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EAN : 9782754817257
144 pages
Futuropolis (26/05/2016)
3.5/5   8 notes
Résumé :
Paris, au XVIIe siècle. Jean Daubignan est un tout jeune homme, solitaire et rêveur. Pour échapper à l’emprise maternelle et à celle de son précepteur, bigots terrifiants à ses yeux, Jean se réfugie dans le dessin. Un soir, son père l’entraîne dans l’humidité suffocante d’une cave où il lui fait découvrir le « peuple des endormis », animaux morts et de toutes sortes qu’il tente sans relâche de rendre « vivants » en les empaillant. D’où viennent ces animaux ? D’un co... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Cet album est une adaptation du roman de Frédéric Richaud, 'La ménagerie de Versailles', où un marquis, pour gagner les faveurs de Louis XIV, entend rapporter d'Afrique de superbes spécimens d'animaux exotiques.

Même si le dessin épais et chargé de Didier Tronchet rend la lecture parfois ardue, on jubile à suivre les aventures mouvementées de ce marquis fantasque, aussi rusé que naïf, à la fois prétentieux et loser, globalement bien sympathique.

Au-delà de ces péripéties pleines d'humour, l'album témoigne de la mentalité de l'homme blanc à l'égard du 'nègre' (sic) aux débuts du commerce triangulaire - un sauvage à civiliser, exploiter et/ou évangéliser...

Délicieux moment de lecture, grâce à l'humour et aux dialogues savoureux qui rappellent les meilleurs romans historiques de Jean Teulé et le film 'Ridicule' (P. Leconte, 1996).
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Un adolescent subit le manque d'affection de sa mère et ses exigences morales insensées. Le père, souvent absent, ne conçoit pas l'éducation de son fils de la même manière. Le jeune homme voit dans les activités paternelles macabres un moyen d'échapper à l'emprise de sa mère. Lorsque cette liberté risque de s'envoler, l'adolescent doit faire des choix.

Cette histoire est originale, pleine d'action et de suspense, racontée avec humour, mettant en scène quelques personnages hauts en couleur. Amenées avec subtilité, les aventures d'Ulysse servent parfois de fil conducteur, pour notre plus grand plaisir.

Il est dommage que le graphisme soit si sombre, avec des dessins chargés et des visages aux traits anguleux. Il est vrai que ce visuel s'accorde souvent avec l'ambiance de l'histoire. J'aurais néanmoins préféré un graphisme plus reposant, avec des dessins plus faciles d'accès.
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Un narrateur marqué au fer rouge par les lectures que lui faisaient sa mère. Loin de proposer à l'enfant des univers imaginaires tirés des contes de Perrault ou des fables de la Fontaine, il a ainsi été le spectateur attentif et terrifié de « L'Enfer » de Dante.

" Pas de lions ni de renards, mais un terrible escalier qui conduisait aux entrailles de la terre. Chaque visite de ces souterrains où bouillaient les âmes me terrifiait. (…) Puis ma mère refermait la porte et me laissait en pâture aux âmes des damnés."

C'est ainsi que Jean – le narrateur – se présente à nous, narrant son expérience et débutant son témoignage, une confidence qui prend le temps de s'installer, qu'il fouille sur environ 140 pages.

On perçoit donc rapidement la part du monde imaginaire et des terreurs enfantines qui ont peuplé son enfance. Une enfance solitaire. Unique enfant d'une famille d'aristocrate, il a reçu une éducation stricte. Chaque jour, son précepteur lui impose de se confesser puis débute la journée d'apprentissage. Celle-ci sera relatée dans les détails à la mère qui aménagera la soirée en tenant compte de la nature des faits qui lui sont rapportés, entrainant des privations de nourriture notamment. Heureusement, le narrateur a une planche de salut : un carnet à dessins.

Quant à son père, il était investi dans son travail à l'extrême et quasi absent de la vie quotidienne. La mère régentait la maison. Pourtant, c'est bien ce père mystérieux qui va lui permettre de s'ouvrir au monde par le biais du « peuple des endormis » et, plus tard, de découvrir les terres africaines et la belle Cauris.



Première édition en intégrale de ce diptyque paru en 2006 et 2007 (chez Dupuis). Un récit où le jeune narrateur est aux proies avec des figures parentales austères. Une mère autoritaire, bigote et distante. Un père absent, du moins lorsque le récit commence. Un père qui – après avoir découvert que son fils se passionnait pour le dessin – décide de l'initier à sa passion : la taxidermie. Et ce soudain changement dans la relation père-fils va fortement impacter l'emprise de la mère sur son enfant, reléguant également le précepteur au second plan. Malheureusement pour le jeune homme, les auteurs ont décidé de le malmener. Son père meure prématurément ; les pas de Jean le mènent malgré lui chez un client de son père : Monsieur Dunan, un homme extravaguant, vivant de ses chimères et posant un regard absent sur le monde, le prend sous son aile et l'intègre au projet fou qu'il a de partir en Afrique.
Un dessin sec et nerveux que les couleurs parviennent à adoucir légèrement. Une narration généreuse, parfois verbeuse, qui met en scène deux personnage : l'enfant (personnage principal qui s'épanouit au contact de son père, ce dernier l'incitant à exploiter son talent de dessinateur) et le père (personnage secondaire aveuglé par son ambition de perfectionner l'art auquel il s'adonne). le contexte historique (milieu du XVIIème siècle) sert de support à cette épopée qui prendra rapidement la forme d'un voyage initiatique.
(...)
Lire l'article complet sur le site : https://chezmo.wordpress.com/2016/05/27/le-peuple-des-endormis-tronchet-richaud/
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
[ XVIIe siècle ]
- Mon père, que pensez-vous de ces gens qui affirment que les animaux ont une âme ?
- Ce sont des ignorants...
- Hmm... Et que dire de ces perroquets dont on assure qu'ils sont capables de soutenir une conversation ?
- Parler est une chose, penser Dieu en est une autre. Le fait que des animaux parlent ne prouve pas qu'ils ont une âme... Il est d'ailleurs démontré qu'aucune forme de vie animale ne peut être au paradis. Imaginez que, désormais immortels, les hommes conservent leurs fonctions animales comme la reproduction et la nutrition. Il faudrait peu de temps avant que l'Eden déborde d'excréments.
Dunan resta longtemps le nez dans son assiette. Peut-être le paradis du père Bernard, à jamais privé des plaisirs de la chair, prenait-il pour lui des allures d'enfer.
(p. 38)
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S’ouvrit alors une parenthèse enchantée. Je n’oublierai jamais la caresse du vent, le poids du ciel sur mes épaules… J’avais l’impression de naître
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