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Les Cahiers d'Esther tome 3 sur 8
EAN : 9782370731531
56 pages
Allary Editions (02/11/2017)
4.16/5   661 notes
Résumé :
Dans ce troisième tome, Esther entre en sixième ! L'élection présidentielle, son premier téléphone portable, Manuela son hamster, l'arrivée de l'acné, son frère complotiste, son père mélenchoniste, sa mamy lepéniste, le président Macron l'Illuminati ou son amour pour la galette saucisson-abricot...
Esther grandit, c'est l'année de ses 12 ans !
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Critiques, Analyses et Avis (46) Voir plus Ajouter une critique
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Riad Sattouf a deux enfants de papier, plus ou moins fictifs, inspirés de personnages existant IRL : lui-même, petit garçon, et Esther, la fille pré-ado d'un de ses amis.
Entre les deux, mon coeur ne balance plus, je préfère le petit Riad. Trop entourée de filles durant ma jeunesse, sans doute, je suis plus surprise et amusée par la déconne juvéno-masculine, et je me régale à la vivre par procuration via la fiction (Petit Nicolas, Journal d'un dégonflé, Titeuf...).

Revenons à Esther : elle vient d'entrer en 6e, dans un collège 'de prestige du centre de Paris' (sic), parce que son père craint les mauvaises manières des gamins de l'établissement proche de chez eux.
Comme la plupart des filles de son âge, elle a des préoccupations frivoles, égoïstes, elle s'intéresse aux fringues, aux gadgets et tombe amoureuse de chanteurs. Mais elle se soucie aussi de l'actualité, et se pose des questions sur le monde qui l'entoure (un peu en mode 'Miss France' quand même, avec des raccourcis simplistes). Elle est rigolote, punchy, sait s'imposer dans la jungle du collège et dans sa famille.

L'album étant une compilation de parutions hebdomadaires dans l'Obs, les planches sont assez répétitives, et certains sujets sans grand intérêt (lorsque la jeune fille se projette en présidente, éditrice, auteur, par exemple). Riad Sattouf sollicite-t-il trop Esther ? La rencontre-t-il une fois par semaine pour sa planche hebdo ? Ne trie-t-il pas assez ?

Malgré tout, je me suis régalée avec les passages sur la politique, puisque l'année de sixième d'Esther correspond à une actualité riche, avec les présidentielles aux USA et en France. J'ai aimé aussi la façon dont le frère ado agace le père avec des débats provocs, souvent stériles, mais parfois pertinents - on s'y croirait !

Même si je retrouve Esther et sa famille avec plaisir d'un album à l'autre, je ne sais pas si je continuerai longtemps - l'auteur projette de la suivre jusqu'à ses dix-huit ans. Je crains qu'on tourne en rond, et surtout que cette démarche entretienne le narcissisme déjà bien présent chez tout adolescent. Quel intérêt si ces confidences deviennent de moins en moins spontanées, de la part d'une ado de plus en plus pudique ou qui, au contraire, se met de plus en plus en scène, consciente d'être une star ?

• Merci à Babelio et aux éditions Allary !

♪♫ ce clip est un des kifs d'Esther :
https://www.youtube.com/watch?v=JGwWNGJdvx8
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Un troisième tome qui m' un peu moins enchantée que le second car il est moins concentré, je trouve, sur ce qui fait réellement la vie de notre jeune héroïne. En effet, j'ai parfois trouvé que celle-ci racontait, au travers de la plume magique de Riad Sattouf, ami de son père, ses opinions sur ce qu'i l'intéresse et sur ses rêves (souvent, comme si il fallait absolument combler des pages) mais qui reste néanmoins toujours très intéressant. Cette année, grand chamboulement dans la vie d'Esther puisqu'elle fait son entrée en sixième (avec plusieurs profs différents) avec de nouveaux amis dans un nouvel environnement. En effet, elle a réussi à intégrer un collège public (ses parents n'on plus les moyens de la protéger en la mettant dans une sorte de cocon en la plaçant, comme ce fut le cas pour ses années de primaires dans une école privée) mais qu'elle a intégré grâce à un test d'entrée. Autant vous dire que c'est le prestige mais qu'aux yeux d'Esther, il n'y a rien à faire : prestige ou pas, les garçons restent toujours une race à part, tous aussi "débiles" que les autres (exception faite de son père bien entendu qu'elle aime plus que tout). Son grand frère Antoine, lui, a également le mérité de s'assagir un peu et d'être moins une source d'ennui pour Esther (si j'osais, je dirais même qu'il commence à rentrer dans son estime mais il faudra encore un peu de temps je pense). Éva, la nouvelle meilleure amie d'Esther est du genre hyper riche mais toutes les deux forment un beau duo même si comparé aux 500 euros que touche Éva comme argent de poche, les cinq euros d'Esther semblent dérisoires mais celle-ci s'en contente amplement. Si il y a bien une chose qu'Esther aime plus que tout, en plus de son père, c'est sa passion pour les derniers Smartphone et la déception est immense lorsque son père lui offre un pauvre vieux téléphone portable qui n'a que pour but de téléphoner (ah, et aussi d'avoir quelques jeux dessus). Dans la classe d'Esther, tout le monde en a un alors vous imaginez un peu la "loose" . Ça le fait trop pas quoi mais bon...aussi vont-elles imaginer un plan avec sa cop's pour essayer d'arranger cela.

Ce que j'ai beaucoup aimé en revanche dans ce troisième tome, c'est l'affection grandissante que démontre enfin Esther pour sa mère et bien entendu, son petit frère Gaëtan qui va maintenant sur ses deux ans. Il est également question de politique dans cet ouvrage (c'était l'époque ds élections présidentielles en France et aux Etats-Unis) et bien que ce sujet n'intéressait pas du tout mais alors pas du tout Esther au départ, elle va s'y faire suite à la menace de son père de déménager en Belgique si c'était Marine le Pen qui était élue présidente. Vous imaginez, Esther ne veut vraiment mais alors vraiment pas déménager et avec ses copines, pour qui c'est plus le physique des candidats qui compte que leur programme, elle va quand même s'y pencher de près !

Un ouvrage toujours avec ce graphisme que je trouve exceptionnel de la part de Riad Sattouf et qui a le don de transformer des petites préoccupations d'une jeune ado et des séquences drôles, passionnantes ou tristes parfois ! A découvrir et à mon plus grand regret, je sais qu'il existe un quatrième tome mais mon amie qui m'a prêtée et fait découvrir cette série ne le possède pas (encore...j'espère !).
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Esther grandit et est en 6e dans ce tome. Tour à tour amusante avec ses réflexions sur les hommes politiques, énervante par son égocentrisme. Je pense qu'il faut faire une longue pause entre chaque bd, au risque d'éprouver une lassitude.
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Esther a pris une année, maintenant elle rentre au collège, elle change d'amis, elle a un nouveau téléphone (mais c'est un vieux Nokia) et elle a de nouveaux centres d'intérêt ! Et même si elle trouve certains garçons/jeunes hommes carrément beaux gosses, il n'y a d'intérêts marqués pour le genre masculin. Elle les considère toujours comme une plaie. Avec la campagne présidentielle, elle s'intéresse aux personnalités politiques mais son point de vue est résumé à beau/belle, sympa/con (ce qui est normal vu l'âge). Elle s'imagine en Esther plus vieille, elle adore toujours autant ses parents et son petit frère, Gaétan (et parfois aussi le grand). Des côtés ados qu'on apprécie un peu moins mais c'est toujours aussi drôle, j'ai l'impression parfois de voir ma fille surtout quand elle est avec son petit frère. (Je la taquine en lui disant, je pourrai écrire Les cahiers de N. :)) )
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"En fait, je devais aller dans le collège près de chez moi, et où va mon frère. Mais c'est une ZPEP, un collège violent où les filles sont harcelées par des garçons tous aussi cons que lui :
- J'viens d'lâcher une caisse pour toi, ouèche... Azy, tu sens ? Esther, tu sens ?"

Le quotidien d'Esther se poursuit sous nos yeux dans ce troisième tome consacré à l'année de ses 12 ans. Une année charnière avec notamment l'entrée en 6ème dans un lycée de Paris, pas le même que son frère, « cette usine à connerie ». J'aime toujours autant ces gentils quali ficatifs dont elle affuble volontiers son ainé !

Une foule de sujets sont abordés allant du look, des fringues, des copines, des conflits à l'école, des soucis de son âge donc. On découvre aussi ses réactions sur la politique, l'élection de Trump, les candidats à la présidentielle française mais aussi sur le risque d'attentat, sa tentative d'écriture d'un roman ou encore son amour étonnant pour Balavoine.

Par un tour de passe-passe dont je ne vous dirai rien, Esther finit enfin par l'avoir ce smartphone qu'elle espérait tant. Mais comme souvent quand on a tellement voulu quelque chose, une fois qu'on l'a, ça n'a plus vraiment le même charme et ne semble plus si important.

Si j'ai une fois de plus apprécié ces chroniques à hauteur d'enfant, ce regard sincère et sans prise de tête, je me demande quand même si Riad Sattouf et Esther vont arriver à conserver leur fraicheur et leur spontanéité sur la durée.

Merci à Babelio et Allary Éditions !

Lien : https://bouquins-de-poches-e..
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critiques presse (2)
Culturebox
14 décembre 2017
Cette fois Esther a douze ans, et comme toutes les bonnes choses, cette série se bonifie avec le temps.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Culturebox
03 novembre 2017
Régalez vous avec ce 3ème tome, dans lequel on retrouve tous les ingrédients qui font de cette série un bonheur.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Quand j'ai découvert que ma grand-mère avait voulu voter Marine Le Pen aux élections, j'ai été mais trop choquée, en fait.
- Y a trop d'étrangers en France et personne fait rien.
Ma grand-mère habite à Bain-de-Bretagne en Bretagne. Elle m'a expliqué que quand elle était venue à Paris nous voir, elle s'était fait cracher dessus par des Rebeus sans raison et depuis elle a peur d'eux et veut qu'ils s'en aillent.
- Mamy ! C'est pas un truc de Rebeus de cracher sur les filles ! C'est un truc de garçons ! Tous les garçons crachent sur les filles ! C'est la vie !
Mais heureusement, mon père a sorti la menace 'Belgique'*, et ma grand-mère a changé d'avis (c'est beau de savoir changer d'avis).
- Je vais voter Mélenchon comme ton père, alors...
(p. 28)

* le papa d'Esther a juré qu'ils iraient vivre en Belgique si MLP était élue
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Le matin, c'est mon père qui nous réveille mon frère et moi pour aller à l'école (ma mère part plus tôt). C'est bonne ambiance en général.
Sauf ce matin.
- DEBOUT, C'EST LA CATA ! C'EST TRUMP QUI A ÉTÉ ÉLU PRÉSIDENT !
Mon frère, cette usine à conneries :
- YES, bien ouèje, Donald !
Moi, j'avoue, je savais pas trop qui c'était (pas intéressée par la politique, désolée) mais mon père était mais trop angoissé par lui, il en parlait tout le temps.
- RHO putaiiiiiiin d'meeeeeerde !
Après, au collège, tout le monde était en mode 'Trump c'est caca et tout', c'était trop drôle.
- EST-CE QUE QUELQU'UN AIME TRUMP ICI ? QU'IL LE DISE TOUT DE SUITE POUR QUE JE LUI PARLE PLUS JAMAIS !
(p. 6)
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Mon père déteste tellement les riches, c'est trop drôle.
[le père au volant]
- T'AS VACHEMENT BESOIN DE TON GROS 4X4 TURBO A PARIS, GROS CONNARD !
Antoine, mon frère, ce fou :
- VAZY arrête de faire ton vieux gars... Tu kifferais trop d'être un richos...
- PAS DU TOUT !
- T'es JALOUX DES RICHES, comme tous les PAUVRES.
- QUOI ?! J'préfère pas t'répondre, va...
- Hihi !
Antoine, depuis quelque temps, il adore faire des débats avec mon père (il pense toujours l'inverse de lui).
[...] Mon frère, il m'énerve, mais j'avoue, il a pas toujours tort. C'est vrai que mon père il voudrait être riche (mais il assume pas).
(p. 38-39)
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Les dieux

Cette année, en histoire, on étudie la période des Grecs.
Là c'est moi en train de trouver ça intéressant.
— Les Grecs pratiquaient le polythéisme, qui sait ce que c'est ?

Le polythéisme, c'est le fait d'avoir plein de dieux différents. C'est mais trop bien quoi.
Regardez-moi cette foule divine.

C'est beaucoup mieux qu'à notre époque, où il y a un seul dieu-garçon pour tout...
Un dieu dictateur qui sait tout sur tout...
— Azy c'est moi l'chef et pis c'est tout.
Qui fait son beau gosse en mode solo.

Quand y a un seul dieu, on se sent seule et abandonnée par lui je trouve. S'il est tout seul à tout faire, il est forcément débordé...
— Mon Dieu, annulez le contrôle d'anglais de demain je vous en supplie mon Dieu.
Combien de gens lui demandent ce genre de choses tous en même temps ?

Résultat on a juste l'impression qu'il fait rien.
— Scuse j'étais débordé, j'ai zappé.
— You have one hour.

Chez les Grecs, c'est tout une équipe, il y a un dieu pour chaque chose, et surtout, il y a des FILLES (on dit "déesses").
Perséphone (déesse du printemps)
Tyché (déesse de la chance)
Déméter (déesse des moissons)
Até (déesse des erreurs)
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[Esther s'intéresse aux candidats AVANT les présidentielles]

4 - Macron (je sais plus le prénom)

Jamais vu sa tête donc je peux pas juger
Je sais juste qu'il tente aussi
De droite (oui encore LOL)

Chances d'être élu : Je vois pas comment, il est inconnu...
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