Roman historique en 2 tome sur Laura Secord. Tome 1; Jeune femme elle dut élever ses frères et soeurs après la mort de leur mère malade. 1795, après la révolution américaine sa famille se retrouve ruinée, elle s'enfuira avec eux du Massachusetts pour le Haut-Canada ou ils s'installeront dans la péninsule du Niagara. Plusieurs embûches se trouveront sur son chemin ,mais fonceuse elle vaincra une attaque des indiens qui lui prendront son amoureux puis elle aidera son père en travaillant à sa taverne et en fera une entreprise florissante. Sa rencontre avec James Secord fera d'elle une femme mariée moderne qui travaillera dans le commerce de son époux tout en élevant ses enfants . Son esprit de liberté la fera organiser une manifestation pour aider un noir esclave en fuite à se sauver. Mais les relations entre américains et britanniques s'envenimant en 1812 son époux partira à la guerre lorsqu'elle éclate. Un roman très instructif auquel je donne 7/10.
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La misère qui sévissait dans les campagnes n’avait pas dû atteindre une agglomération aussi importante. On l’embaucherait certainement dans une somptueuse demeure. Cela était rassurant pour une maîtresse d’avoir à son service une femme laide qui se tiendrait la tête dans ses chaudrons ou se cramponnerait à une brosse à plancher, la robe vieillotte sur le dos, plutôt que de lorgner l’homme de la maison. Chez de nouveaux riches de la ville, elle n’aurait plus à faire boucherie, à égorger des porcs ou à les étriper, à voir le sang gicler sur son tablier.
La tenancière encourageait le vice et son commerce était un lieu de perdition pour les jeunes hommes et les maris. Quoi qu’il en soit, elle n’appréciait pas beaucoup les manières un peu aristocratiques de certains riches, mais leurs biens exerçaient sur elle une grande fascination.
La valeur d’un homme se mesurait-elle seulement à sa bravoure, au nombre de médailles qu’il remportait sur le champ de bataille ? Pourtant, on ne lui demandait pas de commettre des actes d’héroïsme, de brandir le fusil devant l’ennemi; il ne serait qu’un simple réserviste. Il se calma.
Non seulement j’acquiers de précieuses compétences sur les manières de transmettre le savoir, mais on m’éveille à un certain patriotisme pour faire reculer les frontières de l’ignorance, d’ailleurs encore plus flagrante chez les Canadiens français que chez les Canadiens anglais.
Quand on envisage de déménager, ce n’est pas le temps d’acheter pour bourrer la maison de cinquante-six babioles inutiles...