Il est des choix de lecture en médiathèque qui entrainent sur des chemins non prévus.
Ce titre était pour moi accrocheur. Cela devait parler de peinture et ce fut aussi une ambiance et un contexte social. Au final, je me suis laissée prendre par cette mystérieuse histoire dans la Pologne des années 20, où il est plus question de triangle amoureux et artistique que d'art pictural.
Un jeune et romantique artiste brule sa vie dans la neurasthénie, les duels au petit matin et les expériences extrêmes de prise de risque. Une quête de soi et du succès entre doute et aigreur qui va le confronter à un peintre reconnu, et surtout à son magnifique modèle d'épouse.
La rencontre des deux tempéraments artistiques, de deux talents dans une histoire de passion, d'amitié et de recherche d'inspiration sur fond du contexte politique de la Pologne, secouée par des courants contestataires.
Le graphisme très réaliste et la colorisation sont les points forts de cette trilogie, avec certains dessins de toute beauté, avec des couleurs chatoyantes variant en fonction de la luminosité des scènes, une précision dans les décors et l'élégance des personnages.
Ca se laisse lire bien agréablement...
(Avis donné pour l'ensemble des trois tomes)
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Suite et fin de cette trilogie. Les tensions dans le couple Adam-Eliza ssont à leur comble. Tout autant que les tensions sociales et politiques. Eliza a caché à Adam qu'elle jouait du piano en professionnelle et allait se produire devant un public. Il ne le prend pas spécialement bien, d'autant qu'il est obnubilé par l'idée qu'il n'a pas de talent et que Frédéric (qui a du talent) se tape Eliza.
On plonge dans le contexte anti-juif et anti-ukrainien (les choses changent) de la Pologne des Années 20. C'est assez bien rendu et cela happe le lecteur. Cela dit, le côté "tragédie romantique" finit par céder la place au mélo, et ce n'était sans doute pas nécessaire. Adam et Frédéric décident d'en finir, mais ils ne peuvent se résoudre (par amour pour Eliza) à s'affronter ensemble en duel... donc ils vont affronter quelqu'un d'autre, jusqu'à ce que l'un des deux perde...
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-Tu vois ta toile... C'est là que je voulais aller.
-Mais tu y étais largement à l'époque... Et en mieux peint, je dirais... Alors ?... Que s'est-il passé ?
-J'ai eu du succès. Dieu te préserve du succès, mon jeune ami !
- Non ! Je ne suis pas d'accord ! Je veux bien tout ce qu'on veut : l'accident, la destruction, l'inconfort, mais pas le vide ! Ça je ne peux pas ! Je n'ai jamais pu !
- Moi, c'est avec l'inconfort et l'accident que j'ai toujours eu des problèmes... En attente, par contre, je suis performant.
SECONDE PARTIE
TABLE RONDE
Samedi 22 janvier 2022
14h30 - 17h30
Librairie A. Pedone - 13, rue Soufflot - Paris Ve
Les chefs-d'oeuvre de la littérature sont si divers qu'il paraît impossible d'en donner une définition générale pertinente. Outre l'intérêt durable qu'ils suscitent, la plupart partagent cependant au moins deux caractéristiques : leur lecture demande un effort et ils transforment la vie du lecteur. On n'est plus le même après avoir lu Proust, Musil ou Joyce.
Arrêtés par l'effort à fournir, beaucoup passent à côté du plaisir qu'apporte cette expérience. Peut-on la faciliter en contractant ou en transposant l'oeuvre ? le sujet fait débat. Chaque fois qu'un grand classique est porté sur la scène ou à l'écran, on entend des voix s'insurger contre l'inévitable simplification de l'ouvrage. Et lorsque les mêmes chefs-d'oeuvre font l'objet d'une bande dessinée ou d'une édition abrégée, d'aucuns vont jusqu'à crier au sacrilège !
À l'occasion de la parution de la substantifique moëlle de l'Homme sans qualités – une version contractée par François de Combret du chef-d'oeuvre de Musil – et de Proust pour tous – une transposition par Laurence Grenier en 500 pages des sept tomes d'À la recherche du temps perdu –, les Éditions du Palio organisent une table ronde autour de la question : « Comment faciliter l'accès aux chefs-d'oeuvre de la littérature ? »
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Introduction : « Pourquoi faciliter l'accès aux chefs-d'oeuvre de la littérature ? »
Luc Fraisse, professeur de littérature française à l'université de Strasbourg
Première partie : « Contracter un chef-d'oeuvre littéraire : est-ce le trahir ou le soutenir ? »
Autour des auteurs de la substantifique moëlle de l'Homme sans qualités et de Proust pour tous, les intervenants s'interrogeront sur les bonnes pratiques à respecter quand on entreprend de simplifier ou traduire un chef-d'oeuvre de la littérature pour, selon l'expression de François de Combret, « mettre en appétit de lecture ».
François de Combret, Laurence Grenier
Marine Molins, professeure agrégée de lettres modernes, co-autrice de « Translatio : traduire et adapter les Anciens » (Garnier, 2013)
Didier de Calan, ancien directeur de la pédagogie aux éditions Nathan
Animation : Jean-Jacques Salomon, Éditions du Palio
Seconde partie : « Transposer un chef-d'oeuvre littéraire : est-ce le réduire ou le promouvoir ? »
À partir d'expériences de transposition d'oeuvres littéraires à l'écran, sur la scène, en bande dessinée, etc., on se demandera comment conserver l'esprit d'un chef d'oeuvre quand on le déplace hors du champ littéraire.
Valentine Varela, actrice et réalisatrice
Frédéric Richaud, romancier et scénariste de bande dessinée
Anne Armagnac et Bernard Dollet, membres de la Société des Amis de Louis Aragon et Elsa Triolet
Hélène Waysbord, autrice de « La chambre de Léonie » (Le Vistemboir, 2021)
Animation : Céline Mas, co-fondatrice de Love for Livres
Conclusion Hélène Waysbord
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Table ronde organisée en partenariat avec la librairie A. Pedone, l'Association des amis d'écrivains, organisatrice du Salon international des amis d'écrivains, et Love for Livres, initiative pour la promotion de la lecture par les émotions
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