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3,46

sur 122 notes
Bilan lecture en demi-teinte, je dois dire que je ne sais pas trop quoi en penser.

Commençons par ce qui a été le plus problématique pour moi, l'écriture. Elle est très désagréable, que ce soit par sa narration ou le vocabulaire. En ce qui concerne la narration, elle est plutôt détachée et froide, j'en ai eu du mal à m'attacher aux personnages. de plus, on suit l'histoire du point de vue de Jade dont la santé mentale vacille peu à peu, on se retrouve alors jeté dans ses pensées, qui sonnent fantasmagoriques, décousues. Ça a eu le don de me perdre à plusieurs reprises. Pour ce qui est du vocabulaire, l'autrice adopte une écriture brute et faussement jeune, qui est décalé, c'est « trop ». Ça me sortait de l'histoire, la vulgarité et ce ton forcé me révulsaient. D'autant plus qu'on est dans la caricature des jeunes, ils ne parlent pas de cette façon et heureusement. J'ai vraiment détesté ce style, je doutais même de pouvoir continuer. le rythme était également très étrange, parfois haché et plat, ce n'était pas évident de plonger dedans.

Mais là est tout mon désarroi, l'ambiance de l'histoire a su capter mon attention et je me trouvais incapable de lâcher ce livre à la fois insaisissable et troublant. J'ai aimé suivre Jade dans son obsession et ses dérives, ignorant où tout cela allait mener. La santé mentale est bien traitée, on voit l'impact des angoisses et des personnes qui gravitent autour de Jade, jeune fille très sensible et fragile. J'ai trouvé certains passages poignants notamment sur le deuil et les désillusions relationnelles. A ce propos, l'autrice ne se montre pas moralisatrice, elle se contente de pointer des aspects et phénomènes de société à travers la descente aux enfers de Jade, ou encore par les troubles anxieux ou d'attachement que l'on trouve aussi chez ses personnages secondaires. Elle ne condamne rien, elle nous laisse le soin d'y réfléchir, et ça a plutôt bien fonctionné pour moi car « Sillage » a hanté mon esprit quelques jours après ma lecture. Et pour finir, j'ai été agréablement surprise par cette fin bouleversante ! Je n'avais pas imaginé la tournure que prendraient les évènements.

Pour conclure, je ne saurais dire si j'ai aimé ou pas ce livre, il laisse un étrange sentiment une fois la dernière page tournée. Il y avait de bonnes idées, des personnages originaux couplés d'une bonne intrigue, mais une exécution qui n'a pas su me convaincre. Si la plume avait été différente ça aurait changé mon avis, c'est d'ailleurs dommage avec toutes les références de chefs d'oeuvres qu'elle fait : du parfum de Patrick Süskind à Baudelaire, ça aurait pu être une véritable claque.
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Jade a quitté sa grand-mère en Bretagne chez qui elle a grandi pour s'installer à Paris afin de travailler dans la parfumerie. Elle est recrutée dans la chaîne de parfumerie, Alice Caprices. Grâce à sa collègue Sibylle, elle rencontre un jeune étudiant en philosophie, Victor, dont elle tombe amoureuse. Elle rencontre aussi Bastien, un jeune libraire gay victime de l'homophobie de ses parents et Lou, une jeune femme avec qui elle entretient une tendre amitié. Bientôt, elle rencontre enfin un grand parfumeur, Zacharie Mignard qui a fondé sa marque À fleur de ciel avec trois parfums emblématiques, Ivresse, Émulsion et Rêverie. Celui-ci la recrute et lui donne carte blanche.


"Joanne Richoux est née en 1990, en région parisienne. Elle a grandi dans la campagne auvergnate puis a suivi des études de psychologie à Grenoble. Aujourd'hui, elle vit en Bretagne, où elle se consacre à l'écriture. Elle est l'autrice de plusieurs romans pour adolescents chez Actes Sud junior, Gulf Stream ou Sarbacane, notamment Les Collisions, PLS, Virgile & Bloom, et Désaccordée. En 2022, elle publie son premier roman à destination d'un public adulte, La Peau des filles, aux éditions Actes Sud." source : éditeur


Joanne Richoux commence sa carrière chez Hugues Facorat en 2014 avec Nouvelles sous antalgiques puis elle publie successivement chez Sarbacane Marquise en 2017, Les collisions en 2018 - adaptation moderne des Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos -, Toffee Darling en 2019 - road-trip dans les États-Unis des années 1960 - ; elle publie aussi chez Gulfstream Désaccordée en 2019, Orageuse en 2020, et chez Actes sud junior PLS en 2020, T'as vrillé en 2021, Virgile & Bloom en 2021, La peau des filles en 2022.


Joanne Richoux propose un nouveau texte, semble-t-il, très personnel à la fois sur la création et sur la dépression ou les troubles de l'humeur. Elle met en scène une jeune provinciale qui s'installe à Paris pour pouvoir exercer son métier de parfumeur ; l'héroïne découvre la vie parisienne et tombe amoureuse, elle va surtout pouvoir développer son talent grâce à la confiance d'un artiste de la parfumerie et s'affranchir de toutes les règles.
Joanne Richoux offre ainsi une variation sur le parfum de Patrick Süskind cité plusieurs fois dans le roman. Elle s'attache au portrait des mouvements de l'âme de l'héroïne avec ses accès de dépression, son obsession pour la mort et le putride et l'autrice livre quelques références à Charles Baudelaire. Il y a une recherche littéraire évidente et cette volonté d'oeuvre littéraire de poétesse maudite domine toute l'intrigue, lente et la lecture peut en paraître fastidieuse sur un segment Young Adult soucieux justement du rythme de l'intrigue romanesque. Nous comprenons le parallèle entre le petit monde de la parfumerie décrit dans le roman avec ses soirées parisiennes et le monde de l'édition connu par l'autrice ; elle interroge le monde de l'édition entre la production commerciale et la création littéraire. Il s'agit donc d'une oeuvre originale mais celle-ci trouvera difficilement son public.
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Aïe aïe aïe, j'écris cet avis à chaud, je viens de refermer le livre et c'est une grosse déception pour moi.

Je suis très triste car j'étais très emballée de découvrir ce titre. J'avais hâte de découvrir la plume de Joanne Richoux, j'étais excitée de me plonger dans un roman qui s'inspirerait du Parfum de Patrick Süskind, en bref j'étais impatiente de me plonger dedans ! J'avais peut-être trop d'attentes ? C'est possible...

J'ai très vite compris que ça n'allait pas coller entre "Sillage" et moi. Je n'ai pas adhéré au style d'écriture. C'est très particulier. "Boobs" par-ci, "de ouf" par là, en passant par "trop pas" et "loveuse". Des termes familiers qui m'ont personnellement fait décrocher de l'intrigue durant ma lecture. Ce n'est pas forcément un style dont je suis habitué et malheureusement ce n'est pas quelque chose que j'apprécie.

Néanmoins j'ai aimé l'immersion dans le monde du parfum. C'est détaillé, on pourrait presque sentir les différentes fragrances, c'est très sympa.

En bref, une grosse déception pour moi, le quotidien de Jade dans Paris et son obsession pour l'odeur parfaite ne m'ont pas tenue en haleine.


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Le nez de Jade s'accroche à tout ce qu'elle voit, ce qu'elle perçoit et ce qu'elle ressent. Comme Jean-Baptiste Grenouille dans le livre le Parfum, elle conquiert le royaume des senteurs et des odeurs et comme ce meurtrier, elle veut créer son parfum ultime.
Paris n'est pas une mince affaire mais pas non plus infranchissable. D'alice Caprices à l'univers tordu et impoli du parfumeur Zacharie Mignard, Jade va se perdre entre ses idées, ses désirs et sa détermination mais aussi entre ses proches dont Victor, champion du Ghosting et visualisant le monde en noir et blanc.
Dans ce roman coup de coeur, Jade donne un sens, du goût, des couleurs et de l'odorat à chaque personne qu'elle croise, chaque lieu et tout l'environnement qui l'entoure. le style d'écriture de l'autrice est simple, tranchant et en accord avec le personnage de Jade. Je recommande!
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Jade a quitté sa Bretagne et sa mamie adorée pour venir s'installer à Paris. Elle veut travailler dans le monde de la parfumerie. Jade est sensible aux odeurs et possède un don rare pour les identifier et les manier.
Elle trouve une place chez Alice Caprices, une grande enseigne qui vend des parfums calibrés, sucrés, standardisés.
Loin de ses propres attentes, cela reste une première expérience et puis, elle doit payer son loyer. Là-bas, elle rencontre Sibylle et puis Victor. C'est le coup de foudre. Mais Victor est quelqu'un de compliqué. La relation qu'ils entament est passionnelle puis obsessionnelle.
En parallèle, Jade tente de s'adapter, de combattre ses démons. Quand une porte s'ouvre dans le monde de la parfumerie, d'autres se ferment, plongeant Jade dans un trouble de plus en plus inquiétant.

Sillage c'est le roman de la noirceur, des odeurs, de la libération dans la douleur et le mal. 
Sillage s'inspire d'un grand roman le parfum (sous-titré Histoire d'un meurtrier) écrit par l'auteur allemand Patrick Süskind et paru en France en 1986. L'action de ce texte se situe d'ailleurs majoritairement à Paris. C'est déjà devenu un classique qui a été librement adapté au cinéma et en série.

Sillage n'est pas une pâle copie du roman de Süskind. Il y a des allusions précises, des clins d'oeil et on ne peut s'empêcher d'y penser en découvrant l'histoire de Jade, l'héroïne. Mais Sillage, porté par l'écriture de Joanne Richoux, incarné par ses intenses personnages, sublimé par sa façon de voir le monde et de le sentir, est vraiment unique et original. 
Et puis Sillage, je le disais à la principale intéressée il y a peu, c'est un roman que j'aurais aimé lire ado. Parce qu'il évoque avec une sensibilité, une justesse folles les écueils de la vie. Il est puissant et authentique.

Sillage, c'est une histoire d'amour magnifique et terrible, destructrice et passionnelle. C'est d'un romantisme fou. 
Si Sillage parle de l'amour impossible, c'est aussi un roman sur la recherche du bonheur mais aussi la difficulté à trouver sa place dans une société sans repère, la poursuite de ses rêves sans se perdre et la quête d'un équilibre compliqué à trouver et surtout à maintenir. Sillage parle aussi et surtout de la mort qui, si elle nous laisse parfois du répit, reste toujours à proximité.
Sillage est un sublime tableau olfactif et sensoriel qui s'obscurcit au fil des pages.
On y croise des personnages criants de vérité dans leurs failles et leurs faiblesses. Car Joanne Richoux sait très bien faire ça aussi, saisir et montrer ce qui agite les esprits, dépeindre les relations qui nous lient ou nous brisent.
On découvre aussi l'univers du parfum. Joanne Richoux, à travers le parcours de Jade, nous permet d'entrer dans les coulisses du monde de la parfumerie grand public mais aussi plus artisanale. On y apprend beaucoup de choses sur l'histoire de ce milieu passionnant. Comme dans beaucoup de ses textes, elle insère des éléments historiques dans son récit avec subtilité.
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J'ai été tentée de lire ce roman car la superbe chronique de @Amy_ m'avait sincèrement intriguée. Je peux le dire maintenant, je rejoins totalement son avis en demi-teinte, et c'est même encore en dessous pour moi...

Je ne souhaite pas rédiger de résumé, simplement exprimer ''brièvement'' mon ressenti. Je n'ai pas particulièrement envie de développer, je suis navrée... Mais il me faut extérioriser afin de penser à autre chose.

• Je vais commencer par ce que j'ai aimé :
- le monde du parfum : personnellement ça me fascine. Certaines descriptions m'ont été agréables.
- Aussi, je reconnais le côté envoûtant du récit qui nous appel à enchaîner les chapitres et à connaître la fin.
- le fait qu'on parle d'anxiété, d'angoisses, de santé mentale : ce sont des sujets importants et beaucoup d'entre nous peuvent se sentir concerné(e)s.

Mais malheureusement, la façon dont ces thèmes ont été traités et la direction prise par l'histoire ne m'a pas plu du tout... Il faut savoir que je n'ai pas lu le roman de Patrick Süskind, « le parfum ». Il semblerait que « Sillage » en soit inspiré. J'ai donc été complètement surprise par le revirement de situation qui m'a, il faut le dire, répugnée... ^^'

Je n'ai donc pas apprécié :
- le récit dans sa globalité et particulièrement la tournure des évènements comme dit précédemment. Je n'ai pas aimé lire la façon dont Jade, le personnage principal, pète un câble. Certains passages m'étaient malaisants.
- Autre point important qui m'a déroutée, est la façon dont c'était écrit et les mots utilisés. La plume de l'auteure m'a semblé froide, tranchante, parfois... décousue ? Sans oublier le langage très familier du style ''OKLM'', ''Balek'' par exemple, qui me sortait totalement de ma lecture.
- Pour finir, si j'ai aimé certaines descriptions parfumées comme dit plus haut, d'autres odeurs m'ont répugnées - au risque de me répéter - et certaines images m'ont dégoûtées. Vraiment. Comme je le dis toujours, il faut savoir que je suis très sensible... Et les odeurs, la putréfaction entre autres, ont un fort impact sur moi, même en les lisant.

• Pour conclure... Si d'ordinaire je dis que je suis passée à côté d'un livre pour justifier mon avis, ici, sans tourner autour du pot : « Sillage » m'a déplu. Je ne suis clairement pas le public visé mais au vu de cette jolie couverture, je ne m'en serais pas doutée (oui je sais, il ne faut pas se fier à cela, haha...). Il va me falloir un peu de temps pour passer à autre chose, car qu'on le veuille ou non, cette lecture - selon moi - ne laisse pas indifférent. C'est le genre de parfum qui colle à la peau et aux vêtements...

(Il va de soit qu'il s'agit ici de mon ressenti personnel et je vous enjoigne vivement à vous faire votre propre avis si ce roman vous tente. Certaines chroniques étaient très positives !)
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T'as déjà lu Joanne Richoux ?

C'est rigolo parce que y'a près d'un an je lisais un autre d'elle et c'est presqu'une boucle et je crois que j'aime bien ces boucles là tu vois ?

Anyways, peut-être que si tu commences par celui-ci tu verras comment elle est une Grande Dame bicause elle arrive à te faire somatiser des trucs dans le corps petit un et en plus petit deux dans ce roman là, ça parle beaucoup de parfums tu vois, et pour le coup c'est en odorama tout le temps si tu veux tout savoir.

Ça devient compliqué d'être objectif quand je lis un de ses romans. En plus ici y'a Lou dedans qui est une sorcière alors même si ça a rien à voir ça m'a fait sourire et aussi j'ai reconnu d'autres personnes que je connais un peu et ça doit être grandiose d'être dans un roman, enfin je crois.

Tout ça pour dire que si t'as aimé le Parfum
de Suskind et que t'es plus du genre rock énervé voire écorché, tu peux te lancer à corps perdu dans Sillage.

Rien que la playlist c'est un voyage dans le temps d'y'a 15 ans et les slims noir c'est le symbole du gros kiff vestimentaire je trouve.

Feu pour Joanne, et toi t'en dis quoi ?
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Jade quitte sa grand-mère et sa Bretagne pour tenter de faire carrière dans le monde de sa passion : le parfum. Mais son obsession pour les odeurs, doublée de celle dévorante pour Victor fleurant bon l'amande, va l'amener sur une pente dangereuse et dans son sillage une impression de gâchis.
La jeune fille a un nez puissant et Joanne Richoux nous décrit avec forte impression les effluves. Comme à son habitude, l'autrice rend les sensations et les corps matériels et puissants. Par contre, il est étrange pour nous lecteur.ice qu'une jeune fille si décidée, si brillante et cultivée (à la limite de la lettrée casse-couille parisienne) ne tente pas le "vrai" cursus et se dise "Oh ben tiens si je commence vendeuse, je finirai bien Nez un jour." J'ai eu du mal à croire à Jade, à son parcours. Je n'ai fini ce roman que parce que la force de l'écriture de Joanne Richoux et son idée de réinterpréter "Le parfum" de Süskind m'intéressent. Pour le reste, on attendra la série Netflix qui fera vendre cette odorante romance.
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Roman vibrant d'une sensibilité hors norme et porté par une plume vive, parfois même brutale, « Sillage » est une lecture qui ne laisse pas indemne. Dépeignant une désillusion cinglante à l'entrée de l'âge adulte, Joanne Richoux s'imprègne du réel pour partager sa réécriture contemporaine d'un grand classique de la littérature. Imprégnant l'ensemble de la narration, « le parfum » de Patrick Süskind témoigne de son omniprésence au fil du roman par de subtiles références et d'autres beaucoup plus marquées. Une lecture habilement construite et forte par les nombreuses thématiques qui gravitent autour de son héroïne.

Agée de dix-neuf ans, Jade quitte sa Bretagne natale et sa grand-mère pour rejoindre la capitale afin de réaliser son rêve : travailler en parfumerie. Embauchée dans une grande chaine de cosmétique, la jeune femme semble s'épanouir dans son indépendance nouvellement acquise. Bien que la capitale soit parfois vecteur d'odeurs qui la répugnent, Jade se laisse embarquer peu à peu dans sa vie d'adulte…

Lors d'une soirée elle fait la rencontre de Victor ; c'est le coup de foudre. Surnommé Domino, le garçon se révèle lunatique. Jade, dont les sentiments dévorants se retrouvent alors mis à mal par le comportement de Victor, va rapidement sombrer… Seulement, son chemin va croiser celui de Zacharie Mignard, célèbre parfumeur, qui décide de la prendre sous son aile. Jade, alors seule, développe une obsession : créer sa propre fragrance et posséder les effluves de ceux qu'elle croise, quitte à briser les interdits…

Immersif par son vocabulaire et ses descriptions, « Sillage » transporte son lectorat au coeur d'un quotidien fait d'odeurs décuplées, omniprésentes, envahissantes. A travers le regard de Jade, personnage synesthète, tout semble se rapporter à l'odorat, transformant jusqu'à la perception des lecteurs.

Modulant son personnage au fil de sa narration, Joanne Richoux s'attache à transcrire une décadence surprenante. D'abord passionnée, Jade se dévoile peu à peu obsédée. Blessée et perdue, elle s'attache à tout ce qui semble lui rester : les odeurs. C'est d'abord avec subtilité puis à renfort d'éclats brutaux que l'autrice dépeint cette descente progressive. Impuissants, les lecteurs observent Jade. La narration se détache peu à peu de la perception de Jade pour offrir une vision externe, froide, des événements qui ponctuent la fin de cette tranche de vie, animée par la passion et l'abandon.

Joanne Richoux évoque avec intelligence la complexité de la santé mentale, sa fragilité et l'impact de certaines personnes sur celle-ci. Sans être dans le jugement ni même moralisatrice, l'autrice invite le lecteur à se questionner sur la nature de ses personnages qui malgré des caractères romanesques se révèlent extrêmement réalistes, conférant à cette lecture des accents éminemment dramatiques…

Un très beau roman, vif et subtil, qui convie son lectorat au coeur d'une histoire addictive, à la croisée des genres !
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Jade rêve de travailler en parfumerie. Elle décide alors de quitter la Bretagne pour s'installer à Paris. Doté d'un don pour déceler les différentes fragrances déposées sur la peau des personnes rencontrées, celle-ci ne tarde pas à se faire embaucher par un grand artisan parfumeur, qui lui propose de créer son propre parfum.

Partagée entre désillusion et obsession, jusqu'où ira jade pour atteindre la perfection ?
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