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Les chroniques des vampires tome 11 sur 13
EAN : 9782749924373
524 pages
Michel Lafon (13/10/2016)
3.58/5   62 notes
Résumé :
Je l'avais entendue babiller des années auparavant.
C'était après que la Reine Akasha eut été tuée et que Mekare, la jumelle rousse muette, fut devenue la " Reine des Damnés ". J'avais assisté à tout cela, au décès brutal d'Akasha, à cet instant où nous avions tous cru que nous la suivrions dans la mort.
C'était après que j'eus échangé mon enveloppe corporelle avec celle d'un mortel, pour ensuite retrouver mon puissant corps de vampire, ayant rejeté ce... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Je l'avais entendue babiller des années auparavant.
C'était après que la Reine Akasha eut été tuée et que Mekare, la jumelle rousse muette, fut devenue la " Reine des Damnés ". J'avais assisté à tout cela, au décès brutal d'Akasha, à cet instant où nous avions tous cru que nous la suivrions dans la mort.
C'était après que j'eus échangé mon enveloppe corporelle avec celle d'un mortel, pour ensuite retrouver mon puissant corps de vampire, ayant rejeté ce vieux rêve de redevenir humain.
C'était après que je me fus rendu au ciel et en enfer, en compagnie d'un esprit nommé Memnoch, puis que je fus revenu sur Terre, explorateur meurtri ayant perdu tout appétit pour la connaissance, la vérité et la beauté.
Abattu, j'étais resté des années allongé à même le sol, dans la chapelle d'un vieux couvent de la Nouvelle-Orléans, oublieux de la foule d'immortels évoluant sans cesse autour de moi. Je les entendais, je voulais leur répondre ; cependant, jamais je ne parvenais à croiser un regard ni à réagir à une question, à un baiser ou à un murmure d'affection.
C'est alors que je perçus pour la première fois la Voix. Masculine, insistante. Dans mon cerveau.
Qui est la Voix ? Et surtout quelles sont ses intentions ? Puissante et séductrice, elle tire les vampires les plus anciens de leur sommeil, parvenant à les asservir pour qu'ils exterminent les novices. Et tout espoir semble perdu quand la grande Maharet, troublée et impuissante, décide de fuir toute rencontre avec ses semblables et s'isole du reste du monde avec sa jumelle Mekare, la porteuse du Noyau sacré, l'origine de tous les Buveurs de sang.
On croyait avoir vu la fin des Chroniques des Vampires et puis non, Anne Rice nous en remet une couche, pour le plus grand plaisir des fans de Lestat, et ils sont nombreux.
Sauf que c'est peut-être un tome de trop (voire deux, puis qu'un autre suit), je ne saurais dire, je suis très mitigée sur ce roman. Bien sûr que le tome 10 m'ayant laissé un petit goût amer, j'avais la sensation de rester sur ma faim, donc d'un côté, j'ai aimé. de l'autre, comme dit plus haut, c'était un peu "jouer les prolongations" et c'est rarement bénéfique, un peu comme ces séries télévisées qui finissent par être tellement délayées qu'elles en perdent toute saveur.
Donc voilà, lisez-le, je n'en dissuaderai personne, être mitigée et dubitative ne veut pas dire que j'ai détesté. À vous de voir.
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L'intrigue est logique, cohérente et est en lien direct avec La Reine des damnés, qui est probablement mon tome préféré de la série. C'est un peu comme si Anne Rice revenait à la source.


Ce tome permet de fermer la boucle. Par contre, l'enjeu est peu original. Il semble être presque un prétexte pour faire revenir tous les anciens de la saga, ce qui est passionnant et sans aucun doute le point fort de ce livre. J'ai adoré certains personnages passés, comme Armand ou Marius par exemple. C'est un vrai plaisir de les retrouver même si parfois il est assez compliqué de se souvenir de tout le monde.

Mais Anne Rice ne se contente pas de rappeler les anciens. Plusieurs chapitres servent à présenter de nouveaux vampires, souvent des anciens à l'histoire fascinante, comme Gregory par exemple. J'ai trouvé que c'était une excellente idée. On retrouve le talent de l'auteure pour raconter des histoires prenantes qui nous emmènent dans des lieux et périodes de l'histoire différentes. Ces nouveaux personnages apportent de la nouveauté tout en surfant sur notre (en tout cas la mienne) nostalgie des tomes précédents.
De plus, ces personnages ont en général des personnalités atypiques. Je me suis souvent dit en lisant les différents tomes que certains sont des personnages avec qui j'aimerais beaucoup discuter, débattre de tout et de rien.

Ce qui m'amène à un autre point fort des romans de cette série en général: les débats, les discussions sur la vie, la beauté et d'autres questions existentielles. Néanmoins, je dois avouer que dans ce tome, ces questions sont moins abordées que dans d'autres livres. C'est un peu dommage. Mais il se rattrape car il nous montre l'évolution de la planète – qui devient bien trop petite pour que les vampires puissent se cacher des mortels -, celle de la civilisation et l'impact de la technologie humaine pour des vampires ayant vécu plusieurs siècles, voire un ou deux millénaires.
Voilà une citation que je retiendrai:
« Les humains ne croyaient plus désormais en cette pourriture religieuse, c'était évident. Ils n'erraient plus lestés des fardeaux qu'étaient le péché originel et la concupiscence; ils ne réclamaient plus l'absolution pour avoir couché avec leur femme la nuit précédant la sainte communion; ils ne se flagellaient plus pour maudire leur corps qui les condamnait à la damnation éternelle, ils ne se dénonçaient pas comme étant des sacs puants d'os et de chair. Non, bien au contraire. En ce siècle nouveau, ils étaient emplis d'espoir et d'un nouvelle forme d'innocence, étrangement confiants et optimistes, certains de pouvoir vaincre toutes les maladies et nourrir le monde entier. C'est en tout cas ce que l'on ressentait dans cette partie de l'Europe aujourd'hui en paix, qui avait autrefois connu tant de souffrances, de malheurs, de sang versé et de morts inutiles. »

Un regret néanmoins: la fin qui est un peu étrange, un peu simpliste, d'autant plus qu'au bout d'un moment on se doute de ce qui risque d'arriver.

En bref, ce tome est agréable à lire. Mais il m'a plu surtout grâce au retour des anciens vampires que j'aimais tant – Armand, Marius, David Talbot notamment – et grâce aux nouveaux personnages intrigants qu'Anne Rice a créés.
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La couverture est sobre, mais totalement suffisante et intrigue beaucoup.

Au début, une question essentielle vient avant de commencer ce roman. Est-ce que nous pouvons le lire indépendamment de la saga des Chroniques des vampires ? Et bien la réponse est oui !
Anne Rice dès le début, fait un récapitulatif de ses personnages et nous raconte la genèse du sang. Tout ce que nous avons besoin de savoir est écrit noir sur blanc ainsi que le jargon du sang pour, soit rappeler aux lecteurs des Chroniques des vampires, quels sont les liens, les termes employés par l'auteure et pour les novices de la saga, pour qu'ils comprennent facilement le roman et le jargon vampirique.
Dès le départ de l'histoire, Anne Rice nous transporte dans l'histoire. Elle nous replace ses nombreux personnages à raison d'un chapitre par personnage influent et important de l'histoire et on peut dire qu'ils sont nombreux... comme dans tous les romans de l'auteure.
C'est vraiment plaisant de faire un retour en arrière et de comprendre qui sont les personnages, d'où ils viennent et que font-ils.
On s'attache rapidement à eux, mais aussi nous arrivons à haïr certains. de nouveaux viennent se greffer dans l'histoire et nous les trouvons très charismatiques et totalement intégrés. On en apprend beaucoup sur eux, à tel point que nous avons le ventre qui se serre pour un personnage en particulier et de ce fait, nous n'arrivons plus à nous en détacher.
Comme à son habitude, Anne Rice est riche en descriptions et en narration. Tout est vraiment bien développé jusqu'aux dialogues. Son phrasé fait penser à des livres écrits en anglais de la période victorienne ce qui est loin d'être déplaisant pour les personnes appréciant les livres de ce genre. On convient que pour les personnes ayant du mal à accrocher à un roman, ça risque d'être un peu plus compliqué pour eux, mais ça vaut vraiment le coup qu'ils s'accrochent.
Au fur et à mesure que nous avançons dans l'histoire, nous sentons qu'elle renforce le caractère de ses personnages et qu'elle veut les réunir, mais nous ne savons pas dans quel but. Nous sentons la tension grandir petit à petit, jusqu'à ce que nous comprenions. Entre temps, nous en apprenons beaucoup sur certains personnages, des nouveaux et aussi des anciens. Nous sommes stupéfaits et subjugués à la fois de voir comment l'auteure nous apporte certaines choses sur un plateau d'argent et tout ça pour finir en feu d'artifice afin de nous en mettre plein les yeux. Ce sont des moments parfaits et incroyables.
Par la suite, quand nous comprenons ce qu'il se passe, l'angoisse monte, mais nous ressentons aussi toute la force des personnages, de Lestat, Louis, Pandora, Marius.... Qui sont de réels piliers des Chroniques de vampires. Mais ce qui nous chagrine un petit peu, c'est que des personnages assez puissants puissent être aussi fébriles par moment, ça donne moins de piquant à l'histoire et c'est bien dommage.
Un chaos est proche et notre angoisse est à son comble. On se demande comment va se dérouler cette histoire et aussi qui allons-nous perdre.
On s'attend à tellement de choses, que nous sommes vite déçus de voir à quelle vitesse Anne Rice a expédié ce passage tant attendu. Surtout que la chute est vraiment plate... On s'attendait largement à mieux.
À la fin, nous sommes ravis de voir certaines choses tout de même, même si nous avons un arrière goût un peu décevant qui traîne jusqu'au point final. Toutefois, nous sommes heureux de constater que cela annonce une suite et nous nous réjouissons de voir réapparaître certains personnages que nous apprécions tout particulièrement.


Est-ce que j'ai aimé ce livre ?


Encore une fois, Anne Rice m'a éblouit. Ses écrits sont sublimes, totalement dépaysants et vraiment beaux. Je n'ai pas encore lus la saga des Chroniques des vampires, mais ça ne m'a pas dérangé du tout pour comprendre l'histoire. J'ai apprécié le fait que ses personnages s'aiment tous entre eux. Ils sont en grande majorité tous bisexuels et ça donne un romantisme absolu au roman. Même quand ils parlent, en tant que lectrice, j'ai ressentis tout l'amour qu'ils peuvent se transmettre seulement par leurs phrasés et leurs regards.
La fin m'a déçue je dois l'avouer. J'attendais tellement de voir une grosse apocalypse... j'ai vite déchanté. Heureusement que la toute fin a relevée un peu le niveau, mais il me reste ce petit bémol en travers de la gorge.
Lien : https://lesangdeslivres.blog..
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Dans la catégorie fantastique, et plus précisément dans la catégorie vampires, j'ai toujours beaucoup aimé Anne Rice et ses chroniques des vampires. Alors quel plaisir cela a été pour moi que de retrouver son personnage emblématique, Lestat, mais aussi tous ceux que j'avais croisés au fil des différents tomes de sa saga (ce livre est le onzième tome des chroniques des vampires, ah oui quand même !!!).

Sorti chez Michel Lafon en 2016 (puis en 2018 dans la collection fantastique des éditions J'ai lu pour la version poche), j'ai finalement mis plusieurs années avant de replonger dans cet univers que j'aimais pourtant tellement avant. Peut-être car cela faisait de trop nombreuses années que je n'avais pas lu de livres d'Anne Rice ? Peut-être car mes souvenirs des premiers tomes étaient trop lointains ? J'avais peur d'avoir tout oublié, donc de ne plus pouvoir entrer comme avant dans cet univers, de ne pas pouvoir apprécier pleinement tout ce qui allait se jouer (et relire les 10 tomes précédents me tentait bien mais n'était pas faisable à cette époque…). Il faut dire qu'entre la parution du dixième tome (Cantique sanglant) et celui-là, 11 ans se sont écoulés ! Mais Anne Rice a eu l'intelligence de prendre en compte ces années écoulées et a glissé, au fur et à mesure des pages de son roman, de nombreux rappels sur les anciennes aventures, sur les événements importants des anciens romans, sur les relations entre les différents protagonistes… Ces nombreuses piqûres de rappel, bien réalisées, bien intégrées, me faisaient pousser régulièrement des « ah mais oui ! », « ah mais c'est vrai ! » (et m'ont donné encore plus fortement envie de relire les premiers tomes lol).

Dans ce nouveau livre, on retrouve donc tous les héros d'antan, Lestat bien entendu mais aussi Louis, Marius, Armand, Pandora, Mekare et Maharet, David, Jesse, etc. On en découvre aussi de nouveaux, dont certains que j'ai bien appréciés (heureusement, car on sent qu'on pourrait en suivre quelques-uns pendant quelque temps). Les chapitres se suivent, font progresser l'histoire en changeant de point de vue régulièrement. La trame principale met par contre beaucoup de temps à démarrer, mais cela était, à mon avis, nécessaire pour resituer progressivement tout le monde, rappeler les événements marquants d'avant et ainsi replonger complètement dans l'univers.

Pour ceux qui connaissent la saga, on revient à quelque chose qui se rapproche plus des premiers romans des chroniques, on est plus dans la lignée d'Entretien avec un vampire et de La reine des damnés. Donc ceux qui ont aimé Anne Rice à ses débuts pourraient bien apprécier ce nouvel opus des chroniques des vampires. Moi en tout cas j'ai replongé dedans avec beaucoup de plaisir. Pour ceux qui, par contre, ne connaissent pas les romans originaux, je crains qu'il soit difficile de rentrer dans cette histoire, de situer les personnages les uns par rapport aux autres, de comprendre les allusions faites au passé, de bien cerner les origines des vampires dont il est à nouveau question ici, etc. Les rappels semés dans les premiers chapitres permettent de réactiver la mémoire des anciens lecteurs mais ne seront, à mon humble avis, pas suffisants pour les néophytes qui risquent de s'y perdre, au milieu de tous ces protagonistes.
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Je suis très mitigée concernant ce livre, je mets trois étoiles car j'ai l'ai dévoré mais c'est après coup que je me suis dit qu'il n'était pas si bon que ça. Bon déjà, il y a énormément de personnages (masculins) qui sont presque tous amoureux de Lestat. Et là, je ne comprends pas ce qu'ils lui trouvent car oui j'adore ce personnage mais il a fait énormément de gaffes (cf: le voleur de corps). Ensuite, les vampires mettent beaucoup de temps à découvrir l'identité du "fauteur de trouble" quand moi j'avais percuté bien avant eux. C'est comme si aucuns vampires n'avaient réellement prêté attention au récit de Maharet et Mekare dans la reine des damnés. D'ailleurs, le traitement de Mahart, Mekare et Khayman est juste honteux.
C'est triste à dire, la plupart des personnages servent faire-valoir pour Lestat. Tout, mais alors vraiment tout est fait pour mettre Lestat en avant. Tout le monde voit en lui un sauveur même les vampires les plus anciens, personne ne s'opposent à ses décisions.
Anne Rice semble vraiment fantasmer sur les relations entre hommes au point qu'elle efface toutes présence des personnages féminins du livre: Gabrielle apparaît à peine quelques passages idem pour Pandora & Jesse et une autre immortelle dont j'ai oublié le nom. D'ailleurs, intéressant de noter que la plupart des vampires femelles semblent surtout avoir été dans des relations hétérosexuelles, il y a peut-être des mention de relations lesbiennes mais ça reste très vague. Rose, le seul personnage féminin à avoir un point de vu est inintéressant, cliché et l'histoire aurait pu se passer de sa présence. Idem pour Viktor.
J'ai tout de même aimé le débat concernant la science, les personnages de Seth et Fareed sont très intéressants et j'espère les avoir comme personnages principaux dans un livre un jour.
La fin n'est pas du tout surprenante, je l'ai détesté. Je ne retrouve le personnage de Lestat qui pouvait être torturé, cruel. D'ailleurs, j'ai l'impression que Anne Rice essaie de transformer ses vampires en une version très édulcorée de ce qu'elle avait l'habitude d'écrire. Au final, le seul opposant de Lestat semble être Roshamandes qui est vu comme faible d'esprit. C'est aussi un peu décevant de n'avoir aucune apparition de Tarquin et Mona, en plus compte tenu de la nature du problème Mona aurait été en mesure de comprendre plus rapidement le problème. Évidemment, ça aurait fait de l'ombre à Lestat.

Je reste très attachée à Anne Rice et à son style mais je suis très déçue de la tournure de son histoire.
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critiques presse (2)
Lexpress
07 novembre 2016
Anne Rice fait le rappel de ses nombreux personnages - au risque de perdre, dans les 100 premières pages, son lecteur non averti. Mais le plaisir du feuilleton à l'ancienne l'emporte, avec son lot de rebondissements surprenants. Et saignants!
Lire la critique sur le site : Lexpress
Telerama
02 novembre 2016
Souvent inspiré, Prince Lestat apparaît davantage comme un véritable redémarrage que comme un simple retour opportuniste.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
– Sais-tu pourquoi tout cela te déconcerte autant ? me demanda David, en s’approchant de moi. Il était furieux, je sentais la chaleur émanant de lui. Dans ce corps jeune au torse imposant, il était aussi grand que moi ; l’âme de David me fusillait à travers ce regard noir intense.
– Je vais te le dire ! reprit-il. Parce que tu n’as jamais voulu t’avouer que tout ce que tu as fait en écrivant tes livres, en composant tes chansons, en les chantant… tu ne t’es jamais avoué que tu faisais ça pour nous tous. Tu as toujours prétendu que c’était un généreux geste en faveur de l’humanité.
« Éliminez-nous. » Vraiment ? Tu n’as jamais reconnu que tu étais l’un des nôtres s’adressant à tous les autres, que tu avais agi en tant que représentant de notre race !
– C’est pour moi que j’ai fait tout cela ! m’emportai-je, soudain en proie à une colère noire. Bon, d’accord, ça adéclenché une catastrophe, je le reconnais, mais c’est pour moi que je l’ai fait. Jamais je n’ai pensé à « nous ». Je ne voulais pas que la race humaine nous élimine… C’était un mensonge, je l’avoue. Je voulais voir ce qui se passerait, qui se présenterait à ce concert rock. Je voulais retrouver tous ceux que j’avais perdus… Louis et Gabrielle, Armand, Marius… Marius peut-être plus que les autres. Voilà pourquoi j’ai agi ainsi. J’étais si seul ! Je n’ai pas été motivé par je ne sais quel objectif grandiose ! J’avoue tout. Et alors, bon sang !
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Ne se soucier de rien, ne pas poser de questions, ne pas s’inquiéter : telle était ma façon d’être, à l’époque, entre honte et mélancolie, quand je tenais pour acquis que nous étions tous maudits, tous victimes du Sang, aussi sûrement que les mortels se croyaient coupables du péché originel. Je ne nous estimais pas dignes de cérémonies, je ne croyais pas au phalanstère qu’Armand avait tenté de sauver de ces épouvantables nuits en créant l’île de Nuit pour nous permettre de nous rassembler sous les cieux de Floride.
Je percevais tout cela, à présent. J’en saisissais l’immense importance, pour les anciens comme pour les jeunes.
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– Je ne comprends pas qu’en ce monde les Buveurs de sang les plus en vue, les plus éminents, soient tous des romantiques et des poètes ne changeant en vampires que les humains pour qui ils éprouvent certaines émotions, dit Fareed. Oh ! j’apprécie tes écrits, sache-le, jusqu’au moindre mot. Tes ouvrages sont sacrés pour les morts-vivants. Seth me les a offerts un jour, en me demandant de les apprendre. Mais n’as-tu jamais songé à faire venir parmi nous les gens dont tu as vraiment besoin ?
Je reconnus que cette idée m’effrayait, de la même façon qu’un mortel aurait rejeté tout projet de concevoir sa progéniture en fonction de critères génétiques, ce afin de lui permettre de viser tel ou tel domaine artistique ou profession.
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Cette nouvelle vie avait ses charmes, mais son aspect le plus attrayant était la ville de New York elle-même. Tante Marge et Rose étaient abonnées au New York City ballet et au Metropolitan Opera, assistaient à chaque nouvelle comédie musicale jouée à Broadway, et à nombre de pièces de théâtre représentées ailleurs. Elles faisaient du shopping chez Bergdorf Goodman et chez Sachs, parcouraient des heures durant le Metropolitan Museum le samedi et passaient souvent des week-ends entiers à visiter les galeries d'art du Village et de SoHo. Voilà ce qui s'appelait vivre !

p. 117
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Les humains ne croyaient plus désormais en cette pourriture religieuse, c’était évident. Ils n’erraient plus lestés des fardeaux qu’étaient le péché originel et la concupiscence; ils ne réclamaient plus l’absolution pour avoir couché avec leur femme la nuit précédant la sainte communion; ils ne se flagellaient plus pour maudire leur corps qui les condamnait à la damnation éternelle, ils ne se dénonçaient pas comme étant des sacs puants d’os et de chair. Non, bien au contraire. En ce siècle nouveau, ils étaient emplis d’espoir et d’un nouvelle forme d’innocence, étrangement confiants et optimistes, certains de pouvoir vaincre toutes les maladies et nourrir le monde entier. C’est en tout cas ce que l’on ressentait dans cette partie de l’Europe aujourd’hui en paix, qui avait autrefois connu tant de souffrances, de malheurs, de sang versé et de morts inutiles.
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