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Frank Straschitz (Traducteur)
EAN : 9782266090940
344 pages
Pocket (11/05/1999)
3.09/5   151 notes
Résumé :
Alors qu'elle veille le corps de son mari qui vient de mourir du sida, Triana entend une musique d'une incroyable beauté. Par la fenêtre, elle aperçoit un étrange violoniste qui joue devant sa maison avant de disparaître.

Un séduisant virtuose qui, jour après jour, va revenir la hanter. Est-elle, comme le craignent ses proches, en train de sombrer dans la folie ? Ou sa douleur l'a-t-elle sensibilisée à l'existence d'un autre monde ?

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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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J'aime beaucoup Anne Rice… Elle fait partie de mes auteurs préférés et cela depuis déjà fort longtemps. J'ai bien dû lire quatre-vingt pourcent de ces romans, et mis à part ceux dans la veine érotique, les autres attendent d'être lus. C'est d'ailleurs pour cela que j'achète ses oeuvres sans vraiment me renseigner avant et parfois même sans lire le résumé… Et avec le violon, je ne sais pas trop quoi penser. J'ai beaucoup apprécié de retrouver le style de l'auteur que j'adore vraiment, qui arrive à vous faire ressentir de façon si nette l'état d'esprit du narrateur, et la richesse des univers qu'Anne Rice construit est toujours assez impressionnant. Mais je n'ai pas accroché à l'histoire. Pas du tout même. Et pourtant, contrairement à d'autres romans que je n'ai pas réellement apprécié, je n'arrive pas à le juger trop négativement. Il faut aussi dire que l'histoire met beaucoup de temps à s'installer...

Il y a déjà la classification de l'oeuvre dans la catégorie « terreur » des Editions Pocket… Je m'attendais à quelque chose de très proches des Chroniques des Vampires ou de celles des Sorcières. Pas quelque chose de terrifiant, mais cette crainte sourde qui dure durant toute la lecture car vous savez que les personnages sont létaux et que tout peut déraper dans un bain de sang. Et là… je cherche toujours. Certes, il y a du surnaturel avec le fantôme de Stefan mais à aucun moment, il n'y a eu cette crainte, ce petit frisson. Je classerais plus ce roman comme étant le récit d'une vie, d'une famille malmenée et déchirée qui parvient à garder pied. Je suis donc un peu restée sur ma faim.

Cependant, comme je l'ai dit au tout début, l'histoire est assez merveilleuse. La façon dont nous est raconté la vie de Triana et de ses soeurs, tantôt face à ce passé douloureux d'une mère alcoolique, de la perte d'êtres chers, et tantôt face à ce présent où la venue de Stefan va déclencher quelque chose chez notre narratrice. Tout est raconté de manière très belle, très tendre et dure à la fois. La musique joue aussi une part très importante dans le récit. Elle est omniprésente, comme si la vie de Triana dépendait d'elle. Elle en devient obsédante et très souvent cruelle en un sens.

Quant à Triana et Stefan… Je n'ai pas vraiment su m'attacher à ces deux personnages. Triana est trop torturée tout comme Stefan. Ce dernier, d'ailleurs, reste un mystère pour moi. Je ne suis pas arrivée à le cerner entièrement et la fin du roman m'a laissé un peu perplexe le concernant. C'était assez étrange. Encore une fois, je m'attendais à autre chose.

C'est donc un avis mitigé pour ce roman. On ne peut pas forcément apprécier tous les oeuvres d'un même auteur, c'est assez normal, mais je suis un peu déçue de ma déception ;)
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Eh bien, celui-ci était complètement oublié dans les tréfonds de ma bibliothèque, et je crois qu'il reprendra le même chemin.
Nous sommes en Nouvelle Orléans, et Triana vient de perdre son mari, et la douleur a tendance à la plonger dans la folie, ce que je peux comprendre. Puis, un spectre violoniste de grand talent se manifeste et enchante notre veuve éplorée, qui se retrouve déchirée entre le désir de garder ce compagnon qui la comprend si bien à ses côtés et celui de s'en débarrasser.
Bien entendu, tout n'est pas si simple, et des explications sur le triste passé et certains remords de Triana viennent émailler le récit. On en apprend également davantage sur le fantôme, mort pour son violon... dont Triana veut s'emparer puisqu'il lui apporte le talent qui lui fait cruellement défaut.
Bon, dit comme ça, je ne sais pas trop si je donne envie de le lire à d'autres lecteurs, mais personnellement, si le style d'Anne Rice ne se dément pas et que sa plume est toujours d'une qualité exceptionnelle, je me suis vraiment ennuyée dans cette sorte de très long monologue. Je n'ai pas non plus réussi à m'attacher aux personnages, ce qui aurait peut-être changé la donne... Je ne le saurai jamais et je vivrai très bien dans cette ignorance.
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Retour à une valeur sûre : Anne Rice. Je savais qu'elle avait fait le tour de l'étrange. Bon, c'est un peu scolaire quelque part, ce coup-ci : après les vampires et les sorcières et les momies, les fantômes. Sauf qu'elle prend un chemin singulier, à savoir relier la thématique à l'instrument de musique. Dommage qu'on ne parle presque que du classique avec un grand C. L'idée est intéressante. C'est un peu long à se mettre en place mais après ça décolle. On voyage sans rendre compte. On vit l'imposture virtuose de la narratrice à laquelle on s'attache naturellement. Certains passages sont purement et simplement de la poésie en prose qui sied très bien à la thématique. Non, Anne Rice ne fait pas du copié collé de ses intrigues, elle crée un style pour chaque univers. Pas de coup de foudre pour moi avec cet ouvrage mais respect Madame Rice.
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Loin des vampires et des sorcières, Anne Rice se concentre sur les esprits et les fantômes dans ce roman plein d'émotions et de passion paru en 1997. L'écriture remarquable d'Anne Rice nous transporte une fois de plus dans son univers d'une grande richesse.

L'histoire oscille entre passé et présent et l'un comme l'autre sont dépaysants et pourtant si vivants derrière ces descriptions détaillés. Les ambiances, les sensations, les sentiments, tout nous parvient au point qu'on les vit avec les personnages.

La musique classique tient une part très importante dans ce roman. Il est difficile, au fil de notre lecture, de ne pas faire une petite recherche sur internet pour découvrir tel ou tel morceau. Anne Rice nous transmet un amour inconditionnel pour ce pan de la musique au point de titiller régulièrement notre curiosité.
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Pour commencer, je dois dire qu'il s'agit là de mon premier Anne Rice que je n'ai jamais eu l'occasion de lire jusqu'à maintenant et comme je ne fais rien comme tout le monde c'est par celui-ci que j'ai eu envie de commencer.

J'ai lu le prologue qui dit qu'il est inutile de connaître les morceaux mentionnés pour profiter de la lecture mais je me suis piquée au jeu de faire une lecture non conventionnelle en mettant les morceaux de musiques idoines pour le lire, par curiosité, pour voir ce que ça apportait comme dimension supplémentaire au roman et je ne le regrette pas, il y a un réel plus à se plonger totalement dans l'univers et se laisser porter par les notes tout autant que par les mots dans ce dialogue intime qu'ils entretiennent, après tous les mots sont de la musique à leur manière tout autant que la musique nous raconte des histoires aussi bien que le verbe…

Le début m'a énormément marqué, ce deuil, la façon dont il est raconté, cet état de semi conscience qu'occasionne le choc du départ de l'être cher, je l'ai trouvé tellement réaliste que j'ai dû poser le livre pour me recentrer ayant vécu cela, j'ai trouvé ce début de roman extrêmement fort certainement encore plus pour qui a déjà vécu un deuil difficile.

La suite n'est pas négligeable, on assiste à un balai avec la mort dans un chaos de souffrance, de regrets et de culpabilité propre aux deuils les plus difficiles. Cette danse langoureuse avec la mort que l'on appelle et rejette à la fois est superbement peinte dans ce roman au travers de la relation entre Triana et Stefan. Ce récit, selon moi, n'a rien de terrifique, il est un roman exutoire, un exorcisme du deuil, un bannissement du chagrin, un choix entre vivre et mourir.

Ce roman est un hurlement libératoire, une intime invitation à visiter les méandres émotionnels et psychologiques du choc de départ en passant par toutes les étapes menant à la guérison. Je peux aisément imaginer que cela ne plaise pas à certaines personnes, il faut avoir connu le deuil et avoir pu en guérir pour entendre l'écho et être capable de l'embrasser, il faut pouvoir ouvrir la porte sur sa propre obscurité, l'avoir traversée, acceptée et avoir rejoint la lumière pour percevoir l'essence de ce roman qui pour le coût est un réel coup de coeur pour moi…

Comme je le précisais en début de retour, je ne connaissais pas Anne Rice, c'est un premier rendez-vous concluant, elle a l'art du verbe, de la mélodie des mots, de la nudité de l'émotion, la souffrance est sublimée par des personnages complexes, écorchés vifs, résilients, ses descriptions sont des labyrinthes où l'on se perd pour mieux trouver la substance du roman…
Je suis tombée sur une pépite à n'en pas douter, j'espère trouver autant de richesse dans ses autres créations…
Lien : https://labougiedevinayaka.w..
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Une nuit, bourrée de Percodan, de Phénergan et d’autres opiacés pour me calmer et me faire dormir, pour que je cesse de poser des questions stupides – la maison était-elle bien fermée, ne risquait-elle rien ? Où était passé l’esquisse de Karl représentant saint Sébastien ? -, il m’est venu à l’esprit que la malédiction de la mémoire, c’est ceci : tout est éternellement présent.
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Mozart a toujours été mon gardien radieux, je l’appelais le Petit Génie, le Maître du Chœur des Anges. C’était cela Mozart, tandis que Beethoven est le Maître de mon Cœur ténébreux, le capitaine de ma vie brisée et de tous mes échecs.
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Il me vint à l'esprit - vaste pensée imprécise, incapable de prendre forme dans l'ambiance de cette musique lente et insistante, si merveilleusement émouvante- que c'était là le propre du violon, ce pouvoir de produire des sons humains, plus profondément humains que nous ne le pouvons. Il exprime nos pensées et nos émotions d'une manière dont nous-mêmes sommes incapables. Tout ce que disent la philosophie et la poésie est là.
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Que les arbres s’inclinent pour cacher ce lieu, qu’ils s’entrelacent pour former devant mes yeux un rideau de plus en plus épais, non pas vert mais noir comme s’il avait piégé la nuit, repoussant le moindre regard fouineur tandis que l’herbe pousse haut - afin que nous puissions être seuls, toi et moi, et ceux que j’ai tant aimés et sans lesquels je ne puis vivre. Coule. Enfonce-toi dans les profondeurs de la terre. Sens la terre se refermer autour de toi. Que les mottes humides scellent notre quiétude. C’est mon unique désir.
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Laisse-moi me blottir contre toi, laisse-moi reposer dans tes bras, laisse-moi t'assurer qu'aucun signe extérieur de la mort ne peut me faire oublier l'amour et ce que nous avons vécu, toi et moi, jadis, et nous tous quand nous étions vivants, et je ne voudrais être nulle part si ce n'est avec vous, ici, à l'abri de cette corruption patiente.
Il m'a été donné de préserver ma conscience jusque dans cette ultime étreinte ! Je suis intime avec la mort, et pourtant je vis pour la connaître et la savourer.
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Videos de Anne Rice (87) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Anne Rice
Anne Rice discussing the future of the Mayfair Witches, October 2015
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