*** Un tome 4 incohérent ...***
J'ai eu du mal avec ce tome 4 et j'ai du mal à comprendre l'incohérence de la chronologie de cette série où la datation ne concorde pas avec le n° précédent et le suivant.
Le Tome 3 se passe en 1943 et là ... on est en 1940 ...
Si un Babeliote a une explication je suis preneuse.
De ce fait, j'ai eu de mal à rentrer dans les aventures de Katarina, ayant même vérifié si je ne me suis pas trompée de tome .. mais non ... Bon, quoi qu'il en soit, on suit tout de même l'histoire et on se retrouve en 1940 (on a voyagé dans le temps comme Marty Mc Fly !!!)
Octobre 1940. Caserné dans la région de Cologne où il s'ennuie ferme, Martin s'efforce d'obtenir sa mutation à Paris, espérant secrètement pouvoir y retrouver Katarina, son ancienne voisine d'autrefois, juive allemande réfugiée dans la capitale française. Pendant ce temps, à Paris justement, Katarina est devenue Catherine. Très discrète sur la question de ses origines, la jeune femme y est témoin du durcissement accéléré des dispositions antijuives orchestrées par le régime de Vichy. En ligne de mire, parmi tant d'autres, son oncle Pierre, petit industriel patriote et ancien combattant de 14-18, qui va se voir brusquement dépossédé de l'entreprise qu'il dirige au seul motif qu'il est israélite…
Il est maintenant temps de partir en zone libre, et c'est avec l'aide de Martin qu'ils vont y arriver ...
Le graphisme de la série toujours aussi plaisant avec la véracité historique en prime.
Tome 5 me voilà ...
Nous sommes plongés, en 1940, dans la nuit de l'Occupation..
Le gouvernement de Vichy a édicté ses lois raciales concernant les Juifs.
Katarina, jeune femme vivant chez ses oncle et tante, perçoit immédiatement le danger. Alors que son oncle, chef d'entreprise, ne peut admettre qu'un ancien combattant, un citoyen modèle puisse être maltraité en France, d'où un désaccord avec Katarina.
Nous rencontrons également un jeune officier allemand, Mahner, anti nazi, qui est très proche de Katarina
L'atmosphère étouffante de l'époque est excellement rendue, tant au niveau de la précision des faits historiques et des moindres détails rendus par un dessin superbe.
Nous sommes face à la médiocrité morale d'un administrateur désigné dans le cadre de l'aryanisation de l'entreprise de l'oncle de Katarina. Tous les ressorts de ce système de spoliation sont très bien décrits.
Bravo aux auteurs.
1940, Katarina s'est réfugiée à Paris pour fuir l'antisémitisme allemand mais le régime de Vichy s'installe et instaure les premières lois anti juives. Elle essaie de convaincre son oncle, un industriel naïf et trop confiant, de vendre son usine. Persuadé que sa médaille d'ancien combattant le protégera et confiant dans la bonne foi et des bonnes intentions humanistes de ses collègues proches, il n'en fait rien alors que l'étau se resserre de plus en plus sur lui et l'ensemble des Juifs. Katarina devenue Catherine s'efforce de cacher ses origines mais le passé ne meurt jamais.
Je reste un peu sur les mêmes remarques que dans mes précédentes critiques :
- j'ai toujours autant de mal à distinguer certains personnages masculins (sans blague : parfois il me faut regarder quelques cases avant pour voir si "lui" c'est bien "le même que celui de cette case là" ou bien si c'est un autre gars ... )(je trouve que dès que ce sont des gars bruns aux proportions classiques : ils se ressemblent tous au niveau des traits du visage. Franchement c'est parfois relou ... )(ça ne fait pas ça pour les femmes, on les distingue vraiment entre elles ... )
-et je n'arrive toujours pas à m'attacher aux personnages (on s'en fiche certes mais bon, c'est important pour moi : quand je lis un bouquin j'aime pouvoir "aimer" quelqu'un ou "franchement le détester" ... mais bref avoir des émotions franches quoi ... Là tout est assez froid bien que les évènements relatés soient forts ... Je ne sais pas pourquoi j'ai cette impression, sans doute car je trouve que Martin est très rigide/taciturne, tout comme Katarina , et cette raideur coupe un peu "le fluide" ... Où alors ce sont les dessins, je ne sais pas ... )(BREF peu importe).
Cela dit dans ce tome (comme le laissait supposer le titre de l'opus ... ) Katarina est davantage incarnée, c'est pas encore "ça" mais on progresse ... :-)
Pour le reste , le côté historique (avec les parcours de vie des uns et des autres) est riche et bien rendu.
Dès que j'aurai cliqué sur Ok j'ouvrirai le tome 5 ... à bientôt donc ^^
Nous retrouvons Katarina à Paris qui est employée d'un magazine de loisirs. L'occupation de la France par les troupes allemandes commence à se ressentir au niveau des conditions de vie de la population juive avec des lois de plus plus contraignantes pour eux. Katarina passe sous silence ses origines juives ce qui déplaît fortement à son oncle. Mais celui-ci, malgré son optimisme béat, va constater que la pression sur les juifs va devenir de plus en plus insoutenable…
Ce quatrième album se consacre à l'occupation allemande du territoire français. On y voit la montée en puissance des restrictions imposées à la population juive ; d'abord sous de simples déclarations d'appartenance jusqu'à la spoliation de leurs bien. Les autorités françaises seront de plus en plus agressives, passant de l'employé qui aura une certaine estime des juifs jusqu'à celui qui les considères comme des animaux…
Cette montée en puissance de l'antisémitisme est encore une fois assez justement développé par Richelle. On découvre comment une société bascule de plus en plus dans l'ignominie et comment elle arrive finalement à promulguer des lois qui paraissaient inconcevables à imposer à des gens !
Les relations entre Katarina et Martin vont enfin s'approfondir, malheureusement à cause de la situation des juifs en France, mais le titre de la série porte bien son nom car c'est un amour fragile entre un officier allemand qui cache ses sentiments anti-nazis et une jeune femme qui cache ses origines juives dans un monde de plus en plus angoissant.
Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell