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EAN : 9782226399175
756 pages
Albin Michel (28/02/2018)
4.37/5   71 notes
Résumé :
Roman total par son ampleur, son ambition et sa puissance d'évocation, Il est à toi ce beau pays est la fresque tragique et monumentale de la colonisation de l'Afrique. Livrée aux appétits d'une Europe sans scrupules, elle est le théâtre d'un crime qui marque au fer rouge le XXe siècle. Sur trois continents, chefs d'Etat, entrepreneurs avides, explorateurs intrépides et missionnaires idéalistes agissent sous prétexte de civilisation.
Au fil d'un récit où se c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Ce que j'ai ressenti:
▪️Elle est à toi, cette sensation…

C'est l'un des livres qui m'a été le plus difficile de lire, parce que j'avais l'impression d'avoir sous mes yeux, une blessure à vif…Une blessure ouverte, purulente…La condition du peuple noir est alarmante, et c'est encore malheureusement d'actualité… Ils ont subi au cours des siècles et sur tous les continents, l'esclavage, la ségrégation, l'indifférence, la haine. Avec ce roman-fleuve, qui retrace 20 ans d'Histoire, on va ouvrir les portes de ce beau pays qu'est le Congo, pour savoir que même avec l'abolition de l'esclavage, leurs sorts et leurs considérations ne se sont pas améliorés pour autant…J'ai eu la sensation d'une hypocrisie écoeurante en découvrant ce que ces hommes blancs conquérants ont mis derrière le mot « civilisation », et c'était loin d'être agréable d'aller voir ça de si près…Des fois, il m'a fallu poser le livre, parce que c'était trop d'émotions, trop de souffrances et qu'on ne se remet jamais tout à fait de cette sensation qui vient te perforer le coeur…C'était hier, mais c'est tellement aujourd'hui aussi, ce fléau raciste. Je ne sais pas encore combien de temps, ce roman va me hanter. Longtemps…Indéfiniment, j'imagine…

On ne se remet pas de tant de souffrance. Si on n'y perd pas la vie, on y laisse son âme.

▪️Elle est à toi, cette admiration…

Jennifer Richard nous offre un roman magistral, aussi dense que remarquable. Entre aventure et histoire, légendes et réalité effroyable, on explore les terres africaines avec tout ce qu'elles recèlent de richesses, de folklore et de beautés pour un voyage absolument inoubliable. Pour autant, ce livre est aussi époustouflant que bouleversant…Parce que l'auteure nous raconte aussi toutes les horreurs possibles et inimaginables que l'Afrique a pu endurer pendant des années. La violence est omniprésente, les ravages considérables et l'ampleur des dégâts monstrueux. Plus je lisais, plus j'étais admirative de son style, de la puissance évocatrice, de sa perspicacité et son travail de recherche. Il est à toi ce beau pays, c'est une plongée immédiate et profonde dans la réalité de la colonisation du Congo, avec tout ce que ça comporte d'enjeux politiques, socials et économiques au détriment du peuple, de l'environnement et de ses valeurs.

La nuit camouflerait peut-être la misère.

▪️Il est à moi, ce coup au coeur…

C'est un conseil, c'est sans aucun doute une évidence pour moi, il faut lire ce livre. Je pensais faire un voyage paisible avec un titre aussi joli, mais non…Et pourtant je ne regrette aucune minute de ce temps que j'ai accordé à cette lecture…Il est fort en émotions, très fort même, j'ai cru ramasser les miettes de mon coeur parfois dans des passages mais effectivement, il est beau ce pays. Dépecé, magique, brûlé, envoûtant, saccagé, mais incontestablement beau à en faire venir les larmes jusqu'à mes yeux. Ce beau pays. Et Jennifer Richard lui rend toute sa splendeur en près de 800 pages.

Le danger, quand on vous aime trop, est de ne plus toucher terre.

Ma note Plaisir de Lecture 10/10

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Une excellente critique et interview de l'auteure par Jean-Claude Vantroyen dans le supplément « Les livres » du Soir des 28 et 29 avril 2018 !


Jennifer Richard offre une grande et passionnante fresque historique et romanesque
Entretien :
Voilà un roman que tous les Belges devraient lire. Il anéantirait leurs dernières illusions sur le rôle héroïque des Belges dans leurs missions « civilisatrice » et « pacificatrice » de l'Afrique centrale. Pour Léopold II, il s'agissait tout simplement de donner à son royaume une grandeur qui pouvait satisfaire son ego et doper l'économie de son pays. Les moyens ? Pousser Stanley à explorer le plus possible et planter le drapeau belge dans les régions les plus éloignées, aller plus vite que les Français de Brazza, que les Allemands, que les Anglais. Tout cela sous le couvert de la lutte contre la traite des Nègres, c'est-à-dire contre les Arabes qui en faisaient le commerce. Mais, libérés du joug de l'esclavage, les Africains se retrouvaient sous la férule mordante des Belges, et si la situation était sans doute théoriquement plus morale, elle n'était pas nécessairement meilleure.
Il est à toi ce beau pays. C'est le titre que donne Jennifer Richard à son très beau roman. Cela aussi, c'était théorique à la fin du XIX e siècle. Et sans aucun doute encore maintenant. Un roman qui parcourt plus de deux décennies, de 1873 à 1896. Et les trois continents. On se retrouve sur les traces de Stanley ou de Brazza en plein coeur de la forêt équatoriale, dans le palais de Laeken avec Léopold II, à Paris avec Jules Ferry ou à Londres. Mais aussi à Washington, en Virginie, en Ohio avec les militants américains contre la ségrégation que furent Booker T. Washington ou George Washington Williams.
Tout commence cependant par Ota Benga. le livre et l'idée du roman.
En effet. Nous étions à New York en vacances. On a lu un article sur le zoo du Bronx dans le Lonely Planet. Il y avait un encart sur Ota Benga, un Pygmée qui avait été exposé en 1906 dans ce zoo avec les singes comme, deux ans plus tôt, à l'Exposition universelle de Saint-Louis. J'ai été prise de compassion pour cet homme en imaginant ce qu'on pouvait ressentir en passant trois semaines dans une cage avec un orang-outang et des touristes qui vous jettent des cacahuètes. Je me suis renseignée sur Ota Benga. J'ai trouvé un livre écrit par le petit-fils du missionnaire qui avait été le chercher au Congo. J'ai enquêté sur ce missionnaire et j'ai découvert ce qui s'était passé en Afrique centrale à l'époque, le Congo de Léopold II, Stanley qui s'était mis à son service pour explorer et annexer ces territoires, la concurrence entre Stanley et Savorgnan de Brazza. J'ai découvert aussi que l'accélération de l'enrichissement de l'Europe à ce moment-là coïncidait avec l'instauration de la ségrégation judiciaire dans le sud des Etats-Unis. Tout ça est concomitant et lié. du coup, Ota Benga sert de pivot au roman. Il en est le début et la fin. Il nous permet de voyager sur les trois continents, puisque lui l'a expérimenté dans sa chair.
Vous vous êtes dit : je vais faire le grand roman de la colonisation ?
Ce n'était pas mon intention au départ, mais ça s'est trouvé ainsi en cours de route. Parce que j'ai découvert des personnages, j'ai été époustouflée par les destins de Stanley, Brazza, Léopold II, des personnages qui ont initié les droits civiques aux Etats-Unis. Aujourd'hui, on est très critique vis-à-vis des explorateurs, mais ils avaient une force de vie et une volonté incroyables. Ils travaillaient pour des monarques, qu'ils soient rois ou présidents, mais c'étaient d'abord des surhommes.
Tout est-il vrai ?
J'ai inventé les dialogues – ce n'est pas un livre d'histoire, c'est un roman – mais les lieux, les dates, les événements sont tous réels.
Est-ce un moment idéal pour revisiter cette histoire ?
Bizarrement, d'autres romans et des documentaires parlent de ce thème. Colson Whitehead l'année passée, David van Reybrouck plus tôt. Je ne sais comment les idées viennent. Ce n'est peut-être qu'une coïncidence. Mais il est important de parler de la colonisation. Et dans un roman, on voit les gens agir au quotidien. Il me fallait montrer les acteurs de cette période, voir ce qui les motive, comment leurs combats animent ou non leur quotidien.
L'histoire n'est pas finie, ni celle de la colonisation ni celle de la ségrégation.
C'est loin d'être terminé. On nous apprend que la décolonisation est finie. Mais non : la néocolonisation est toujours là et elle ne sert pas les Etats, comme jadis, mais les grandes entreprises. Les Etats colonisés français en Afrique n'ont toujours ni souveraineté militaire ni souveraineté monétaire : en quoi un Etat peut-il dès lors être souverain ? Non, ce n'est pas terminé.
JEAN-CLAUDE VANTROYEN
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Congo, une histoire que d'aucuns nomment un « holocauste oublié ». Un pays, un peuple, des ethnies. Un terrain d'esclaves, une terre convoitée, un massacre avec l'approbation des soi-disant bienfaiteurs de l'humanité.

De ce Congo la romancière Jennifer Richard dresse une fresque historique couvrant une période de près de 20 ans à la fin du XIX° siècle relatant en un triangle la colonisation en Afrique, la ségrégation en Amérique du Nord et l'enrichissement d'une poignée d'Européens et d'Arabes se disputant les richesses d'une terre et le marché de l'esclavage. Une conquête de territoires en se servant d'une cause morale : une mission salvatrice pour mettre fin à la servitude…

Le roman fleuve commence par le personnage d'Ota Benga, authentique comme tous les autres protagonistes. Nous sommes en 1916, à New York. Cet homme originaire du Congo de la tribu des Pygmées se suicide avec une arme à feu. Il n'en peut plus, lui à qui on a volé son identité et son pays. Car ce pays du Congo était le sien mais arraché à sa terre natale par un missionnaire, qui était aussi homme d'affaires, il souffre corps et âme. Dans la réalité, Ota Benga fera partie de ceux qui seront exposés dans un zoo…

Des Etats-Unis au Congo, de Bruxelles à Paris en passant par Londres, c'est un défilé de personnages historiques, plus ou moins connus, plus ou moins cruels, plus ou moins vénaux et seulement se détachent quelques figures humaines comme Roger Casement, Joseph Conrad, George Washington Williams ou Booker Taliaferro Wasshington. le tout dans un récit absolument effroyable sur la condition noire, l'exploitation de l'Afrique en général et le Congo en particulier et sur les fausses bonnes intentions des prédicateurs d'humanité comme Léopold II, qui prétextant mettre fin à l'esclavage avait créé une entité afin d'asseoir son pouvoir hors Belgique et écarter les Arabes du marché de l'ivoire et de la main-d'oeuvre gratuite… Pris en tenaille, les explorateurs, avides de gloire, ne reculant devant aucun danger, parfois culpabilisant sur les conditions de vie des indigènes mais continuant à permettre aux gouvernements européens de s'offrir des territoires inconnus au prix du sang. Au fil de la lecture, c'est l'incipit de « Tristes tropiques » de Claude Lévi-Strauss qui revient en mémoire « Je hais les voyages et les explorateurs » avec cette propension de l'Occident à faire de l'exotisme à la fois une distraction et un pillage.

Quant à la ségrégation aux Etats-Unis, l'auteure décortique tout le machiavélisme qui a oeuvré pendant des décennies, faisant des milliers de victimes, accroissant la pauvreté et laissant la haine se disperser.

Malgré ses 800 pages, c'est un livre qui se lit sans pouvoir presque s'arrêter et pourtant doucement pour bien mesurer le pouvoir des mots pour décrire l'ineptie – euphémisme – du colonialisme et de toutes les violences qui ont suivies, et qui, hélas, de nos jours sont encore présentes ; le Congo étant toujours un terrain de tous les profits, de toutes les luttes pour récupérer les précieux minerais et où se commettent chaque jour des crimes dont des viols utilisés comme armes de guerre.

Malgré les nombreux personnages et les multiples allers-retours entre Afrique, Europe et Amérique, à aucun moment le lecteur ne se sent perdu devant l'étendue de la narration des faits, seul un sentiment d'effroi revient régulièrement tant certaines descriptions sont insoutenables. Mais elles rejoignent les divers témoignages laissés en littérature et en journalisme.

Une lecture indispensable pour mieux comprendre le monde du XXI° siècle encore victime de l'emprise hypocrite et barbare des puissants d'hier, d'avant-hier et de leurs fantômes quelquefois réincarnés dans les hommes d'aujourd'hui.

Pour compléter, je ne peux que recommander également, entre autres, les ouvrages d'auteurs congolais – Alain Mabanckou, Philippe Moukoko, Chéri Samba, Sony Labou Tansi, Henri Lopes… – « le rêve du Celte » de Mario Vargas Llosa et l'indispensable ouvrage sur le Congo de David van Reybrouck. Et pour votre serviteur relire « Coeur des ténèbres » de Joseph Conrad pour mieux discerner cette plume qui narrait sur le vif cette partition mortelle qui s'est joué en Afrique entre exploitants et exploités. Et qui se joue encore dans ce beau pays qu'est le Congo, dans ce beau continent qu'est l'Afrique, berceau de l'humanité.
Lien : https://squirelito.blogspot...
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Waouh, la claque ! Quelle fresque historique, j'ai été émue, prise aux tripes et au coeur.  On rencontre beaucoup de personnages historiques, c'est passionnant, bouleversant et déroutant car on se rend compte que l'homme n'apprends pas de ses erreurs et que les ignominies d'hier sont peut-être celles de demain. La question raciale  a toujours été un problème aux Etats-Unis et un siècle après c'est toujours difficile, il n'est pas utile de ressasser les récents événements, la condition des noirs actuellement.

Des personnages forts et passionnants, un thème universel et fort, une écriture qui saisit le lecteur et ne le lâche pas. Je n'ai jamais senti de lassitude alors que c'est un pavé de 700 pages.  J'ai traversé le temps et j'ai voyagé sur un siècle d'histoire de l'humanité et j'ai aussi ressenti toute une palette d'émotions.  Ca m'a donné envie d'approfondir pour étoffer mon discours quand je tombe sur des abrutis racistes. 

VERDICT

Un livre dont on ne sort pas indemne, une fresque que je ne suis pas prête d'oublier. A lire sans hésiter.
Lien : https://revezlivres.wordpres..
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L'histoire commence avec Ota Benga, pygmée, arraché à son pays pour être exposé dans des zoos, qui “ignore qu'il est le personnage central et solitaire d'une tragédie en plusieurs actes. Une histoire qui se déroule sur trois continents et dont les rebondissements se jouent encore sur nos yeux. Une fresque portée par des héros impuissants et des malfaiteurs couronnés, des hommes de bonne volonté et des lâches ordinaires. Avant lui, on a colonisé l'Afrique au nom de la civilisation. Après lui, on l'a pillée au nom des droits de l'homme. Ota Benga fait partie de ceux qui ne comptent pas. Il fait partie des non-personnes.”

Ce livre raconte l'Afrique fin 19è siècle, immense territoire sur la table des négociations, que l'Occident avide se découpe sauvagement, convoitant les meilleures parts, pointilleux sur la découpe mais moins sur la manière.

Ce livre est le vademecum idéal pour tout impérialiste avide d'établir sa colonie et qui se sent à l'aise avec l'indécence emblématique de la suprématie blanche, l'hypocrisie meurtrière de l'action civilisatrice, les récits de jungle et d'autochtones érigés en exotisme écoeurant et l'enrichissement par pillage et massacre (ivoire, caoutchouc, minerais, main d'oeuvre).

Il est à toi ce beau pays est une immense fresque couvrant 20 ans d'histoire, de 1873 à 1896, un récit fleuve à l'image du Congo, vaste, impétueux, ténébreux, aux alluvions sanglantes, au débit hypnotique, dense et foisonnant, à lire le coeur bien accroché, les tripes bien en place.

Il nous mène au coeur de l'Afrique centrale dans le sillage des grands explorateurs, Stanley et Brazza, dans le palais royal de Laeken en compagnie de Léopold II, aux sources de la ségrégation, du KKK et des militants pour les droits civiques, sur les pas de l'écrivain aventurier Joseph Conrad

Ce livre, monumental et important n'a pas eu toute l'attention qu'il mérite.
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critiques presse (1)
LeMonde
27 juillet 2018
Si les explorations au Congo sont retranscrites avec un réalisme souvent insoutenable, c’est dans la partie américaine que Richard est à son meilleur.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
Ota Benga ignore qu’il est le personnage central et solitaire d’une tragédie en plusieurs actes. Une histoire qui se déroule sur trois continents et dont les rebondissements se jouent encore sur nos yeux. Une fresque portée par des héros impuissants et des malfaiteurs couronnés, des hommes de bonne volonté et des lâches ordinaires. Avant lui, on a colonisé l’Afrique au nom de la civilisation. Après lui, on l’a pillée au nom des droits de l’homme. Ota Benga fait partie de ceux qui ne comptent pas. Il fait partie des non-personnes. 
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Konrad, qui ne pouvait faire un pas sans s’éponger le front, se demandait comment les Africains pouvaient supporter un tel labeur en plein soleil. Ils n’avaient pas l’air heureux, certes, mais pas malheureux non plus. Juste indifférents à la tâche qu’on leur imposait. Sans doute étaient-ils plus coriaces, plus dociles, moins sensibles et moins attachés à l’idée de liberté et à celle de libre arbitre. Comment auraient-ils pu supporter cette vie, autrement ? Mais il pensa aux camps de Sibérie, et se dit qu’aucun peuple n’est prédisposé à la servitude et que l’horreur est la même pour tous, malgré les regards vides qui tiennent le spectateur à distance.
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Quelques jours auparavant, un agriculteur noir lui avait raconté sa première visite aux urnes.
« Vous savez lire, vous, mais pas nous. A force, on a quand même compris comment il fallait voter. Avant les élections, on essaie de scruter le Blanc. On écoute tout ce qu’il dit, et plus notre tour approche, plus on écoute, et plus on scrute. Comme ça, on comprend ce qu’il va choisir. Et le jour des élections, quand c’est à nous de voter, on fait exactement l’inverse ! Comme ça, on est sûrs de faire les choses bien. »
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Mais comment ressembler à des hommes qui dénoncent l'esclavage quand on es issu d'une famille d'esclavagistes? Ce paradoxe nourrissait une grand part des réflexions du petit Sudiste. Partagé entre les discours racistes qui animaient les repas de famille et la perspective universaliste offerte pas les grands explorateurs, il ne savait comment aborder la question noire. Le rapport de couleurs demeurait pour lui un grand mystère.
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Il constata que chez tous ces pauvres gens, laissés au bord de la route du progrès, l’épanouissement ne passait que par la nourriture du corps. Ils s’attachaient à la matière, se félicitaient de petites acquisitions et déploraient des manquements anodin, uniquement pour masquer la tragédie de leur vide de leurs aspirations.
Chez ces gens-là, et chez tant d’autres dans le Sud, on ne dinait pas, on mangeait. On ne se lavait pas, on se décrassait. On ne s’habillait pas, on se couvrait.
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