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EAN : 9782283024768
420 pages
Buchet-Chastel (08/05/2012)
3.61/5   27 notes
Résumé :
En 2009, dans un café de Diriomo au Nicaragua, Ellie Enderlin, une Américaine de 38 ans, rencontre un homme, Peter Mc Connell qui la fait replonger dans un passé douloureux. À San Francisco, vingt ans auparavant, sa sœur aînée, Lila Enderlin, brillante étudiante de doctorat en mathématiques à Stanford, a été sauvagement assassinée plongeant ainsi toute sa famille dans un véritable désarroi. La police ne parvint jamais à élucider ce mystère. Ellie devait trouver alor... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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San Fransisco, 1989, deux jours après sa disparition, le corps de Lila Enderlin est retrouvé dans un parc. La jeune femme, brillante étudiante en mathématiques, est décédée suite à un violent traumatisme crânien mais la police ne détermine pas de coupable. Cherchant du réconfort, Ellie, sa petite soeur, se confie à son professeur de littérature américaine Andrew Thorpe, qui voit dans ses confidences la matière pour écrire enfin le livre qui le révélera au grand public. Après avoir mené sa propre enquête, Thorpe publie "Meurtre dans la baie" qui deviendra un véritable succès littéraire, où il accuse Peter McConnel, l'amant marié de Lila, du meurtre de sa maîtresse. 20 ans plus tard, alors qu'elle est devenue acheteuse de café, Ellie croise Peter au Nicaragua où il s'est réfugié devant la polémique lancée par le livre. Il lui parle de son amour pour Lila et de leur passion commune pour les mathématiques. La jeune femme va découvrir un autre visage de sa soeur et comprendre que Peter ne peut pas en être le meurtrier. Elle décide donc d'enquêter à son tour sur le passé.

J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans cette histoire, rebutée dès le départ par les nombreuses références à la matière que j'ai sans doute le plus détestée dans ma jeunesse : les maths. Heureusement, l'auteure nous parle aussi beaucoup de littérature et ouvre le débat sur quelques questions intéressantes. Qui fait une histoire ? L'auteur qui l'écrit, ou le lecteur qui l'interprète à sa façon ? le héros principal ou la multitude de personnages secondaires qui interfèrent avec lui ? Autre sujet évoqué : a-t-on le droit d'écrire un livre sur un fait réel, en l'occurrence ici un meurtre non élucidé, sachant qu'il est difficile de rester objectif et de ne pas se laisser influencer par son ressenti personnel ? J'avoue que c'est cette partie qui m'a poussée à poursuivre ma lecture plus que de savoir si la conjecture de Goldbach avait été prouvée ou pas... Je déplore également que plusieurs personnages, notamment Lila qui ne vit que pour sa passion des maths, dévorés par l'ambition, ne m'aient pas paru très attachants.
Parallèlement à cela, je me suis totalement retrouvée dans les réactions d'Ellie face à la perte de sa soeur, dans ses réflexions sur leur relation et sur ce qu'elle serait devenue, sur son impression d'être moins intelligente qui entraine le sentiment de culpabilité d'être vivante. Michelle Richmond nous fait part des difficultés que rencontre une famille face au deuil, face au vide laissé par la disparition d'un de ses membres et cela malgré tous les efforts déployés pour rester unie.
de façon plus concrète, j'ai aimé me replonger dans les rues de San Fransisco (découvert cet été) et revivre les particularités de la baie qui en font le charme. A noter également une découverte très olfactive des différents arômes que peut prendre le café.

Le style de l'auteure parfois "pointu" fait de ce titre plus un roman psychologique qu'un polar au sens littéral du terme. Malgré mon allergie aux équations et à la réflexion mathématique, l'impression globale reste positive. J'accorde un 12/20 à ce livre et je vais poursuivre la découverte de Michelle Richmond avec "Le rêve d'Amanda Ruth".
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Dans chacun des trois ouvrages de Michelle Richmond il est question d'une disparition : celle d'un enfant dans "L'année Brouillard", celle d'une jeune femme dans le très beau "Rêve d'Amanda Ruth" (que j'ai déjà pu découvrir grâce à Babelio) mais aussi dans "Le Carnet de la Mathématicienne". Cette mathématicienne c'est Lila, une jeune femme retrouvée morte il y a vingt ans.
Si son meurtrier n'a jamais été confondu par la police, un livre a désigné son ancien amant, Peter McConnell, comme coupable évident. Vingt ans après, Ellie, la jeune soeur de Lila qui a contribué malgré elle par ses confidences à l'ouvrage, voit toutes ses certitudes ébranlées suite à une rencontre "fortuite" (au Nicaragua !) avec le principal suspect, qui lui remet un carnet disparu de Lila. Elle reprend alors contact avec l'auteur du livre, un écrivain raté, calculateur et ambitieux, et réalise qu'il a seulement cherché à livrer la "meilleure histoire possible", que tout le monde (y compris la famille de la victime) a ensuite pris pour argent comptant. Peut-être par regret, peut-être pour reconquérir Lila, il lui donne la possibilité de partir sur la piste d'autres suspects vraisemblables, entre gardien d'université éconduit ou concurrent malheureux à un prestigieux prix de mathématiques.

De la même manière que Lila s'efforçait de résoudre des problèmes de maths réputés insolubles, Ellie prend l'énigme sous tous les angles et se rend compte qu'en changeant de perspective la solution n'est pas si évidente et le coupable pas si idéal. Après tout, connaissait-elle si bien son irréprochable soeur ?
Il parait assez invraisemblable qu'elle ait mis tout ce temps à mener l'enquête, il lui suffit tout à coup sans même avoir besoin de gratouiller un peu de retrouver des personnes qui gravitaient autour de sa soeur et qui pourraient bien la mener à la vérité. Et quid de l'enquête de la police ? Curieux pour une histoire qui se base sur des démonstrations mathématiques rigoureuses.
Mais qu'importe, au final, j'ai quand même pris beaucoup de plaisir à retrouver l'écriture fluide de Michelle Richmond qui interroge sur le souvenir et l'idéalisation, sur ce qu'on sait (ou pas) de nos proches, sur l'impact d'une disparition au sein d'une famille et sur l'importance des probabilités, autant dans les maths que dans la vie. J'ai aimé cette idée qui survole tout le roman qu'une histoire peut changer du tout au tout en fonction de la personne qui la lit, de sa propre expérience aussi, et du moment où l'on choisit de placer le début et la fin.
Lien : http://anyuka.canalblog.com/..
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Le carnet dont il est question dans le titre est celui de Lila, une jeune et brillante mathématicienne et la soeur aînée de Ellie, la narratrice, qui raconte ici comment, après des années d'inertie, elle a enfin fait tout son possible pour découvrir la vérité quant à l'assassin de sa soeur.

Cette décision, elle l'a prise une vingtaine d'années après l'horrible événement qui a traumatisé sa famille lorsqu'elle rencontre au Nicaragua celui qui est soupçonné du meurtre, Peter McConnell, également mathématicien et amant de Lila avec laquelle il faisait des recherches très pointues. C'est lui qui lui remet le fameux carnet.

De retour chez elle, elle retrouve Andrew Thorpe, son ancien professeur de littérature qui, après avoir mené sa propre enquête, a écrit un livre à succès, sur le modèle du roman-vérité de Truman Capote: «De sang froid» Il y désigne Peter McConnell comme le seul meurtrier possible. Ellis, sa principale source de renseignements, en a été longtemps convaincue aussi. Cependant, avec le carnet et la sympathie que lui a inspirée Peter, elle commence à douter et entreprend d'enquêter à son tour, en remettant en cause les méthodes et les preuves sur lesquelles le romancier s'appuyaient jusqu'ici, concentrant toute son attention sur un seul homme.
Jusqu'au dernier moment la question de la vérité reste au coeur du roman: vérité des preuves, des évidences, des enquêtes imaginaires, des récits romancés, des biographies, des sciences elles-mêmes. Même les souvenirs des proches ne l'atteignent pas.
J'ai beaucoup aimé ce récit mené de main de maître, sans les longueurs que je craignais sur les énoncés mathématiques, bien au contraire. Ce n'est pas à proprement parler ce qu'on appelle un polar ni un thriller. Comment le caractériser, ce récit, sinon comme une recherche de la vérité sous toutes ses formes, une remise en case des apparences et de la vérité artistique et mathématique? J'ai été séduite.
Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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Suite à la disparition de sa soeur, mathématicienne brillante, Ellie Enderlin se confie à son professeur de littérature qui utilisera ses informations pour écrire un roman à succès et incriminer l'amant de sa soeur. Quand elle le rencontre des années plus tard elle découvrira une autre vérité qui la poussera à mener sa propre enquête. Mis à part le fait peu crédible que le roman paraisse avoir eu valeur d'enquête de police, et que la recherche, par la police, du meurtrier n'ait pas été menée à bien, j'avoue que ce roman m'a captivée. J'aime ces livres qui fourmillent de références et ouvrent des voies d'exploration (Mathématiques, café, écriture..)
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C'est avec ce troisième roman que je découvre la plume de Michelle Richmond. Pourtant il semblerai qu'elle est déjà écrit un autre roman policier, "L'année brouillard" qu'un jour il faudra que je découvre à son tour.
Mais pour l'instant voyant ce que nous raconte ce second polar, "Le carnet de la mathématicienne " :
En 2009, au Nicaragua, Ellie Enderlin, une Américaine de 38 ans, rencontre Peter Mc Connell qui la fait replonger dans un passé douloureux. A San Francisco, 20 ans auparavant, sa soeur aînée, Lila, étudiante de doctorat en mathématiques à Stanford, est sauvagement assassinée et laisse sa famille dans un profond désarroi. Persuadée que Peter est son assassin, Ellie décide d'enquêter.

Michelle Richmond nous entraine ici dans un polar psychologique. Un roman à suspense comme savent les concocter ces auteures anglo-saxonnes. Et si au départ la belle écriture de notre auteur m'a paru un peu de sentimentalisme heureusement très vite elle devient très visuelle et sert à merveille cette intrigue minutieuse menée de main de maître ou devrais-je dire de maîtresse. le petit plus c'est le côté polar scientifique, les mathématiques ici prennent toute leur place et ont leur importance dans le dénouement du problème. Elles font partie intégrante de l'enquête. Ce qui est intéressant aussi c'est que l'auteure aborde la place de la femme, ou plutôt la place laissée aux femmes dans la culture mathématique. Car oui Michelle Richmond m'a bluffée car son scénario est machiavélique à souhait. Nous avons là un très bon roman psychologique à suspense qui nous procure un bon moment de lecture tendu mais agréable. Une auteur à suivre assurément.

Lien : https://collectifpolar.com
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Un jour, en essayant de m'expliquer l'étrange concept des nombres imaginaires, Lila avait cité Leibnitz pour qui un nombre imaginaire était "un amphibien entre l'être et le non-être". Après la mort de Lila, j'eus parfois le sentiment d'être piégée dans un état de ce genre. Toute ma vie, j'avais été sa petite sœur. Jusqu'à ce que, sans transition, je devienne enfant unique. Mes parents, je dois le leur reconnaître, firent de leur mieux pour entretenir l'atmosphère familiale, rétablir l'harmonie dans laquelle nous vivions avant la mort de Lila. Dans un monde où le "dysfonctionnement" qualifiait communément la vie de famille, nous trouvions que nous avions de la chance d'être une famille heureuse. Mais si parfaite que puisse être l'entente familiale, et quels que soient les efforts que chacun fait pour aller de l'avant, un deuil n'est pas une chose qu'on peut se contenter de gérer. La configuration de notre famille avait changé.
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Chaque histoire est une invention, soumise aux caprices de l'auteur. Pour les lecteurs, de l'autre côté de la page, les mots défilent en procession avec une sorte de nécessité - comme si l'histoire pouvait exister d'une seule manière, celle dont elle est écrite. Mais il n'y a jamais une seule et unique façon de raconter une histoire. Quelqu'un a choisi le commencement et la fin. Quelqu'un a décidé qui serait le héros ou l'héroïne et qui jouerait le rôle du méchant. Chaque choix est effectué parmi un nombre infini de variantes. Qui peut dire quelle version de l'histoire est la vraie ?
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"Une histoire n'a ni commencement, ni fin, disait mon professeur d’anglais de deuxième année. On choisit de manière arbitraire le moment à partir duquel on regarde en arrière, ou vers l'avant." (...)
Je choisirai donc un mercredi de décembre 1989. Toujours et encore, pour le moindre détail, je choisirai ce jour-là, qui deviendra la pierre angulaire dont tous les autres évènements découleront, le jour à partir duquel je considère les deux périodes de ma vie : les années avec Lila, et celles sans elle.
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Je déplaçai les dossiers sur la chaise, m'assis et regardai la colline. A mi-chemin, quelqu'un avait installé un campement de fortune. Le bout d'une cigarette étincela. C'était tout à fait courant, une de ces absurdités dont San Fransisco était coutumière - des sans-abri vivaient à quelques mètres de maisons qui valaient plusieurs millions de dollars.
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Les années m'avaient appris qu'une tragédie personnelle est comme un terrible tremblement de terre ou un acte de terrorisme : personne ne veut en faire l'expérience par soi-même, mais tout le monde veut être en bonne place, non loin de la scène de la catastrophe.
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