AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,42

sur 189 notes
A la mort de sa mère, Paule revient à la ferme familiale, consacrée à l'élevage de poulets. Pour se déculpabiliser d'abattre ses volatiles avant de les vendre au marché, elle se met à leur rédiger de petites notices nécrologiques personnalisées, qui deviennent rapidement un véritable atout commercial. L'ampleur de son succès va toutefois la faire peu à peu s'éloigner de son objectif initial : le bien-être et le respect des animaux de boucherie.


Cette histoire que j'interprète au final comme une fable sur la déconnexion moderne, pratique pour nos bonnes consciences, entre la vie animale et la viande que nous consommons, qui nous fait accepter les élevages industriels hors-sol, les argumentations marketing fallacieuses, et la souffrance animale dénoncée dans certains abattoirs, a bien failli me perdre en cours de route : déjanté jusqu'à l'absurde, teinté d'une cruauté un tantinet perverse et dérangeante, habité par une héroïne dont on ne sait plus si elle est juste simplette ou carrément folle, le récit a eu d'autant plus de mal à m'emporter qu'aucune ironie ne vient alléger sa noirceur et que son écriture ne m'a semblé présenter aucune qualité distinctive.


Face à mon absence d'affinité à la fois pour son histoire, ses personnages et son style, sa vraie originalité n'a pas suffi à me rendre agréable cette plongée dans un cauchemar peuplé de poulets, à mes yeux presque sans queue ni tête.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
Commenter  J’apprécie          7411
Paule, (Paulette, poulette, ...le glissement pourrait aisément se faire avec le destin de cette jeune fille) , retourne à la ferme de sa maman qui s'est cassée le bec, et va reprendre l'activité d'élevage de poulets.
Cette jeune femme à la belle plume, va s'attacher à ses pensionnaires et commence à écrire une petite biographie pour chaque poulet dont elle va tordre le cou. Une sorte d'hommage aux belles emplumées dont elle va s'amuser à conserver une trace...
Loufoque dans le ton, plein de bonnes idées, j'aurais bien mis un dix sur dix mais je n'ai pu mettre qu'un oeuf! Je n'irai pas jusqu'à dire que le récit ne casse pas trois pattes à un...poulet, il y a plein de bonnes trouvailles, plein de bonnes idées, de vraies bonnes idées mais parfois, sans vouloir faire la poule mouillée, je pense que ces tentatives ne sont pas assez exploitées et auraient pu être plus drôles. Je m'attendais à être comme un coq en pâte, mais de temps en temps, je me suis retrouvé comme une poule qui a trouvé un couteau.
Il y a un certain plaisir à lire ce roman et je ne le déconseillerai pas mais j'ai tout de même un tout petit peu l'impression de me retrouver le bec dans l'eau.
Vous savez quoi? le mieux est que vous l'essayiez pour vous faire votre propre idée!
Commenter  J’apprécie          375
Avec le chant du poulet sous vide, Lucie Rico nous sert non pas le poulet rôti du dimanche mais un court roman étonnant pour ne pas dire détonnant. J'ai beaucoup aimé.
Paule revient à la ferme suite au décès de sa mère. Entre le deuil et l'élevage des poulets à gérer, c'est la confusion dans son esprit. Paule se raccroche aux poulets comme à la dernière chose qui lui reste de sa mère. Elle s'y attache, les laisse entrer dans la maison, essaye d'améliorer leur qualité de vie et quand vient le moment où il faut se résoudre à les tuer pour les vendre au marché, elle leur écrit un hommage, une biographie pour qu'ils conservent ce petit supplément d'âme qui fait qu'ils sont bien plus que de simples poulets sous cellophane...
Voilà comment toute l'histoire commence, dans le village où Paule a grandi, sous l'oeil mauvais de ses habitants peu enchantés de la voir s'établir à la ferme. Paule, une jeune femme très touchante, complètement anéantie par la mort de sa mère et qui ne trouve du réconfort qu'en s'occupant de ses poulets. Son histoire de biographies de poulets présentées sur l'emballage va séduire Fernand, qui travaille dans le commerce, et il va lui proposer de s'associer à lui en montant un projet complètement fou, un projet qui va totalement dépasser Paule. À travers cette histoire, l'auteure présente une réflexion fine sur l'industrialisation des élevages et sur le bien-être animal. le récit verse dans l'absurde sur les premières pages mais plus les pages défilent plus il se gorge de cynisme et plus la plume devient acide, même corrosive. On s'attache à Paule, à ses poulets, on a envie de savoir comment va tourner sa surprenante entreprise. La fin laisse pantois, c'est tellement bien tourné et tellement fracassant. Mon seul regret avec cette lecture c'est la transition abrupte de l'histoire entre le rural et l'urbain, il y a des sujets qui pour moi sont malheureusement restés en suspend à la ferme.
Le chant du poulet sous vide est un roman qui sous des airs de conte absurde nous parle de notre société et plus particulièrement de notre société de consommation. Un roman très original et très intéressant.
Commenter  J’apprécie          270
Ça ne se picore pas, ça se déguste ! le génial premier roman de Lucie Rico !

Tout débute avec Paule qui, pour respecter les dernières volontés de sa mère, doit tuer Théodore, le poulet borgne de l'élevage avicole dont elle a hérité. Et pour s'y résoudre, Paule écrit un hommage à la mémoire de Théodore. Début d'une longue série de biographies rédigées pour chaque poulet mis à mort et vendu - rejouant sans cesse, par là, le deuil de la mère - qui va mener Paule d'un stand sur le marché du village à un projet industriel et déshumanisé dans lequel elle va peu à peu se perdre, confrontée à ses paradoxes « ingérables ».

Derrière cette fable, d'une apparente innocence, pleine de candeur et de férocité, Lucie Rico interroge nos petits arrangements entre notre bonne conscience et notre soumission aux injonctions marketings, notre soif effrénée de consommation et notre déni face à leurs conséquences, l'ambivalence de notre rapport entre les animaux comestibles et domestiques, avec en creux une subtile réflexion sur l'utilisation des mots comme ultime trace d'une vie et détournement à des fins mercantiles, …

On est pris, tel Ulysse par le chant des sirènes, dans le chant de Lucie Rico, roman minutieusement composé autour de ces biographies, drôles, émouvantes, et emblématiques de notre époque, à l'écriture douce et fascinante, révélant avec un charmant suspens la contradiction entre la démarche littéraire et humaine de Paule et sa compromission dans son application commerciale.

Astucieux, ingénieux, inventif, saugrenu, fantaisiste, singulier, savoureux, c'est un premier roman et c'est tout simplement génial ! Bravo !!!
Commenter  J’apprécie          200
Un livre d'une candeur, d'une naïveté et d'une tristesse désarmantes. Se mêlent un peu de cruauté malsaine et d'humilité touchante.
Un très beau livre lu d'un coup.
Commenter  J’apprécie          150
À la mort de la mère, Paule revient dans la ferme où elle a grandi, après dix ans à la ville. La première chose qu'elle doit accomplir, c'est la dernière volonté de sa mère : tuer Théodore, le borgne, ce poulet qu'elle aimait tant. Elle va par la même hériter de son quotidien, perpétuer la tradition : l'élevage, l'abattage et la vente de ses poulets. Scénariste de métier, elle va apporter sa patte en décidant d'écrire la biographie de chaque poulet qu'elle aura tué – ou plutôt, leur nécrologie -, afin de leur rendre hommage et existence à travers la mort.

Ses poulets ne sont pas n'importe quels poulets : ils font partie de la haute-cour. Il y a ceux qui ont des noms d'ex-mannequins comme Carla "isolée, calme et pourtant vicieuse jusqu'au bout des griffes" , d'autres, ceux d'héroïnes de romans comme Lolita "qui [courait] plus vite que les hommes, plus vite que la tramontane" , ou Gervaise "grande fluette, hoquetant parfois comme une ivrogne, avec une jolie petite face ronde [dont l'] infirmité était presque une grâce". Il y a encore ceux qui portent des noms d'objets comme Lacet, ou des prénoms comme Charles qui "aimait la fraîcheur des bras humains" ou bien Harold, "l'incarnation du poulet médiocre".

Ses poulets sont comme des enfants qu'elle cajole, caresse, sollicite, avec qui elle dort, même. Elle les aime d'un amour égal. Et pourtant, quand les seize semaines sont passées, elle ne ressent aucun scrupule à leur rompre le cou à coup de serpette. C'est dans l'ordre des choses. Et même, elle ne peut supporter de ne pas être celle qui les tue.

Le quotidien de Paule s'écoule ainsi entre les moments privilégiés qu'elle passe avec eux, ses matinées au marché où elle intrigue et enchante tour à tour certains habitants du village avec ses biographies, en même temps qu'elle en irrite d'autres… Alors quand Fernand, directeur d'une grande surface, vient lui proposer de voir plus grand en participant à un projet d'exploitation révolutionnaire abritant dix mille poulets – cette idée de biographies est un concept qui relève du génie, il faut l'exporter à la ville et à plus grande échelle -, elle y voit pour ses petits l'occasion d'une nouvelle expérience, la découverte d'un terrain de jeu plus vaste. Elle veut ce qu'il y a de mieux pour eux.

Les Poulets de Paule vont devenir une marque, le soin qu'elle leur apporte et leurs biographies, des outils Marketing brillants. L'entreprise va rapidement prospérer, Paule et Fernand devront faire appel à des scénaristes pour rédiger de plus en plus de biographies. le nombre de poulets va rapidement enfler et les machines finiront par prendre sa place de Médée. Paule va alors perdre l'emprise qu'elle exerçait sur la vie et la mort de ses poulets et peu à peu, glisser vers une forme de folie, sous les yeux de Louis, son mari…
Commenter  J’apprécie          140
Paule, à la mort de sa mère revient à la ferme familiale pour poursuivre l'activité d'élevage de poulets.
Attachant beaucoup d'importance à la vie des volatiles, elle les observe, leur trouve un nom, s'y attache, mais il faut bien leur tordre le coup pour les vendre au marché local.
Chaque poulet présenté à l'étal bénéficie d'une épitaphe personnalisée qui résume ses traits de caractère.
Cette fable voulant conférer une forme d'humanité à l'animal aurait pu attirer l'attention du lecteur si l'écriture et l'humour avaient été au rendez-vous, mais l'ensemble est plat, la loufoquerie extrême ne fait même pas sourire, il ne reste rien qui soit digne d'intérêt.
Commenter  J’apprécie          131
Ce premier roman est à la fois d'une dinguerie folle et d'une tristesse infinie. C'est l'histoire de Paule, végétarienne depuis que sa mère lui a tué Charles, son poulet préféré de l'élevage familial. Paule est partie depuis 20 ans vivre à la ville avec Louis son mari architecte.
Elle est revenue à la ferme peu avant le décès de sa mère. Celle-ci lui a fait promettre de tuer Théodore son poulet préféré à elle. Paule a pensé qu'elle ne le ferait pas. Et puis, si ! C'était sa dernière volonté ! Paule retrouve les gestes avec difficulté et va écrire la biographie du poulet pour se donner du courage. Ensuite elle ira le vendre au marché parce que dans une ferme, la mort doit être utile. Celle de sa mère lui apporte en héritage 300 poulets, 50 poules et 10 000 euros. Paule devrait repartir mais elle a encore quelque chose à faire. Tout est confus dans sa tête. Elle continuera à élever les poulets, les tuera, leur écrira des notices nécrologiques pour leur rendre hommage et les vendre.
Avec de grands changements, la situation ne va pas s'améliorer. Pour Paule c'est ingérable. Les paradoxes sont partout et nous interpellent violemment.
Un juste reflet de notre société schizophrénique.
Commenter  J’apprécie          110
.......... LUCIE.........
Lucie est née à Perpignan, un beau jour de 1988.
Après une enfance passée entre mer et montagnes, elle monte très tôt sur la capitale, voir si l'herbe y est plus verte.
Elle n'attendra pas bien longtemps pour laisser éclater son talent et son attrait pour l'art, en allant picorer quelques péloches cinématographiques et pondre par la même occasion quelques courts-métrages : "les enfants de salaud ; thé Big shake ; kraken..."
Profitant d'un retour dans son poulailler Pyrénéens, elle se lance dans l'écriture de son premier roman : "le chant du poulet sous vide".
Elle aura bien fait de ne pas miser tous ses oeufs dans le même panier, puisque le roman se verra récompensé du prix du roman d'écologie. (dont je ne soupçonnais même pas l'existence).

..... Mais de quoi ça parle ?.....
Paule, revient à la ferme familiale, suite au décès de sa mère, s'occuper de l'élevage de poulets de cette dernière.
Mais entre la fille et la mère, la relation n'a jamais été très simple ; une femme dure, la jeune y aura laissé quelques plumes.
Donc, Paule soigne les Petites boules sur pattes, mais elle doit aussi les vendre sur le marché, donc...les tuer.
Paule est végétarienne et s'attache aux petites bêtes. Pour rendre l'acte moins sauvage, elle leur écrit à chacun, le jour J, une biographie personnalisée, biographie qui accompagnera chaques dépouilles sur l'étal.
Un homme, qui passait par là, trouve l'idée géniale. Il lui propose de l'aider à vendre plus et mieux, en distribuant les poulets dans les supermarchés...
Affaire à suivre......

..... Mais c'est quel genre ?.....
Est-ce :
_Un conte vaudou et cruel, avec sacrifices et coups de machette ?
"un peu mais pas tout à fait !"

_Une fable écolo alors ? Avec champs verts et Cocorico matinaux...
"oui, un peu, mais pas tout à fait non plus !"

_Un roman engagé sur la souffrance animale et les modes de consommation ? La mal-bouffe ?
"y'a de ça ! Mais....."

_Merde à la fin ! Est-ce un livre érotique avec plein de petites poulettes adeptes de COQ'uineries ?
"T'es cinglé ? Qu'est-ce que tu me piailles là ? Tu y es pas du tout !"

_Bon.. une histoire d'amour qui bat de l'aile d'où éclosent des regrets et de l'amertume ?
"y'a de l'idée... mais écoute... le plus simple, tu prends un peu de tout ça, tu rajoutes de l'humour aussi, pas mal, du noir, de l'absurde, du fin, de l'humour général quoi! de l'originalité aussi, de la folie et tu as un avant-goût du bébé.
Mais le mieux, ça reste tout de même de le lire....
Allez.. roule ma poule !...
côt! côt! côt! côt! côt!...
Piti Piti Piti Piti!!!!!
🐓🐔🐔🐔🐔🐔🐔🐔🐔🐤🐤🐥



Commenter  J’apprécie          100
Acheté au musée de la chasse à Paris.....j'ai découvert par la suite les plutôt bonnes critiques qui avaient accueilli ce premier roman. Et c'est mérité, l'histoire est originale, prenante, tendre également malgré ce sujet un peu polémique ( à la fois l'élevage en batteries et le débat viande/pas viande) .
Un bravo particulier à l'auteur pour les épitaphes pour les poulets...épatants , emballants!
Commenter  J’apprécie          100



Autres livres de Lucie Rico (1) Voir plus

Lecteurs (409) Voir plus



Quiz Voir plus

L'écologiste mystère

Quel mot concerne à la fois le métro, le papier, les arbres et les galères ?

voile
branche
rame
bois

11 questions
254 lecteurs ont répondu
Thèmes : écologie , developpement durable , Consommation durable , protection de la nature , protection animale , protection de l'environnement , pédagogie , mers et océansCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..