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San Fransisco, 1989, deux jours après sa disparition, le corps de Lila Enderlin est retrouvé dans un parc. La jeune femme, brillante étudiante en mathématiques, est décédée suite à un violent traumatisme crânien mais la police ne détermine pas de coupable. Cherchant du réconfort, Ellie, sa petite soeur, se confie à son professeur de littérature américaine Andrew Thorpe, qui voit dans ses confidences la matière pour écrire enfin le livre qui le révélera au grand public. Après avoir mené sa propre enquête, Thorpe publie "Meurtre dans la baie" qui deviendra un véritable succès littéraire, où il accuse Peter McConnel, l'amant marié de Lila, du meurtre de sa maîtresse. 20 ans plus tard, alors qu'elle est devenue acheteuse de café, Ellie croise Peter au Nicaragua où il s'est réfugié devant la polémique lancée par le livre. Il lui parle de son amour pour Lila et de leur passion commune pour les mathématiques. La jeune femme va découvrir un autre visage de sa soeur et comprendre que Peter ne peut pas en être le meurtrier. Elle décide donc d'enquêter à son tour sur le passé.

J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans cette histoire, rebutée dès le départ par les nombreuses références à la matière que j'ai sans doute le plus détestée dans ma jeunesse : les maths. Heureusement, l'auteure nous parle aussi beaucoup de littérature et ouvre le débat sur quelques questions intéressantes. Qui fait une histoire ? L'auteur qui l'écrit, ou le lecteur qui l'interprète à sa façon ? le héros principal ou la multitude de personnages secondaires qui interfèrent avec lui ? Autre sujet évoqué : a-t-on le droit d'écrire un livre sur un fait réel, en l'occurrence ici un meurtre non élucidé, sachant qu'il est difficile de rester objectif et de ne pas se laisser influencer par son ressenti personnel ? J'avoue que c'est cette partie qui m'a poussée à poursuivre ma lecture plus que de savoir si la conjecture de Goldbach avait été prouvée ou pas... Je déplore également que plusieurs personnages, notamment Lila qui ne vit que pour sa passion des maths, dévorés par l'ambition, ne m'aient pas paru très attachants.
Parallèlement à cela, je me suis totalement retrouvée dans les réactions d'Ellie face à la perte de sa soeur, dans ses réflexions sur leur relation et sur ce qu'elle serait devenue, sur son impression d'être moins intelligente qui entraine le sentiment de culpabilité d'être vivante. Michelle Richmond nous fait part des difficultés que rencontre une famille face au deuil, face au vide laissé par la disparition d'un de ses membres et cela malgré tous les efforts déployés pour rester unie.
de façon plus concrète, j'ai aimé me replonger dans les rues de San Fransisco (découvert cet été) et revivre les particularités de la baie qui en font le charme. A noter également une découverte très olfactive des différents arômes que peut prendre le café.

Le style de l'auteure parfois "pointu" fait de ce titre plus un roman psychologique qu'un polar au sens littéral du terme. Malgré mon allergie aux équations et à la réflexion mathématique, l'impression globale reste positive. J'accorde un 12/20 à ce livre et je vais poursuivre la découverte de Michelle Richmond avec "Le rêve d'Amanda Ruth".
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Dans chacun des trois ouvrages de Michelle Richmond il est question d'une disparition : celle d'un enfant dans "L'année Brouillard", celle d'une jeune femme dans le très beau "Rêve d'Amanda Ruth" (que j'ai déjà pu découvrir grâce à Babelio) mais aussi dans "Le Carnet de la Mathématicienne". Cette mathématicienne c'est Lila, une jeune femme retrouvée morte il y a vingt ans.
Si son meurtrier n'a jamais été confondu par la police, un livre a désigné son ancien amant, Peter McConnell, comme coupable évident. Vingt ans après, Ellie, la jeune soeur de Lila qui a contribué malgré elle par ses confidences à l'ouvrage, voit toutes ses certitudes ébranlées suite à une rencontre "fortuite" (au Nicaragua !) avec le principal suspect, qui lui remet un carnet disparu de Lila. Elle reprend alors contact avec l'auteur du livre, un écrivain raté, calculateur et ambitieux, et réalise qu'il a seulement cherché à livrer la "meilleure histoire possible", que tout le monde (y compris la famille de la victime) a ensuite pris pour argent comptant. Peut-être par regret, peut-être pour reconquérir Lila, il lui donne la possibilité de partir sur la piste d'autres suspects vraisemblables, entre gardien d'université éconduit ou concurrent malheureux à un prestigieux prix de mathématiques.

De la même manière que Lila s'efforçait de résoudre des problèmes de maths réputés insolubles, Ellie prend l'énigme sous tous les angles et se rend compte qu'en changeant de perspective la solution n'est pas si évidente et le coupable pas si idéal. Après tout, connaissait-elle si bien son irréprochable soeur ?
Il parait assez invraisemblable qu'elle ait mis tout ce temps à mener l'enquête, il lui suffit tout à coup sans même avoir besoin de gratouiller un peu de retrouver des personnes qui gravitaient autour de sa soeur et qui pourraient bien la mener à la vérité. Et quid de l'enquête de la police ? Curieux pour une histoire qui se base sur des démonstrations mathématiques rigoureuses.
Mais qu'importe, au final, j'ai quand même pris beaucoup de plaisir à retrouver l'écriture fluide de Michelle Richmond qui interroge sur le souvenir et l'idéalisation, sur ce qu'on sait (ou pas) de nos proches, sur l'impact d'une disparition au sein d'une famille et sur l'importance des probabilités, autant dans les maths que dans la vie. J'ai aimé cette idée qui survole tout le roman qu'une histoire peut changer du tout au tout en fonction de la personne qui la lit, de sa propre expérience aussi, et du moment où l'on choisit de placer le début et la fin.
Lien : http://anyuka.canalblog.com/..
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Suite à la disparition de sa soeur, mathématicienne brillante, Ellie Enderlin se confie à son professeur de littérature qui utilisera ses informations pour écrire un roman à succès et incriminer l'amant de sa soeur. Quand elle le rencontre des années plus tard elle découvrira une autre vérité qui la poussera à mener sa propre enquête. Mis à part le fait peu crédible que le roman paraisse avoir eu valeur d'enquête de police, et que la recherche, par la police, du meurtrier n'ait pas été menée à bien, j'avoue que ce roman m'a captivée. J'aime ces livres qui fourmillent de références et ouvrent des voies d'exploration (Mathématiques, café, écriture..)
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Le carnet dont il est question dans le titre est celui de Lila, une jeune et brillante mathématicienne et la soeur aînée de Ellie, la narratrice, qui raconte ici comment, après des années d'inertie, elle a enfin fait tout son possible pour découvrir la vérité quant à l'assassin de sa soeur.

Cette décision, elle l'a prise une vingtaine d'années après l'horrible événement qui a traumatisé sa famille lorsqu'elle rencontre au Nicaragua celui qui est soupçonné du meurtre, Peter McConnell, également mathématicien et amant de Lila avec laquelle il faisait des recherches très pointues. C'est lui qui lui remet le fameux carnet.

De retour chez elle, elle retrouve Andrew Thorpe, son ancien professeur de littérature qui, après avoir mené sa propre enquête, a écrit un livre à succès, sur le modèle du roman-vérité de Truman Capote: «De sang froid» Il y désigne Peter McConnell comme le seul meurtrier possible. Ellis, sa principale source de renseignements, en a été longtemps convaincue aussi. Cependant, avec le carnet et la sympathie que lui a inspirée Peter, elle commence à douter et entreprend d'enquêter à son tour, en remettant en cause les méthodes et les preuves sur lesquelles le romancier s'appuyaient jusqu'ici, concentrant toute son attention sur un seul homme.
Jusqu'au dernier moment la question de la vérité reste au coeur du roman: vérité des preuves, des évidences, des enquêtes imaginaires, des récits romancés, des biographies, des sciences elles-mêmes. Même les souvenirs des proches ne l'atteignent pas.
J'ai beaucoup aimé ce récit mené de main de maître, sans les longueurs que je craignais sur les énoncés mathématiques, bien au contraire. Ce n'est pas à proprement parler ce qu'on appelle un polar ni un thriller. Comment le caractériser, ce récit, sinon comme une recherche de la vérité sous toutes ses formes, une remise en case des apparences et de la vérité artistique et mathématique? J'ai été séduite.
Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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En 1989 Lila Enderlin, jeune et brillante mathématicienne, est retrouvée assassinée. Tout porte à penser que le coupable est Peter Mc Connell, son petit ami, mais il n'y a aucune preuve. Vingt ans plus tard, la soeur de Lila, Ellie Enderlin rencontre Mc Connell et décide de reprendre l'enquête. Un roman qui oscille entre roman psychologique et polar et qui est à conseiller à tous les amateurs de mathématiques, de café et de bonnes intrigues !
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C'est avec ce troisième roman que je découvre la plume de Michelle Richmond. Pourtant il semblerai qu'elle est déjà écrit un autre roman policier, "L'année brouillard" qu'un jour il faudra que je découvre à son tour.
Mais pour l'instant voyant ce que nous raconte ce second polar, "Le carnet de la mathématicienne " :
En 2009, au Nicaragua, Ellie Enderlin, une Américaine de 38 ans, rencontre Peter Mc Connell qui la fait replonger dans un passé douloureux. A San Francisco, 20 ans auparavant, sa soeur aînée, Lila, étudiante de doctorat en mathématiques à Stanford, est sauvagement assassinée et laisse sa famille dans un profond désarroi. Persuadée que Peter est son assassin, Ellie décide d'enquêter.

Michelle Richmond nous entraine ici dans un polar psychologique. Un roman à suspense comme savent les concocter ces auteures anglo-saxonnes. Et si au départ la belle écriture de notre auteur m'a paru un peu de sentimentalisme heureusement très vite elle devient très visuelle et sert à merveille cette intrigue minutieuse menée de main de maître ou devrais-je dire de maîtresse. le petit plus c'est le côté polar scientifique, les mathématiques ici prennent toute leur place et ont leur importance dans le dénouement du problème. Elles font partie intégrante de l'enquête. Ce qui est intéressant aussi c'est que l'auteure aborde la place de la femme, ou plutôt la place laissée aux femmes dans la culture mathématique. Car oui Michelle Richmond m'a bluffée car son scénario est machiavélique à souhait. Nous avons là un très bon roman psychologique à suspense qui nous procure un bon moment de lecture tendu mais agréable. Une auteur à suivre assurément.

Lien : https://collectifpolar.com
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Ellie Enderlin presque quarantenaire se retrouvez nez à nez Peter McConnel qui avait été considéré dans un livre comme coupable du meurtre de sa soeur vingt ans plus tôt. Après le décès de sa soeur Lila, une brillante mathématicienne, Ellie avait trouvé en la personne d'Andrew Thorpe, son professeur de littérature, une oreille amicale. Ce dernier en avait profité pour écrire un livre relatant l'histoire de Lila où il désignait Peter McConnel, l'amant de Lila, comme le meurtrier idéal.

Lorsqu'Ellie rencontre Peter McConnel , elle voit en premier lieu le meurtrier de sa soeur même si jamais il n‘a été accusé légalement. Ce dernier lui remet le cahier de Lila, un carnet dans laquelle elle consignait ses recherches afin de prouver une conjoncture mathématique. le carnet s'était volatilisé avec la mort de Lila. Andrew Thorpe professeur de littérature en quête d'une reconnaissance en tant qu'auteur a abusé de la confiance d'Ellie. A partir de ses confidences et sans son accord, il a publié l'histoire de Lila devenu un vrai succès. Ellie a alors plongé un peu plus dans le désarroi. Après la publication du livre, Peter McConnel a choisi l'exil.


la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.fr/2012/05/michelle-richmond-le-carnet-de-la.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Addictif certes, mais improbable aussi : d'une part un petit village au Nicaragua (quelle probabilité d'y croiser l'amant de sa soeur disparu?) et d'autre part, la résolution du mystère : si cela était si facile, finalement, de retrouver en quelques semaines l'identité meurtrier des années après, comment cela se fait-il que cela ne l'ait pas été au moment du drame, notamment par la police?
J'ai trouvé le personnage du prof-écrivain assez répugnant alors que je m'attachais plus à l'héroïne et au présumé-coupable. J'ai bien aimé certaines réflexions sur l'influence d'un livre, d'une histoire sur la vie d'une autre...
Enfin, je m'attendais à une importance + grande des fameux carnets...dans la résolution du mystère et non dans celles de conjonctures mathématiques....
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J'ai passé un très bon moment avec ce polar qui allie deux choses que j'apprécie tout particulièrement : les intrigues policières et les mathématiques. Que les personnes qui n'ont jamais aimé les maths ne fuient pas, il n'y a pas d'équation ni de signes cabalistiques dans ce livre, juste quelques allusions à des mathématiciens célèbres et à leurs théories.
La soeur de l'héroîne, passionnée de mathématiques, a été retrouvée morte une vingtaine d'années auparavant, et son professeur de littérature, auquel elle s'était confiée par amitié, a publié un livre affirmant qu'elle avait été tué par son petit ami, un homme marié, qui travaillait lui aussi sur la demonstration de la conjecture de Goldbach.
Un très bon polar.
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Ce roman est d'abord le portrait de deux soeurs. Elles sont dissemblables, et selon Ellie, n'auraient sûrement pas été amies si elle n'avaient pas appartenu à la même famille. Leur différence ne faisait nullement obstacle à leur entente, et parfois, l'une ouvrait son monde à l'autre. Cette différence est résumée dans les branches, radicalement opposées, dans lesquelles elles s'illustrent. Lila était passionnée de mathématiques; Ellie travaille dans le café, et même si elle aime ce qu'elle fait, elle n'a pas d'ambition.

Lila est forcément quelque peu magnifiée. Son souvenir empêchera certains de vivre, donnera à d'autres la force d'avancer en pensant à elle. Il ressort de l'enquête et des introspections d'Ellie que sa soeur était tout simplement humaine.
J'ai apprécié que l'auteur n'en fasse pas trop au sujet de la disparue, qu'elle fasse la part des choses, que Lila ne soit pas parfaite aux yeux de tous, que notre héroïne accepte que sa soeur soit faillible.

Ellie est moins charismatique, plus ordinaire que sa soeur, mais c'est à elle que va ma préférence. Sûrement parce qu'il m'a été plus facile de m'identifier à elle. J'ai compris ses failles, ses doutes, et même son apitoiement sur elle-même.
[...]
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Lien : http://www.lalivrophile.net/..
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