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Critique de DreamBookeuse


Parce que Joanne Richoux est une autrice formidable (et je ne dis pas ça parce qu'elle m'a généreusement envoyé un service de presse de son dernier roman), ses écrits sont des pépites. Je parle de tous ses écrits. Même les posts facebook qui discutent little poney, tatouages et autres euphories. Il fallait donc que je vous parle de PLS, son dernier roman, 93 pages, une couverture rose et noire. Je suis sûre que vous voyez de quel roman je parle 😉

C'est Halloween. Une soirée déguisée. Tout ce qu'il fallait à Sacha pour sortir sans montrer sa noirceur, sa rage qui brûle au fond de lui. Voir les gens. Faire plaisir à Angie. Un peu de noir sous les yeux, de rouge sur la bouche et le voilà vampire, paré à survivre. Parce que cette soirée est une question de survie. Survie à toutes ces ténèbres autour de lui. Survie à la nuit noire. Survie à coup d'alcool fort, de Xanax et de sucette rouge. Tout semble à la fois lent et précipité dans ce temps qui s'étire à n'en plus finir. Jusqu'à la lumière. Jusqu'à Elle.

Je me demande s'il y a d'autres romans aussi grands, aussi beaux, aussi tragiques et instables que ceux de Joanne Richoux. Des romans qui me ressemblent autant et qui sont pourtant si différents de moi. Qui forment une sorte de connexion au plus profond de mon ventre. Tu sais bien, là où ça fait mal, là où ça se crispe encore parfois. Ça réveille un peu de sensations perdues ou difficiles à oublier. C'est ce qui me les rend si connectés. Si douloureux. Et c'est grandiose.

Sacha est un jeune adolescent qui a vécu quelque chose de tragique. Ça s'entend dans ses silences, dans ce qu'ils échangent lui et sa jumelle. Les jumeaux blonds. Alors qu'ils se maquillent dans la salle de bain on sent leur complicité. Leur amour. Leur tendresse. C'est beau, comme le sont toutes les relations fraternelles quand elles se passent bien. Ils enfilent leur amure de combat. Ce soir c'est leur soirée. Celle de leur retour. Les invités arrivent par poignée, et puis le temps s'espace, la musique enfle, le Xanax commence à faire effet. Bientôt tout va se dilater.

93 pages. C'est court pour vous en parler. En parler sans vous spoiler. L'amour. Les larmes. Les crises. Les limites qui sont désormais floues. Les sucettes qui s'échangeant. Les baisers, les morsures, les assauts voulus ou repoussés. Les choses qu'on se dit et qu'on regrette. Et cette impression de pouvoir embrasser le monde entier, d'être proche et si loin des autres. Refouler ses peines quand d'autres émergent. Alors je vous donne des extraits de ces merveilles que sont les mots de Joanne. Ceux qui te pénètrent comme d'autres font l'amour. Il y a quelque chose de violent. de dur et de touchant à la fois.

Alors voilà. 93 pages c'est court. Cette chronique l'est aussi en un sens et elle vous donne déjà trop. Comme tous les romans de Joanne, il faut les vivre, les ressentir, les digérer aussi. Comme celui-ci. Une nuit et un jour entier pour en prendre la mesure. Encore qu'il tourne encore dans ma tête. Je ne vous conseille que trop d'ouvrir la première page. de plonger. de sentir vos oreilles se boucher avec la pression, les mots qui assaillent autant qu'ils caressent. Et de boire à votre rythme.

En résumé

PLS. Un terme bien adapté à l'effet que ce roman aura sur vous. Un livre sur les émotions, l'amour, la fraternité. Un roman sombre et douloureux, autant qu'il touche et qu'il est tendre. Des mots crus, violents parfois, comme des battements de coeur. Les miens. Ceux de Sacha. D'Elle. Les vôtres. Peut-être.
Lien : https://lesdreamdreamdunebou..
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