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EAN : 9782354060275
320 pages
Les Editions du Rocher (25/09/2008)
2.75/5   2 notes
Résumé :

Mordecai Richler, comme nombre de ses personnages, a été profondément marqué par les mœurs colorées et solidaires du quartier de Montréal où il a grandi. Devenu écrivain, il a créé un quartier imaginaire, décalqué de celui de son enfance. Longtemps après les avoir quittées, Richler a continué à respirer l’air de ces rues, à s’en souvenir sous tous ses angles, à s’en remémorer tous les sons, toutes les odeurs. Puis, pendant cinquante ans, il s’est employé à... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Une catastrophe éditoriale ! A priori, on nous vend une autobiographie agrémentée de textes de l'auteur. Sauf qu'on nous sert une bouillie mêlant les deux sans aucune distinction, sans chapitrage, sans explication (ou plutôt si, elle rajoutent de la confusion). Alors certes, on retrouve le ton et la verve de Richler, mais on saute tellement dans mille histoires mises bout à bout à l'arrache et collées sans réflexion qu'on enrage devant untel je m'enfoutisme ! Une honte pour un grand auteur !
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La poésie est quelque chose qui vient tout naturellement aux Panofsky. Tenez, mon père, par exemple. Le détective inspecteur Izzy Panofsky a quitté en état de grâce cette vallée de larmes. Ça fait aujourd'hui trente-six ans qu'il est mort d'un arrêt du cœur sur une table de massage, dans le nord de Montréal, tout de suite après avoir éjaculé. On m'a appelé pour venir chercher son corps, et, quand je suis arrivé, j'ai été pris à part par une jeune Haïtienne, visiblement secouée. Ce n'était pas pour me dire qu'elles avaient été ses dernières paroles, mais pour m'annoncer qu'il n'avait pas eu le temps de signer sa facture de carte bleue avant d'expirer. En fils attentionné, j'ai réglé ce dernier élan de passion de mon père, sans oublier d'ajouter un généreux pourboire et de formuler toutes mes excuses à l'établissement pour le dérangement. Et, cet après-midi, anniversaire de la mort de mon père, je me suis rendu comme tous les ans en pèlerinage au cimetière de Chevra Kadisha, et, comme tous les ans, j'ai versé sur sa tombe une bouteille entière de whisky de seigle Crown Royal ; et, au lieu de déposer un caillou comme c'est l'usage, j'ai laissé en partant sur la dalle funéraire un sandwich seigle-pastrami et un gros cornichon.

(pp. 292-293)
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Par-dessus tout, et dans tout ce qu'il a écrit, y compris ses articles dans la presse, il aura été un véritable écrivain, sans forfanterie comme sans complaisance. Il n'a jamais joué les artistes hypersensibles, il a simplement été un écrivain, de bout en bout, un homme qui a détesté tout ce qui était frelaté, prétentieux ou académique dans le monde des lettres, mais qui a toujours voué un culte inaltérable à la littérature. Il croyait aux livres, et il voulait en écrire un qui soit vraiment grand. C'était un gamin de province, qui voulait vivre de sa plume, et l'homme cosmopolite qu'il est devenu a réalisé ce rêve. Il a adoré sa famille, vécu de son esprit, et a laissé en mourant un livre qui restera. Il est difficile d'imaginer que quelqu'un, quelque soit sa ville, puisse en faire davantage.

(fin de l'introduction d'Adam Gopnik, p. 13)
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Deux ans après la publication de mon dernier roman, Berney's Version [1997] j'ai reçu un coup de fil d'un journaliste de Toronto.
« Nous faisons une enquête, m'a-t-il expliqué. Sur quoi travaillez-vous en ce moment, monsieur Richler ?
– Oh, dites, j'ai soixante-huit ans. Les romanciers, vous savez, écrivent toujours un livre de trop. C'est ce que je fais en ce moment. »

(p. 297)
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Après tant d'années, l'écriture est devenue une habitude. Je ne me demande plus pourquoi j'écris, pas plus que le soudeur ne se demande pourquoi il se présente à l'usine tous les matins. Autrement dit, nous avons tous bien sûr de mauvais moments, mais on n'en continue pas moins. Je ne saurais pas trop que faire jusqu'à seize heures, moment auquel généralement je m'arrête, si je ne pouvais pas m'asseoir devant ma machine à écrire. Et d'ailleurs, je n'ai jamais pu me débarrasser d'une idée, à savoir que je veux porter un témoignage honnête sur mon époque, mon pays, que je veux écrire au moins un roman qui restera, qui me fera passer à la postérité. On comprendra donc que je ne puisse m'arrêter d'écrire.

(p. 21)
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Chaque fois que Norman pensait à son pays, il ne se remémorait pas avec des cris de joie, comme tout Américain se doit de le faire, les fleuves sauvages, les trains ultrarapides, les champs de blé à perte de vue, les gratte-ciel, etc., etc. Dans son pays, il y avait tout ça. Et aussi le sortilège de tant de noms de lieux : Trois-Rivières ? Une ville ; Cheval Piaffant, un col ; et aussi le Saskatchewan, qui est une province. Mais de rêve américain, point. Le rêve canadien, si tant est que la chose existe, tient en trois mots : comment en sortir ?
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