Constatant que
Saint-Augustin ne parvenait pas à concevoir le temps autrement que comme une multiplication des présents (la mémoire comme présent du passé, la vision comme présent du présent et l'attente comme présent du futur), tandis que pour
Aristote la mise en intrigue d'un récit ne peut se faire que dans le rapport de l'énonciation à la temporalité, l'intuition vient à
Paul Ricoeur que la notion de temps ne pourrait se concevoir que comme un récit et que le récit, à son tour, ne pourrait se concevoir que replacé dans une temporalité. S'attachant dans ce premier tome au récit historique, il conclut que
L Histoire ne peut être autre chose qu'un séquençage d'événements mis en intrigue par l'historien. Il réfute par là l'hypothèse que
L Histoire puisse être objective (indépendante de la mise en intrigue) ou qu'elle puisse exister en dehors d'un récit (ce qui signifierait en dehors d'une temporalité propre).
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