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Critique de marina53


Une photo posée sur la bibliothèque et le souvenir d'un après-midi sucré en compagnie de son père ressurgit. Aujourd'hui, les choses ont bien changé. Cyril Vanadris sait bien que la fin approche. Son papa rentre dans un centre médical spécialisé dans l'accompagnement de fin de vie qui a bonne réputation. Après l'accueil, certes cordial mais froid, on l'emmène dans sa chambre, une pièce sinistre et triste, sans décoration, dans une chaise roulante. le médecin vient s'entretenir avec lui sur les procédures mises en place. Maintenant qu'il a arrêté la chimiothérapie, on va juste lui injecter de la morphine afin de diminuer les douleurs puis une sonde gastrique pour le nourrir correctement. Heureusement qu'il y a le tour de France à la télé pour lui changer les idées. le lendemain, Cyril vient lui rendre visite. Attristé par la situation, il ne sait comment faire pour aider au mieux son papa et profiter de lui encore un peu, même si chacun sait que la fin est imminente...

Aborder un sujet aussi délicat et éprouvant qu'est la fin de vie et l'euthanasie aurait pu s'avérer épineux mais Sylvain Ricard, tout en sensibilité et douceur, nous entraîne dans les pas de cet homme en fin de vie. Une fois admis dans ce centre de soins palliatifs, il sera confronté à la triste réalité de la vie. Comment accepter de finir perfusé de partout? Maigre à faire peur? Sans liberté aucune si ce n'est celle de respirer? Mr Vanadris, plus que tout opposé à l'acharnement, veut mourir dignement et garder intacts les souvenirs que son fils aura de lui. Peut-on le lui reprocher? le scénario, tout en retenue et pudeur, fait la part belle aux silences et aux regards que père et fils se portent. L'auteur ne porte aucun jugement et ne fait aucune leçon de morale. A chacun de s'y projeter... le trait crayonné d'Isaac Wens et le lavis sépia monochrome nous plongent dans un récit intimiste, au plus près des émotions.

La mort dans l'âme... l'amour, la vie...
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