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Citations sur Les collisions (22)

- Alors dis-moi: pourquoi il n'y aurait pas de monde après le lycée?
- Parce que derrière les grilles du bahut, y a aucun destin fabuleux, style téléfilm à la con, qui nous attend. Juste cette salope de réalité, avec sa gueule d'acier qui va nous broyer.
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- L'humain devrait se soucier de ce qui est véritablement important.
- Genre?
- Le fait qu'on soit une calamité. Et ça va bien au-delà de notre système. Espèce douée d'intelligence... Tu parles! Faut voir ce qu'on en fait de notre gros cerveau : on sait aller sur la lune et on a le matériel pour faire sauter la planète en quelques secondes, mais la moitié de la population crève de faim et on ne peut toujours pas soigner le cancer. L'humain, c'est de la grosse saloperie.
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Tout le monde les fixait - il fallait s'y attendre. Certains avec dégoûts, d'autres avec envie. Entre honte et triomphe, ils ont ralenti le pas. Encore. Davantage. Ils rendaient les regards à chacun, sourire aux lèvres. Ils s'en échangeaient entre eux. Prendre l'escalier. On les bouffait des yeux, on les bousculait, on baissait la tête; ils acceptaient tout. Une victoire? Peut-être pas... mais un exploit, incontestablement.
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Ça allait mieux, bien mieux, depuis qu'elle avait recommencé à manger. Depuis que Mamie avait compris, surtout...Il avait fallu des semaines, mais c'était arrivé.
Inéluctable, en même temps : Mamie l'avait trouvée évanouie au milieu du salon, du vomi à la vodka plein sa petite robe noire moulante...
Alors elle lui avait donné un bain, comme quand elle était petite. On fait couler de l'eau très chaude, on plonge le gobelet en plastique dedans, puis on verse sur les cheveux - longuement, plusieurs fois de suite. Avec un gant humide, on fait partir le maquillage qui bave. On nettoie tout au savon : les souvenirs, les blessures, les larmes. Les striures rouges sur les avant-bras.
Sans poser de questions.
Puis on prépare un chocolat chaud avec un ourson en guimauve dans la mousse.
Et le lendemain, il avait fallu tout raconter.
Raconter pourquoi on pleure, pourquoi elles sont là, ces lignes rouges. Raconter que le coquard, deux mois et demi plus tôt, on ne se l'est pas fait en cours de sport. Pas vraiment.
Raconter les yeux baissés, avec le chagrin qui bloque les mots.
Un calvaire.
Mais quand on relève la tête... On voit la tendresse dans le regard de Mamie.
On l'écoute dire que tout va bien,
Qu'elle est là et que rien ne peut arriver tant qu'elle est là .
C'était un mensonge.
Mais un mensonge rassurant, auquel Ninon voulait croire.
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Elle a réajusté son legging, puis son débardeur oversize à l'effigie des Doors, celui qu'elle avait fauché chez Zara - ça l'énervait qu'une chaîne de magasin pour minettes puisse s'en prendre à son groupe fétiche.
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Mon ange, pourquoi t'es parti? Les vacances sans toi, c'est comme le Père Noël sans cellulite, les gosses sans morve au nez ou les repas de famille sans le tonton raciste : pourri!
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D'un geste fébrile, Laetitia a exhumé une cigarette de sa poche.
Elle s'est brûlé le majeur en l'allumant, la clope est tombée. Sans réfléchir, Gabriel a écrasé la braise dans l'herbe, en même temps qu'il s'est emparé du doigt de Laetitia pour le mettre dans sa bouche. Un acte inoffensif, visant à apaiser la douleur.
Mais pendant une fraction de seconde, ils se sont figés.
Il n'y avait plus que les volutes...
Le contact des papilles sur le chair et de la chair sur les papilles.
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Ça lui avait déclenché un feu d'artifice dans le ventre, de ceux qui donnent envie de pleurer - ou font tomber amoureux, au choix.
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– Tu crois qu’on est des genres de monstres, nous aussi ?
– Qu’est-ce que tu veux dire ?
– On se conduit mal, t’es d’accord ?
Laetitia a élargi les lèvres dans un sourire.
Mais Gabriel n’a pas souri en retour. Le regard éteint, il a continué :
– On se dit qu’on fait ça sous prétexte qu’on est malheureux, qu’on a des vies compliquées… Mais peut-être qu’on est juste des ordures ? Que ça nous plaît de bousiller les autres, simplement parce que nous, on est pas foutus de guérir ? Ok, mon vieux est une épave et mon frère s’est pendu… Est-ce que ça me donne le droit de faire tout ça ?
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- Mais pourquoi t'as fait ça ?
Elles ont battu le pavé.
Suzanne marchait vite, plus vite que sa fille, à grands pas confus.
- Je sais qu'on n'a pas beaucoup d'argent, mais bon...T'en as, des habits !
- Relax, Maman. Je suis mineure. Tout ce que je risque, c'est un rappel à la loi du procureur. Pas la peine d'en faire une histoire.
- Pas la peine de ...? Tu veux que je te dise ? Tu profites que je sois seule pour me désobéir . Si y avait toujours Papa à la maison, ça se passerait autrement.
Possible. Mais il n'était pas à la maison, Papa.
Depuis si longtemps que c'était comme s'il n'avait jamais été là.
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