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Citations sur Solomon Gursky (34)

Suivait l'avertissement habituel: "L'alcool risque d'altérer votre personnalité et crée une dépendance à laquelle il est difficile d'échapper." Tout comme Dieu, songea Henry en s'étonnant lui-même d'une telle irrévérence.
(page 126)
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"Par simple curiosité, demanda-t-il à Henri, qui assistait aux soirées de l'Obergruppenführer ?
- Les mêmes personnes qui venaient aux vôtres, Sir Hyman."
Nicole éclata en sanglots.
"Nous n'avions pas le choix. C'était horrible. Son père était charcutier. Il n'avait pas de manières. Il ignorait même que le pouilly-fumé n'accompagne pas le dessert."
Sir Hyman, courtois comme à son accoutumée, lui prit la main et y déposa un baiser.
" C'est entendu ma chère. Nous n'avons aucune idée de ce que vous avez dû endurer ici."
(page 633)
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« Dormons.
— Il est encore trop tôt. Nous n’en sommes pas encore au clou de la soirée, le moment où tu me montres une photo de ta légitime en me disant que c’est une femme du tonnerre, que tu ne sais pas ce qui t’a pris, les aurores boréales, peut-être, ou encore l’alcool, mais qu’il ne faut jamais que je t’écrive ou que je téléphone chez toi, merci ma jolie.
— Je ne suis pas marié.
— C’est difficile à comprendre. Un boute-en-train comme toi, dit-elle, le faisant rire pour la première fois.
— Tu es gentille, dit-il.
— Retiens-toi, je te prie. Je risque de prendre la grosse tête.
— Belle ?
— J’ai trente ans, quand même.
— Je ne suis pas marié, moi, mais je suis sûr qu’une fille comme toi…
— Aussi intelligente et talentueuse que toi…
— … a un petit ami.
— Par ici, les hommes ont peur des femmes, surtout de celles qui parlent beaucoup. Ils aiment chasser, pêcher, regarder le hockey à la télévision et dire des cochonneries sur nous au Trapline, dit-elle en l’attirant vers elle.
— J’ai bien peur d’avoir trop bu pour t’être utile ce soir.
— Je ne te fais pas passer un examen, Moses. Détends-toi. Laisse-toi aller.”
À son réveil, il la trouva qui lisait au lit « Cent Ans de solitude » en édition de poche. « Surprise, surprise, dit-elle. Je ne suis pas seulement le coup du siècle. »
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Le directeur convoquait les élèves pour faire leur éducation sexuelle. La masturbation, les prévenait-il, détruisait le corps et conduisait le pécheur tout droit à l’asile.

Malgré tout, certains garçons parmi les plus observateurs avaient peut-être remarqué le petit tube qui pendait entre leurs jambes, celui qui se terminait par un coquet petit capuchon. Il était très flexible. Dans la baignoire, par exemple, il avait tendance à se ratatiner ou à se rétracter.

Mais, selon les penchants de chacun, il durcissait et s’allongeait en réaction à certains stimuli, ce qui se révélait gênant.
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Ephraim, le premier vieillard que Solomon vit nu, offrait un spectacle saisissant. Une épave, une loque. Les rares dents qui lui restaient, longues et branlantes, avaient pris la couleur de la moutarde. Sa mâchoire fuyait de plus en plus. Ses bras, quoique grêles, leurs muscles fondus, possédaient une force surprenante. Sur sa poitrine étroite, au-dessus de son ventre creux et flasque, s'étalait un tapis de poils gris glacé. Sur une hanche, une bosse de la taille d'une pomme tendait sa peau. "Mon pingo personnel", disait-il. Un réseau de veines rubis défigurait une de ses jambes. Ses testicules, d'une taille déconcertante, pendouillaient dans une bourse plissée ; son pénis inerte dépassait d'un nid couvert de neige. Des cicatrices et des blessures anciennes, des taches violacées, là où on lavait maladroitement recousu. Son dos parcouru de zébrures, de noeuds et de stries.
"Qu'est-ce qui t'est arrivé ? lui demanda Solomon.
- J'étais un sale garnement."
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Woodsworth se plaisait à raconter l'histoire du magistrat anglais qui avait réprimandé un jeune délinquant en ces termes : “Tu as brisé le cœur de ta mère et hâté la fin de ton père vieillissant. Tu déshonores notre pays. Pourquoi ne pars-tu pas au Canada ? ”
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Pas de crédit. Si vous buvez pour oublier, payez d’avance!
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Il me semble que nos vies sont faites d'innombrables années perdues, entrecoupées de quelques moments éclatants. J'ai laissé passer ma chance. J'aurais dû dire oui. Bien sûr que j'aurais dû dire oui.
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Premières lignes du roman.
Un beau matin - c'était durant la vague de froid sans précédent de 1851 - , un gros oiseau noir et menaçant, tel qu'on en avait encore jamais vu, apparut au dessus du pauvre village industriel de Magog, multipliant les descentes en piqué. Luther Hollis l'abattit d'un coup de Springfield. Puis les hommes virent une meute de douze chiens surgir en jappant du vent et des neiges tourbillonnantes du lac Memphrémagog, gelé en cette saison. Les bêtes tiraient un long traineau, lourdement chargé, à l'avant duquel se tenait Ephraim Gursky, petit homme féroce et encapuchonné dont le fouet retentissait sans cesse.
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Quant au pauvre Morrie, il aurait été plus charitable de le castrer purement et simplement que de l’humilier devant sa femme en dévoilant cette superbe table en cerisier.
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