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Bérézina tome 3 sur 4
EAN : 9782800166919
56 pages
Dupuis (29/09/2017)
4.16/5   16 notes
Résumé :
« Il neigeait. » C’est en ces termes que débute le dernier volet de la trilogie consacrée à la campagne napoléonienne de Russie, leitmotiv cruel et poétique en écho à l’oeuvre de Patrick Rambaud dont Bérézina se veut la fidèle adaptation. Napoléon, face à la débâcle de sa Grande Armée, persiste dans son orgueil et signe ici l’une des plus terribles défaites de son règne. Un désastre qui perdurera dans les mémoires et auquel Frédéric Richaud et Yvan Gil ont su rendre... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
" Il neigeait. On était vaincu par sa conquête. Pour la première fois, l'aigle vaincu baissait la tête.
Il neigeait. L'âpre hiver fondait en avalanche." Victor Hugo.


Il neigeait des cendres après l'incendie de Moscou. Il neige, à gros flocons, sur l'armée de Napoléon, maintenant.
Le tronc des arbres se fendait, les corbeaux tombaient comme des pierres.
"On s'endormait 10 000, on se réveillait 100... La bise froide sifflait, on n'avait pas de pain et on allait pieds nus..."
Les hommes n'ont pas de vivres ! Certains vont manger de la chair humaine, afin de survivre!


Il fait -25 degrés, et la température chute encore..
L'air est glacial. Les hommes épuisés ont froid. Les loups rôdent, ce sont les cosaques qui harcèlent les traînards.


Depuis 5 mois, la Grande Armée essaye de rentrer en France. le 22 novembre 1812, devant la Bérézina, 3 armées russes essayent d'anéantir Napoléon...


Depuis 3 jours, les pontonniers, du général Eblé, se battent dans l'eau glaciale, pour construire 2 ponts.
Malgré le froid, la rivière n'est pas entièrement gelée. Tchitchagov bloque le pont de Borrisov. Wittgenstein est sur le flanc et Koutouzov sur les talons de Napoléon.

Le maréchal Victor contient l'armée de Wittgenstein, avec l'aide de Fournier. Oudinot et Ney repoussent Tchitchagov...
C'est une victoire militaire !


Le 126e régiment d'infanterie de ligne se sacrifie pour tenir les ponts. L'armée française est passée! L'ordre de Napoléon est d'incendier les ponts. On voit alors des retardataires traverser la rivière glacée ou se jeter dans les flammes! Des hommes, des femmes et des enfants...
Ornella, la comédienne, a le pied droit coincée entre 2 planches sur le pont, alors que les cosaques chargent...


Il neigeait des cendres, dans le coeur des soldats, sur l'autre rive...
"Le ciel faisait, sans bruit avec la neige épaisse, un immense linceul pour cette immense armée !"
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Troisième et dernier tome de la version écrite et mise en images par Gil, Rambaud et Richaud sur l'une des batailles les plus meurtrières du règne de Napoléon mais qui fût une victoire pour l'armée française même si à présent, Bérézina est synonyme de déroute ou de défaite .

Nous retrouvons les personnages principaux des premiers tomes qui après avoir échappés aux flammes de Moscou, affrontent les glaces de smolensk.

Les dessins illustrent parfaitement le récit et c'est une page d'histoire qui nous est contée .
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La fin des haricots, les débuts du surgelé.
Sur la route jonchée de cadavres congelés, de Smolensk à Kranoïe, il fait -25°c. Bonaparte, mal rasé sous sa chapka marronnasse, le regard fixe, rumine sa colère. Dans ce cheminement d'éclopés débraillés, de soldats harassés, de civils ahuris, la neige voltige sans fin dans un ciel immensément gris. Les Russes attaquent. Bonaparte réplique avec une armée exsangue. Les hommes tombent. La neige se macule de sang. L'ordinaire d'une débâcle se mesure à la vacuité des hommes cherchant à garder le contrôle. Bonaparte est de cet acabit. Son mépris des autres n'a d'égal que sa vanité à tenter d'orchestrer le chaos. Hautain, cassant, prétentieux, il mène ses soldats à la baguette. Un ordre est immédiatement suivi d'effet, sans mégoter. Quand vient le passage de la Bérézina, Bonaparte exige des pontonniers du général Eblé la démolition d'un village planche par planche et la construction de deux ponts. le temps presse. Les Cosaques s'amassent. Les soldats nus, dans l'eau glacée, par -19°c, meurent, se remplacent, s'épaulent et réalisent l'impossible. Les restes de la Grande Armée peuvent franchir la Bérézina. Après cette victoire insensée, Bonaparte, prioritaire avec son escorte, décide de quitter ses soldats et de prendre la tangente par un autre itinéraire vers Paris. Son abandon signera la fin d'un semblant de tenue du fleuve humain. Tout partira à vau-l'eau. Sur 500 000 soldats et civils débutant la Campagne de Russie, 4 000 reviendront. Cynique, Bonaparte, dans sa fuite minable, déclarera : « Avant trois mois, j'aurai cinq cent mille hommes sous les armes ».
La trilogie scénarisée par Michel Richaud est puissante dans sa narration sobre et percutante. Les dessins d'Ivan Gil restituent avec maestria les mouvements de masse sur des double-pages éblouissantes. le rappel en épilogue du poème de Victor Hugo « L'Expiation » dont l'incipit donne le titre au roman de Patrick Rambaud adapté ici en bande dessinée prend toute sa mesure tragique. Les vers accrochent les images et charrient des cohortes humaines, ces fantômes oubliés.
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Il fait -25°C, il neige, il gèle. Les cosaques harcèlent les troupes de Napoléon qui sont déjà frigorifiées et affamées.

Ce troisième tome voit les conditions de la retraite se dégrader. L'immense gâchis de la campagne de Russie se révèle dans toute son horreur dans la fin de cette adaptation du roman de Patrick Rambaud.
Le froid, la faim, les épidémies et les attaques russes multiplient les blessés et les morts. Les visages s'émacient, les caractères tendent vers le pire : oublié solidarité, oublié l'entraide, oublié...
Le ton y est. le dessin aussi.
Une BD historique qui nous raconte l'échec de la conquête de la Russie, le plus grand échec de Napoléon. ce que l'on appellera désormais : La Bérézina.
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Novembre 1812
La Grande Armée bat en retraite, une première...
Napoléon a dû se résoudre à quitter Moscou et rentrer en France.
Mais n'est-il pas trop tard ?
L'Hiver vient de s'abattre sur la Russie, ce qu'il reste des troupes de l'Empereur s'étend sur des dizaines et des dizaines de kilomètres, dans le désordre le plus complet, et sur la route enneigée de Smolensk, la température est déjà descendue à -25°.
Le convoi subit en outre des attaques isolées de cosaques qui mettent à mal, si cela était encore possible, le moral des troupes.
Un dernier objectif : rejoindre Borisov et faire passer le fleuve Bérézina à ce qu'il peut encore être sauvé de la Grande Armée...

Dernier volet du triptyque adaptant le roman de Patrick Rambaud "Il neigeait".
Une épopée, des batailles, une désillusion et le tout, vécu de l'intérieur par plusieurs personnages, témoins de ce que parfois l'être humain peut faire de pire, voilà ce qui rend cette oeuvre forte et poignante. On s'y croirait... malheureusement.
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critiques presse (1)
Sceneario
29 mars 2018
Bérézina est une oeuvre courageuse et étonnante. Une adaptation libre qui reste un beau complément au roman de Patrick Rambaud. Un album historique que je vous invite à découvrir si ce n'est déjà fait.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Ils ne furent qu'une poignée à passer le Niémen. Ils laissaient derrière eux des milliers d'hommes et de femmes que le rêve d'un seul avait conduits au désastre... Durant des mois, des ombres avancèrent vers la France, titubant comme des ivrognes. Certains perdaient l'équilibre, ne se relevaient jamais. D'autres saignaient du nez en . Le sang glaçait à leurs barbes. Des particules de gel voletaient. Les pieds nus des hommes claquaient comme des sabots, la peau de leurs jambes se détachait, on voyait les os. Ils ne sentaient rien.
Ainsi rentrait le troupeau des éclopés, l'armée des larves...
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Ils ne furent qu'une poignée à passer le Niémen... Ils laissaient derrière eux des milliers d'hommes et de femmes que le rêve d'un seul avait conduits au désastre... Durant des mois ces ombres avancèrent vers la France, titubant comme des ivrognes. Certains perdaient l'équilibre, ne se relevaient jamais. Les pieds nus des hommes claquaient comme des sabots. La peau de leurs jambes se détachaient, on voyait les os, ils ne sentaient rien. Ainsi rentrait le troupeau des éclopés, l'armée des larves.
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- vous croyez que Dieu nous viendra en aide, monsieur ?
- Dieu ? Bah ! Ça fait longtemps qu’il nous a abandonnés...
Il est du côté des russes, oui ! Nous, c’est le diable qui nous accompagne...
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On s’endormait dix mille, on se réveillait cent.
Le ciel faisait sans bruit avec la neige épaisse un immense linceul pour cette immense armée.
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- avant trois mois, j’aurai cinq cent mille hommes sous les armes.
- les mauvais esprits, sire, diront qu’il y aura cinq cent mille veuves...
- laissez-les dire, monsieur le Duc. Si les européens comprenaient que j’agis pour leur bien, je n’aurais pas besoin d’armée.
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Vidéo de Frédéric Richaud
SECONDE PARTIE TABLE RONDE Samedi 22 janvier 2022 14h30 - 17h30 Librairie A. Pedone - 13, rue Soufflot - Paris Ve
Les chefs-d'oeuvre de la littérature sont si divers qu'il paraît impossible d'en donner une définition générale pertinente. Outre l'intérêt durable qu'ils suscitent, la plupart partagent cependant au moins deux caractéristiques : leur lecture demande un effort et ils transforment la vie du lecteur. On n'est plus le même après avoir lu Proust, Musil ou Joyce. Arrêtés par l'effort à fournir, beaucoup passent à côté du plaisir qu'apporte cette expérience. Peut-on la faciliter en contractant ou en transposant l'oeuvre ? le sujet fait débat. Chaque fois qu'un grand classique est porté sur la scène ou à l'écran, on entend des voix s'insurger contre l'inévitable simplification de l'ouvrage. Et lorsque les mêmes chefs-d'oeuvre font l'objet d'une bande dessinée ou d'une édition abrégée, d'aucuns vont jusqu'à crier au sacrilège ! À l'occasion de la parution de la substantifique moëlle de l'Homme sans qualités – une version contractée par François de Combret du chef-d'oeuvre de Musil – et de Proust pour tous – une transposition par Laurence Grenier en 500 pages des sept tomes d'À la recherche du temps perdu –, les Éditions du Palio organisent une table ronde autour de la question : « Comment faciliter l'accès aux chefs-d'oeuvre de la littérature ? » * Introduction : « Pourquoi faciliter l'accès aux chefs-d'oeuvre de la littérature ? » Luc Fraisse, professeur de littérature française à l'université de Strasbourg Première partie : « Contracter un chef-d'oeuvre littéraire : est-ce le trahir ou le soutenir ? » Autour des auteurs de la substantifique moëlle de l'Homme sans qualités et de Proust pour tous, les intervenants s'interrogeront sur les bonnes pratiques à respecter quand on entreprend de simplifier ou traduire un chef-d'oeuvre de la littérature pour, selon l'expression de François de Combret, « mettre en appétit de lecture ». François de Combret, Laurence Grenier Marine Molins, professeure agrégée de lettres modernes, co-autrice de « Translatio : traduire et adapter les Anciens » (Garnier, 2013) Didier de Calan, ancien directeur de la pédagogie aux éditions Nathan Animation : Jean-Jacques Salomon, Éditions du Palio
Seconde partie : « Transposer un chef-d'oeuvre littéraire : est-ce le réduire ou le promouvoir ? » À partir d'expériences de transposition d'oeuvres littéraires à l'écran, sur la scène, en bande dessinée, etc., on se demandera comment conserver l'esprit d'un chef d'oeuvre quand on le déplace hors du champ littéraire. Valentine Varela, actrice et réalisatrice Frédéric Richaud, romancier et scénariste de bande dessinée Anne Armagnac et Bernard Dollet, membres de la Société des Amis de Louis Aragon et Elsa Triolet Hélène Waysbord, autrice de « La chambre de Léonie » (Le Vistemboir, 2021) Animation : Céline Mas, co-fondatrice de Love for Livres
Conclusion Hélène Waysbord *
Table ronde organisée en partenariat avec la librairie A. Pedone, l'Association des amis d'écrivains, organisatrice du Salon international des amis d'écrivains, et Love for Livres, initiative pour la promotion de la lecture par les émotions
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