Quand les médecin taquinent la plume au lieu du scalpel, on est rarement déçu.
Martin Winckler a ouvert royalement la voie avec ses beaux romans emprunts d'humanité, suivi par
Baptiste Beaulieu qui réussit l'exploit d'émouvoir avec des récits émouvants qui ne versent jamais cependant dans le pathos.
Jean-Pierre Ribat, médecin urgentiste dans les Yvelines,marche vaillamment sur les traces de ses prédécesseurs avec les aventures de Marcel Fortesse , un médecin dont la personnalité n'est pas sans rappeler celle de son créateur.
Avec ce second volume de la série, nous voici plongés dans une enquête policière dont les rebondissements s'enchaînent à 100 à l'heure !
Un tueur sanguinaire ne se contente pas de trucider les jeunes filles qu'il choisit comme victimes, en plus il leur mange le visage ... C'est dire s'il y a urgence a arrêter ces pratiques cannibales !
Marcel Fortesse doit d'autant plus mouiller sa chemise que son fils ainé Basile, s'est trouvé malencontreusement sur les lieux d'un des crimes et pourrait bien faire partie des suspects .
Au surplus il doit gérer l'agonie de sa mère chérie qui est sur le point de succomber à un cancer, ce qui le plonge dans le plus douloureux de cas de conscience.
J'ai beaucoup aimé ce roman qui fait la part belle à l'empathie et qui lutte contre nos préjugés les plus enracinés avec détermination.
J'ai par contre moins apprécié la "promotion " de Jibril , un petit délinquant sollicité pour venir en aide aux services de police débordés, et il en va de même pour la "disparition" d'un cadavre à la morgue de l'hôpital, tant la crédibilité de ces éléments du récit me parait douteuse.
Cette remarque mise à part, je ne peux que recommander la lecture de ce polar atypique construit autour d'un personnage principal sympathique et tirer mon chapeau à la petite maison d'édition Thot qui s'efforce vaillamment de promouvoir ses auteurs, qui méritent, certainement plus que d'autres, de se trouver placés sous les feux de la rampe médiatique .