" p 207
Plus généralement, sont aussi dénoncés les gouvernements qui n'agissent plus du tout pour le bénéfice de l'ensemble de la population, mais créent principalement des inégalités disproportionnées, d'illogiques injustices, etc., au bénéfice d'une poignée de personnes ou d'entreprises.
J'approuve les réprobations, j'estime la satire, mais sur le fond, j'hésite entre rire et pleurer.
Avec un petit excédent de péripéties alors que le procédé est bien saisi, j'ai trouvé que l'ouvrage aurait gagné à être un peu plus court. À signaler aussi… des coquilles ou des mots manquants, petites choses qui perturbent toujours ma lecture.
Globalement une lecture distrayante.
Merci à la masse critique de Babelio et aux éditions Aux forges de vulcain pour l'envoi de ce "
Jésus-Christ président".