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Critique de Zippo


1943, Martin est mobilisé comme lieutenant. Il est en garnison dans le sud-est de la France où il retrouve Katarina qui s'y est refugiée.

Même après la défaite de Stalingrad, beaucoup d'Allemands vénèrent encore Hitler et ont perdu toute faculté de réflexion.
L'esprit de délation règne.

Les quelques esprits libres sont traqués par la Gestapo.
Dans une famille, quand un membre de celle -ci ose la moindre critique contre le parti nazi, la situation peut devenir dramatique.

Toujours cette atmosphère oppressant puissamment rendue par le scénario et le dessin.

L'émotion ressentie à cette lecture me pousse à copier in extenso la dernière lettre de Maria, héroïne de cette bande dessinée, à sa fille (tant de martyrs exécutés par les nazis écrivirent des lettres d'adieu bouleversantes) :

"Alicia ma chérie,

J'aurais tant voulu de voir une dernière fois avant de partir, mais c'est hélas impossible. Tu ne quittes pas mes pensées, et je sens qu'à l'intérieur de moi coulent de chaudes larmes.

Quand j'ai été arrêtée, je me suis dit "Qu'as-tu fait ?"..
L'idée de t'abandonner, dans ce monde violent et haïssable, m'est insupportable. M'ais c'est parce que précisément je ne voulais pas que tu grandisses dans ce monde-là, dans ce pays qui fait honte à son histoire et à l'humanité, que j'ai fait ce que j'ai fait. Qu'entre le renoncement et la lutte, j'ai choisi la lutte...

Quand je porte un regard vers l'avenir, je vois un monde meilleur, libéré de la haine, de la peur, et je me sens un peu apaisée.
Un jour, j'en suis sûre, notre époque semblera étrange et lointaine.

J'espère que tu ne m'en voudras pas, que tu me comprendras, et que tu me garderas une petite place dans ton coeur.
Tu m'as apporté les plus beau moments de ma vie.

Je te serre dans mes bras en pensées et t'embrasse très, très fort, aussi fort qu'il est possible."

Maria a été guillotinée un matin de février 1944.

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